Un an d’État d’urgence – 18 novembre 2016

Collectif Paris 5e/13e pour la sortie de l’état d’urgence

UN AN d’état d’urgence !

A quoi a-t-il servi ? A quoi sert-il aujourd’hui ?

Face à l’horreur des attentats de novembre 2015, le gouvernement a voulu démontrer qu’il savait réagir vite et fort. Il a fait voter, pour 8 jours, par le Parlement l’état d’urgence qui met à mal les libertés fondamentales d’aller et venir, de se réunir, de manifester. Ces mesures, soi-disant exceptionnelles, durent depuis un an !

Dès février 2016, nous écrivions : « L’état d’urgence est inutile… fragilise la cohésion sociale… n’est pas utilisé pour lutter contre le terrorisme… légalise l’arbitraire… ne diminue pas le danger… »

Les faits nous ont donné raison, et un an après …

L’état d’urgence n’a malheureusement pas empêché de nouveaux attentats, mais il a permis :

la poursuite des perquisitions et des assignations à résidence sans autorisation judiciaire, avec leurs lots de vies bouleversées,

l’interdiction de manifestations (à l’occasion de la Cop 21, contre la loi Travail)

De même, le climat sécuritaire créé par l’état d’urgence a contribué :

au vote de la loi Urvoas, qui instaure un état d’urgence permanent, par l’introduction dans la loi de ses mesures d’exception,

au déploiement de dispositifs policiers pour réprimer violemment les manifestations,

à la multiplication des arrestations, poursuites et condamnations de simples manifestants et de syndicalistes,

à l’instrumentalisation de la peur de l’autre, entraînant notamment une montée de l’islamophobie…

En mai 2016, Amnesty International dénonçait, une nouvelle fois, les dérives de ce régime d’exception et, s’appuyant sur des témoignages, affirmait que, 6 mois après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, l’impact négatif sur les droits humains était totalement disproportionné au regard des résultats escomptés.

Le droit à la sécurité ne doit pas étouffer les libertés fondamentales d’aller et venir, se réunir, manifester…Ce droit à la sécurité ne doit pas se substituer au droit à la sûreté qui est la garantie pour toute personne d’être à l’abri de mesures arbitraires, telles les mesures d’exception de l’état d’urgence.

A l’heure où les médias se font l’écho des discours de plus en plus sécuritaires des candidats à la prochaine élection présidentielle, faisons entendre notre voix, celle de la défense des libertés contre l’arbitraire et le tout sécuritaire, pour lever l’état d’urgence.

Nous sommes tou.te.s concerné.e.s. Venez en discuter

avec Françoise Dumont, Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme, et des personnes assignées à résidence ou visées par des perquisitions

Vendredi 18 novembre 2016 à 19 h

RÉUNION PUBLIQUE 13e

Salle Saint-Hippolyte – 27 avenue de Choisy Paris 13e (M° 7, Tram T3a – Porte de Choisy)

Collectif Paris 5/13 pour la sortie de l’état d’urgence : Afps Paris-Sud, AGEPS, AL Paris Sud, ATTAC Paris 13e et Paris Centre, CGT UL Paris 13e, CNT 13e, Collectif 5/13 de soutien au peuple grec, EELV 13e, Ensemble 5e/13e, JC Sud Paris, La Cimade Gobelins, LDH Paris 5/13, MRAP Paris 5/13, Mouvement de la Paix Paris-Sud, Nouvelle Donne 13e,NPA 5/13, PCF 13e, PCF 5e, PG 5e/13e, RESF 5/13, RUSF Paris 1, UL Solidaires Paris 5e-13e/Ivry, UJFP Ile-de-France, UNEF Paris 1

Pour la sortie de l’état d’urgence: « Etat d’urgence et nos libertés ? » – 12 avril 2016

La section LDH Paris 5/13 est membre du « collectif Paris 5/13 pour la sortie de l’état d’urgence ».

Ce collectif organise des débats sur la question de l’état d’urgence et ses conséquences mais également sur différents projets (projet de loi Urvoas sur la réforme de la procédure pénale notamment).

Un débat est prévu le mardi 12 avril 2016 à 19 h 30 au café « le nuovo cosmso »

Dalle des Olympiades

accès par le 101 rue de Tolbiac 75013 Paris

(M° Olympiades)

Sortie de l’état d’urgence – 5 février 2015

Réunion publique/ Vendredi 5 février 2015 à 19h,  Salle Saint Hippolyte

Sortie de l’état d’urgence

27 avenue de Choisy 75013 Paris
(M° Porte de Choisy)

La réunion sera animée par un intervenant du Syndicat de la Magistrature et par Anthony Caillé, secrétaire général du Syndicat CGT Police.

 » En réaction à l’horreur des attentats, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis aggravé et prolongé pour une durée de trois mois.

Nous exprimons notre inquiétude face à l’ampleur des atteintes aux libertés individuelles et collectives constatées depuis sa mise en place : au 7 janvier 2016 on dénombrait 3 021 perquisitions administratives, 366 interpellations, (dont 316 gardes à vues), 542 procédures judiciaires, 382 assignations à résidence… seulement 25 infractions « en lien avec le terrorisme » ont été constatées, 4 ont amené une saisie du parquet antiterroriste pour…1 mise en examen!
Les lois existantes donnaient les moyens d’actions contre le terrorisme. L’état d’urgence a donc d’autres buts que la lutte contre le terrorisme. L’assignation à résidence de militants écologistes pendant la COP 21 montre que nous assistons à une véritable instrumentalisation de l’état d’urgence.

Ces mesures d’exception, devenues la norme, doivent cesser. »

Téléchargez le tract « Sortie de l’état d’urgence »