STOP À L’INHUMAIN! HALTE AUX MASSACRES EN PALESTINE (GAZA ET CISJORDANIE), CESSEZ-LE-FEU IMMÉDIAT ET PERMANENT! LIBÉRATION DES OTAGES! ARRÊT DE LA COLONISATION! PROTECTION DES POPULATIONS CIVILES SOUS L’ÉGIDE DE L’ONU

Communiqué de la LDH du 8 décembre 2023

Triste anniversaire pour les 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) adoptée par les Nations unies le 10 décembre 1948. En effet, cela fait plus de deux mois maintenant que le cycle de violences qui s’est enclenché sur les territoires d’Israël et de Palestine est une véritable négation de cette déclaration et de tous les droits qui lui sont attachés.

Négation des droits par l’horreur des commandos du Hamas qui ont tué, dans des actes de terrorisme d’une violence inouïe, plus de 1 200 personnes et en ont enlevé plus de 200 autres détenues comme otages. Après quelques jours de trêve, 160 personnes sont encore détenues.

Négation des droits par le gouvernement israélien qui, par ses bombardements méthodiques, l’utilisation d’armements sophistiqués, bénéficiant d’une aide logistique et opérationnelle des Etats-Unis, frappe indistinctement les populations civiles, organise la destruction systématique d’habitations, d’hôpitaux, d’écoles et de tout bâtiments pouvant abriter les populations civiles. Celles-ci payent le prix le plus fort : plus de 16 000 morts (majoritairement des enfants, des personnes âgées et/ou malades), des dizaines de milliers de blessés. D’ores et déjà plus de 1,5 million de personnes ont été contraintes au déplacement sur un territoire de plus en plus réduit.

Une véritable catastrophe humanitaire est à l’œuvre aujourd’hui à Gaza. Avec le manque de nourriture, d’eau et de médicaments, il y a des risques graves de famine et d’épidémies pour une population civile épuisée et abandonnée face à une puissance militaire commandée par un gouvernement qui a fait de la vengeance son crédo et foule aux pieds le droit international humanitaire.

En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, la population palestinienne subit les attaques conjuguées de l’armée et des colons, qui ont fait plus de 250 morts depuis le 7 octobre. Ces violences mettent en péril toute possibilité de paix future.

Il faut arrêter ce cycle infernal de tueries et de massacres, cette course à l’abîme. Les Etats-Unis peuvent et doivent faire pression pour en finir avec la surenchère meurtrière, et d’abord en stoppant toute aide militaire au gouvernement israélien actuel.

La France et l’Union européenne doivent user de tous les moyens diplomatiques et politiques pour exiger du gouvernement israélien un cessez-le-feu immédiat et permanent et le retour au respect du droit.

La France, comme elle le fait déjà en Ukraine, doit soutenir l’entrée urgente des enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, afin de mettre fin à l’impunité et d’établir de manière impartiale les responsabilités des belligérants dans les crimes commis contre les populations civiles.

L’ensemble des résolutions de l’ONU doivent être enfin appliquées et il doit être mis fin à la colonisation. C’est la seule route vers la paix et la sécurité pour toutes et tous.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle les citoyennes et citoyens, les sociétés civiles, en France et en Europe à faire pression sur leurs gouvernants pour construire la paix, pour le droit, pour la justice.

C’est pourquoi la LDH appelle l’ensemble de celles et ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs à se mobiliser partout en France, samedi 9 décembre 2023, lors des manifestations pour la paix et la justice et, à Paris, lors du rassemblement place de la Sorbonne de 14h30 à 17h.

Paris le 8 décembre 2023

Plus de 400 officiels américains s’opposent dans une lettre à la politique israélienne de l’administration Biden

La lettre exige un « cessez-le-feu » et appelle à une « désescalade » du conflit

De Washington – par Rabia İclal Turan  le 14.11.2023 – Mıse À Jour : 15.11.2023

Publié sur aa.com.tr

Plus de 400 officiels du gouvernement américain appartenant à 40 agences gouvernementales ont envoyé une lettre, ce mardi, au président Joe Biden, pour exprimer leur opposition à son soutien à Israël dans la guerre menée contre la bande de Gaza, et exigeant d’instaurer un cessez-le-feu.

La lettre, rapportée par le journal américain, The New York Times, signée par des responsables politiques et des membres du personnel du Département d’État, de la Maison Blanche, du Conseil de sécurité nationale et du ministère de la Justice, fait partie d’une série de canaux de dissidence internes au sein des agences gouvernementales concernant l’approche de l’administration Bidenvis-à-vis d’Israël, sur fond d’augmentation du bilan des victimes civiles, suite à la campagne de bombardements actuelle menée par Israël contre Gaza, après l’attaque du groupe de résistance palestinienne, Hamas, le 7 octobre dernier.

La lettre exige un cessez-le-feu immédiat et exhorte Biden à « mettre fin à l’effusion de sang causée par la campagne militaire de représailles d’Israël à Gaza, selon le rapport ».

« Nous appelons le président Biden à exiger de toute urgence un cessez-le-feu, et appeler à la désescalade du conflit actuel en obtenant la libération immédiate des otages israéliens et des Palestiniens arbitrairement détenus, le rétablissement des approvisionnements en eau, en carburant, en électricité et des autres services de base, et l’acheminement des aides humanitaires adéquates vers la bande de Gaza », selon les termes de la lettre citée par The New York Times.

« L’écrasante majorité des Américains soutiennent un cessez-le-feu », a indiqué la lettre, citant un sondage réalisé par Date for Progress, publié les 18 et 19 octobre derniers, qui a recensé que 66 % des Américains, dont 80 % des démocrates, estiment que les États-Unis devraient faire pression sur Israël pour imposer un cessez-le-feu.

« En outre, les Américains ne veulent pas que l’armée américaine soit entraînée dans une autre guerre coûteuse et insensée au Moyen-Orient », a ajouté la même source.

Cette lettre est intervenue après l’ouverture d’au moins trois canaux de dissidence internes par des dizaines d’employés du Département d’État, en plus d’une lettre ouverte de certains employés de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) critiquant la politique de l’administration Biden à l’égard d’Israël.

Interrogé à propos de la note récente signée dans la journée du lundi par 100 employés du Département d’État et de l’USAID, le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a déclaré que l’un des points forts de l’agence était la « diversité des points de vue », ajoutant que le département « encourageait les gens à faire connaître leurs opinions ».

Miller a déclaré que le secrétaire d’État, Antony Blinken, avait rencontré plusieurs personnes de différents bureaux du département d’État pour écouter ce qu’elles avaient à dire concernant la politique américaine dans le conflit.

« Il encourage les gens à donner leur avis. Il encourage les gens à s’exprimer s’ils ne sont pas d’accord. Cela ne signifie pas que nous allons modifier notre politique en fonction de leurs désaccords », a déclaré Miller.

* Traduit de l’Anglais par Mounir Bennour.

Israël et territoires palestiniens occupés. Des détenu·e·s palestiniens soumis à des actes de torture et des traitements dégradants, sur fond de multiplication des arrestations arbitraires

Rapport d’Amnesty International 8-11-2023

Les autorités israéliennes ont considérablement accru leur recours à la détention administrative, une forme de détention arbitraire, contre des Palestiniens et Palestiniennes en Cisjordanie occupée, ont renouvelé les mesures d’urgence favorisant les traitements inhumains et dégradants de détenu·e·s et n’ont mené aucune enquête sur les cas de torture et les morts en détention au cours des quatre dernières semaines, a déclaré Amnesty International le 8 novembre 2023.  

Depuis le 7 octobre, les forces israéliennes ont placé plus de 2 200 hommes et femmes palestiniens en détention, d’après la Société des prisonniers palestiniens. D’après l’organisation israélienne de défense des droits humains HaMocked, entre le 1er octobre et le 1er novembre, le nombre total de Palestiniens et Palestiniennes maintenus en détention administrative sans inculpation ni procès est passé de 1 319 à 2 070.  

Des déclarations de personnes ayant été détenues puis libérées, ainsi que des vidéos et des photos témoignent de certaines des formes de torture et d’autres mauvais traitements auxquelles ont été soumis des détenu·e·s aux mains des forces israéliennes ces quatre dernières semaines. Des détenu·e·s ont, entre autres, été roués de coups et humiliés, et notamment forcés à garder la tête baissée, à s’agenouiller au sol pendant le compte des détenu·e·s et à chanter des chansons israéliennes.   

« Au cours du dernier mois, nous avons constaté une augmentation considérable du recours par Israël à la détention administrative, une détention sans inculpation ni procès qui peut être reconduite indéfiniment, et dont l’utilisation était déjà à son niveau le plus haut de ces 20 dernières années avant l’intensification des hostilités du 7 octobre. La détention administrative est l’un des outils clés employés par Israël pour appliquer son système d’apartheid contre la population palestinienne. Des témoignages et des enregistrements vidéos révèlent également plusieurs cas de torture et d’autres mauvais traitements infligés par les forces israéliennes, notamment des coups violents et des humiliations délibérées auxquels ont été soumis des Palestiniens et Palestiniennes détenus dans des conditions déplorables », a déclaré Heba Morayef, directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.   

Au cours du dernier mois, nous avons constaté une augmentation considérable du recours par Israël à la détention administrative, une détention sans inculpation ni procès qui peut être reconduite indéfiniment, et dont l’utilisation était déjà à son niveau le plus haut de ces 20 dernières années avant l’intensification des hostilités du 7 octobreHeba Morayef, directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International

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