Fermez les centres de rétention, Monsieur le Président! – Pétition

 Cercle des Voisins du Centre de Rétention de                                                                     Cornebarrieu

Cornebarrieu, le 14/03/2020

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République

Monsieur le Président,

Nous affrontons solidairement un risque pandémique avec les toutes les mobilisations, logistiques, scientifiques, économiques, envisageables de la part d’un grand pays. La population s’applique à respecter les préconisations arbitrant les déplacements et les confinements. Les rassemblements sont reportés sine die dans toutes les activités jusqu’aux écoles.

Monsieur le président, la France, depuis des décennies, a mis en place un système de rétention administrative pour les personnes étrangères en situation irrégulière.

Le code qui régit ce système stipule que la rétention doit se limiter au temps strictement nécessaire pour éloigner les sans-papiers en situation irrégulière sur notre territoire.

Or, aujourd’hui, avec la pandémie en cours, de communiqués en communiqués, nous observons que de plus en plus pays adoptent des mesures de protection. Les frontières se ferment et il n’existe donc plus cette perspective de renvoi. Nous comprenons que chaque pays cherche aujourd’hui à se protéger de ce virus dont les conséquences tant humaines qu’économiques s’avèrent catastrophiques.

La rétention ne se justifie plus, Monsieur le Président.

La planète souffre de tant de maux que de rajouter ceux de l’humiliation et de la privation de liberté de citoyens du monde ne peuvent plus se comprendre.

Il faut dès à présent mettre un terme aux arrestations de sans-papiers qui sans perspective de renvoi, engorgeraient inutilement les centres de rétention et mettraient en danger tant les personnes enfermées que le personnel des centres. Vous devez, Monsieur le Président mettre un terme à l’application aveugle du dispositif régional du règlement Dublin. L’Italie, la Tchéquie, l’Espagne, le Danemark, la Pologne…. ont signalé ou ont émis leur intention de refuser tout transfert venant de notre pays et cela à court et moyen terme.

Monsieur le Président, les personnes placées en centres de rétention ne sont ni des voyous, ni de monstrueux criminels, ce ne sont que des humains dont le seul tort est d’être en défaut des papiers administratifs nécessaires à leur droit au séjour, ce qui n’est pas un délit. La grandeur de notre pays a toujours été dans les moments difficiles d’être solidaire envers les plus humbles et les plus démunis.

Fermez les centres de rétention, Monsieur le Président !

Libérez ces femmes et ces hommes avant que la justice ne le fasse par le simple constat que les perspectives d’éloignement deviennent nulles.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en nos respectueuses salutations

Premiers signataires :

Le Cercle des Voisins du Centre du Rétention de Cornebarrieu
Réseau Soutien Migrants de l’Yonne
Collectif réfugiés du Vaucluse

–> Signer la pétition

Association déclarée à la préfecture de la Haute Garonne sous le n° W313020156
Contact : Cercle des Voisins du Centre de Rétention de Cornebarrieu, 9 Avenue de Versailles , 31700 Cornebarrieu

contact@cercledesvoisins.org                 Site internetwww.cercledesvoisins.org

Informations recueillies par Martine et Jean-Claude Vernier

Liste des associations qui soutiennent la pétition

Le Cercle des Voisins du Centre de Rétention de Cornebarrieu

contact@cercledesvoisins.org

Réseau Soutien Migrants de l’Yonne

contact@rsm89.org

Collectif réfugiés du Vaucluse

collectifrefugiescomtat@gmail.com

Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants

vmenet@gmail.com

MRAP de Vaucluse

mrapvaucluse@orange.fr

RESF Vaucluse

resf84@no-log.org

CENT POUR UN APT

centpourunapt@gmail.com

Observatoire Citoyen du CRA de Palaiseau

contact@observatoire-cra-palaiseau.org

MRAP31

GISTI groupe d’Information et de Soutien des Immigrés

ATTAC Toulouse

Association des Avocats pour la défense du Droit des Étrangers Toulouse

Association des Avocats pour la défense du Droit des Étrangers Paris

RUSF51

Bilan de la marche des solidarités le mercredi 18 décembre à Perpignan : Egaux-Egales, pas de trêve!

Publié sur blogs.mediapart.fr

18 décembre – Pas de trêve: on est là!

PerpignanPerpignan

 

Un 18 décembre festif et combatif à Perpignan

A l’appel de 27 organisations, associations, syndicats, la manifestation a rassemblé plus de 300 personnes (plus que l’an dernier, à la frontière franco-catalane du Perthus).

Au début du rassemblement, des « castellers » (tradition catalane de pyramide humaine) qui ont intégré dans leur groupe trois mineurs étrangers isolés africains ont fait une démonstration au son de la musique catalane. Après la lecture de l’appel à la manifestation, un réfugié afghan a récité un poème sur l’exil, nos amis guinéens ont interprété un chant improvisé et enfin les manifestantEs se sont recueilliEs pour une minute de silence en mémoire des mortEs en Méditerranée et des emprisonnéEs en centres de rétention.

La manifestation s’est ensuite élancée dans les rues de la ville. Flambeaux et couvertures de survie dorée illuminaient un cortège très combatif auquel de nombreux/ses réfugiéEs ont participé. Accompagnés de musique catalane et d’une batucada, les mots d’ordre scandés

« Régularisation de tous les sans-papiers », « De l’air, ouvrez les frontières » ont bien résonné sous les fenêtres de la Préfecture. Après une tour dans le centre ville toujours rythmés par de nombreux slogans, un arrêt devant la mairie (bien de droite  – et que convoite le RN Aliot!) a permis aux manifestantEs d’apprécier une chorale militante puis une merveilleuse chanteuse arménienne. Et, enfin ,la manifestation s’est terminée sur une autre place de la ville où attendait une xicolatada (chocolat chaud – autre spécialité catalane !) Une mobilisation festive et combative réussie qui a donné chaud au cœur !

PerpignanPerpignan

Elan de solidarité pour les enfants de sans-papiers privés de cantine scolaire par le maire de Perpignan

Publié sur lindépendant.fr du vendredi 27 septembre 2019

Suite à la mobilisation de RESF contre la privation de cantine solaire pour les enfants de sans-papiers décidée par la marie de Perpignan une association, Promesse de solidarité propose de restaurer gratuitement ces enfants.

Ci-dessous l’article publié sur l’indépendant au sujet de la mobilisation de RESF le 25 septembre à Perpignan

Perpignan : 50 enfants de parents sans-papiers privés de cantine scolaire

L’association RESF, qui finance elle-même les repas des enfants, a dénoncé ce mercredi 25 septembre la situation en se rassemblant devant l’Hôtel de ville.

La municipalité est dans le collimateur de l’association Réseau éducation sans frontières. Comme l’an dernier à la même époque des enfants de familles sans-papiers n’ont pas accès aux repas des cantines. Selon Anne-Marie Delcamp « 65 élèves de maternelles et de primaires sont concernés. Déjà lors de l’année scolaire précédente, les enfants n’y avaient accès qu’après les vacances de la Toussaint« .

Pour dénoncer cette situation, le collectif a donc décidé de s’afficher devant l’Hôtel de ville, dans l’attente de réponses concrètes de la municipalité. Il est engagé depuis cinq ans sur cette thématique et finance, notamment grâce aux dons, la prestation municipale. « La mairie dit qu’elle priorise les enfants dont les parents travaillent. Ces sans-papiers n’ont pas le droit de travailler. Certains ont des activités, notamment associatives, et il est dommage qu’on les prive de cela« .

Contactée par téléphone Nathalie Beaufils, adjointe au maire en charge de l’éducation, confirme les tensions en cette rentrée. « On travaille avec RESF. Notre volonté est d’écrire une convention qui puisse cadrer tout cela. J’espère qu’elle sera opérationnelle à la rentrée prochaine« .
L’élue affirme cependant que 21 des 68 enfants concernés « ont été pris en charge parce que leur lieu d’habitation était éloigné de l’établissement scolaire. Pour les autres enfants, on applique les mêmes degrés de priorité que pour tous les Perpignanais. Chaque cas individuel sera examiné mais c’est vrai que l’on doit dans les années à venir mieux pouvoir intégrer ces enfants dès le premier jour d’école« .

Julien Marion