Ils et elles se battent pour l’intérêt commun…

LANCEUSES ET LANCEURS D’ALERTE
Pourquoi on ne les entend pas ?

Nécessaire de résister face à l’inaction, parce que le fatalisme n’a rien d’inexorable… 

Alerter n’est pas une option, c’est un acte de citoyenneté, de courage.

Parcours de vie, décryptages, analyses et entretiens : les rédactions de Politis et de Basta! mettent en lumière l’alerte dans un numéro exceptionnel de 52 pages .

­­I. RÉVÉLER MENSONGES ET MANIPULATIONS­­
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Ils et elles n’étaient pas destiné·es à lancer l’alerte. Ni enquêtrices chevronnées ni investigateurs particulièrement curieux, aucun·e n’imaginait revêtir un jour les habits d’un Don Quichotte aux prises avec un implacable système. Ils et elles sont employés de banque, agriculteurs, chercheuses ou « simple » citoyenne s’interrogeant sur l’origine de la maladie de ses enfants. Avec seulement à cœur de bien faire leur travail, d’agir selon leur éthique et de placer l’intérêt général avant la cupidité. Bref, de servir le bien commun. Ils et elles ont été sanctionné·es et traîné·es dans la boue pour cela.­­­­­
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­­II.DÉVOILER LES RISQUES INDUSTRIELS­­
­­­­­La santé au travail est la sentinelle de la santé environnementale. Ouvriers inhalant des fibres d’amiante, travailleurs imprégnés de pesticides, mineurs respirant des particules fines, employées de ménage éclaboussées de détergents industriels… Soyez sûrs que
toutes les sympathiques pathologies que ces expositions provoquent ne restent pas cantonnées derrière les murs des usines, dans les allées des entrepôts ou sur les chantiers. En prenant soin des travailleurs et des travailleuses, via de véritables politiques publiques, on prend soin de
toutes et tous, et on prévient les catastrophes sanitaires et environnementales. Encore faut-il que les employeurs et les politiques écoutent.­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­
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­­III.DÉNONCER LES VIOLENCES­­
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­­­­­­­­­­­­­­­­­­Il y a les violences de masse – tortures, bombardements de civils ou massacres – commises par des forces armées de régimes totalitaires comme d’États démocratiques. Sans les militaires qui osent alerter de l’intérieur, les journalistes qui enquêtent ou les militants des droits humains épris de justice, nous ne saurions rien de ces exactions. Il en est de même face aux violences du quotidien : les brutalités policières illégales, voire racistes, ou les violences
sexistes et sexuelles subies à la maison comme au travail par de nombreuses femmes. Grâce à celles et ceux qui osent parler, raconter, documenter, des omertas insidieuses prennent fin.­­­­­
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­­IV.
ALERTER MALGRÉ LES ENTRAVES­­
­­Les entraves sont multiples et les risques
nombreux : moqueries, placardisation, intimidation, sanction, poursuites
judiciaires, jusqu’à l’exil, voire la mort, dans certaines situations. Heureusement, la protection des lanceurs et des lanceuses d’alerte progresse, malgré tout. 
Et les combats qu’ils et elles lancent suscitent souvent des mobilisations bien plus larges, quand la société s’en empare face à l’indifférence encore trop répandue des autorités censément compétentes.­