Le maire de Perpignan décide de bloquer le projet de centre pour jeunes migrants

Le maire de Perpignan, en accord avec Alliot (extrême-droite), et Romain Grau  de LREM, pour s’opposer au projet de centre d’hébergement pour jeunes migrants. 

Publié dans lindépendant.fr

Perpignan : la Ville préempte l’hôtel La Cigale et bloque le projet de centre pour jeunes migrants

La municipalité de Perpignan a décidé de préempter l’ancien hôtel-restaurant la Cigale, en haut du boulevard Jean-Bourrat à Perpignan. Un bâtiment  acquis par le Département afin de mettre en place un lieu d’accueil des mineurs étrangers non accompagnés.

Il n’y aura pas d’hôtel de jeunes migrants à Saint-Jacques. En effet, le projet du conseil départemental d’installer ce lieu d’accueil en lieu et place de l’ancien hôtel-restaurant La Cigale est tué dans l’œuf suite à la décision du maire LR de Perpignan de préempter le bâtiment.

En juillet dernier, le Département avait voté son plan d’aide sociale à l’enfance. Afin de remédier à une augmentation jugée préoccupante du nombre d’accompagnements ou de placements de mineurs et à la saturation des structures d’accueil, les élus avaient adopté toute une série de mesures avec des fonds éligibles aux aides européennes. Une des pistes consistait à acheter ce bâtiment situé en haut du boulevard Jean-Bourrat et qui a cessé ses activités commerciales en décembre 2018. Une quinzaine de mineurs étrangers, sans parents en France, devaient alors y trouver refuge.

Enjeux politiques

À quelques mois des élections, le sujet était devenu un vrai enjeu politique avec tour à tour des prises de position hostiles au projet du département de Louis Aliot (RN), Jean-Marc Pujol (LR) et Romain Grau (LREM), tous trois candidats pour les municipales de 2020.

Interrogé sur ce dossier, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol a justifié sa décision d’entamer des démarches de préemption. « À cet endroit, la destination proposée par le conseil départemental ne convenait pas. Il y a eu une pétition de riverains opposés à cette installation« . Et le premier magistrat d’avancer son idée pour ce lieu. « On a un projet sur cet hôtel. J’ai proposé dans le cadre du Nouveau Programme de Rénovation Urbaine la création de l’hôtel de police. Ce serait le lieu idéal pour cela surtout que nous possédons du foncier dans le secteur tout proche« .

Concernant la problématique des jeunes migrants, Jean-Marc Pujol veut croire que « Perpignan en fait déjà assez ». « Il n’est pas opportun d’héberger ce public là-même où on concentre déjà assez de difficultés. Il est préférable de partager cet accueil avec les autres villes du département« .

Prenant acte de la décision du maire, le conseil départemental n’a pas souhaité commenter ce choix de la commune. « On réfléchit à d’autres solutions sur Perpignan et en attendant, les jeunes sont hébergés dans des hôtels de la ville » signale l’entourage d’Hermeline Malherbe. Toujours est-il qu’à l’intérieur de la majorité départementale, ce choix de Jean-Marc Pujol  n’a pas été du goût des communistes. « On est scandalisé » peste la vice-présidente PC Françoise Fiter. « Nous allons réagir pour contester cette décision. On est favorable à déposer un recours pour faire annuler ce projet de préemption« . La bataille politique sur l’avenir de la Cigale est décidément loin d’être terminée.

La LICRA s’attaque à une association antiraciste !

Communiqué de la FASTI

(Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleur-euse-s Immigrés)

La LDH-66 soutien la FASTI et l’ASTI-66

La LICRA s’attaque à une association antiraciste !

La FASTI s’indigne du communiqué publié hier par la Licra appelant la Mairie de Paris à renoncer à financer notre projet d’accompagnement juridique de couturiers sans papiers du quartier de la Goutte d’Or. Nous regrettons que, face à cette pression extérieure, la Mairie de Paris ait décidé de reporter l’examen de la délibération.

La FASTI et le Mouvement des Asti sont présents sur le terrain, depuis plus de 50 ans, à travers de nombreuses actions de solidarité concrète avec les personnes étrangères : permanences juridiques, cours de français, accompagnement à la scolarité, groupes de discussions, mobilisations, actions de sensibilisation etc…

Aujourd’hui comme hier, ces actions s’inscrivent dans un positionnement résolument antiraciste, anticolonial, anticapitaliste et féministe. La FASTI a toujours lutté contre les politiques de l’Etat dès lors qu’elles organisent l’inégalité entre les personnes. La revendication d’égalité réelle entre toutes et tous est au fondement de la création de la FASTI et anime aujourd’hui encore les 57 associations et 2 000 bénévoles qui accueillent et accompagnent plus de 25 000 personnes étrangères chaque année.

Aux côtés du mouvement social associatif et syndical et des premier-e-s concerné-e-s, la FASTI est engagée au quotidien pour la solidarité, l’égalité réelle des droits entre tout-tes, la liberté de circulation et d’installation et contre les discriminations racistes.

Dans un contexte où les Etats ferment leurs frontières et leurs ports et laissent mourir les migrant-e-s en Méditerranée et aux frontières de l’Europe, que tout le monde s’alarme de la montée des nationalismes et de l’extrême droite, que des crimes policiers restent impunis, qu’une véritable chasse aux sans-papiers est organisée, que le colonialisme continue à faire des ravages dans les territoires d’Outre-Mer, en Palestine et ailleurs, la LICRA ne trouve rien de mieux à faire pour dépenser son énergie que de s’en prendre au combat de la FASTI.

Ce choix confirme que la LICRA a choisi son camp : certainement pas celui de l’antiracisme et encore moins de la liberté d’expression.

Le 13 novembre 2018

Contacts : 01 58 53 58 53 / coordination@fasti.org

Lire l’info sur le site LeParisien

fleche2 Lire la réponse de l’UJFP (Union juive française pour la Paix) organisation solidaire de la FASTI : La LICRA et ses attaques contre le mouvement de solidarité avec la Palestine

fleche2  fiche_d_information_licra_– (1) (au format PDF) de l’Agence France Palestine sur la LICRA et ses attaques conte le mouvement solidaire de la Palestine

fleche2  Lire le communiqué national de la LDH

C’EST LA PAUVRETÉ QU’IL FAUT COMBATTRE, PAS LES PAUVRES !

Communiqué LDH

La LDH saisit la justice contre l’arrêté antimendicité de la ville de Besançon.

La Ligue des droits de l’Homme a décidé, comme chaque fois que c’est nécessaire, de contester devant le tribunal administratif l’arrêté du 3 juillet 2018 pris par la ville de Besançon, visant à interdire la consommation d’alcool, la mendicité, les regroupements ainsi que la station assise ou allongée au centre-ville. L’affaire est tout d’abord portée devant le juge des référés, considérant qu’il y a urgence à faire cesser l’atteinte manifeste et disproportionnée aux libertés que constitue cette décision illégale.

Le maire de Besançon, en prenant cette initiative, ne pouvait ignorer qu’il relève de la liberté de chacun de consommer de l’alcool, de mendier, de se regrouper, de s’asseoir ou de s’allonger. Le maire ne peut intervenir que ponctuellement et en cas d’atteinte avérée à l’ordre public, laquelle n’est pas constituée en l’espèce.

De façon générale, les élus doivent savoir qu’il n’est pas possible de prendre ce type de mesures, évidentes discriminations contre les pauvres et les sans-abris. A cette fin, la LDH a décidé de rendre public son recours (RECOURS et RÉFÉRÉ consultables sur son site Internet), afin que chacun puisse prendre connaissance de son argumentaire détaillé et s’en inspirer.

C’est la pauvreté qu’il faut combattre, pas les pauvres. La politique d’exclusion, le refus de l’autre sont en contradiction avec les grands principes constitutionnels de la République.

Paris, le 24 août 2018.

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