NE LAISSONS PAS L’ANTISÉMITISME RELEVER LA TÊTE – NON A LA HAINE

NON À LA HAINE

Communiqué LDHLa Ligue des droits de l’Homme (LDH) a rappelé le 13 février 2019, dans un communiqué « NE LAISSONS PAS L’ANTISÉMITISME RELEVER LA TÊTE », l’importance de ce combat commun de toutes celles et de tous ceux qui s’attachent à faire vivre au quotidien l’idéal républicain de la fraternité, de l’égalité et de la liberté.

La LDH appelle en conséquence à soutenir partout en France les initiatives inscrites dans ce cadre pour refuser toute banalisation et faire reculer la haine.

Paris, le 15 février 2019

 NE LAISSONS PAS L’ANTISÉMITISME RELEVER LA TÊTE 

Communiqué LDH

Treize ans après l’assassinat ignoble d’Ilan Halimi, l’antisémitisme se manifeste pour ce qu’il est : lâche, ignoble, dangereux. Le 13 février 2006, on retrouvait le corps sans vie et sauvagement mutilé d’un jeune homme, assassiné après quatorze jours de torture. Pour la seule raison qu’il était juif. D’autres morts sont survenues par la suite, d’autres attentats ont ensanglanté l’actualité.

A chaque fois, la France a manifesté son effroi, sa colère et sa volonté de ne pas se laisser intimider et de rester campée sur les valeurs de la République. Au diapason de cette affirmation d’humanité, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), comme toutes les associations antiracistes, a dénoncé le crime, manifesté dans l’espace public son deuil et sa détermination, a engagé les pouvoirs publics, les citoyennes et les citoyens à ne pas baisser la garde face aux idéologies racistes, à mobiliser des moyens, pour l’éducation comme pour la répression, à s’opposer aux idéologies de divisions et de mises en opposition des uns avec les autres. Des progrès ont été faits, beaucoup restent à faire. Et le temps presse. Voilà en effet que, profitant d’une période où les pouvoirs publics, les médias, les élus nationaux et territoriaux voient leur légitimité mise en cause de façon exacerbée, des individus multiplient les provocations immondes : le mot « Juden » stigmatise, à la peinture jaune, la devanture d’une boulangerie juive, des croix gammées sont appliquées sur le visage de Simone Veil, les arbres plantés en hommage à Ilan Halimi sont tranchés. Tout cela surgit sur fond d’un déversement régulier de propos anonymes sur les réseaux sociaux, où se mêlent antisémitisme, théories conspirationnistes, propos outrageusement mensongers, alors que des slogans d’extrême droite réapparaissent sur les murs et que des quenelles sont soigneusement mises en scène à destination des médias. Aucun de ces actes ne peut être banalisé. Tous doivent être réprimés pour ce qu’ils sont. Qu’ils s’expriment sur les murs, dans les rues ou sur les réseaux, la haine et l’encouragement à passer à l’acte sont intolérables car le danger est réel : laisser faire, banaliser, c’est accepter que chacun d’entre nous puisse être menacé, insulté, agressé en raison de sa religion, de ce qu’il est, ce qu’il est supposé être…

Agir contre tous les préjugés, les révisionnismes, les fantasmes complotistes, éviter les replis communautaires obscurantistes passe donc par un effort significatif en termes de vigilance, d’interventions en milieu scolaire, de promotion de la mémoire et de sensibilisation partout, pour toutes et tous. La responsabilité des éditeurs et des diffuseurs est également à interpeller. Parce que cette mobilisation générale que la LDH appelle de ses vœux est une mobilisation pour la liberté de tous et de chacun, elle exclut toute instrumentalisation au service de telle ou telle considération de tactique politicienne, d’une quelconque volonté de limitation des libertés publiques.

La LDH poursuivra inlassablement son action dans ce sens. C’est le combat commun de toutes celles et tous ceux qui s’attachent à faire vivre au quotidien l’idéal républicain de la fraternité, de l’égalité et de la liberté.

Paris, le 13 février 2019

DES CRAYONS MSF DE TOUTES LES COULEURS

La nouvelle campagne de Médecins Sans Frontières

article publié sur le site belge Lesoir

DES CRAYONS MSF DE TOUTES LES COULEURS

Médecins, pharmaciens, dentistes et kinés les proposeront très librement

Des crayons MSF de toutes les couleurs

L’asbl «Médecins sans frontières» a présenté, vendredi, sa nouvelle campagne de sensibilisation «Toutes les couleurs». Plus qu’axée sur un projet particulier, cette campagne a pour objectif de rappeler que «l’acte médical est un acte humaniste». Elle veut ainsi faire part de sa position: le refus de toute manifestation de rejet et d’exclusion.

Le slogan choisi est fort, il va droit au but et contient toute la morale de l’association. Jugez plutôt: «Nous soignons aussi les Noirs et les Arabes. Si cela vous dérange, ne nous versez pas d’argent». Un tel slogan permet aux donateurs d’exprimer un choix clair, sans interprétation possible.

Mais ce n’est pas tout, Médecins sans frontières poursuit un autre but: «inviter l’ensemble du corps médical à être à nouveau partie prenante dans les débats de société».

Et pour cela, elle sollicite la participation directe des médecins, dentistes, kinésithérapeutes et pharmaciens. En effet, ils recevront, par la poste, des boîtes de crayons de couleur qu’ils seront chargés de proposer à leurs patients. Une boîte vaut 200F et la somme ne devra pas être versée au médecin (ou autre), mais par virement sur le compte de l’association.

Autrement dit: on fait confiance…

Médecins sans frontières souhaite qu’en achetant la boîte de crayons, les gens prennent conscience que leur acte sous-tend toute une philosophie pour la tolérance envers «l’autre» et pour l’édification d’une société harmonieuse.

Bien sûr, le choix des crayons n’est pas innocent… Il y en cinq: un par couleur de peau. En outre, l’association propose aux enfants de 6 à 12 ans de réaliser un dessin sur le thème: «Un monde où chaque couleur a sa place».

Pour présenter sa nouvelle campagne, Médecins sans frontières s’est assuré le concours de personnalités diverses. Etaient donc présents à la conférence de presse, entre autres: le sénateur Roger Lallemand qui a clairement affirmé son soutien à l’action de MSF, et Jacques Rogge, médecin et président du comité olympique belge qui a aussi indiqué son souhait d’impliquer les médecins belges dans la campagne.

L’association a choisi divers supports pour affirmer ses idées, notamment les quotidiens qui publieront une «lettre ouverte» dans laquelle se trouvent réaffirmés les principes qui sont à la base de l’action de Médecins sans frontières.

Un spot-TV mettant en scène un médecin sera également diffusé; il expliquera clairement ce qu’attend l’association des téléspectateurs et surtout des citoyens qu’ils sont avant tout.

Une campagne un rien différente de la précédente qui avait pour cible l’Afrique (rappelez-vous, il s’agissait du slogan: «Africa is beautiful»). Celle-ci coûte 25 millions, mais l’association Médecins sans frontières espère récolter bien plus que de l’argent; elle compte sur «l’adhésion du corps médical et du public» afin que chacun se rende compte que le geste médical ne connaît ni les frontières, ni les races, ni les religions. Dans cette optique, le succès de la campagne sera difficiliment mesurable mais combien plus gratifiant.

St.

Communiqué de l’UJFP : « Le racisme institutionnalisé en Israël : un crime contre les Palestinien-ne-s et un suicide pour les Juives et Juifs »

Communiqué de l’UJFP : »Le racisme institutionnalisé en Israël : un crime contre les Palestinien-ne-s et un suicide pour les Juives et Juifs »

Le jeudi 19 juillet 2018, la Knesset (le parlement israélien) a adopté une « Loi fondamentale » définissant l’État d’Israël comme « État-nation du peuple juif ».

On le savait déjà : l’existence de l’État israélien était basée sur une conception ethnico-religieuse puisque n’importe quel Juif peut prétendre à la citoyenneté israélienne et s’établir ainsi en « Eretz Israël » en bénéficiant de plus de toutes sortes d’aides alors que ses habitants autochtones palestiniens soit ont été chassés de Palestine soit doivent subir des dizaines de lois discriminatoires.

Israël se prétendait jusqu’ici un État démocratique, alors que ses institutions pratiquent un racisme cruel non seulement envers les Palestinien-ne-s, traité-e-s en citoyen-ne-s d’un rang inférieur, mais également à l’égard des Juives et Juifs yéménites et éthiopien-ne-s, mizrahim… qui ont subi des traitements dégradants et restent la cible de nombreuses discriminations.

La nouveauté est que cet état de fait est maintenant officialisé dans ce qui ressemble à une loi constitutionnelle contredisant le seul texte fondamental de la déclaration d’indépendance. L’État israélien devient ainsi dans les textes, et non plus seulement dans la pratique, un État d’apartheid. Il n’a jamais été comme chaque État moderne l’État de tous ses citoyens et il ne le sera plus. C’est inscrit dans cette « Loi ».

Cela a des conséquences catastrophiques, non seulement pour le peuple palestinien qui se voit privé ainsi de tous ses droits et pour la paix dans la région mais pour tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, se sentent Juif. Ils seront alors assimilés à ce régime colonial, raciste et oppresseur et cette confusion sciemment entretenue ne pourra qu’alimenter l’antisémitisme.

Ce régime n’a rien à voir avec le judaïsme. Il falsifie l’histoire, la mémoire, les valeurs juives. Où donc est-il écrit que chaque juif peut et doit voler la terre de l’Autre, le Palestinien, le spolier, l’enfermer dans la prison à ciel fermé qu’est devenue Gaza, le tuer impunément lorsqu’il manifeste pacifiquement ? Nulle part ailleurs que dans les écrits délirants des sionistes ! L’imposture de la confusion entre judaïsme et sionisme, aujourd’hui à son paroxysme, a pour but d’enrôler de force les Juives et Juifs, en niant leurs diverses nationalités, dans l’entreprise coloniale et raciste de l’État d’Israël. Netanyahou ne voit la diaspora que comme de la future chair à canon à qui il a annoncé : « On me demande si nous devrons vivre éternellement l’épée à la main ? Je réponds oui ! »

Le temps n’est plus à l’expectative. Le moment est venu pour tous les Juives et Juifs de bonne volonté de se rassembler de s’organiser à tous les niveaux (français, européen et mondial) pour dire :

L’APARTHEID, LE RACISME, LE DÉNI DES DROITS HUMAINS, PAS EN NOTRE NOM !

L’Union Juive Française pour la Paix prendra toute sa part dans cette lutte pour l’égalité des droits !
Venez nous rejoindre pour nous aider dans cette tâche urgente !

Le Bureau national de l’UJFP le 21-07-2018

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