L’agression par des individus d’extrême droite sur une personne élue au suffrage universelle ne peut laisser insensible tout citoyen : c’est une agression contre la  démocratie et la République.

Communiqué

L’agression par un ou des individus se réclamant de la droite extrême, dont a été victime l’adjointe au Maire de Laval et Conseillère Départementale, Camille Pétron est tout à fait inacceptable. Dans un passé récent des locaux de son parti politique avaient été dégradés par des tags. Cette fois c’est une agression physique contre une personne en raison de son engagement électif et militant.

Au nom de la LDH, section Laval Mayenne, nous nous élevons contre la violence, d’où quelle vienne, à l’encontre des personnes ou des biens. Rien ne saurait la justifier. Elle doit être dénoncée et reprouvée sans ambiguïté.

L’agression par des individus d’extrême droite sur une personne élue au suffrage universelle ne peut laisser insensible tout citoyen : c’est une agression contre la  démocratie et la République.

La justice est saisie. Tout doit être mis en œuvre pour la recherche des auteurs et leur condamnation.

 

Laval le 12 juillet 2023

Surveillance numérique

Nous assistons depuis quelques années à une formidable accélération de la technologie et sa mise en service dans nombre de domaines.

Aujourd’hui, force est de constater que ces nouvelles formes de technologie, en particulier , l’intelligence artificielle, ouvrent un champ jusqu’alors inimaginable dans des domaines telles la recherche, la médecine, , la communication etc….. Mais la puissance de ces outils exige un débat démocratique quant à leur utilisation, au regard de l’éthique et des choix de société qu’ils imposent.

Il en est ainsi de leur utilisation dans le domaine de la sécurité. En effet, au nom de la sécurité collective, et sans qu’aucune étude ne vienne corroborer les préconisations des uns ou des autres, nous assistons à un glissement dangereux vers la surveillance de masse percutant par là même notre droit à la liberté de chacun pourtant inscrite dans notre constitution.

De la mise en place de vidéo surveillance et de l’installation de caméras dans les rues des villes, à la reconnaissance faciale d’un individu dans une foule, c’est toute une gamme de process qui se développe à l’insu de chacun et qui demanderait cependant un débat contradictoire dans notre société.

Ainsi, le projet de loi « orientation et programmation  du ministère de la justice 2023/2027 » a été présenté au sénat. Dans ce projet, est créé un nouvel outil d’enquête permettant d’activer, à distance, les appareils électroniques d’une personne à son insu pour obtenir sa géolocalisation en temps réel ou capter des images et des sons. En clair, il s’agira par exemple de géolocaliser en temps réel à partir de son système informatique, d’écouter et enregistrer tout ce qui se dit au micro d’un téléphone même sans appel en cours, ou encore d’activer une caméra d’un ordinateur pour filmer ce qui est dans le champ de l’objectif, même si elle n’est pas allumée par son propriétaire.Transformer les objets connectés en mouchard : telle est le surenchère sécuritaire du gouvernement.

Autre exemple inquiétant, sous couvert d’expérimentation, la France va être le premier pays européen à installer de la vidéosurveillance algorithmique lors des jeux olympiques 2024. Ainsi, les images qui seront captées par les caméras de surveillance placées sur les sites olympiques, dans les transports publics ou encore sur des drones, seront traitées par des algorithmes développés pour détecter des comportements jugés « à risques ». Or, si l’Etat assure le développement du traitement ainsi autorisé, il en confie le développement à un tiers à qui il reviendra de définir le fonctionnement de ces algorithmes. Ces entreprises privées pourront alors se retrancher derrière le droit de la propriété intellectuelle ou du respect du « secret d’affaires » pour refuser tout contrôle notamment par la CNIL.

Ces différentes mesures mises en place à bas bruits, sans véritable débat au niveau national, interviennent alors que le parlement européen a adopté le 14 juin dernier,un projet de règlement qui ambitionne d’encadrer l’usage de l’intelligence artificielle. Le but de ce règlement est en effet de fixer des règles générales communes à l’ensemble des états membres afin d’encadrer les technologies faisant appel à l’intellligence artificielle comme le biométrie, la notation automatisée (comme en Chine), l’analyse des comportements ou encore les algorithmes prédictifs ( comme prévu en France).

La France se met donc dès maintenant en position de confrontation avec l’union européenne, et se range dans le camp des pays ou les politiques sécuritaires l’emportent sur celles de la liberté individuelle et collective.

Nul doute du risque qu’encourerait notre société si de telles armes technologiques et législatives tombaient dans les mains d’un gouvernement de type totalitaire. Le danger est bien présent de voir les individus, les associations, les partis politiques, soumis à la surveillance.

Si ces nouvelles tehnologies offrent indéniablement des perspectives de réelles progrès dans bien des domaines, leur applications dans celui de la sécuruté exigent transparence et débat.

L’ensemble des associations, organisations syndicales, partis politiques éprisent de liberté doivent se saisir de cette question afin que les garde-fous indispensables soient mis en place.

Stop à l’escalade de la violence

En Mayenne comme dans le reste du pays, le mouvement social contre le report de l’âge de départ en retraite à 64 ans est puissant, massif, déterminé et unitaire. L’intersyndicale organise depuis janvier ce mouvement avec responsabilité et une cohésion qui donne confiance. Les niveaux de mobilisation dans les manifestations sont à un niveau inégalé dans l’histoire sociale de notre département.

Face à cela, malgré une opposition ultra majoritaire dans le pays, le pouvoir gouvernemental s’est entêté à faire passer quoi qu’il en coûte le texte sur la réforme des retraites. Ce passage en force, révélateur du mépris des corps intermédiaires et du mouvement social laisse un champ de ruine : Président discrédité, gouvernement en sursis, parlement affaibli, pays divisé et déboussolé.

C’est dans ce contexte délétère qu’à compter de la suite des manifestations, s’est enclenché une vague de répression des forces de l’ordre. La politique du gouvernement plonge aujourd’hui le pays dans une situation particulièrement alarmante. Le territoire français est le théâtre d’opérations de « maintien de l’ordre » de grande ampleur, violente et totalement disproportionnées, qui conduisent à de très nombreuses gardes à vue et surtout à de nombreux blessés. Ces derniers jours ont vu le retour des nasses illégales, de l’usage d’armes mutilantes comme le LBD et de grenades de désencerclement, du gazage à outrance, de l’emploi de policiers non formés au maintien de l’ordre.

Le rôle des autorités est de garantir le droit de manifester (droit constitutionnel), et non de l’entraver pour tenter par ce biais de briser le dynamisme social d’un mouvement de grande ampleur. Ce respect des droits fondamentaux suppose la mise en place d’une véritable déontologie de l’ordre, seule de nature à concilier la population et une police dont la vocation première est de protéger les citoyens.

Parce qu’une autre doctrine de maintien de l’ordre est nécessaire et qu’elle peut être mise en place, la LDH fait plusieurs préconisations et demandes :

  • La création d’un service d’enquête indépendant sur les pratiques des forces de l’ordre
  • La mise en place d’un véritable matricule visible en toutes circonstances, lisible à plusieurs mètres et plus facilement mémorisable.
  • Une révision des méthodes d’intervention de maintien de l’ordre.
  • L’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et des armes de guerre en maintien de l’ordre
  • Une réforme des conditions autorisant les contrôles d’identité
  • L’emploi exclusif d’unités de police et gendarmerie spécialement formées au maintien de l’ordre
  • La suppression de la loi de 2019 et des « délits de prévention »
  • Le respect de la qualité d’observateurs st des journalistes.

Ce sont là les conditions à un avenir commun apaisé. Car le risque d’un ordre qui déborde, c’est d’être lui même bientôt débordé face aux tentions et à la radicalité qu’il exacerbe.

Ce qui est démontré en Mayenne par la participation massive aux manifestations et mobilisations initiées par l’intersyndicale, c’est que la force du mouvement tient au nombre et à son caractère pacifique, solidaire, non violent, déterminé. Or le pouvoir, par les violences qu’il provoque cherche à briser cet élan populaire, tel qu’il s’exprime en Mayenne comme dans la majorité des départements. Le pouvoir cherche à faire peur en montrant la force. Son escalade violente est donc aussi un piège pour dévoyer le mouvement, le réduire. C’est un calcul dangereux qui peut ouvrir la porte au pire.

Laval le 10 avril 2023

La lutte contre les idées d’extrême droite est la priorité d’action de la LDH Laval.

La Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui date de 1948, contient un engagement à permettre l’exercice de tous les droits et de toutes les libertés « sans distinction aucune notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ». Une telle formulation constituait une source d’espoir et un signal fort pour combattre les discriminations de tous ordres, et empêcher le retour de la montée du racisme et de l’antisémitisme.

Hélas, c’est l’inverse qui se produit. Les partis d’extrême droite, et surtout les idées qu’ils véhiculent, sont en progression constante dans de nombreux pays, y compris des pays aux systèmes proche du notre comme en Italie ou en Suède. La France n’est pas épargnée avec la progression des partis d’extrême droite qui savent capter des mécontentements dans les classes populaires. Or, nous le savons leurs idées sont : racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, nationalisme, rejet des étrangers et immigrés, négation des droits de femmes.

Alors oui, la question du combat contre les idées d’extrême droite est ouverte, urgemment ouverte.

Les propos et les actes à caractère raciste, antisémite ou homophobe se multiplient : citons dans l’actualité récente la campagne contre l’installation d’une structure d’accueil de migrant pas très loin d’ici à Callac en Bretagne et également à St Brévin en Loire Atlantique contre la mise en place d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Cette mise en place de CADA à St Brévin fait l’objet d’une opposition de parti d’extrême droite mais aussi d’un soutien de la population locale qui s’est organisée dans une association le collectif des Brévinois attentifs et solidaires.  Une manifestation de soutien à la population et à l’installation du CADA se déroulera  à St Brévin le 25 février avec la mobilisation de la LDH et de nombreuses associations.

Une prise de conscience s’impose d’autant plus qu’il existe un terreau favorable à cette progression des idées de l’extrême droite, dans un contexte de crises multiples : sociale, économique, climatique, sanitaire, guerrière. Ces crises  créent de l’incertitude voire des angoisses qui peuvent rendre de gens réceptifs aux idées de rejet de l’autre. Et ce d’autant plus que nous baignons dans une ambiance délétère, alimentée par certains  médias, autour des migrations, de l’insécurité, de la soit disant perte d’identité du pays. Et ce d’autant plus que ce qui est en projet dans une nouvelle loi sur les migrations, la loi Darmanin que nous combattons, contribue a ces réaction de rejets de l’autre.

L’expérience historique montre pourtant que l’exercice du pouvoir par les partis d’extrême droite n’a jamais conduit qu’à des violences, désordres, misère, inégalités. Toutefois, une telle dénonciation de la nocivité des idées de l’extrême droite tirée du passé, si elle demeure indispensable, n’est plus suffisante. Les groupuscules nostalgiques de le France de Pétain ou d’un catholicisme sectaire et triomphant sont réduit à ce qu’ils sont, quelques centaines d’individus violents et dangereux qui doivent êtres combattus pas la loi. Saluons la, la condamnation pour injures homophobes d’individus d’extrême droite par le tribunal de Laval. Cibler l’action contre l’extrême droite sur ces groupuscules serait passer à coté de ce qui est le véritable danger. Car nous sommes face à une situation ou les idées d’extrêmes droite arrivent à convaincre une masse d’individus.  Il faut regarder les votes lors des dernières élections présidentielles en Mayenne. L’extrême droite est en progrès et atteint dans certaine commune rurales 40 % au premier tour et plus de 50 % au second tour.

En présence des défis qui se cumulent, il est impératif de porter un projet de lutte contre les inégalités et les injustices, doublé de la contestation sans relâche de toute forme de discrimination. Il s’agit aussi d’entreprendre, avec pédagogie et conviction, un véritable combat culturel contre l’extrême droite et ses idées, en mettant en avant la question de l’égalité et de l’effectivité de tous les droits pour tous et toutes. Il convient encore de ne rien laisser passer en présence de tous propos ou actes racistes, antisémites, discriminatoires qui relèvent d’une qualification pénale, et de saisir les juridictions compétentes aux fins de sanctions lorsque des personnes sont victimes d’atteinte à ces principes fondamentaux. C’est ce qu’a fait la LDH Laval à propos des tags homophobes sur les passages piétons.

Pour la LDH  il y a urgence à reconstruire, un projet progressiste qui articule des réponses démocratiques, civiques, sociales, économiques, écologiques et culturelles pour fournir un accès effectif, et non sélectif, aux droits fondamentaux. Et pour cela il faut une mobilisation unitaire de tous les acteurs concernés : mouvements sociaux, société civile organisée, syndicats et partis politiques. Ce combat des valeurs, juste et difficile, est une priorité d’action. Le combat contre les idées d’extrême droite passe donc par un travail d’explication de débat de confrontation autour des droits humains, de l’anti racisme, et ce dans une dimension large, populaire, rassembleuse.  C’est un large rassemblement dont nos avons besoin. En tous cas nous sommes déterminés pour que cela se réalise.

Laval le 18 février 2023

2023 les vœux de la LDH

En ce début d’année, les institutions, les associations, les conseils municipaux,  organisent des vœux, c’est une tradition qui permet de faire une pause annuelle et conviviale avec un regard sur l’année passée et de mettre en avant les projets à venir.

Quelle priorité pour 2023 pour la LDH Laval ?

La Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui date de 1948, contient un engagement à permettre l’exercice de tous les droits et de toutes les libertés « sans distinction aucune notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ». Une telle formulation constituait une source d’espoir et un signal fort pour combattre les discriminations de tous ordres, et empêcher le retour de la montée du racisme et de l’antisémitisme.

Hélas, c’est l’inverse qui se produit. Les partis d’extrême droite, et surtout les idées qu’ils véhiculent, sont en progression constante dans de nombreux pays, y compris des pays aux systèmes proche du notre comme en Italie ou en Suède. La France n’est pas épargnée avec la progression du parti d’extrème droite qui, après une campagne électorale ayant habilement privilégié la défense du pouvoir d’achat, découvre son vrai visage et retrouve ses fondamentaux : racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, nationalisme, rejet des étrangers et immigrés, homophobie et une récente condamnation pénale précisément pour propos homophobes, d’un ancien élu d’extrême droite à Laval vient le rappeler.

Alors le combat contre le racisme reste d’actualité ?

On assiste ainsi, dans un climat délétère et nauséabond, à la résurgence de la bête immonde du racisme, celle-là même qui génère la haine meurtrière entre les êtres humains. Les propos et les actes à caractère raciste, antisémite ou homophobe se multiplient : citons dans l’actualité récente la campagne contre l’installation d’une structure d’accueil de migrant pas très loin d’ici à Callac en Bretagne.

Une prise de conscience s’impose d’autant plus qu’il existe un terreau favorable à cette progression des idées de l’extrême droite, dans un contexte de crises multiples : sociale, économique, climatique, sanitaire, guerrière, lesquelles s’avèrent anxiogènes et accélératrices du rejet de la classe politique dirigeante. Rien ne serait pire qu’une majorité silencieuse face à des minorités actives qui occupent le terrain, y compris avec la reconstitution de groupuscules fascistes. Toute compromission avec les idées de l’extrême droite doit être dénoncée, et ce n’est pas en s’appropriant certaines d’entre elles, comme ce qui est en projet dans une nouvelle loi sur les migrations que reculeront ces idées, bien au contraire.

L’histoire nous éclaire mais est ce suffisant ?

L’expérience historique montre pourtant que l’exercice du pouvoir par les partis d’extrême droite n’a jamais conduit qu’à des violences, guerres et catastrophes diverses. Toutefois, une telle dénonciation de la nocivité des idées de l’extrême droite tirée du passé, si elle demeure indispensable, n’est plus suffisante pour convaincre tant il existe de déceptions, voire de révoltes devant les comportements et les choix de responsables politiques. Ceux-ci restent sourds aux angoisses et souvent légitimes revendications d’une partie de la population, qui s’avère dès lors réceptive aux discours les plus démagogiques.

En présence des défis qui se cumulent, il est impératif de porter un projet de lutte contre les inégalités et les injustices, doublé de la contestation sans relâche de toute forme de discrimination. Il s’agit aussi d’entreprendre, avec pédagogie et conviction, un véritable combat culturel contre l’extrême droite et ses idées, en mettant en avant la question de l’égalité et de l’effectivité de tous les droits pour tous et toutes. Il convient encore de ne rien laisser passer en présence de tous propos ou actes racistes, antisémites, discriminatoires qui relèvent d’une qualification pénale, et de saisir les juridictions compétentes aux fins de sanctions lorsque des personnes sont victimes d’atteinte à ces principes fondamentaux.

Pour la LDH  il y a urgence à reconstruire, un projet progressiste qui articule des réponses démocratiques, civiques, sociales, économiques, écologiques et culturelles pour fournir un accès effectif, et non sélectif, aux droits fondamentaux. Et pour cela il faut une mobilisation unitaire de tous les acteurs concernés : mouvements sociaux, société civile organisée, syndicats et partis politiques. Ce combat des valeurs, juste et difficile, est une priorité d’action. Voila ce qui va nous animer en priorité tout au long de l’année et si nous devons faire un vœu c’est que le rassemblement auquel nous aspirons prenne forme. En tous cas nous sommes déterminés pour que cela se réalise.