Mohamed est soudanais et a 19 ans. Il a quitté son pays car sa vie y était menacée. Il est scolarisé à Paris en Lycée professionnel. Mohamed souhaite déposer une demande d’Asile en France où il est intégré et où sa vie commence à se construire.
Mohamed est sous le coup d’une possible expulsion vers l’Italie, pays qu’il a traversé pour arriver en France et où ses empreintes digitales ont été relevées (inscrit au Fichier Eurodac). Mohamed ne souhaite pas aller en Italie ! Il risque de ne pas y poursuivre sa scolarité.
Tout ceci est dû au règlement européen dit « règlement Dublin », qui stipule que le pays responsable de la demande d’asile est le premier pays par lequel les personnes arrivent en Europe.
Malgré les promesses d’accueil du gouvernement français, cette politique et de plus en plus répressive ! En 2016, les préfectures avaient reçu pour consigner d’appliquer systématiquement la procédure Dublin aux personnes signalées dans le Fichier Eurodac.
Cette question a aussi eu un écho local : Selon La Cimade « En 2018, 40 260 adultes et 5 500 mineurs ont été enregistrés comme Dublinés soit 36% du total. La moitié d’entre eux étaient en Ile de France.»
Ce règlement absurde a pour conséquences :
– d’empêcher Mohamed de déposer une demande d’Asile en France
– de priver Mohamed des mêmes droits que les autres demandeurs d’Asile notamment en matière d’hébergement (centre d’accueil spécifique)
– de permettre aux autorités françaises l’assignation à résidence ou le placement en rétention de Mohamed si les autorités françaises estiment qu’il existe un risque sérieux que Mohamed s’enfuit : Par exemple, si Mohamed ne respecte pas l’obligation de se présenter aux autorités.
La campagne « Stop Dublin – Sauvons le droit d’asile » a été initiée par CNR /EGM/ CFDA dont fait LDH. La section y est très impliquée.
Vous retrouvez cette campagne sur le site www.stopdublin.eu !
