Surveillance numérique

Nous assistons depuis quelques années à une formidable accélération de la technologie et sa mise en service dans nombre de domaines.

Aujourd’hui, force est de constater que ces nouvelles formes de technologie, en particulier , l’intelligence artificielle, ouvrent un champ jusqu’alors inimaginable dans des domaines telles la recherche, la médecine, , la communication etc….. Mais la puissance de ces outils exige un débat démocratique quant à leur utilisation, au regard de l’éthique et des choix de société qu’ils imposent.

Il en est ainsi de leur utilisation dans le domaine de la sécurité. En effet, au nom de la sécurité collective, et sans qu’aucune étude ne vienne corroborer les préconisations des uns ou des autres, nous assistons à un glissement dangereux vers la surveillance de masse percutant par là même notre droit à la liberté de chacun pourtant inscrite dans notre constitution.

De la mise en place de vidéo surveillance et de l’installation de caméras dans les rues des villes, à la reconnaissance faciale d’un individu dans une foule, c’est toute une gamme de process qui se développe à l’insu de chacun et qui demanderait cependant un débat contradictoire dans notre société.

Ainsi, le projet de loi « orientation et programmation  du ministère de la justice 2023/2027 » a été présenté au sénat. Dans ce projet, est créé un nouvel outil d’enquête permettant d’activer, à distance, les appareils électroniques d’une personne à son insu pour obtenir sa géolocalisation en temps réel ou capter des images et des sons. En clair, il s’agira par exemple de géolocaliser en temps réel à partir de son système informatique, d’écouter et enregistrer tout ce qui se dit au micro d’un téléphone même sans appel en cours, ou encore d’activer une caméra d’un ordinateur pour filmer ce qui est dans le champ de l’objectif, même si elle n’est pas allumée par son propriétaire.Transformer les objets connectés en mouchard : telle est le surenchère sécuritaire du gouvernement.

Autre exemple inquiétant, sous couvert d’expérimentation, la France va être le premier pays européen à installer de la vidéosurveillance algorithmique lors des jeux olympiques 2024. Ainsi, les images qui seront captées par les caméras de surveillance placées sur les sites olympiques, dans les transports publics ou encore sur des drones, seront traitées par des algorithmes développés pour détecter des comportements jugés « à risques ». Or, si l’Etat assure le développement du traitement ainsi autorisé, il en confie le développement à un tiers à qui il reviendra de définir le fonctionnement de ces algorithmes. Ces entreprises privées pourront alors se retrancher derrière le droit de la propriété intellectuelle ou du respect du « secret d’affaires » pour refuser tout contrôle notamment par la CNIL.

Ces différentes mesures mises en place à bas bruits, sans véritable débat au niveau national, interviennent alors que le parlement européen a adopté le 14 juin dernier,un projet de règlement qui ambitionne d’encadrer l’usage de l’intelligence artificielle. Le but de ce règlement est en effet de fixer des règles générales communes à l’ensemble des états membres afin d’encadrer les technologies faisant appel à l’intellligence artificielle comme le biométrie, la notation automatisée (comme en Chine), l’analyse des comportements ou encore les algorithmes prédictifs ( comme prévu en France).

La France se met donc dès maintenant en position de confrontation avec l’union européenne, et se range dans le camp des pays ou les politiques sécuritaires l’emportent sur celles de la liberté individuelle et collective.

Nul doute du risque qu’encourerait notre société si de telles armes technologiques et législatives tombaient dans les mains d’un gouvernement de type totalitaire. Le danger est bien présent de voir les individus, les associations, les partis politiques, soumis à la surveillance.

Si ces nouvelles tehnologies offrent indéniablement des perspectives de réelles progrès dans bien des domaines, leur applications dans celui de la sécuruté exigent transparence et débat.

L’ensemble des associations, organisations syndicales, partis politiques éprisent de liberté doivent se saisir de cette question afin que les garde-fous indispensables soient mis en place.

Marche pour les droits et libertés à St Brévin le 24 mai

Le CLECED – Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites (Nantes) – appelle à se joindre à la marche qui aura lieu le mercredi 24 mai à Saint-Brévin – 17h place Henri Baslé.

Ci-dessous le communiqué du 12 mai du Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites avec : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’Enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

En finir avec les menaces des extrêmes droites

Le maire de St Brévin a démissionné et quitte sa commune. « J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment suite à l’incendie criminel perpétré à mon domicile et au manque de soutien de l’État » explique, mercredi 10 mai, Yannick Morez.

C’est très grave. Le maire a par ailleurs reçu des menaces de mort. L’extrême droite opposée au déménagement du Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) a menacé et intimidé des personnes habitant la commune et cherché à instaurer une politique de la peur, par des méthodes fascistes comme à Callac en Bretagne.

Le CLECED dénonce les idées d’extrême droite selon lesquelles les personnes étrangères seraient responsables de tous les maux ce qui conduit aux discriminations, au racisme, au rejet puis à la haine de l’autre et de celles et ceux qui soutiennent les migrant.e.s et, finalement, à des actions violentes voire criminelles. Les tenants de la haine xénophobe et raciste n’arriveront pas à leurs fins. Les actes criminels d’extrême droite doivent être punis.

Le CLECED interroge la responsabilité de l’État qui porte le projet de CADA et n’a pas pour autant soutenu le maire de St Brévin, malgré les nombreuses alertes des élu.e.s, associations et syndicats, et ce, depuis le début de l’année 2023. Mme Borne et MM. Darmanin et Macron étaient muets depuis le 22 mars, date de l’incendie criminel dont le maire de St Brévin et sa famille ont été les victimes.

La « solidarité de la Nation » que vient d’exprimer Emmanuel Macron arrive si tardivement qu’elle en est inopportune et déplacée alors que l’agression subie par le maire date déjà de deux mois. Et voila qu’Élisabeth Borne dit que « l’extrémisme vaut des deux côtés », renvoyant ainsi dos à dos, extrême droite et extrême gauche. C’est mensonger. Il n’y a pas de comparaison qui vaille quand on a vu les manifestants d’extrême droite à St Brévin faire le salut nazi lors de manifestations. Il ne peut être question de mettre sur le même plan les mouvements d’extrême gauche appelant à la démocratie et des mouvements s’appuyant sur des méthodes criminelles. Aucun parallèle ne vaut enfin quand, dans l’hémicycle, les  élus de l’Assemblée nationale se lèvent pour ovationner le maire tandis que seul.e.s, les député.e.s du Rassemblement national restent assis.

Cette démission du maire est d’autant plus frappante qu’elle intervient dans un contexte national particulier où l’exécutif ne dit rien avant la manifestation à caractère néofasciste du 6 mai à Paris mais cherche à interdire ou contrecarrer les casselorades s’opposant à la réforme des retraites.

Le CLECED renouvelle ses condamnations des violences dont les militant.es d’extrême droite ont fait preuve à Saint Brévin, envers le maire, M. Yannick Morez et sa famille, ainsi que des menaces qui ont été envoyées aux Brévinoises et aux Brévinois qui se sont montré.e.s solidaires envers les migrant.e.s.
Il appelle à la mobilisation large et unitaire contre les idées et les actes des extrêmes droites, continuera d’y opposer les valeurs de l’égalité et de la solidarité. Les personnes étrangères qui demandent l’asile sur le territoire français doivent être accueillies. Le CLECED attend de l’État que soit mené à bien l’établissement du CADA.

Stop à l’escalade de la violence

En Mayenne comme dans le reste du pays, le mouvement social contre le report de l’âge de départ en retraite à 64 ans est puissant, massif, déterminé et unitaire. L’intersyndicale organise depuis janvier ce mouvement avec responsabilité et une cohésion qui donne confiance. Les niveaux de mobilisation dans les manifestations sont à un niveau inégalé dans l’histoire sociale de notre département.

Face à cela, malgré une opposition ultra majoritaire dans le pays, le pouvoir gouvernemental s’est entêté à faire passer quoi qu’il en coûte le texte sur la réforme des retraites. Ce passage en force, révélateur du mépris des corps intermédiaires et du mouvement social laisse un champ de ruine : Président discrédité, gouvernement en sursis, parlement affaibli, pays divisé et déboussolé.

C’est dans ce contexte délétère qu’à compter de la suite des manifestations, s’est enclenché une vague de répression des forces de l’ordre. La politique du gouvernement plonge aujourd’hui le pays dans une situation particulièrement alarmante. Le territoire français est le théâtre d’opérations de « maintien de l’ordre » de grande ampleur, violente et totalement disproportionnées, qui conduisent à de très nombreuses gardes à vue et surtout à de nombreux blessés. Ces derniers jours ont vu le retour des nasses illégales, de l’usage d’armes mutilantes comme le LBD et de grenades de désencerclement, du gazage à outrance, de l’emploi de policiers non formés au maintien de l’ordre.

Le rôle des autorités est de garantir le droit de manifester (droit constitutionnel), et non de l’entraver pour tenter par ce biais de briser le dynamisme social d’un mouvement de grande ampleur. Ce respect des droits fondamentaux suppose la mise en place d’une véritable déontologie de l’ordre, seule de nature à concilier la population et une police dont la vocation première est de protéger les citoyens.

Parce qu’une autre doctrine de maintien de l’ordre est nécessaire et qu’elle peut être mise en place, la LDH fait plusieurs préconisations et demandes :

  • La création d’un service d’enquête indépendant sur les pratiques des forces de l’ordre
  • La mise en place d’un véritable matricule visible en toutes circonstances, lisible à plusieurs mètres et plus facilement mémorisable.
  • Une révision des méthodes d’intervention de maintien de l’ordre.
  • L’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et des armes de guerre en maintien de l’ordre
  • Une réforme des conditions autorisant les contrôles d’identité
  • L’emploi exclusif d’unités de police et gendarmerie spécialement formées au maintien de l’ordre
  • La suppression de la loi de 2019 et des « délits de prévention »
  • Le respect de la qualité d’observateurs st des journalistes.

Ce sont là les conditions à un avenir commun apaisé. Car le risque d’un ordre qui déborde, c’est d’être lui même bientôt débordé face aux tentions et à la radicalité qu’il exacerbe.

Ce qui est démontré en Mayenne par la participation massive aux manifestations et mobilisations initiées par l’intersyndicale, c’est que la force du mouvement tient au nombre et à son caractère pacifique, solidaire, non violent, déterminé. Or le pouvoir, par les violences qu’il provoque cherche à briser cet élan populaire, tel qu’il s’exprime en Mayenne comme dans la majorité des départements. Le pouvoir cherche à faire peur en montrant la force. Son escalade violente est donc aussi un piège pour dévoyer le mouvement, le réduire. C’est un calcul dangereux qui peut ouvrir la porte au pire.

Laval le 10 avril 2023

Exilés, emploi, retraites, équilibre financier Contre la xénophobie un plan de régularisation des sans papiers,

Une contribution du Comité régional des Pays de la Loir de la LDH

Une fois balayés tous les arguments mensongers développés par le gouvernement sur une réforme juste qui préserve le système par répartition, reste un argument, systémique celui là, « le système de retraite est menacé par l’équilibre démographique » 

Si le COR dans son rapport ne valide pas l’hypothèse d’un déficit qui menacerait gravement le système « Les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite. », il n’en retient pas moins des données démographiques qui placent  sous tension tout le système.

Une politique qui prendrait en compte les dynamiques migratoires actuelles, et les apports actuels et à venir de l’immigration, comme la situation des personnes migrantes actuellement sur le territoire travaillant sans être déclarées participerait à résoudre pour partie les questions d’équilibre du système des retraites. Ainsi, régulariser 100 000 personnes actuellement sur le territoire qui travaillent sans être déclarées représentent 560 millions d’euros de cotisation par an.

Les deux hypothèses du COR

Tout le rapport est ainsi construit autour de deux hypothèses démographiques mises en cause par Hervé Le Bras dans une interview au journal  le Monde.

1/ L’augmentation de l’espérance de vie mais pour  Hervé le Bras « l’évolution récente plaide en faveur d’une faible augmentation de l’espérance de vie. »

Dès la première année (2022), l’espérance de vie retenue par le COR est supérieure de huit mois dans l’hypothèse moyenne, et d’un an et demi dans l’hypothèse haute, à ce qui a été réellement observé [données démographiques publiées par l’Insee en janvier 2023]. L’écart ne devrait que s’accroître entre les scénarios retenus par le COR et la réalité, car dans la plupart des pays développés, on observe une décélération, voire un début de baisse de l’espérance de vie, même avant la pandémie.

D’autre part, la crise de l’hôpital n’augure rien de bon en matière de lutte à venir contre la mortalité. La projection la plus basse de l’Insee, ignorée par le COR, paraît donc la plus vraisemblable et dans ce cas, le déficit déjà modeste en 2027 (12 milliards d’euros) serait pratiquement résorbé pour la bonne raison que moins de progrès de l’espérance de vie se traduit par moins de personnes âgées.

2/ Un solde migratoire (entrées et sorties sur le territoire des immigrés et des non immigrés.) ne correspondant pas à la réalité actuelle et occultant les mouvements futurs

« Il est vraisemblable que les années qui viennent verront un recours plus important à l’immigration, en raison des besoins des métiers en tension. L’histoire se répète : c’était déjà le cas en 1890, en 1920 et dans les années 1970. Le COR n’a sans doute pas osé cette hypothèse, si bien que le  solde migratoire observé en 2022 est déjà supérieur à ceux des trois hypothèses qu’il a retenues.


Et d’en tirer la conclusion

Quand on combine les deux volets, mortalité et immigration, en tenant compte de la situation réelle et non d’hypothèses ad hoc irréalistes, le problème du déficit des retraites disparaît quasiment, du moins à l’horizon 2030.»

Qu’en est-il ?

Les hypothèses du COR traduisent des choix statistiques et idéologiques qu’il convient d’interroger. Ainsi, le COR projette jusqu’en 2070 un solde migratoire positif constant de +70 000 entre une fourchette basse à +20 000 et une fourchette haute à + 120 000. Or, l’INSEE dans son portait social de la France, 40 ans d’évolution démographique paru en 2019, précise 

Après une période de stabilité, le solde migratoire des immigrés est en hausse depuis le début des années 2000….

Dans un premier temps, entre 1975 et 1999, le solde migratoire des immigrés est resté stable, s’élevant en moyenne à + 65 000 personnes par an. Depuis 1999, il connaît une nette augmentation, atteignant en moyenne + 152 000 personnes par an.

Dans le bilan démographique de 2022 paru en janvier 2023, l’INSEE  estime le solde migratoire provisoire à + 161 000 personnes contribuant ainsi pour près des trois quarts à la hausse de la population. Ce solde est à l’image du bilan de ces cinq dernières années.

Il y a donc à se poser la question de pourquoi le COR n’a pas un scénario incluant une augmentation du solde migratoire, ou à minima un solde correspondant à celui des dernières années. Il y a là une sous-estimation manifeste des apports présents et futurs de l’immigration et un tabou du débat politique français contaminé par les thèses de  l’extrême droite.

Au gouvernement, qui imaginerait t’on reprendre à l’occasion du débat sur les retraites et sa loi sur l’immigration cette déclaration du premier ministre allemand Olaf Scholz à Bruxelles le 10 février dernier

« Presque tous les pays européens ont un grand besoin de main-d’œuvre qualifiée, et l’immigration légale est nécessaire pour que nous ayons à l’avenir suffisamment de travailleurs qui cotisent pour nos retraites et contribuent au fonctionnement de notre économie »,

A droite, les réponses sont matricées par une politique nataliste et anti-immigration. 

Le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, assume une version light de la question: « La question démographique est une question idéologique, car pour financer un régime par répartition, c’est soit plus d’enfants, soit plus d’immigrés. »

Mais Sébastien Chenu (RN) sur France Inter le 13 février en  avait donné une version crash « Moi, je préfère qu’on fabrique des travailleurs français plutôt qu’on les importe ». Et d’ajouter souhaiter « assurer la perpétuité de la civilisation et de la population française, qu’on ait plus de petits Français demain, plutôt que d’ouvrir les vannes et de voir l’immigration comme un projet de peuplement ».

Tous les fondamentaux de la droite xénophobe et  identitaire sont ici concentrés.

Droite et Extrême droite se retrouvent pour avancer une « politique nataliste » aux forts relents xénophobes assignant les femmes (françaises) à  « une fonction purement reproductive. »  La filiation idéologique de Le Pen père et fille avec Maurras et Pétain est patente et a contaminé et contamine une bonne partie des classes dominantes, du patronat  « Si on faisait plus d’enfants en France, on règlerait le problème du manque de main-d’œuvre » déclaration de G R de Bézieux au journal Valeurs actuelles, aux partis dits « de gouvernement et aux  médias.

Il nous faut reprendre l’offensive

Face à ces politiques nauséabondes, affirmons dans ce débat sur les retraites un nous collectif (français immigrés) social et humaniste en opposition totale et frontale aux « eux et nous » portés par cette droite xénophobe…

L’avenir de notre système de protection sociale passe aussi par l’immigration.

Porter un plan de régularisation de tous les sans papiers c’est non seulement  affirmer une éthique du droit, une appartenance commune, mais c’est aussi reconnaître pleinement que tous ces jeunes, ces familles (le solde migratoire est porté par des générations jeunes, peu d’entrées au-delà de 45 ans) sont aussi une richesse économique et sociale.

Régulariser les sans papiers c’est aussi une manière juste et  solidaire d’assurer un financement pérenne de nos retraites ! (voir calcul à la fin)

100 000 sans papiers régularisés avec un salaire au SMIC,

c’est 561 millions d’euros de cotisation par an (voir calcul ci après) pour un déficit estimé par le gouvernement à 2,3 milliards en 2023

Toutes les estimations gouvernementales ou associatives tournent autour de 400 000 personnes sans titre de séjour.

Régulariser ce serait aussi en finir avec la maltraitance et les vies difficiles pour ces milliers de jeunes, de familles, de salarié.e.s contraints de travailler clandestinement souvent victimes d’entreprises et de patrons sans scrupules. Ces personnes  fournissent des services essentiels à la société, souvent  les premières de corvée pendant le covid et ne sont pas, de nombreuses études l’ont montré,en concurrence sur le marché du travail avec les emplois existants.

De même sous estimer le solde migratoire,  c’est mécaniquement augmenter le déficit projeté. Prendre une projection conforme à la réalité actuelle et aux mouvements futurs participe aussi de l’équilibre général du système de retraite par répartition.

Ce débat traverse aussi plusieurs pays d’Europe Comme en Allemagne, l’Espagne vient ainsi de décider de délivrer un titre de séjour pour toute personne présente depuis deux ans qui s’inscrirait dans un processus de formation. L’Italie ( !!) a décidé de délivrer plusieurs dizaines de milliers de permis de travail.

 

Régulariser et accueillir c’est donc bien aussi une partie de la solution pour un financement de la protection sociale. Une solution respectueuse des droits.

Ensemble exigeons un plan de régularisation !

Références :

Insee janvier 2023 : file:///C:/Users/UTILISATEUR/Downloads/ip1935-1.pdf

Insee 40 ans d’évolution de la population nfrançaise 2019 : file:///C:/Users/UTILISATEUR/Downloads/FPORSOC19.pdf

La natalité, une obsession lepéniste : https://aoc.media/analyse/2023/03/05/la-natalite-une-obsession-lepeniste/

Le patron du Medef  « Si on faisait plus d’enfants en France, on règlerait le problème” du manque de main-d’œuvre » https://www.valeursactuelles.com/societe/emploi-si-on-faisait-plus-denfants-en-france-on-reglerait-le-probleme-du-manque-de-main-doeuvre-affirme-le-president-du-medef

Pour éviter le « déclin » de la France ou rééquilibrer le système de retraites, le grand retour du débat sur le natalisme Le Monde https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/08/politique-familiale-le-grand-retour-du-debat-sur-le-natalisme_6164635_823448.html

Hervé Le Bras : « Les scénarios du Conseil d’orientation des retraites sont irréalistes en matière de mortalité » https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/02/04/herve-le-bras-les-scenarios-du-conseil-d-orientation-des-retraites-sont-irrealistes-en-matiere-de-mortalite_6160507_823448.html

 

Equilibre du régime des retraites et régularisation des sans papiers :

SMIC Au 1er janvier 2023                              Taux  horaire brut : 11,27

Salaire brut mensuel :                                                 1709,28 pour 35H

Cotisation retraite salariée sous plafond :  1709,28 * 6,90  = 117, 94

Cotisation salariée déplafonnée : 1709,28 * 0,4 =   6,84

Total cotisations salariées : 124,78

Cotisation employeur sous plafond : 1709,28 * 8,55 =           146,14

Cotisation employeur déplafonnée : 1709,28 * 1,90 =           32,47

Total cotisations employeurs : 178,61

Total des cotisations versées au régime de base :

Mensuelles :                                                                Annuelles :

124,78 + 178,61 = 303, 39                                           303,39 * 12 = 3 640,68

Cotisations complémentaires

Salarié : 1709,28 *  4,01 = 68,54

Employeur : 1709, 28 * 6,01 =        102,72

Total cotisations complémentaires

38,54 + 102,72 = 171,26                                et           2055, 21 sur 12 mois

Soit un total de cotisation de

              2055,21 + 3640,68 = 5 695,89

Soit pour 10 000 salariés :                                      pour 100 000 sans papiers

56 958 900 euros                                                      560 958 900

Prendre la fourchette haute de la projection du COR sur le solde migratoire (120 000 au lieu de 70 000), (mais tous ne seront pas cotisants), C’est potentiellement 280 millions d’euros supplémentaires par an

La lutte contre les idées d’extrême droite est la priorité d’action de la LDH Laval.

La Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui date de 1948, contient un engagement à permettre l’exercice de tous les droits et de toutes les libertés « sans distinction aucune notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ». Une telle formulation constituait une source d’espoir et un signal fort pour combattre les discriminations de tous ordres, et empêcher le retour de la montée du racisme et de l’antisémitisme.

Hélas, c’est l’inverse qui se produit. Les partis d’extrême droite, et surtout les idées qu’ils véhiculent, sont en progression constante dans de nombreux pays, y compris des pays aux systèmes proche du notre comme en Italie ou en Suède. La France n’est pas épargnée avec la progression des partis d’extrême droite qui savent capter des mécontentements dans les classes populaires. Or, nous le savons leurs idées sont : racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, nationalisme, rejet des étrangers et immigrés, négation des droits de femmes.

Alors oui, la question du combat contre les idées d’extrême droite est ouverte, urgemment ouverte.

Les propos et les actes à caractère raciste, antisémite ou homophobe se multiplient : citons dans l’actualité récente la campagne contre l’installation d’une structure d’accueil de migrant pas très loin d’ici à Callac en Bretagne et également à St Brévin en Loire Atlantique contre la mise en place d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Cette mise en place de CADA à St Brévin fait l’objet d’une opposition de parti d’extrême droite mais aussi d’un soutien de la population locale qui s’est organisée dans une association le collectif des Brévinois attentifs et solidaires.  Une manifestation de soutien à la population et à l’installation du CADA se déroulera  à St Brévin le 25 février avec la mobilisation de la LDH et de nombreuses associations.

Une prise de conscience s’impose d’autant plus qu’il existe un terreau favorable à cette progression des idées de l’extrême droite, dans un contexte de crises multiples : sociale, économique, climatique, sanitaire, guerrière. Ces crises  créent de l’incertitude voire des angoisses qui peuvent rendre de gens réceptifs aux idées de rejet de l’autre. Et ce d’autant plus que nous baignons dans une ambiance délétère, alimentée par certains  médias, autour des migrations, de l’insécurité, de la soit disant perte d’identité du pays. Et ce d’autant plus que ce qui est en projet dans une nouvelle loi sur les migrations, la loi Darmanin que nous combattons, contribue a ces réaction de rejets de l’autre.

L’expérience historique montre pourtant que l’exercice du pouvoir par les partis d’extrême droite n’a jamais conduit qu’à des violences, désordres, misère, inégalités. Toutefois, une telle dénonciation de la nocivité des idées de l’extrême droite tirée du passé, si elle demeure indispensable, n’est plus suffisante. Les groupuscules nostalgiques de le France de Pétain ou d’un catholicisme sectaire et triomphant sont réduit à ce qu’ils sont, quelques centaines d’individus violents et dangereux qui doivent êtres combattus pas la loi. Saluons la, la condamnation pour injures homophobes d’individus d’extrême droite par le tribunal de Laval. Cibler l’action contre l’extrême droite sur ces groupuscules serait passer à coté de ce qui est le véritable danger. Car nous sommes face à une situation ou les idées d’extrêmes droite arrivent à convaincre une masse d’individus.  Il faut regarder les votes lors des dernières élections présidentielles en Mayenne. L’extrême droite est en progrès et atteint dans certaine commune rurales 40 % au premier tour et plus de 50 % au second tour.

En présence des défis qui se cumulent, il est impératif de porter un projet de lutte contre les inégalités et les injustices, doublé de la contestation sans relâche de toute forme de discrimination. Il s’agit aussi d’entreprendre, avec pédagogie et conviction, un véritable combat culturel contre l’extrême droite et ses idées, en mettant en avant la question de l’égalité et de l’effectivité de tous les droits pour tous et toutes. Il convient encore de ne rien laisser passer en présence de tous propos ou actes racistes, antisémites, discriminatoires qui relèvent d’une qualification pénale, et de saisir les juridictions compétentes aux fins de sanctions lorsque des personnes sont victimes d’atteinte à ces principes fondamentaux. C’est ce qu’a fait la LDH Laval à propos des tags homophobes sur les passages piétons.

Pour la LDH  il y a urgence à reconstruire, un projet progressiste qui articule des réponses démocratiques, civiques, sociales, économiques, écologiques et culturelles pour fournir un accès effectif, et non sélectif, aux droits fondamentaux. Et pour cela il faut une mobilisation unitaire de tous les acteurs concernés : mouvements sociaux, société civile organisée, syndicats et partis politiques. Ce combat des valeurs, juste et difficile, est une priorité d’action. Le combat contre les idées d’extrême droite passe donc par un travail d’explication de débat de confrontation autour des droits humains, de l’anti racisme, et ce dans une dimension large, populaire, rassembleuse.  C’est un large rassemblement dont nos avons besoin. En tous cas nous sommes déterminés pour que cela se réalise.

Laval le 18 février 2023

Jeunes , vous voulez agir contre le racisme: la LDH vous invite

le mercredi 22 mars

de 16 h à 18 h , Hôtel de ville, salle du conseil municipal de Laval

Dans le cadre des Semaines d’Education Contre les Discriminations, la section mayennaise de la Ligue des Droits de l’Homme a la volonté de donner la parole aux jeunes sur une thématique sensible, qui interpelle nos modes de relation à l’Autre, celle du racisme que l’on pourrait qualifier d’ordinaire.

Ainsi, « Travail d’arabe », signifie : « travail baclé ». Entre volonté consciente de déprécier et reproduction réflexe de stéréotypes, quel regard portent les jeunes aujourd’hui sur ces habitudes de langage, qui blessent les uns, amusent les autres, indiffèrent le plus grand nombre ?

Vous avez entre 18 et 26 ans, vous êtes engagés ou non dans une action citoyenne, la Ligue des Droits de l’Homme vous invite le mercredi 22 mars 2023, de 16 heures à 18 heures, dans la salle du Conseil municipal de Laval pour que vous puissiez vous exprimer et échanger sur cette question du regard porté sur l’autre.

2023 les vœux de la LDH

En ce début d’année, les institutions, les associations, les conseils municipaux,  organisent des vœux, c’est une tradition qui permet de faire une pause annuelle et conviviale avec un regard sur l’année passée et de mettre en avant les projets à venir.

Quelle priorité pour 2023 pour la LDH Laval ?

La Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui date de 1948, contient un engagement à permettre l’exercice de tous les droits et de toutes les libertés « sans distinction aucune notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ». Une telle formulation constituait une source d’espoir et un signal fort pour combattre les discriminations de tous ordres, et empêcher le retour de la montée du racisme et de l’antisémitisme.

Hélas, c’est l’inverse qui se produit. Les partis d’extrême droite, et surtout les idées qu’ils véhiculent, sont en progression constante dans de nombreux pays, y compris des pays aux systèmes proche du notre comme en Italie ou en Suède. La France n’est pas épargnée avec la progression du parti d’extrème droite qui, après une campagne électorale ayant habilement privilégié la défense du pouvoir d’achat, découvre son vrai visage et retrouve ses fondamentaux : racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, nationalisme, rejet des étrangers et immigrés, homophobie et une récente condamnation pénale précisément pour propos homophobes, d’un ancien élu d’extrême droite à Laval vient le rappeler.

Alors le combat contre le racisme reste d’actualité ?

On assiste ainsi, dans un climat délétère et nauséabond, à la résurgence de la bête immonde du racisme, celle-là même qui génère la haine meurtrière entre les êtres humains. Les propos et les actes à caractère raciste, antisémite ou homophobe se multiplient : citons dans l’actualité récente la campagne contre l’installation d’une structure d’accueil de migrant pas très loin d’ici à Callac en Bretagne.

Une prise de conscience s’impose d’autant plus qu’il existe un terreau favorable à cette progression des idées de l’extrême droite, dans un contexte de crises multiples : sociale, économique, climatique, sanitaire, guerrière, lesquelles s’avèrent anxiogènes et accélératrices du rejet de la classe politique dirigeante. Rien ne serait pire qu’une majorité silencieuse face à des minorités actives qui occupent le terrain, y compris avec la reconstitution de groupuscules fascistes. Toute compromission avec les idées de l’extrême droite doit être dénoncée, et ce n’est pas en s’appropriant certaines d’entre elles, comme ce qui est en projet dans une nouvelle loi sur les migrations que reculeront ces idées, bien au contraire.

L’histoire nous éclaire mais est ce suffisant ?

L’expérience historique montre pourtant que l’exercice du pouvoir par les partis d’extrême droite n’a jamais conduit qu’à des violences, guerres et catastrophes diverses. Toutefois, une telle dénonciation de la nocivité des idées de l’extrême droite tirée du passé, si elle demeure indispensable, n’est plus suffisante pour convaincre tant il existe de déceptions, voire de révoltes devant les comportements et les choix de responsables politiques. Ceux-ci restent sourds aux angoisses et souvent légitimes revendications d’une partie de la population, qui s’avère dès lors réceptive aux discours les plus démagogiques.

En présence des défis qui se cumulent, il est impératif de porter un projet de lutte contre les inégalités et les injustices, doublé de la contestation sans relâche de toute forme de discrimination. Il s’agit aussi d’entreprendre, avec pédagogie et conviction, un véritable combat culturel contre l’extrême droite et ses idées, en mettant en avant la question de l’égalité et de l’effectivité de tous les droits pour tous et toutes. Il convient encore de ne rien laisser passer en présence de tous propos ou actes racistes, antisémites, discriminatoires qui relèvent d’une qualification pénale, et de saisir les juridictions compétentes aux fins de sanctions lorsque des personnes sont victimes d’atteinte à ces principes fondamentaux.

Pour la LDH  il y a urgence à reconstruire, un projet progressiste qui articule des réponses démocratiques, civiques, sociales, économiques, écologiques et culturelles pour fournir un accès effectif, et non sélectif, aux droits fondamentaux. Et pour cela il faut une mobilisation unitaire de tous les acteurs concernés : mouvements sociaux, société civile organisée, syndicats et partis politiques. Ce combat des valeurs, juste et difficile, est une priorité d’action. Voila ce qui va nous animer en priorité tout au long de l’année et si nous devons faire un vœu c’est que le rassemblement auquel nous aspirons prenne forme. En tous cas nous sommes déterminés pour que cela se réalise.