La LDH-66 présente le livre « Les balles du 14 juillet » de Daniel Kupferstein, à la librairie Torcatis, à Perpignan, le mercredi 14 mars à 17H30

Documentariste, Daniel Kupferstein a réalisé le film Les Balles du 14 Juillet, consacré à un drame oublié : la répression meurtrière de manifestants algériens le 14 juillet 1953, lors du défilé populaire, politique et syndical, organisé traditionnellement, jusqu’alors, à l’occasion de la fête nationale.

livre les Balles du 14 juillet

À la suite de son film, l’auteur a publié un premier livre historique (Les Balles du 14 Juillet, La Découverte, 2017). Dans ce nouvel ouvrage, autobiographique, il narre son expérience : sa découverte de ces événements ; ses rencontres avec des témoins et des acteurs français et algériens ; ses recherches dans des archives des hôpitaux, de la police, de la presse, de syndicats ; ses difficultés à trouver aides et financements (le film fut autoproduit); ses deux voyages d’enquête et de tournages en Algérie. À travers doutes et tâtonnements, il recueille les récits fragmentaires d’anciens manifestants, de blessés, de membres des familles des victimes. Des souvenirs hésitants, souvent chargés d’émotions, reviennent d’une époque complexe qu’ont gommée ensuite l’évolution vers la «guerre d’Algérie» et la scission qu’elle imprima dans la société française.

 

 

Très beau titre, qui engage le passé, la manière dont nous nous souvenons ou dont nous « préférons » oublier, et aussi pour en garder la trace dans l’histoire que nous n’avons pas encore vécu.

Nous pourrons en discuter avec lui lors de la signature qu’il proposera à la Librairie Torcatis – rue Mailly à Perpignan à 17h30 le mercredi 14 Mars.

Manifestation le 8 mars 2018 – journée internationale de lutte des Femmes pour leurs Droits – 17h30 place Arago à Perpignan

A l’occasion de la Journée internationale de lutte des femmes pour leurs droits,
 

le Collectif Droits des Femmes 66 organise

le 8 mars 2017
une manifestation à partir de 17h30 au départ de la place Arago

2018, le féminisme plus que jamais d’actualité!
Faisons-nous entendre! Crions-le, chantons-le, faisons du bruit! Avec sifflets, casseroles, maracas… et vos instruments de musique!
Droits des Femmes-8 mars 2018 -Perpignan

APPEL UNITAIRE national

Nous appelons à l’action et à la grève

pour les droits des femmes le 8 mars !

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective. C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes ! Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.

L’égalité entre les femmes et les hommes est pour nous incontournable : elle participe du progrès social. Laisser perdurer les inégalités, s’exercer les violences contre les femmes et les filles, c’est porter une responsabilité sur le fait que les idées rétrogrades progressent, que le patriarcat perdure. Et nous ne cesserons pas de le répéter : la « cause des femmes » n’est ni secondaire, ni une opération de communication. Elle ne se limite pas à féminiser les postes de direction en oubliant la majorité des femmes scotchées au plancher collant des temps partiels et de la précarité. Elle demande outre une volonté politique de tous les instants, des moyens humains comme financiers importants pour y parvenir et des sanctions contre les employeurs qui ne respectent pas l’égalité professionnelle. Notre constat est sans appel : le gouvernement français ne les a jamais mis en place. Le patronat met toute son énergie à combattre toute mesure contraignante. Et c’est ainsi qu’en 2018, l’urgence à obtenir l’égalité est toujours là.

Les femmes sont nombreuses à se mobiliser. Elles dénoncent les violences sexistes et sexuelles à la maison, dans l’espace public, au travail. Elles alertent sur les stéréotypes de genre toujours persistants dans les médias, à l’école, dans la vie publique et privée. Elles condamnent la précarité, la pauvreté, le chômage. Elles refusent les inégalités au travail en termes de salaires, d’accès à l’emploi, de carrière, de temps de travail. Et elles rappellent les conséquences de toutes ces inégalités sur le montant des retraites. Elles dénoncent les conséquences de la répartition inégalitaire des tâches domestiques sur la vie des femmes. Elles luttent contre les remises en cause du droit à l’avortement, à l’accès à la contraception. Elles exigent la garantie de services publics pour toutes et tous, des services à développer et équilibrer sur l’ensemble des territoires, de la petite enfance à la perte d’autonomie. Elles combattent la lesbophobie et tous les stéréotypes relatifs à toute autre catégorie discriminée. Elles soutiennent les migrantes et réfugiées. Elles n’admettent pas les discriminations, comme celles visant les femmes handicapées…

Cette liste, bien longue, montre qu’il s’agit bien d’un système social derrière toutes ces inégalités.

Cette domination, nous la refusons et la refuserons. Jusqu’à ce qu’elle cesse. Et pour cela, nous appelons à agir sur tout le territoire, par des actions de grève, des débrayages, des rassemblements, des manifestations. L’égalité entre les femmes et les hommes est une question de justice sociale et de démocratie. C’est un levier pour gagner l’émancipation de toutes et tous.

C’est pourquoi nous appelons toutes nos organisations à préparer dès à présent les mobilisations du 8 mars 2018 sur l’ensemble des territoires.

Premiers signataires :

CNDF, CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, Action Aid France Peuples Solidaires, Femmes Egalité, UNEF, Chiennes de garde, Encore féministes, Zeromacho, Réseau Féministe « Ruptures », Le Planning Familial, MNCP, ATTAC, Femmes libres radio libertaire, Marche mondiale des femmes, UNL, OLF, LDH,…

« La LDH a pris la décision de signer le texte du CNDF dit national. La LDH avait fait la demande d’une modification du titre, actuellement « Nous appelons à l’action et à la grève pour les droits des femmes » avec la proposition suivante : « Nous appelons à poursuivre l’action pour les droits des femmes ». Le CNDF a répondu qu’une modification n’était pas possible dans les temps impartis. La LDH a maintenu sa signature. »

Télécharger le communiqué de la LDH

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120 ans, après sa naissance, la Ligue des Droits de l’Homme, plus que jamais d’actualité

Création en 1898 : une vieille dame ?

  • A l’occasion de l’affaire Dreyfus, pour défendre un innocent victime de l’antisémitisme et Iogo LDHde la « raison d’Etat », mais elle déclare étendre son action à :
  • La défense de tout citoyen victime d’une injustice ou d’une attente à ses droits fondamentaux, avec comme référence la DDH de 1793, faisant suite à celle de 1789, votée 40 jours après le début de la Révolution.

Entre 1900 et les années 1920

  • Campagnes pour défendre des militants syndicaux qui veulent améliorer les conditions de vie des travailleurs = intégration des droits économiques et sociaux et du combat pour la justice sociale
  • Dialogue pour préserver la paix, avant et après la guerre de 14, notamment avec la Ligue allemande et la Ligue belge. 1922 : création de la FIDH
  • Vaste campagne pour réhabiliter les fusillés pour l’exemple (encore d’actualité au dernier congrès)

Dans les années 30

  • Rôle important pour le rassemblement de toutes les forces démocratiques dans la lutte contre le fascisme
  • Signature au siège de la LDH du Pacte qui fonde le Front Populaire en 1935

Pendant l’occupation nazie

  • Locaux de la LDH occupés dès le 2ème jour de l’arrivée de l’armée allemande à Paris
  • Archives saisies et envoyées à Berlin
  • Beaucoup de militant-es s’engagent dans la résistance
  • Le tiers des membres du Comité Central a été fusillé et déporté

Les années 50 et 60

  • La Ldh se consacre aux problèmes liés à la décolonisation et aux répressions violentes dans les colonies (Sétif en mai 45, Madagascar en 1947)
  • Lutte contre la torture en Algérie
  • Soutien aux luttes émancipatrices des peuples

A partir de la fin des années 60

  • Défense des libertés des soldats
  • Actions en faveur des droits de la femme (contraception, avortement, droits citoyens)
  • Abolition de la peine de mort

Depuis les années 80

  • Souci et combat constant sur les Droits des migrants et des Rroms :
  • Régularisation de tous les étrangers
  • Droit de vote aux élections locales
  • Pour le droit au logement et l’accès aux soins
  • Prise en compte formelle des droits économiques et sociaux, dont le manifeste est voté solennellement lors du congrès du Centenaire, en 1998

De manière plus générale :

  • Lutte contre les discriminations à l’embauche, au logement, aux soins, de genre ….
  • Lutte contre le racisme et l’antisémitisme
  • Vigilance sur le danger des extrêmes droites en France et en Europe

… et plus récemment :Iogo LDH

  • Attention portée aux problèmes soulevés par les progrès de la science, défense de nouveaux droits, notamment environnementaux
  • Défense des droits individuels sur Internet, pour que le Net et les réseaux sociaux ne deviennent pas un espace universel de surveillance et d’atteintes à la vie privée