Encore une loi asile-immigration ! Réunion publique le mercredi 22 mars 2023 à 19h30

Le 1er février 2023, le Conseil des ministres a adopté un nouveau projet de loi sur les politiques d’asile et d’immigration, alors même que les effets de la précédente loi de 2018 n’ont pas été évalués.

Les orientations de ce texte, que nous combattons, annoncent des entraves supplémentaires du droit au séjour pour les personnes étrangères.

🡺 Des modalités d’accès à l’asile encore plus restreintes

La réduction des délais d’examen des demandes d’asile se traduit par la restriction des droits des demandeurs d’asile, ainsi que par la limitation des possibilités d’examen par une formation collégiale de la CNDA. En cas de refus de la demande d’asile, en première instance (OFPRA), c’est un juge unique et non plus une formation collégiale qui examinerait leur appel.

Alors que les personnes étrangères se heurtent à de nombreux obstacles pour entrer sur le territoire, pour déposer une demande d’asile, pour obtenir un rendez-vous en Préfecture, pour être reconnus mineur.es, pourquoi ajouter encore d’autres contraintes ?

🡺 Facilitation des expulsions

L’obsession des expulsions se traduit par la suppression de certaines protections, le retour de la double peine (c’est à dire prononcé d’une mesure d’expulsion en cas de condamnation pénale), un raccourcissement des délais de contestation devant le Tribunal. Cette orientation sécuritaire est alimentée par une communication massive qui assimile étrangers et délinquants.

Alors que la France est déjà la championne d’Europe des mesures d’éloignement contre les étrangers qu’il est matériellement impossible d’exécuter, pourquoi continuer dans cette spirale répressive ?

🡺 Un accueil toujours plus entravé

La création expérimentale d’un titre de séjour provisoire pour les métiers en tension, et pour certaines professions médicales et paramédicales, ne peut masquer la volonté de complexifier encore les conditions de délivrance et de renouvellement d’un titre de séjour.

A l’encontre de la logique répressive, que promeut le projet de loi, dans le droit fil des discours d’extrême droite, nous proposons de considérer les exilé.e.s comme des personnes qui doivent être respectées et correctement accueillies.

Venez vous informer et en discuter lors de la soirée consacrée à la présentation des trois principaux thèmes de ce projet de loi : asile, éloignement, immigration choisie.

Le Mercredi 22 mars 2023 à 19h30 Aux Amarres 24 Quai d’Austerlitz 75013 Paris (M° Quai de la Gare)

Les enjeux de la loi asile immigration 2023 : réunion publique lundi 6 mars 2023 à 18 h

Les enjeux de la loi asile et immigration 2023 :

emplois précaires et rejet des exilé-es

Lundi 6 mars 2023, 18 h – 20 h

EHESS, 54 Bd Raspail, 75006 Paris, salle 8 (AS 1)

avec

Maud Angliviel (avocate, GISTI)

Claire Rodier (juriste, GISTI, Migreurop),

Emmanuel Terray(anthropologue, EHESS, LDH)

Débat introduit et animé par Claude Calame (historien, EHESS, LDH)

Il s’agira de se demander en quoi les dispositions prévues par la future loi, en modifiant le Ceseda, correspondent à une négation des droits fondamentaux, aussi bien individuels que sociaux, des personnes concernées, qu’il s’agisse de celles qui sont installées de longue date en France et y résident régulièrement, de celles qui sont contraintes à l’exil et qui tentent de trouver un refuge dans un pays de l’UE, singulièrement en France, ou encore des personnes migrantes qui, pour différentes raisons, n’ont pas obtenu de titre de séjour. Il est évident que ces deux dernières catégories se recoupent. S’y ajoute la précarisation des personnes, hommes et femmes, qui, pour satisfaire aux besoins de main-d’œuvre dans certains secteurs dits « en tension » pourront accéder à un droit au séjour et au travail dont rien ne garantit la pérennité, cela au risque de redevenir des « sans-papiers » vivant sous la menace, renforcée par le projet de loi, d’être frappés d’OQTF.