LDH-66 – Pyrénées Orientales

Les familles de migrants – dont 15 enfants – jetés à la rue par le maire de Perpignan

Migrants à la rue (40 personnes dont 15 enfants), leurs effets personnels, dont les jouets et les vêtements, jetés sur le trottoir! Bravo et merci Mr Pujol, maire de Perpignan, pour votre sens de l’hospitalité. Vous pouvez compter su la LDH-66, membre du Collectif de soutien aux sans-papiers, qui ne manquera pas de vous faire une sacrée publicité!

Publié sur l’Indépendant

Les effets personnels des migrants ont été vidées sur le trottoir de la rue Zola.PAUL MANGIN
Publié le 12/06/2019 à 18:24 / Modifié le 12/06/2019 à 20:25

Migrants à Perpignan : le squat de la rue Zola évacué ce mercredi

Le squat ouvert le 12 avril dernier près de la médiathèque a accueilli jusqu’à près de 40 personnes, dont une majorité de demandeurs d’asile.

L’opération s’est déroulée au petit matin. Ce mercredi 12 juin, sur les coups 6 heures, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du squat ouvert le 12 avril dernier au 11 rue Emile-Zola, dans un bâtiment communal visiblement inoccupé. Des migrants venus de Géorgie, de Russie, du Maroc, d’Arménie ou d’Albanie y avaient notamment élu domicile.

« La plupart des occupants du lieu (entre 35 et 40 personnes, dont une quinzaine d’enfants) étaient des demandeurs d’asile, qui auraient dû être logés par l’État, précise Maryse Martinez, du comité de soutien aux sans-papiers. Après l’évacuation, les policiers et employés municipaux ont vidé les effets personnels des demandeurs d’asile sur le trottoir. Certains se sont fait voler des affaires… Il y avait eu une décision du tribunal. On savait qu’il fallait partir. On demandait juste un délai jusqu’à dimanche. »

Pour mémoire, le 29 avril dernier, le tribunal de Perpignan, saisi par la mairie, avait ordonné aux migrants de quitter les lieux. La municipalité et les services de l’État mettent en avant ce jugement pour justifier l’évacuation.

Plus d’informations dans l’article disponible dans la zone payante du site.
Arnaud Andreu

Sauvons le droit d’asile STOP DUBLIN: manifestation régionale au Perthus le 25 mai 2019 à 14h

Sauvons le droit d’asile STOP DUBLIN

Mobilisation européenne et manifestation à Paris et en régions  le 25 mai 2019

Mobilisation européenne : www.stopdublin.eu /stopdublincampaign@tutanota.com

Facebook : StopDublinCampaign-Europe ou StopDublinCampaign-France

La LDH-66 s’associe à l’appel signé également par le Collectif sans-papiers 66 dont la LDH-66 fait partie

–> Manifestation régionale le 25 mai 2019 à 14h au Perthus

À Paris : manifestation le 25 mai 2019 à 14h du Métro La Chapelle à République

Les exile(e)s ne peuvent pas choisir le pays dans lequel ils souhaiteraient demander l’asile.

Le Règlement dit « Dublin III » prévoit qu’une demande d’asile doit être examinée dans le premier pays européen ou les empreintes du demandeur d’asile ont été prises. Les demandeurs d’asile arrivant principalement dans les États a la frontière sud de l’Union Européenne (Italie, Grèce, Espagne, Bulgarie…), leurs empreintes y sont prises de façon plus ou moins forcée : ils sont automatiquement soumis a ce règlement. L’Europe a fait le choix de répondre a la « crise migratoire » en créant une véritable crise de l’accueil.

Le système Dublin nie la solidarité entre les États !

Le règlement Dublin n’est pas une politique d’asile. Il permet aux pays du nord de l’Europe de renvoyer les demandeurs d’asile, essentiellement dans les pays du sud qui doivent assumer la gestion de presque toutes les demandes d’asile.

Le système Dublin nuit gravement au droit d’asile !

Encore aujourd’hui, tous les pays ne se sont pas mis d’accord sur un système d’asile européen. Selon la nationalité et le pays ou la demande est déposée, la protection n’est pas la même. C’est un système par ricochet : les États renvoient des demandeurs d’asile vers les pays d’arrivée se rendant ainsi complices des expulsions pratiquées vers les pays d’origine a haut risque.

Le système Dublin est coûteux, absurde et inefficace !

Des millions d’euros sont dépenses chaque année par les États pour contrôler leurs frontières et se renvoyer les demandeurs d’asile qui errent d’un pays a l’autre pendant des mois.

En France en 2016, il y a eu autant de Dublinés renvoyés que de Dublinés réadmis depuis d’autres pays !

Tout cet argent dépensé dans l’application du règlement Dublin pourrait être utilise pour une véritable politique d’accueil.

Le système Dublin nuit gravement à la santé des exiles !

Les « dublinés » font l’objet de mesures punitives pour les forcer a accepter leurs transferts : prives des conditions matérielles d’accueil et de ressources, remis a la rue, ils sont confrontes a de graves problèmes de santé physique et psychique.

Le système Dublin empêche l’intégration des réfugiés !

La procédure Dublin allonge le temps avant de pouvoir demander l’asile et obtenir une protection internationale. Après de longs mois dans l’angoisse d’un renvoi, en errance ou a la rue, comment se reconstruire durablement et engager un projet de vie ?

Pour sortir de cette politique inhumaine, absurde, inefficace et coûteuse, le demandeur d’asile doit avoir le choix du pays ou déposer sa demande : en conséquence le règlement Dublin III doit être abroge.

 

Téléchargez :

Qui sommes-nous ? 

STOP DUBLIN Campaign est une initiative européenne de citoyens solidaires engagés quotidiennement auprès des demandeurs d’asile, portée en France par la Coordination Française du Droit d’Asile – CFDA, le Collectif pour une Nation Refuge – CNR, et les Etats Généraux des Migrations – EGM.

Elle est le fruit d’un constat d’impuissance face aux dérives de la procédure Dublin, et de la généralisation de l’application de cette procédure aux demandeurs d’asile. Ces derniers sont transférés d’un Etat européen à l’autre en vertu de ce règlement, sans prise en compte de leur choix. Cette procédure, non seulement dysfonctionnelle, expose les demandeurs à un déni du droit d’asile.

Soumis à cette procédure, les demandeurs d’asile « dublinés » font face à une insécurité qui peut avoir des conséquences physiques et psychologiques sévères. Ceux qui soutiennent les personnes dublinées sont témoins de situations de plus en plus fréquentes de détresse extrême et sont démunis face au durcissement législatifs ou institutionnels qui empêchent les dublinés d’accéder à leurs droits.

Les initiateurs de la campagne en France : 
  • CNR

  • CFDA

  • EGM

  • RESF

  • Utopia 56

  • United migrants

Premiers signataires de la campagne :

  • Ah Bienvenus Clandestins !

  • Ardhis

  • AEDH – Association Européenne pour la Défense des droits de l’Homme

  • Association Kolone

  • Association Mas (Montagne Accueil Solidarité )

  • Association Polyvalence

  • Association Tous citoyens

  • Association WISE

  • Collectif Accueil en Pays de Lorient CAPDL

  • Collectif accueil migrants Valfleury

  • Collectif des travailleurs-euses de l’asile

  • Collectif Migrants 83

  • Collectif Paris 20ème Solidaire avec tous les migrants

  • Collectif réfugiés du Vaucluse

  • Collectif Saint-Lois d’Aide aux migrants

  • Collectif Sans-papiers 66
  • Collectif Solidarité Migrants-Etorkinekin

  • Flandre Terre Solidaire

  • Gisti

  • Hospitalité Chinonaise aux Migrants

  • Itinérance Dieppe

  • Jarez Solidarités

  • JRS France

  • La Gamelle de Jaures

  • L’Auberge des Migrants

  • L’Autre Cantine Nantes

  • Les Amoureux au ban public Montpellier

  • Collectif Migrants Bienvenue 34

  • MRAP

  • P’tits Dej’s Solidaires

  • Collectif Quid’Autre

  • Refugee Youth Service France

  • Refugies Montpellier

  • Réseau Foi & Justice Afrique Europe antenne France

  • RESF

  • RESF44

  • RESF Hautes-Pyrénées

  • RESF 82

  • SALAM Nord/Pas-de-Calais

  • SOlidarité MIgrant-e-s COllectif 06 qui réunit les associations : ATTAC 06 – LDH – PACA – UD CGT 06 – FSU Alpes-Maritimes– Alternatives et autogestion – CLAJ – Citoyens Solidaires 06 – Collectif citoyen Bevera – DTC – Défends ta citoyenneté – Fcpe 06 – Conseil Départemental des Parents d’Elèves – Mouvement de la Paix – MRAP 06 – RESF 06 – Roya citoyenne – Solidaires 06 – Solidaires étudiant-e-s Nice – Syndicat des Avocats de France – Vallées solidaires 06, avec le soutien de : La France Insoumise 06 – Parti de Gauche des Alpes Maritimes – 06

  • Solidarité migrants Wilson

  • Tadamund70

  • Tous Migrants

  • TPC Maison Solidaire

  • United Migrants

  • Utopia 56

  • Une Ecole, un Toit, des Papiers – Pays dacquois

  • Une Terre Pour Tous

http://www.gisti.org/spip.php?article6136

L’ÉTAT FRANÇAIS LIVRE DES BATEAUX À LA LIBYE : DES ONG SAISISSENT LA JUSTICE !

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Nos huit associations saisissent aujourd’hui la justice pour dénoncer la complicité de la France dans les violations des droits humains en Libye. Elles demandent auprès du tribunal administratif de Paris la suspension d’une livraison d’équipements prévue par le ministère des Armées à destination des garde-côtes libyens compte tenu de doutes sérieux sur sa légalité.

En février dernier, Florence Parly, ministre des Armées, annonce l’achat par la France de six embarcations rapides au profit des garde-côtes libyens pour faire face au « problème de l’immigration clandestine ». Pour la première fois, la France affiche publiquement une collaboration bilatérale directe et concrète avec les garde-côtes libyens. En achetant six bateaux pour leur compte, la France participe au cycle de violations des droits humains commis en Libye à l’encontre des réfugiés et des migrants en donnant des moyens logistiques pour les intensifier.

La France contrevient aussi à ses engagements internationaux que sont le Traité sur le commerce des armes et la Position commune 2008/944/PESC de l’Union européenne qui lui interdisent de procéder à des transferts de matériel militaire vers des pays où ils risquent d’être utilisés pour commettre ou faciliter des violations graves des droits humains.

Les garde-côtes libyens ont pourtant, à plusieurs reprises, délibérément mis en danger la vie et la sécurité des réfugiés et migrants qu’ils sont censés secourir : en repoussant à l’eau des personnes en détresse, en les menaçant de leurs armes, en tirant des coups de feu. Des cas de vols sur les rescapés ont été également recensés, de même que des menaces à l’encontre d’équipages de navires d’ONG engagées dans des opérations de sauvetage.

En livrant ces bateaux aux garde-côtes libyens, la responsabilité de la France est d’autant plus importante que la plupart des personnes actuellement détenues dans les centres de détention en Libye ont été interceptées en mer par les garde-côtes libyens. Les réfugiés et migrants sont systématiquement transférés dans des centres de détention où ils sont maintenus dans des conditions inhumaines. Les viols, la torture, les exécutions extrajudiciaires, le travail forcé et l’esclavage font partie des violences extrêmes auxquelles sont exposés les réfugiés et migrants en Libye.

L’État français ne peut ignorer la situation qui prévaut en Libye et les conséquences de cette livraison sur la vie et la sécurité de ces personnes : la France devient officiellement complice des atteintes commises à leur encontre.

Ces bateaux sont le symbole de l’externalisation vers la Libye des politiques européennes de contrôle des migrations. Depuis plusieurs années, nos associations et des instances internationales alertent régulièrement sur les conséquences de cette collaboration pour les droits des personnes migrantes et réfugiées qui sont piégées dans cet enfer. Les soutiens financiers et matériels des gouvernements européens aux garde-côtes libyens se sont accélérés ces dernières années, en échange de leur coopération en vue d’empêcher les réfugiés et les migrants d’atteindre les côtes européennes.

COMPLÉMENTS D’INFORMATION

– Sur le recours déposé devant le tribunal administratif

Les huit ONG demandent la suspension de la décision de livrer des embarcations à la marine libyenne compte tenu du doute sérieux pesant sur la légalité de la décision révélée par la ministre des Armées. Cette suspension est demandée dans l’attente d’une décision définitive du juge administratif sur cette question. Les ONG sont représentées par maître Crusoé. Elles invoquent : 1) la violation des embargos onusien et européen sur la livraison de matériel militaire à la Libye ; 2) les règles relatives au transfert d’équipements militaires, au premier rang desquelles le Traité sur le commerce des armes imposant à la France de ne pas procéder à du transfert de matériel militaire qui aurait pour conséquence de violer le droit international ; 3) la responsabilité de la France « pour fait internationalement illicite » du fait des conséquences prévisibles de la livraison des six embarcations sur les droits humains des migrants et réfugiés interceptés puis débarqués sur le sol libyen.

– Sur les bateaux considérés comme équipement militaires

Le ministère des Armées a précisé publiquement, le 21 février 2019, qu’il était question de fournir des embarcations rapides à coque semi-rigide produites par l’entreprise française Sillinger. Selon les informations publiques disponibles, il s’agirait d’embarcations de 12 mètres de long, qui seraient fournies sans armement ni support pour armement. Selon la législation française sont considérés comme des navires de guerre, ceux « spécialement conçus ou modifiés pour l’usage militaire, quel que soit leur état d’entretien ou de service, et qu’ils comportent ou non des systèmes de lancement d’armes ou un blindage »Ces embarcations étant considérées comme du matériel de guerre, elles sont soumises au régime d’autorisation des exportations de matériels de guerre, même s’il s’agit comme dans le cas présent d’une cession gratuite. Une évaluation du risque à l’exportation de ces six embarcations aurait dû être réalisée en se fondant sur le Traité sur le commerce des armes ainsi que sur la Position commune 2008/944/PESC du Conseil du 8 décembre 2008, qui définit des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d’équipements militaires. Aujourd’hui, l’absence de transparence sur les exportations d’équipements militaires est telle qu’il est impossible de vérifier si la France s’est conformée à ses engagements internationaux.

– Sur la situation des réfugiés et migrants en Libye

Plus de 6 500 réfugiés et migrants sont actuellement arbitrairement détenus dans une quinzaine de centres de détention libyens, officiellement sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. Parmi ces personnes détenues, environ 3 000 le sont dans des zones où se déroulent les combats en cours depuis le 4 avril 2019 ou à proximité. Bloquées, exposées aux tirs croisés, et avec un accès encore plus restreint que d’ordinaire à des ressources vitales, elles doivent être évacuées de toute urgence hors de Libye.

Signataires : Amnesty international, Médecins sans frontières, Gisti, Ligue des droits de l’Homme, la Cimade, Avocats sans frontières, ASGI, Migreurop

Paris, le 25 avril 2019

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