Daniele, étudiant et travailleur italien à Paris, a été arrêté samedi dernier, le 16 novembre au soir, à la suite d’un contrôle d’identité dans la rue du XXeme arrondissement où il réside depuis des années. Il a alors été placé 24 heures en garde à vue avant de se voir notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et d’être transféré au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, où il est enfermé depuis.
Cette arrestation fait suite à une descente des forces de police dans le quartier de Ménilmontant, historiquement associé aux luttes sociales et antiracistes, ayant abouti à l’interpellation abusive d’une dizaine de personnes. Le but était, selon les pouvoirs publics, de prévenir tout incident dans le cadre des différentes mobilisations qui avaient lieu ce même weekend dans la capitale.
Liberté pour Daniele, étudiant italien enfermé et menacé d’expulsion
Daniele, ressortissant européen qui réside, étudie et travaille en France depuis des années, est normalement protégé par la législation européenne lors de ses déplacements, en tout cas en Europe. Il est tout à fait singulier de se voir signifier une OQTF pour un Européen dans sa situation. Ce qui a motivé son placement en CRA, c’est une potentialité de « troubles à l’ordre public ». Pourtant, la prétendue affaire pour laquelle Dan a été interpellé est vide. À 23h, un samedi soir, à quelques mètres de chez lui, Daniele ne participait évidemment pas à un « attroupement en vue de commettre des violences ». D’ailleurs, tous les autres interpellés ont été relâchés, sans poursuite judiciaire, au bout de 24 heures.
La Fédération s’associe à cette manifestation et soutient totalement les amis de Daniele.
Communiqué LDH lu lors du rassemblement ci-dessous.