Greenpeace publie sur son site la carte des sites de déchets nucléaires en France – qu’en est-il près de chez nous ?

La LDH défend tous les droits dont le droit à la santé et à sa protection, donc le droit de vivre sans subir les effets de la pollution par les déchets nucléaires.
Publié par Greenpeace

Voici la carte des sites de déchets nucléaires en France

Avec ses 58 réacteurs et 60 ans d’existence, l’industrie électronucléaire française produit des déchets radioactifs en masse, qui s’accumulent au fil des ans. Que deviennent-ils ? Où sont-ils stockés ? Par où transitent-ils ? Notre carte des déchets nucléaires vous permet d’en savoir plus et découvrir les sites et lieux de passages de matières et déchets radioactifs à proximité de votre commune.
 
Près des Pyrénées orientales nous avons:
 
1 –> le site de Malvesi au nord de Narbonne 

Le site de Malvesi accueille une usine de raffinage et de conversion de minerais d’uranium, exploitée par Orano (ex-Areva), qui génère des déchets radioactifs.

Il comprend aussi, sur plus de 25 hectares, un ensemble de bassins à ciel ouvert dans lesquels sont stockés des boues et résidus liquides radioactifs et chimiques.

L’état de ces bassins suscite de vives inquiétudes, notamment en cas d’intempéries ou d’inondations.

2 –> les transits routiers près Carcassonne avec l’A61 et près de Béziers avec l’A9

Deux types de convois routiers nucléaires passent à proximité de Carcassonne et de Béziers

En provenance de la Hague, des convois à haut risque transportent du plutonium issu du retraitement à destination de Marcoule.

En provenance de Marcoule, des camions transportent des rebuts de Mox (mélange de plutonium et d’uranium) à destination de la Hague.

Nous sommes toutes et tous concerné.e.s par les déchets nucléaires. Alors qu’un débat public sur la gestion des déchets radioactifs se tient jusqu’au 25 septembre, chaque citoyen.ne doit pouvoir faire entendre sa voix, pour que l’industrie nucléaire ne soit pas la seule à s’exprimer.

Vous pouvez agir face à la crise des déchets nucléaires

Pourquoi une carte des déchets nucléaires ?

Les déchets nucléaires ne concernent pas seulement les riverains des centrales nucléaires. Ils se sont accumulés sur l’ensemble du territoire français métropolitain. A elle seule, l’industrie électronucléaire est responsable de près de 60 % des déchets radioactifs produits en France, soit près d’un million de mètres cubes selon l’inventaire officiel de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

Ces matières et déchets radioactifs circulent de leur lieu de production à un lieu d’entreposage ou de stockage à un autre, souvent à l’insu des riverains. C’est cette réalité de la crise des déchets nucléaires que nous exposons à travers cette carte des sites et points de passage des matières et déchets radioactifs.

Que montre cette carte des déchets nucléaires ?

La carte des déchets nucléaires créée par Greenpeace présente uniquement les principaux sites d’entreposage et points de transit des déchets radioactifs générés par l’industrie électronucléaire, des installations industrielles et de recherche liées à cette industrie ainsi que trois sites militaires.

A cela s’ajoutent des matières radioactives, non considérées comme des « déchets nucléaires » par l’industrie car théoriquement « valorisables ». Dans les faits, elles sont très peu réutilisées : seul 1% du combustible usé est réellement valorisé. Le reste s’accumule, sans perspective de réutilisation.

Nous avons choisi de représenter sur notre carte, en plus des déchets officiels répertoriés par l’Andra, plusieurs lieux de passage (routes, gares…) ou d’entreposage de combustibles usés et de substances issues du retraitement (tel que le plutonium). Ces matières, non classées parmi les déchets, n’en sont pas moins dangereuses. Elles circulent et s’accumulent aux quatre coins de France.

Cette carte ne mentionne pas en revanche les déchets radioactifs issus de la médecine, de la recherche fondamentale (hors secteur électro-nucléaire et/ou militaire) et d’autres activités civiles et militaires.

D’où viennent les données de cette carte ?

Les sites d’entreposage et de stockage de déchets radioactifs sont ceux répertoriés par l’Andra. Les points de transit des convois nucléaires ont eux été identifiés par Greenpeace, sur la base de nos observations. Ces convois circulent dans des gares et sur des routes très fréquentées et sont donc facilement identifiables par tout un chacun.

Pour en savoir plus sur les déchets nucléaires

Notre carte des déchets nucléaires présente les sites et points de passage de déchets radioactifs, avec des fiches sur chaque lieu. Les détails sur les différents types et caractéristiques des déchets qui s’y trouvent sont disponibles sur le site de l’inventaire de l’Andra. Pour plus d’informations sur la crise des déchets nucléaires, vous pouvez également consulter nos articles et rapports :