LDH-66 – Pyrénées Orientales

Trop gros et trop lourds, les SUV sont une plaie pour le climat, alerte Greenpeace

L’industrie automobile en pleine crise a lancé depuis une dizaine d’années les SUV, ces 4X4 urbains qui sont une aberration a l’heure de l’urgence climatique (trop gros en ville, trop lourds et polluants). Les profits passent avant le sauvetage de la planète. Tout ça à coup de matraquages publicitaires coûteux au lieu de développer les véhicules électriques pour les transports en commun en particulier. D’ici 2025, 40% de toutes les voitures neuves vendues dans le monde pourraient être des SUV!!!

(Traduit du site allemand)

Publié sur greenpeace.org

L’industrie automobile veut que vous achetiez une grosse voiture.

Même si vous n’achetez pas de véhicule utilitaire sport (SUV), vos options pour une «petite voiture» disparaissent à mesure que les voitures grossissent, ce qui pose un énorme problème.

Protestation contre les VUS à Bremerhaven. © Chris Grodotzki / Greenpeace

Des militants protestent contre l’arrivée à Bremerhaven, en Allemagne, de plusieurs centaines de SUV BMW climatiquement hostiles. © Chris Grodotzki / Greenpeace

Ainsi, le 7 septembre, 35 militants de Greenpeace Allemagne ont pris des mesures. Ils ont protesté contre la rampe de chargement d’un navire important des milliers de SUV en Europe. Sur son côté, ils ont déployé une bannière sur laquelle on pouvait lire: « Des tueurs du climat à bord ».

Ils l’ont fait parce que nous sommes en crise climatique. Et nous ne sommes pas arrivés ici par accident. Nous sommes arrivés ici parce que des entreprises téméraires, y compris celles du secteur automobile, font passer les profits avant une planète vivable. Il est essentiel de les tenir responsables de ce qu’ils font. Nous devons réduire considérablement nos émissions dans tous les secteurs, y compris nos voitures. Mais les constructeurs automobiles nous font reculer. Ils agrandissent les voitures et favorisent les plus lourdes. C’est une catastrophe.

Gros paris sur les grosses voitures

Les constructeurs automobiles investissent énormément dans les SUV et lancent de nouveaux modèles en permanence. Volkswagen lance 16 nouveaux modèles avant 2020 . Ils dépensent également beaucoup en publicité pour s’assurer que nous les achetons. Une analyse non publiée de Greenpeace sur les données de Nielsen Media indique que les VUS font plus de publicité que tout autre type de voiture.

Et pour l’industrie automobile, tout cet investissement porte ses fruits; Dans le monde entier, les ventes de VUS sont en plein essor. D’ici 2025, 40% de toutes les voitures neuves vendues dans le monde pourraient être des SUV.

Protestation contre les VUS à Bremerhaven. © Chris Grodotzki / Greenpeace

Ces véhicules sont nettement plus dommageables pour le climat que les autres voitures en raison de leur poids important et de leurs gros moteurs. © Chris Grodotzki / Greenpeace

Ce à quoi nous assistons, c’est une «SUVization» des gammes de modèles proposées. Même les petites voitures emblématiques des époques révolues, telles que la Fiat 500 ou la Mini, sont désormais disponibles en SUV. Il est de plus en plus difficile d’éviter les grosses voitures. Et c’est une très mauvaise nouvelle.

Plus de poids, plus d’émissions

En 2018, la voiture moyenne en Allemagne pesait 77 kg de plus qu’en 2008. Cela est important, car plus une voiture est lourde, plus elle a besoin d’énergie pour se déplacer. Pour la plupart des voitures, cela signifie brûler plus d’émissions de carbone. Et ne vous laissez pas berner par les VUS alimentés à l’électricité; avec une batterie beaucoup plus grande que son homologue plus petite, les émissions augmentent en cours de production.

Une Volkswagen Golf pèse plus des deux tiers de ce qu’elle était il y a 40 ans . Une partie de cette augmentation de poids provient de nouvelles caractéristiques de sécurité mais, en conséquence, on estime qu’elle émet 57% de carbone en plus pour les modèles essence. En d’autres termes, si tous les golfs étaient restés aussi légers qu’avant, grâce à l’amélioration de la technologie, leurs émissions moyennes de CO2 seraient environ la moitié de ce qu’elles sont aujourd’hui.

Mais selon les normes modernes, une golf n’est même pas si grande. Un VW Tiguan – essentiellement une version SUV de la Golf – pèse 200 kg de plus. C’est le même poids que deux pandas géants , mais loin d’être aussi câlin.

L’industrie automobile est devenue vraiment grotesque. Une Volkswagen des années 80 ressemblerait à un jouet par rapport à ce qui se trouve sur les routes aujourd’hui. Ce serait drôle si ce n’était pas si grave. Mais les choix que l’industrie automobile a faits ont des conséquences désastreuses pour nous tous.

Ce n’est pas juste le climat

Les problèmes avec les SUV ne s’arrêtent pas au climat. En raison de leur taille et de leur poids, vous êtes plus susceptible de mourir en cas d’accident impliquant un VUS, à pied ou dans une autre voiture . Cela est aggravé par le fait que les conducteurs de VUS sont moins susceptibles de respecter les règles de la route et plus susceptibles de prendre des risques en conduisant.

La supersizing générée par les constructeurs automobiles nous menace tous. Ils doivent changer de direction. L’accord de Paris engage les pays à prévenir un réchauffement de plus de 1,5 degré, mais aucun des grands constructeurs automobiles n’a de plan pour l’honorer. Presque tous s’engagent à vendre des voitures à essence et à diesel dans un avenir prévisible et en rendant les voitures plus grandes, elles ne font qu’empirer les choses.

C’est imprudent. Ils profitent à nos dépens.

Voitures à Pékin © Greenpeace / Natalie Behring

Heure de pointe à Pékin © Greenpeace / Natalie Behring

Mais la voie vers la durabilité est claire. Ils doivent cesser de développer des modèles fonctionnant à l’essence et au diesel et opter entièrement pour des véhicules électriques. Et toutes les voitures doivent être beaucoup plus petites.

Et ce n’est que le début. Nous avons besoin de moins de voitures sur la route et cela signifie que les constructeurs automobiles doivent cesser de promouvoir la propriété privée des voitures. Les voitures doivent être partagées et ne pas appartenir individuellement. Ensemble, nous devons œuvrer pour un avenir de transport durable – plus de transports en commun, plus de marche et de vélo et moins de voitures.

Dans le monde entier, des milliers de personnes ont signé une lettre ouverte appelant les responsables de la crise climatique à remédier à la situation. S’il vous plaît joindre à eux .

Andrew Tobert est un responsable de la campagne numérique pour la campagne Clean Air Now


Références

Ediriweera Desapriya ua (2010) Les véhicules utilitaires légers présentent-ils un risque plus élevé de blessures pour les piétons que les voitures particulières? Une méta-analyse et une revue systématique dans: Prévention des accidents de la route, 11/2010, p. 48-56.

Wallner, Peter; Wanka, Anna; Huttler, Hans-Peter (2017) La conduite d’un SUV «masculinise» les comportements à risque chez les femmes: un défi de santé publique, in Wiener klinische Wochenschrift, Jg. 129, Nr. 17, S. 625 – 629.

MOBILISONS-NOUS POUR LA RENTRÉE CLIMATIQUE ET SOCIALE LES 20 ET 21 SEPTEMBRE ! à Perpignan comme partout

Appel à la mobilisation de nombreuses organisations, dont la LDH

À l’occasion de la venue de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale, un grand nombre d’organisations écologistes et en défense des droits sociaux lancent un appel à se mobiliser massivement les 20 et 21 septembre et à faire « monter d’un cran » un mouvement devenu «populaire et inédit».
Ces dates s’inscrivent dans le cadre d’une semaine internationale pour le climat du 20 au 27 septembre.

Il y a un an, le mouvement climat prenait un tournant populaire et inédit. Au moment où le monde connaissait des catastrophes naturelles et une canicule record à l’été 2018, le ministre de la transition écologique français démissionnait devant son incapacité à agir.
Depuis, des centaines de milliers de personnes ont marché mois après mois pour la justice climatique et sociale. Plus de deux millions de citoyen-ne-s ont signé l’Affaire du siècle, la plus grande pétition de l’histoire de France, attaquant l’Etat en justice pour son inaction climatique. Des millions de jeunes ont fait grève ce printemps à travers le monde pour le climat, pour rappeler notre droit à un avenir décent sur une planète vivable.
Dans le même temps, les actions de désobéissance civile se sont massifiées et multipliées, rappelant la responsabilité des grandes entreprises polluantes et de nos dirigeants.

Mais nous faisons ce triste constat : malgré notre nombre, malgré une prise de conscience inédite et massive, les émissions de gaz à effet de serre stagnent voire augmentent dans le monde tandis que nous assistons à une extinction de masse de la biodiversité.
En Europe, les chefs d’Etat viennent de refuser d’adopter l’objectif de neutralité carbone en 2050. En France, le Haut Conseil pour le climat mis en place par notre gouvernement lui-même dénonce l’insuffisance et l’inertie des politiques mises en place, alors que rester sous la barre des +1,5°C signifie rien de moins que diminuer par trois nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Pourtant le climat change lui, et vite. Les pénuries d’eau et émeutes en Inde ou les vagues de chaleur de l’été montrent que des millions de personnes à travers le monde en paient déjà le prix le plus fort.

Le 23 septembre, les chefs d’Etat sont convoqués par l’ONU à un sommet exceptionnel pour, peut-être, prendre de nouveaux engagements climatiques. Mais alors que les actes concrets sont sans cesse reportés, le temps des négociations et des discours est révolu.
Sans attendre, les 20 et 21 septembre, nous appelons donc à un nouveau temps de mobilisation générale pour mettre en cause ce système qui détruit la planète et l’humain, en commençant par les plus vulnérables dans les pays du sud et les personnes les plus précaires partout dans le monde. Avec les gilets jaunes mobilisés depuis des mois en France, nous réaffirmons que les mesures prises doivent être justes. Nous rappellerons l’urgence à sortir des énergies fossiles, et le décalage insupportable entre les discours de notre gouvernement et les actes nécessaires.

Le vendredi 20 septembre, à l’appel de Greta Thunberg et des jeunes du monde entier, nous ferons grève quel que soit notre âge pour mettre en pause l’espace d’une journée ce système économique.
Et nous continuerons le samedi 21 septembre, journée pendant laquelle nous appelons à un nouveau sursaut pour le climat et la justice sociale, pour battre le pavé mais aussi pour mener des actions d’envergure. Plus que jamais nous devons faire grandir la prise de conscience et montrer notre force face à ces défis qui nous concernent toutes et tous.

Notre mouvement doit monter encore d’un cran pour devenir une force et une vague inarrêtables : rendez-vous pour la rentrée climatique et sociale les 20 et 21 septembre !

Retrouvez ICI les événements programmés près de chez vous.

Paris, le 23 juillet 2019

Signataires 350.org ; ActioaAid France ; Adéquations ; Alternatiba /ANV-COP21 ; Amis de la Terre France ; Association l’âge de faire ; ATD Quart monde ; Attac France ; Collectif des associations citoyennes ; Cap ou pas cap ; Carre Geo&environnement ; CCFD-Terre solidaire ; Chrétiens unis pour la terre ; Citoyens pour le climat ; CliMates ; Colibris ; Collectif gilets jaunes Argenteuil ; Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Confédération paysanne ; Coordination eau Île-de-France ; Crid ; CSP75/CISPM ; E-Graine ; Enseignant-e-s pour la planète ; Etudiants et développement ; Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Fondation Danielle Mitterrand ; Fondation Elyx ; Fondation Nicolas Hulot ; Greenpeace France ; Immigration développement démocratie ; Ingénieurs sans frontières ; La mine ; Le début des haricots ; Ligue des droits de l’Homme ; Mouvement de la paix ; Mouvement utopia ; Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) ; Notre affaire à tous ; Odass ; Oxfam ; RADSI Nouvelle-Aquitaine ; REFEDD ; Réseau action climat ; Réseau foi et justice Afrique Europe ; ResiWay ; Sciences citoyennes ; Sherpa ; Sol ; Alernatives agroécologiques et solidaires ; Un climat de changement ; Union des tunisiens pour l’action citoyenne (Utac) ; Union syndicale solidaires ; Unis pour le climat ; Urbamonde ; Workers for future France ; YFC France ; ZEA.

A Perpignan la Marche pour le climat débute à 14h30 place de la République

Amazonie : quelles sont les causes des incendies ?

Les actuels incendies touchant l’Amazonie ne sont pas isolés. Ce phénomène inquiétant concerne d’autres continents.  

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En Amazonie, c’est l’équivalent d’un terrain de football qui s’envole en fumée toutes les minutes. Au Brésil, ces incendies sont habituellement un moyen de nettoyer des zones, de défricher, de fertiliser des terres et de les rendre cultivables. Mais cette année, les départs de feu sont particulièrement nombreux, avec 75236 foyers, soit 84% de plus qu’en 2018.

Des émissions de gaz à effet de serre exponentielles

Selon la Nasa, les techniques utilisées par les paysans brésiliens sont cette fois plus agressives. “Ils ne se contentent pas de brûler des restes de récolte ou des petites parcelles. Ils ont laissé sécher des arbres de la forêt pendant des mois au Soleil, avant d’y mettre le feu”, analyse Doug Morton, scientifique de l’agence spatiale américaine. Or, plus la terre est sèche, plus il y a du vent et plus les feux sont incontrôlables, comme ceux que l’on constate cette année en Afrique ou en Sibérie. Un cercle vicieux car moins il y aura d’arbres, plus les températures se réchaufferont, et plus les feux de forêt seront destructeurs.