UNIVERSITE SORBONNE-TOLBIAC : OUI AU DIALOGUE PACIFIQUE…NON A L’INTERVENTION POLICIERE !

UNIVERSITE SORBONNE-TOLBIAC :

OUI AU DIALOGUE PACIFIQUE…NON A L’INTERVENTION POLICIERE !

COMMUNIQUE DE LA SECTION PARIS 5 – 13 ET DE LA FEDERATION DE PARIS

DE LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

14 avril 2018

Dans le contexte de contestation par les étudiants de la loi instaurant une sélection pour l’entrée à l’Université, un mouvement s’est développé sur un certain nombre de sites universitaires en France, occupant les lieux pour y tenir pacifiquement des assemblées générales.

A Paris dans les 5ème et 13ème arrondissements, dans la nuit du 12 au 13 avril, les forces de police ont été déployées autour de la Sorbonne et de l’université de Tolbiac. Les étudiants et personnels présents devant la Sorbonne ont été gazés et les étudiants dans la Sorbonne ont été délogés manu militari.

Une partie des étudiants de la Sorbonne ont alors rejoint ceux présents à Tolbiac et les forces de polices ont encerclé le site Tolbiac. Les étudiants ont répondu à cette démonstration de force et à la répression violente de manière pacifique et en musique. Les forces de l’ordre ont fini par reculer.

Face à ces menaces et violences des forces de l’ordre intervenant sur réquisition du Président d’Université, et devant des agressions menées par divers groupes d’extrême droite contre le mouvement étudiant depuis une semaine, la Section Paris 5-13 et la Fédération de Paris de la Ligue des Droits de l’Homme tiennent à apporter tout leur soutien aux expressions étudiantes qui se sont manifestées pacifiquement.

Devant ces faits, elles rappellent que

– cette occupation engagée par les étudiants est un moyen d’expression privilégié par le mouvement puisqu’elle permet les discussions nécessaires à la formulation des revendications

– la liberté d’expression et le droit de réunion sont des droits publics et politiques affirmés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (art 20) dès lors qu’un rassemblement se déroule pacifiquement et sans armes, ce qui est ici le cas.

Elles demandent que la réponse aux inquiétudes et contestations étudiantes soit le dialogue et non l’intervention policière.

La section Paris 5-13 et la Fédération de Paris de la Ligue des Droits de l’Homme protestent vigoureusement contre l’intervention, dans la nuit du 12 au 13 avril, des forces de l’ordre dans l’enceinte universitaire de la Sorbonne pour évacuer des étudiants assemblés pacifiquement et demande le respect et la garantie du droit de réunion, conformément à la loi.