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VENEZ REJOINDRE LE COMBAT POUR LA JUSTICE, L’EGALITE, LES LIBERTES, LA DEMOCRATIE, LA DÉFENSE DES DROITS HUMAINS

notre avis sur la loi « sur le renseignement »

Valls is watching you!!

Valls is watching you!!

Nous voulons faire part de notre grande inquiétude concernant le projet de loi relatif au renseignement dont la discussion à l’Assemblée se termine début mai, qui légalise, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives : création de « boîtes noires » destinées à scanner le Web indistinctement, collecte de masse de données personnelles, durée de conservation allongée jusqu’à cinq ans pour certaines données, opacité des moyens d’exploitation de ces données…

Les méthodes de surveillance sont massives, le contrôle inconsistant. Le texte issu de la commission des lois porte un déséquilibre liberticide : l’usage de techniques de surveillance est entre les mains de l’exécutif, sans contrôle solide, sauf à postériori. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés, ne disposera ni des pouvoirs ni des moyens nécessaires pour accomplir sa mission.

Les lois anti-terroristes existent déjà et se sont encore renforcées en novembre dernier : donnons les moyens à la justice de s’exercer dans ce cadre. Si nous nous sommes mobilisés le 11 Janvier, après les attentats, c’était autour de la défense des libertés d’information et d’expression, pas sur leur limitation ! Notre société n’affrontera pas les défis qui lui sont lancés à coups d’effets d’annonce, elle ne surmontera pas les dangers qui guettent en ne misant que sur la répression judiciaire et la restriction des libertés.

Tous les citoyens sont concernés : la surveillance pourra s’exercer sur les mouvements sociaux et politiques, au titre de la « prévention des violences collectives » et sur tout citoyen ou mobilisation qui, dénonçant des pratiques industrielles néfastes, porterait atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Ce projet est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.

 

COMMUNIQUE DE LA FEDERATION AMF

amfLe 18ème congrès de la Fédération des Associations des Marocains en France s’est tenu les 23 et 24 mai 2015 à Avignon en présence de l’ensemble des associations membres de la Fédération.

Les travaux du congrès ont été précédés par une conférence-débat autour du thème de la « Citoyenneté des deux rives : histoire et perspectives », animée par Karim MESSAOUDI (ancien président de l’AMF), Mohammed Ouaddane (Délégué général) Réseau Mémoires-Histoires en Ile-de-France, et Ali BOUTOUALA (professeur et chercheur en économie).

La mémoire de l’immigration, l’histoire de l’AMF et les luttes issues de l’immigration, la migration dans le contexte du rapport inégal entre le Nord et le Sud, mais aussi les épreuves difficiles que traverse actuellement l’immigration six mois après les terribles attentats qui ont secoué la France, ont été les principaux points discutés au cours de cette conférence.

Ce congrès coïncide avec le cinquantième anniversaire de l’enlèvement et de la disparition de Mehdi BEN BARKA, l’un des principaux fondateurs de l’AMF. A cette occasion, l’ensemble des congressistes ont rendu un vif hommage à ce leader et ont acclamé haut et fort la vérité sur cette disparition tragique pour le peuple marocain et l’ensemble des peuples opprimés.

Ce congrès a été marqué par la nouvelle dynamique qui règne au sein de la fédération et l’ancrage remarqué des associations membres sur le terrain de la lutte pour l’égalité et contre toutes les formes de discrimination et d’exclusion. Cette dynamique et ces jeunes militants, porteurs d’espoir, ont ainsi donné un nouveau souffle à notre fédération.

Après avoir adoptés les rapports financiers et d’activité, les congressistes se sont attardés sur la discussion de la motion d’orientation qui fixe les principales lignes de conduite pour les prochaines années. Le débat a été très riche. Plusieurs points ont été abordés : La valorisation de la mémoire de l’immigration comme arme de combat contre le racisme et l’extrême droite, ou encore la cohabitation au sein de l’AMF entre plusieurs générations de militants. Le rapport entre la fédération et ses associations membres a été évoqué, ainsi que la politique migratoire européenne et nationale. Enfin, les congressistes ont prononcé leur inquiétudes quant  la montée du racisme et de l’islamophobie, la disparition des migrants en méditerranée, la situation internationale marquée par les guerres, l’exploitation des peuples, ou encore les atrocités commises par DAESH…

En conclusion, le 18ème congrès de l’AMF a tenu à :

–      Continuer à lutter pour une véritable égalité de droit entre tous les citoyens en France quelques soient leur origine, leur religion ou leur statut social.

–      Dénoncer toutes les politiques sociales, sécuritaires ou migratoires favorisant l’exclusion, les discriminations, ou la précarité.

–     Dénoncer la politique migratoire européenne aveuglée par l’obsession sécuritaire et dont la conséquence est la mort de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants au large de la méditerranée.

–     Dénoncer toutes les formes du racisme et d’islamophobie et se à prononcer pour une laïcité tolérante et intelligente mais ferme envers l’ensemble des mouvances  extrémistes religieuses.

–        Exprimer sa solidarité envers tous les peuples victimes des guerres impérialistes et de l’exploitation des pays nordistes

–         Renouveler son soutien total au combat du peuple palestinien pour un état libre, démocratique et laïc, dont Jérusalem est sa capitale

Un nouveau Bureau fédéral a été élu et se compose comme suit :

–          Souad CHAOUIH, présidente ;

–          Mohamed LACHHAB, secrétaire général ;

–          Sami GHALBZOURI, trésorier ;

–          Nora BELGADA, vice-présidente chargée des relations avec les partenaires institutionnels et associatifs;

–          Ali ZARGUIT, vice-président de la communication et de la formation;

–          Youssef TAHRI, vice-président chargé du développement de la vie associative;

–          Mohamed KHADIR, vice-président chargé du développement et des projets.

Avignon, le25/05/2015

Communiqué LDH

Zyed et Bouna

Zyed et Bouna

Communiqué LDH

Paris, le 19 mai 201

Zyed et Bouna : triste verdict, triste justice

 

En relaxant les deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger, en les dédouanant au point d’oublier que la police a aussi pour mission de protéger, le tribunal correctionnel de Rennes a sans doute suivi sa logique. Mais il a surtout rendu un verdict terrible contre la justice elle-même.

Car ce jugement a toutes les apparences de l’injustice.  Il en a l’allure, il en a le goût, il en a l’odeur et il en a les mots. Il en aura l’impact.

Comment en effet sera-t-il possible de prétendre que les policiers, à l’instar de tous les citoyens, sont responsables de leurs actes, comme de leur inaction ?

Comment pourra-t-on faire croire aux habitants de Clichy-sous-Bois qu’ils sont considérés à l’égal des autres citoyens de ce pays ?

Comment pourra-t-on espérer dire que justice a été rendue avec un « deux poids, deux mesures » aussi écrasant ?

Le triste verdict de Rennes vient s’ajouter à un sentiment d’injustice et de mépris, au climat de méfiance et de violence latente existant entre les forces de l’ordre et les habitants des quartiers d’habitat social, singulièrement une bonne partie de la jeunesse qui y réside. Qu’on ne s’y trompe pas, le silence incrédule avec lequel le pays l’a accueilli – exception faite de quelques cris de joie du Front national ou de membres de l’UMP – n’est pas de bon augure. Lorsque des hommes et des femmes ne croient plus en la justice de la République, c’est la démocratie elle-même qui est en péril.

Les quartiers relégués, celles et ceux qui sont victimes de la crise sociale, des inégalités territoriales, de toutes sortes de discriminations et se voient, de surcroît, exposés à des contrôles policiers incessants et indignes, vont continuer de réclamer une tout autre justice.

 

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