Si certains militants sont sortis le 18 février pour exprimer leur ras-lebol
en brandissant des pancartes contre le cinquième mandat
consécutif du président Abdelaziz Bouteflika, aucun observateur averti
ne s’attendait à voir, quelques jours après, une marée humaine braver
la peur et investir les rues à travers tout le territoire algérien. Très vite
ce soulèvement populaire s’est transformé en un rejet radical d’un
système politique fortement corrompu.
En Algérie, depuis le 22 février, chaque vendredi est un rendez-vous
pour des millions de manifestantes et de manifestants qui revendiquent
inlassablement un Etat de droit et exigent le changement radical du
système politique actuel.
Face à une crise politique inédite dans l’histoire récente de l’Algérie,
dans un climat de tension extrême et dans un fort rejet populaire de
l’élection présidentielle dans l’état actuel du système, le chef des
armées persiste à vouloir l’imposer en date du 12 décembre prochain.
Malgré le climat festif et pacifique qui caractérise les manifestations,
depuis quelques mois des arrestations massives font ressurgir des
pratiques anciennes très éloignées de l’Etat de droit revendiqué par les
manifestantes et les manifestants.
Parce que le combat des Algériennes et des Algériens nous concerne tous
La Ligue des droits de l’Homme de Paris 10e, 11e, 12e et 20e vous invite
à un débat sur la situation politique et l’Etat de droit en Algérie.
Vidéos des interventions