Rassemblement unitaire le 26 novembre contre la Saison France Israël 2018 à Perpignan

Appel du Collectif 66 Paix et Justice en Palestine

(dont la LDH-66 fait partie)

RASSEMBLEMENT LUNDI 26 NOVEMBRE à 18H30

devant la cinémathèque de Perpignan, Arsenal, 1 rue Vielledent

Nous l’avons dit hier à la conférence  de presse du Collectif 66 Palestine :

« Netanyahou utilise la culture pour blanchir sa politique criminelle, alors que  des milliers de jeunes manifestants  palestiniens sont  tués, blessés, parfois  horriblement mutilés par l’armée israélienne  depuis plus de sept mois à Gaza». 

Il n’y a plus que  trois cinémathèques françaises qui  acceptent de participer à la Saison France Israël 2018. Celle de Grenoble n’en fait plus partie.  Il ne reste plus que Toulouse, Nice et Perpignan.

Le Collectif 66 Palestine appelle  à un rassemblement « spectaculaire » le lundi 26 novembre à 18 H30 devant la cinémathèque .  En Effet, quelques uns des blessés et des mutilés de la bande de Gaza seront symboliquement présents à nos côtés  devant la cinémathèque.

Venez nombreux!

Mercredi 14 novembre, le Collectif 66 Paix et Justice en Palestine a tenu une conférence de presse  au Casal de Perpignan ( Centre Culturel Catalan). L’Indépendant Catalan, Le Travailleur Catalan et le journal en Ligne Barcelonais « Directa » vont en rendre compte. 

fleche2  Voir le site de nos amis de l’AFPS-66

fleche2  Voir la vidéo de france-tv-info dans laquelle un ancien soldat affirme que tirer sur les jambes des manifestants est un stratégie délibérée de l’armée israélienne.

Jeunes manifestants palestiniens à Gaza sous les tirs de l’armée israélienne.

Tract unitaire : Non à  la participation  de la  cinémathèque  de Perpignan à  la « Saison France-Israël »

Non à  la participation  de la  cinémathèque  de Perpignan à  la « Saison France-Israël »
Pas de complicité avec l’apartheid et la violence colonialiste !

L’Institut Jean Vigo, engagé depuis sa création dans un cinéma courageux d’histoire, de patrimoine, de qualité, ne doit pas tomber dans le piège de la « saison croisée France-Israël » concoctée par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu pour redorer son blason.
4 cinémathèques israéliennes partenaires de 4 cinémathèques françaises pour fêter les 70 ans d’un État qui n’a jamais respecté les conventions internationales, les décisions de l’ONU et les droits humains…Il est encore temps de se mobiliser pour que la cinémathèque de Perpignan renonce à cette opération marketing montée par Netanyahu avec la complicité de Macron.

Car avec cette initiative, l’état d’Israël veut en fait utiliser la culture, les arts, les sciences pour
faire oublier sa politique qui bafoue le droit international et les droits du peuple palestinien. Mais nul ne
doit ignorer la situation des habitants de la bande de Gaza soumis au blocus illégal, aux destructions des infrastructures civiles, aux bombardements, à l’utilisation d’armes non conventionnelles, à l’assassinat organisé des manifestants des récentes marches pacifiques. Nul ne doit ignorer la nouvelle loi israélienne renforçant et institutionnalisant les discriminations contre les citoyens israéliens non juifs, notamment donc les Palestiniens d’Israël. Nul ne peut ignorer l’annexion-confiscation de Jérusalem. Et comment méconnaître les réfugiés palestiniens dont le droit au retour est toujours nié, dont les conditions d’existence virent au drame depuis des décennies ! Sans oublier le sort inique fait aux prisonniers politiques, enfants compris.

L’Etat d’Israël veut contrer la vague d’indignation internationale que sa politique soulève, et la campagne civile pacifique « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » : la culture devient une arme stratégique pour laquelle il dépense des millions depuis plusieurs années pour promouvoir une image présentable du pays en envoyant en représentation des cinéastes, des écrivains, des artistes qui acceptent de servir de caution démocratique. Ceux-ci peuvent même se permettre de critiquer le pays pour la « vitrine » , à condition d’être contre le BDS …
Il est inadmissible que le cinéma soit utilisé pour faire oublier une politique criminelle pour les
Palestiniens et dangereuse pour la paix dans le monde. Les arts ne doivent pas servir à occulter les atteintes permanentes de l’état d’Israël à la culture du peuple palestinien (par la négation, l’effacement, la destruction d’infrastructures, l’empêchement de circuler et l’assassinat d’artistes).

La coopération avec les artistes israéliens peut et doit se poursuivre mais pas dans un cadre voulu
et contrôlé par le gouvernement de B Netanyahou. Plusieurs artistes israéliens sont eux-mêmes signataires de l’appel pour l’annulation de cette « Saison France-Israël », comme le cinéaste Eyal Sivan. Emmanuel Gat, Chorégraphe israélien du splendide spectacle « Story water » est venu à Avignon volontairement
en dehors de ce cadre. Le Théâtre du soleil d’Ariane Mnouchkine a refusé d’y participer et accueille
des artistes israéliens indépendants. Jean-Luc Godard et Ken Loach appellent à l’annulation de la
« saison ».
Notre cinémathèque de Perpignan doit aussi se positionner clairement et se retirer de ce
partenariat tant qu’Israël ne respecte pas le droit international et les droits humains fondamentaux.

Collectif 66 Paix et Justice en Palestine
Signataires : Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association de Soutien aux Travailleurs immigrés (ASTI), comité BDS France 66, Confédération Générale du Travail (CGT), Confédération du Travail (CNT), Coup de Soleil des PO, Candidatura d’Unitat Popular (CUP), Femmes Solidaires, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Génération-S, Jeunesse Communiste, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Mouvement de la Paix, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste français  (PCF), Parti de Gauche (PG), Survie LR, Syndicat Solidaires.

–> tract saison croisée cinematheque oct 2018

–> Signez la petition jean Vigo oct 2018

 envoyez votre signature à :  francepalestine66@gmail.com

Une image d’un manifestant palestinien tenant ses deux béquilles en l’air lundi 14 mai 2018 – AFP

APPEL POUR L’ÉGALITÉ DE TOUS LES CITOYENS EN ISRAËL

Manifestation à Tel-Aviv, le 11 août  2018 contre la loi « Israël, État-nation du peuple juif »

Appel pour l’égalité de tous les citoyens en Israël

Appel à l’initiative, entre autres, de Gilles Manceron membre du Comité central et coresponsable du groupe de travail « Mémoires, histoire, archives » de la LDH, et de Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH.

Signé, entre autres, par Malik Salemkour, président de la LDH ; Jean-Pierre Dubois, Françoise Dumont, Henri Leclerc et Pierre Tartakowsky, présidents d’honneur de la LDH ; Arié Alimi, membre du Bureau national de la LDH ; Fabienne Messica, membre du Bureau national de la LDH et coresponsable du groupe de travail « Maghreb / Moyen-Orient »

Le 19 juillet 2018, le Parlement israélien adoptait la loi définissant Israël comme Etat-nation du peuple juif.

Cette loi est le concentré, l’aboutissement, de la politique de la droite et de l’extrême-droite israélienne. En une douzaine de points :

– elle affirme la prédominance ethnique juive en Israël ;
– elle encourage la colonisation juive, présentée comme valeur nationale, et confirme l’annexion de Jérusalem déclarée unilatéralement capitale d’Israël ;
– elle précise explicitement que le peuple juif est le seul à exercer le droit à l’autodétermination en Israël sans préciser les frontières de celui-ci ;
– elle retire même à la langue arabe le statut de langue officielle désormais réservé exclusivement à la langue hébraïque.

Ainsi le postulat d’une inégalité fondamentale, inscrite dans le droit et pas seulement dans les faits, est établi entre les citoyens d’un même pays, d’un côté les citoyens juifs ou d’origine juive et de l’autre côté les citoyens arabes et non juifs qui deviendraient juridiquement des citoyens de seconde catégorie.

C’est dire que cette loi renie ouvertement la promesse de la Déclaration d’indépendance du 14 mai 1948 selon laquelle le nouvel Etat « assurera une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe ». Contrairement à la loi fondamentale de 1992 « sur la dignité de l’homme et sa liberté », elle ne fait plus aucune référence ni à la démocratie ni à l’égalité.

Autant de violations des fondements d’un Etat démocratique et autant de violations du droit international.

De nombreuses personnalités, juives et non-juives, se sont élevées contre cette loi. Le président du Congrès juif mondial a fermement critiqué la politique poursuivie par le gouvernement israélien, les lois récemment adoptées et spécifiquement cette loi Etat-nation.

En Israël, des manifestations importantes, regroupant des dizaines de milliers d’israéliens, de toutes origines et de toutes confessions, ont eu lieu à plusieurs reprises contre cette loi qui institue une discrimination entre les citoyens.

Nous appelons à se tenir aux côtés des progressistes israéliens – sans distinction d’origine ethnique – pour exiger :

– l’abolition de cette loi inique ;
– l’égalité de droit de tous les citoyens israéliens ;
– que cessent les atteintes de plus en plus graves aux libertés démocratiques et aux droits humains.

–> Signer l’appel

Lire l’appel sur l’Humanité

Lire l’appel sur Mediapart

Lire l’appel sur Libération

APPEL signé par:

À l’initiative de : Robert Kissous, économiste, Gilles Manceron, historien, Bernard Ravenel, historien, Michel Tubiana, avocat, Dominique Vidal, journaliste et historien. Premiers signataires : Wadih Al Asmar, président du réseau EuroMed droits, Gadi Algazi, historien, Tel-Aviv, Arié Alimi, avocat, Tauba Alman, membre du bureau de l’Ujre (Union des juifs pour la résistance et l’entraide), Jean-Christophe Attias, universitaire, Bertrand Badie, professeur émérite, Esther Benbassa, directrice de recherche, Pierre Barbancey, grand reporter, Françoise Basch, professeur émérite, Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fidh, Sophie Bessis, historienne, Bernard Bloch, écrivain, metteur en scène et comédien, Rony Brauman, ex-président de MSF, enseignant, essayiste, Barbara Cassin, philosophe, Monique Cerisier-Ben Guiga, sénatrice honoraire, Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités, Denis Charbit, universitaire (Israël), Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit public et science politique, Alice Cherki, psychiatre et essayiste, Dimitris Christopoulos, président de la FIDH, Martine Cohen, sociologue émérite au CNRS, Sylvain Cypel, journaliste, Michel Dreyfus, historien, Jean-Pierre Dubois, professeur d’université, Françoise Dumont, présidente d’honneur de la LDH, Dominique Eddé, écrivaine, Bernard Frédérick, journaliste, rédacteur en chef de la Presse nouvelle Magazine (PNM), Jean Giard, ancien député, Mohammed Harbi, historien, Christiane Hessel, Marcel Hipszman, retraité, Eva Illouz, directrice d’études Ehess, Kamel Jendoubi, ancien ministre, ancien président d’EuroMed droits, Daniel Kupferstein, réalisateur, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, Henri Leclerc, avocat, Pascal Lederer, coanimateur d’Une autre voix juive, Catherine Lévy, sociologue du travail, Jacques Lewkowicz, président de l’Ujre, Danièle Lochak, universitaire, Michael Löwy, directeur de recherche émérite, Gérard Maarek, urbaniste retraité, Gustave Massiah, ingénieur et économiste, Fabienne Messica, sociologue, Jean-Luc Nancy, professeur émérite, Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue, Gilles Perrault, écrivain, Catherine Sackur, écrivaine, Jean-Louis Sackur, metteur en scène, Marc Sackur, retraité de l’éducation nationale, Malik Salemkour, président de la LDH, Abraham Ségal, cinéaste documentariste, Denis Sieffert, journaliste, Bernard Stiegler, philosophe, Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH, Jacques Testart, biologiste et essayiste, Enzo Traverso, historien, Robert Zimmerman, éditeur.