un film sur la souffrance au travail

Par la fenêtre ou par la porte
Lundi 15 janvier
à 20 h 15 Cinéma l’Avant Scène (rue du Vieux St Louis , Laval)
Suivi d’un débat animé par la Ligue des Droits de l’Homme

 

Un documentaire qui pose avec force la question de la souffrance au travail et appelle à la réflexion et à l’action. Il s’agit d’agir pour les droits et la dignité. C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme s’engage et vous invite à cette projection débat.

 

« Par la fenêtre ou par la porte », c’est l’affaire France Télécom-Orange, racontée pour la première fois par celles et ceux, syndicalistes, salarié·es, agents du service public, qui ont lutté sans relâche pour la dignité au travail dans cette entreprise.
Le film retrace des décennies de combat, d’abord contre une privatisation rampante, puis contre des dirigeants dont l’unique boussole était le cours de l’action, n’hésitant pas à pousser dehors en un temps record 22 000 personnes « par la fenêtre ou par la porte » selon les mots de Didier Lombard, l’ancien président. Un personnel en état de choc, de nombreux suicides, deux procès, avec à la clé des peines de prison pour les dirigeants, du jamais vu pour une entreprise du CAC 40. Et la consécration d’une nouvelle arme de droit, primordiale pour les syndicalistes : le harcèlement moral institutionnel, qui ouvre une brèche importante dans un pouvoir de direction jusqu’alors inexpugnable.
À travers de nombreux témoignages, le film retrace les difficultés du syndicalisme face à l’individualisation du travail, à la tragédie des suicides, mais aussi son inventivité pour faire de son combat une question d’intérêt général et l’ouvrir à toutes les composantes de la société.
En résonance avec le débat qui s’impose depuis la puissante mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, il questionne le travail lui-même – son sens, son utilité sociale, les conditions dans lesquelles il s’exerce.
Ce film renouvelle l’image de l’univers syndical et contribuera – c’est le souhait de ses auteurs et autrices – à le rapprocher des citoyen·nes.

Les associations et organisations syndicales Mayennaise alertent

Nous, associations engagées au quotidien auprès des plus démunis, français et immigrés, nous organisations syndicales de salariés dans l’action pour le respect des droits de toutes et tous, nous tous ensemble agissant contre le racisme et toutes les discriminations, marquons d’un signal d’alerte la journée du dimanche 26 novembre.

Pour la première fois notre ville de Laval a vu défiler des groupuscules exprimant leur haine et leur rejet des étrangers en en faisant les responsables de tous les maux qui touchent notre société.

Cette manifestation était organisée conjointement par des éléments ultras, certains condamnés par la justice du fait de leurs actions violentes, et les membres des partis d’extrêmes droites qui se présentent aux élections. Le responsable départemental du RN est un des acteurs majeurs de cette manifestation.

Apparaît donc clairement la nature des partis cherchant à se rendre présentables, mais n’ayant de fait rien abandonné de leurs objectifs et idéologie : le racisme, le rejet de l’autre, l’agitation par tous moyens pour opposer les populations selon leurs origines ou leurs croyances, y compris par la violence.

Nos engagements et nos actions nous obligent à alerter les citoyens. Il convient de faire connaître la vraie nature des partis d’extrême droite et le grave danger qu’ils représentent. Ils veulent organiser la société sur le rejet, l’exclusion, attiser les haines, les violences.

Ensemble, nous marquons aujourd’hui notre détermination commune et notre coordination pour cela.

Le 28 novembre 2023

Les syndicats : CFDT, CGT, FSU, Solidaires

les associations :

Ligue des Droits de l’Homme, Femmes solidaires, Ligue de l’enseignement, Citoyens du Monde, Les Trois Mondes, la GOM53

 

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Surveillance numérique

Nous assistons depuis quelques années à une formidable accélération de la technologie et sa mise en service dans nombre de domaines.

Aujourd’hui, force est de constater que ces nouvelles formes de technologie, en particulier , l’intelligence artificielle, ouvrent un champ jusqu’alors inimaginable dans des domaines telles la recherche, la médecine, , la communication etc….. Mais la puissance de ces outils exige un débat démocratique quant à leur utilisation, au regard de l’éthique et des choix de société qu’ils imposent.

Il en est ainsi de leur utilisation dans le domaine de la sécurité. En effet, au nom de la sécurité collective, et sans qu’aucune étude ne vienne corroborer les préconisations des uns ou des autres, nous assistons à un glissement dangereux vers la surveillance de masse percutant par là même notre droit à la liberté de chacun pourtant inscrite dans notre constitution.

De la mise en place de vidéo surveillance et de l’installation de caméras dans les rues des villes, à la reconnaissance faciale d’un individu dans une foule, c’est toute une gamme de process qui se développe à l’insu de chacun et qui demanderait cependant un débat contradictoire dans notre société.

Ainsi, le projet de loi « orientation et programmation  du ministère de la justice 2023/2027 » a été présenté au sénat. Dans ce projet, est créé un nouvel outil d’enquête permettant d’activer, à distance, les appareils électroniques d’une personne à son insu pour obtenir sa géolocalisation en temps réel ou capter des images et des sons. En clair, il s’agira par exemple de géolocaliser en temps réel à partir de son système informatique, d’écouter et enregistrer tout ce qui se dit au micro d’un téléphone même sans appel en cours, ou encore d’activer une caméra d’un ordinateur pour filmer ce qui est dans le champ de l’objectif, même si elle n’est pas allumée par son propriétaire.Transformer les objets connectés en mouchard : telle est le surenchère sécuritaire du gouvernement.

Autre exemple inquiétant, sous couvert d’expérimentation, la France va être le premier pays européen à installer de la vidéosurveillance algorithmique lors des jeux olympiques 2024. Ainsi, les images qui seront captées par les caméras de surveillance placées sur les sites olympiques, dans les transports publics ou encore sur des drones, seront traitées par des algorithmes développés pour détecter des comportements jugés « à risques ». Or, si l’Etat assure le développement du traitement ainsi autorisé, il en confie le développement à un tiers à qui il reviendra de définir le fonctionnement de ces algorithmes. Ces entreprises privées pourront alors se retrancher derrière le droit de la propriété intellectuelle ou du respect du « secret d’affaires » pour refuser tout contrôle notamment par la CNIL.

Ces différentes mesures mises en place à bas bruits, sans véritable débat au niveau national, interviennent alors que le parlement européen a adopté le 14 juin dernier,un projet de règlement qui ambitionne d’encadrer l’usage de l’intelligence artificielle. Le but de ce règlement est en effet de fixer des règles générales communes à l’ensemble des états membres afin d’encadrer les technologies faisant appel à l’intellligence artificielle comme le biométrie, la notation automatisée (comme en Chine), l’analyse des comportements ou encore les algorithmes prédictifs ( comme prévu en France).

La France se met donc dès maintenant en position de confrontation avec l’union européenne, et se range dans le camp des pays ou les politiques sécuritaires l’emportent sur celles de la liberté individuelle et collective.

Nul doute du risque qu’encourerait notre société si de telles armes technologiques et législatives tombaient dans les mains d’un gouvernement de type totalitaire. Le danger est bien présent de voir les individus, les associations, les partis politiques, soumis à la surveillance.

Si ces nouvelles tehnologies offrent indéniablement des perspectives de réelles progrès dans bien des domaines, leur applications dans celui de la sécuruté exigent transparence et débat.

L’ensemble des associations, organisations syndicales, partis politiques éprisent de liberté doivent se saisir de cette question afin que les garde-fous indispensables soient mis en place.

Marche pour les droits et libertés à St Brévin le 24 mai

Le CLECED – Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites (Nantes) – appelle à se joindre à la marche qui aura lieu le mercredi 24 mai à Saint-Brévin – 17h place Henri Baslé.

Ci-dessous le communiqué du 12 mai du Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites avec : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’Enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

En finir avec les menaces des extrêmes droites

Le maire de St Brévin a démissionné et quitte sa commune. « J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment suite à l’incendie criminel perpétré à mon domicile et au manque de soutien de l’État » explique, mercredi 10 mai, Yannick Morez.

C’est très grave. Le maire a par ailleurs reçu des menaces de mort. L’extrême droite opposée au déménagement du Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) a menacé et intimidé des personnes habitant la commune et cherché à instaurer une politique de la peur, par des méthodes fascistes comme à Callac en Bretagne.

Le CLECED dénonce les idées d’extrême droite selon lesquelles les personnes étrangères seraient responsables de tous les maux ce qui conduit aux discriminations, au racisme, au rejet puis à la haine de l’autre et de celles et ceux qui soutiennent les migrant.e.s et, finalement, à des actions violentes voire criminelles. Les tenants de la haine xénophobe et raciste n’arriveront pas à leurs fins. Les actes criminels d’extrême droite doivent être punis.

Le CLECED interroge la responsabilité de l’État qui porte le projet de CADA et n’a pas pour autant soutenu le maire de St Brévin, malgré les nombreuses alertes des élu.e.s, associations et syndicats, et ce, depuis le début de l’année 2023. Mme Borne et MM. Darmanin et Macron étaient muets depuis le 22 mars, date de l’incendie criminel dont le maire de St Brévin et sa famille ont été les victimes.

La « solidarité de la Nation » que vient d’exprimer Emmanuel Macron arrive si tardivement qu’elle en est inopportune et déplacée alors que l’agression subie par le maire date déjà de deux mois. Et voila qu’Élisabeth Borne dit que « l’extrémisme vaut des deux côtés », renvoyant ainsi dos à dos, extrême droite et extrême gauche. C’est mensonger. Il n’y a pas de comparaison qui vaille quand on a vu les manifestants d’extrême droite à St Brévin faire le salut nazi lors de manifestations. Il ne peut être question de mettre sur le même plan les mouvements d’extrême gauche appelant à la démocratie et des mouvements s’appuyant sur des méthodes criminelles. Aucun parallèle ne vaut enfin quand, dans l’hémicycle, les  élus de l’Assemblée nationale se lèvent pour ovationner le maire tandis que seul.e.s, les député.e.s du Rassemblement national restent assis.

Cette démission du maire est d’autant plus frappante qu’elle intervient dans un contexte national particulier où l’exécutif ne dit rien avant la manifestation à caractère néofasciste du 6 mai à Paris mais cherche à interdire ou contrecarrer les casselorades s’opposant à la réforme des retraites.

Le CLECED renouvelle ses condamnations des violences dont les militant.es d’extrême droite ont fait preuve à Saint Brévin, envers le maire, M. Yannick Morez et sa famille, ainsi que des menaces qui ont été envoyées aux Brévinoises et aux Brévinois qui se sont montré.e.s solidaires envers les migrant.e.s.
Il appelle à la mobilisation large et unitaire contre les idées et les actes des extrêmes droites, continuera d’y opposer les valeurs de l’égalité et de la solidarité. Les personnes étrangères qui demandent l’asile sur le territoire français doivent être accueillies. Le CLECED attend de l’État que soit mené à bien l’établissement du CADA.

La lutte contre les idées d’extrême droite est la priorité d’action de la LDH Laval.

La Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui date de 1948, contient un engagement à permettre l’exercice de tous les droits et de toutes les libertés « sans distinction aucune notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ». Une telle formulation constituait une source d’espoir et un signal fort pour combattre les discriminations de tous ordres, et empêcher le retour de la montée du racisme et de l’antisémitisme.

Hélas, c’est l’inverse qui se produit. Les partis d’extrême droite, et surtout les idées qu’ils véhiculent, sont en progression constante dans de nombreux pays, y compris des pays aux systèmes proche du notre comme en Italie ou en Suède. La France n’est pas épargnée avec la progression des partis d’extrême droite qui savent capter des mécontentements dans les classes populaires. Or, nous le savons leurs idées sont : racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, nationalisme, rejet des étrangers et immigrés, négation des droits de femmes.

Alors oui, la question du combat contre les idées d’extrême droite est ouverte, urgemment ouverte.

Les propos et les actes à caractère raciste, antisémite ou homophobe se multiplient : citons dans l’actualité récente la campagne contre l’installation d’une structure d’accueil de migrant pas très loin d’ici à Callac en Bretagne et également à St Brévin en Loire Atlantique contre la mise en place d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Cette mise en place de CADA à St Brévin fait l’objet d’une opposition de parti d’extrême droite mais aussi d’un soutien de la population locale qui s’est organisée dans une association le collectif des Brévinois attentifs et solidaires.  Une manifestation de soutien à la population et à l’installation du CADA se déroulera  à St Brévin le 25 février avec la mobilisation de la LDH et de nombreuses associations.

Une prise de conscience s’impose d’autant plus qu’il existe un terreau favorable à cette progression des idées de l’extrême droite, dans un contexte de crises multiples : sociale, économique, climatique, sanitaire, guerrière. Ces crises  créent de l’incertitude voire des angoisses qui peuvent rendre de gens réceptifs aux idées de rejet de l’autre. Et ce d’autant plus que nous baignons dans une ambiance délétère, alimentée par certains  médias, autour des migrations, de l’insécurité, de la soit disant perte d’identité du pays. Et ce d’autant plus que ce qui est en projet dans une nouvelle loi sur les migrations, la loi Darmanin que nous combattons, contribue a ces réaction de rejets de l’autre.

L’expérience historique montre pourtant que l’exercice du pouvoir par les partis d’extrême droite n’a jamais conduit qu’à des violences, désordres, misère, inégalités. Toutefois, une telle dénonciation de la nocivité des idées de l’extrême droite tirée du passé, si elle demeure indispensable, n’est plus suffisante. Les groupuscules nostalgiques de le France de Pétain ou d’un catholicisme sectaire et triomphant sont réduit à ce qu’ils sont, quelques centaines d’individus violents et dangereux qui doivent êtres combattus pas la loi. Saluons la, la condamnation pour injures homophobes d’individus d’extrême droite par le tribunal de Laval. Cibler l’action contre l’extrême droite sur ces groupuscules serait passer à coté de ce qui est le véritable danger. Car nous sommes face à une situation ou les idées d’extrêmes droite arrivent à convaincre une masse d’individus.  Il faut regarder les votes lors des dernières élections présidentielles en Mayenne. L’extrême droite est en progrès et atteint dans certaine commune rurales 40 % au premier tour et plus de 50 % au second tour.

En présence des défis qui se cumulent, il est impératif de porter un projet de lutte contre les inégalités et les injustices, doublé de la contestation sans relâche de toute forme de discrimination. Il s’agit aussi d’entreprendre, avec pédagogie et conviction, un véritable combat culturel contre l’extrême droite et ses idées, en mettant en avant la question de l’égalité et de l’effectivité de tous les droits pour tous et toutes. Il convient encore de ne rien laisser passer en présence de tous propos ou actes racistes, antisémites, discriminatoires qui relèvent d’une qualification pénale, et de saisir les juridictions compétentes aux fins de sanctions lorsque des personnes sont victimes d’atteinte à ces principes fondamentaux. C’est ce qu’a fait la LDH Laval à propos des tags homophobes sur les passages piétons.

Pour la LDH  il y a urgence à reconstruire, un projet progressiste qui articule des réponses démocratiques, civiques, sociales, économiques, écologiques et culturelles pour fournir un accès effectif, et non sélectif, aux droits fondamentaux. Et pour cela il faut une mobilisation unitaire de tous les acteurs concernés : mouvements sociaux, société civile organisée, syndicats et partis politiques. Ce combat des valeurs, juste et difficile, est une priorité d’action. Le combat contre les idées d’extrême droite passe donc par un travail d’explication de débat de confrontation autour des droits humains, de l’anti racisme, et ce dans une dimension large, populaire, rassembleuse.  C’est un large rassemblement dont nos avons besoin. En tous cas nous sommes déterminés pour que cela se réalise.

Laval le 18 février 2023

2023 les vœux de la LDH

En ce début d’année, les institutions, les associations, les conseils municipaux,  organisent des vœux, c’est une tradition qui permet de faire une pause annuelle et conviviale avec un regard sur l’année passée et de mettre en avant les projets à venir.

Quelle priorité pour 2023 pour la LDH Laval ?

La Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui date de 1948, contient un engagement à permettre l’exercice de tous les droits et de toutes les libertés « sans distinction aucune notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ». Une telle formulation constituait une source d’espoir et un signal fort pour combattre les discriminations de tous ordres, et empêcher le retour de la montée du racisme et de l’antisémitisme.

Hélas, c’est l’inverse qui se produit. Les partis d’extrême droite, et surtout les idées qu’ils véhiculent, sont en progression constante dans de nombreux pays, y compris des pays aux systèmes proche du notre comme en Italie ou en Suède. La France n’est pas épargnée avec la progression du parti d’extrème droite qui, après une campagne électorale ayant habilement privilégié la défense du pouvoir d’achat, découvre son vrai visage et retrouve ses fondamentaux : racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, nationalisme, rejet des étrangers et immigrés, homophobie et une récente condamnation pénale précisément pour propos homophobes, d’un ancien élu d’extrême droite à Laval vient le rappeler.

Alors le combat contre le racisme reste d’actualité ?

On assiste ainsi, dans un climat délétère et nauséabond, à la résurgence de la bête immonde du racisme, celle-là même qui génère la haine meurtrière entre les êtres humains. Les propos et les actes à caractère raciste, antisémite ou homophobe se multiplient : citons dans l’actualité récente la campagne contre l’installation d’une structure d’accueil de migrant pas très loin d’ici à Callac en Bretagne.

Une prise de conscience s’impose d’autant plus qu’il existe un terreau favorable à cette progression des idées de l’extrême droite, dans un contexte de crises multiples : sociale, économique, climatique, sanitaire, guerrière, lesquelles s’avèrent anxiogènes et accélératrices du rejet de la classe politique dirigeante. Rien ne serait pire qu’une majorité silencieuse face à des minorités actives qui occupent le terrain, y compris avec la reconstitution de groupuscules fascistes. Toute compromission avec les idées de l’extrême droite doit être dénoncée, et ce n’est pas en s’appropriant certaines d’entre elles, comme ce qui est en projet dans une nouvelle loi sur les migrations que reculeront ces idées, bien au contraire.

L’histoire nous éclaire mais est ce suffisant ?

L’expérience historique montre pourtant que l’exercice du pouvoir par les partis d’extrême droite n’a jamais conduit qu’à des violences, guerres et catastrophes diverses. Toutefois, une telle dénonciation de la nocivité des idées de l’extrême droite tirée du passé, si elle demeure indispensable, n’est plus suffisante pour convaincre tant il existe de déceptions, voire de révoltes devant les comportements et les choix de responsables politiques. Ceux-ci restent sourds aux angoisses et souvent légitimes revendications d’une partie de la population, qui s’avère dès lors réceptive aux discours les plus démagogiques.

En présence des défis qui se cumulent, il est impératif de porter un projet de lutte contre les inégalités et les injustices, doublé de la contestation sans relâche de toute forme de discrimination. Il s’agit aussi d’entreprendre, avec pédagogie et conviction, un véritable combat culturel contre l’extrême droite et ses idées, en mettant en avant la question de l’égalité et de l’effectivité de tous les droits pour tous et toutes. Il convient encore de ne rien laisser passer en présence de tous propos ou actes racistes, antisémites, discriminatoires qui relèvent d’une qualification pénale, et de saisir les juridictions compétentes aux fins de sanctions lorsque des personnes sont victimes d’atteinte à ces principes fondamentaux.

Pour la LDH  il y a urgence à reconstruire, un projet progressiste qui articule des réponses démocratiques, civiques, sociales, économiques, écologiques et culturelles pour fournir un accès effectif, et non sélectif, aux droits fondamentaux. Et pour cela il faut une mobilisation unitaire de tous les acteurs concernés : mouvements sociaux, société civile organisée, syndicats et partis politiques. Ce combat des valeurs, juste et difficile, est une priorité d’action. Voila ce qui va nous animer en priorité tout au long de l’année et si nous devons faire un vœu c’est que le rassemblement auquel nous aspirons prenne forme. En tous cas nous sommes déterminés pour que cela se réalise.