Emprisonner les mineurs : une bonne réponse ?

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Avec Nathalie DOLLE, journaliste, auteur de « Faut-il emprisonner les mineurs » (Larousse, Coll. à dire vrai, 2010), et Bertrand ROTHE, auteur de « Lebrac, 3 mois de prison ».

Le moral d’une société peut se mesurer à la façon dont elle perçoit sa jeunesse et traite ses jeunes déviants. À l’interrogation : « comment apprendre à vivre en respectant les règles de société ? », la réponse ne sera sans doute jamais : en étant exclu. Pourtant notre pays, qui se vit comme livré à l’insécurité, vient de faire construire 7 Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs, une première depuis la seconde guerre mondiale. On ne constate pas d’inflation pénale pour l’instant, mais l’histoire démontre que jamais une prison n’est longtemps restée vide.

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Bertrand ROTHE, Agrégé d’économie et titulaire d’un CAP de cuisine, enseignant à l’IUT de Sarcelles, auteur de « Lebrac, 3 mois de prison » (Le Seuil, 2009)
Un siècle après la « Guerre des boutons », que deviendraient Grand Gibus, Petit Gibus, La Crique et leur meneur Lebrac, face aux juges et policiers d’aujourd’hui ? Pour concevoir son ouvrage, l’auteur a demandé à des professionnels, juges, policiers, éducateurs, de relire l’œuvre de Pergaud et de revoir le film d’Yves Robert à la lumière de leur pratique.

Débat organisé par la section Paris 10/11 de la Ligue des droits de l’Homme, mercredi 7 avril à 19h30 à l’AGECA, 177, rue de Charonne, Paris 11e (M°A.Dumas ou Charonne)


Pour plus d’informations :
http://ldh-paris10-11.site.voila.fr/

Rencontre avec Bertrand Rothé, auteur de « Lebrac, 3 mois de prison »

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La Justice des mineurs en question à travers une adaptation moderne de la Guerre des Boutons

La Justice des mineurs en question à travers une adaptation moderne de la Guerre des Boutons


Pourquoi Lebrac jeune héros de la Guerre des Boutons est-il envoyé en prison dans la version de Bertrand Rothé alors qu’il recevait uniquement une correction de ses parents dans la Guerre des Boutons de Louis Pergaud ?


Quels changements sont intervenus dans notre société entre ces deux versions d’une même histoire ?  Comment la peur de la jeunesse et son exclusion ont-t-elles pu à ce point remplacer la volonté d’éduquer et de socialiser ?

Cette évolution s’est traduite par la réduction de la distinction entre le doit de l’enfance délinquante et le droit pénal des adultes. Nous sommes passés d’un droit protecteur à un droit sécuritaire lequel est à la base de la réorientation des politiques judiciaires de la jeunesse.


Ainsi depuis plusieurs années les modifications apportées à l’ordonnance de 1945 relative à l’enfance délinquante vont toutes dans le sens de la banalisation de la sanction pénale et de l’incarcération. Les mesures éducatives en milieu ouvert ou de placement prises par les juges des enfants font l’objet de campagnes politico-médiatiques qui en dénoncent l’inefficacité.


Une telle idéologie est encore à l’œuvre dans l’évolution de la procédure pénale et l’instauration du traitement en temps réel de la délinquance. Ce traitement  généralisé en 1997 s’est peu à peu étendu aux mineurs et a eu pour effet de systématiser la réponse pénale à leur égard. Dès lors l’éducatif est abandonné, le primat du répressif l’emporte.


Vendredi 16 Avril à 19h00

Le Merle Moqueur – La librairie du 104 –

104 rue d’Aubervilliers / 5 rue Curial – 75019  Paris


Contacts  LDH Paris 19,  ldhparis19@hotmail.com