Il faut que tout change pour que rien ne change…
la section Paris 15 nous invite à débattre avec Philippe Lamy, membre de la LDH
la section Paris 15 nous invite à débattre avec Philippe Lamy, membre de la LDH
La section LDH Paris 19 vous invite à une conférence débat par Nicolle Samadi, formatrice en histoire de l’islam à l’IESR (institut européen en sciences des religions).
La violence des djihadistes contemporains s’enracine- t-elle dans les textes fondateurs de l’islam ?
Face aux discours géopolitiques et médiatiques qui mettent en avant les racines religieuses et en particulier le salafisme et l’islam « radical » la conférence propose une approche historique et sociologique du djihad et des djihadismes.
Nombre de places limité, inscription obligatoire par mail : section LDH Paris 19
la section Paris 14/6 vous invite à un débat avec Christian MOUHANNA, chargé de recherches au CNRS, directeur du CESDIP (Centre de Recherche Sociologique sur le Droit et les Institutions Pénales).
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Sivens, manifestations notamment contre la loi travail, etc., de nombreux manifestants pacifiques ont été confrontés aux mêmes phénomènes: parcours « en cage », segmentés, “nassage”, parfois fouilles pour accéder aux manifestations, gaz lacrymogène, grenades de désencerclement, grenades assourdissantes, charges violentes avec matraquage, jets de grenades en cloche ou en tir tendu dans la foule, nombreuses interpellations largement annoncées dans la presse. Le 15 septembre 2016, un manifestant a encore été mutilé à l’œil. Dans un communiqué son organisation syndicale expliquait que dans le même temps ses collègues, médecins et syndicalistes ont sauvé la vie d’un CRS en détresse cardio-respiratoire sous les effluves de gaz asphyxiants : deux conceptions du vivre ensemble. Les violences policières sont-elles des dérapages individuels de policiers fatigués ou assiste-t-on à un changement majeur dans la politique de maintien de l’ordre ?
la section Paris 15 organise un débat : Justice, police et citoyens : l’état d’urgence avec la loi de juillet 2016, les violences policière, point sur les diverses procédures.
Avec Dominique Noguères, avocate, membre du Comité central et responsable du groupe de travail « Justice – Police » de la LDH.
La Section Paris 14/6 vous invite à un débat avec Michel Miné*, juriste, professeur associé de droit du travail au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers), ancien inspecteur du travail et membre du Comité Central de la LDH.
La contestation contre la réforme du code du travail dite « la loi travail » se prolonge malgré les différentes modifications apportées au texte. Le projet de loi a été adopté par l’assemblée nationale le 12 mai, par l’utilisation du 49-3. Quels sont les points qui suscitent toujours le mécontentement ? Quels sont les enjeux ? Qu’en est-il du droit européen du travail ? Le droit du travail en France est-il si différent ?
La réunion se terminera par un pot amical.
(*) Auteur de « Droit des discriminations dans l’emploi et le travail», juin 2016 édition Larcier.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Rencontre-débat sur la place des jeunes dans l’espace public avec Joëlle Bordet, sociologue, auteure de plusieurs ouvrages sur les jeunes des cités.
Confrontés à l’exclusion sociale et aux discriminations de toutes sortes, exposés à la délinquance, les jeunes des cités font peur. « Cette peur engendre la mise en place de logiques sécuritaires, qui loin d’apporter des solutions, enferment les jeunes, les stigmatisent et nient totalement leurs capacités à devenir des adultes et des citoyens à part entière », estime la psychosociologue. En arpentant les quartiers populaires, elle a « mesuré l’énergie positive, le potentiel incroyable qui existait, la maturité de tous ces jeunes souvent bien conscients de la complexité des difficultés auxquelles ils sont confrontés et que la plupart d’entre nous ignore ». Ce constat l’a amenée à proposer une forme de pédagogie de l’espoir dans les cités.
Discussion avec Slim Ben Achour (avocat des 18 jeunes du 12e), Bernard Champagne (psychosociologue), Laurence Blisson (Syndicat de la Magistrature).
Une dégradation des relations entre les jeunes et la police a pu être constatée dans l’arrondissement. Cela se traduit entre autre par des contrôles d’identité à répétition qui révèlent des pratiques discriminatoires dénoncées par les ONG Human Rights Watch et Open Society. Le « profilage ethnique » est un problème qui dépasse, bien sûr, le cadre de notre arrondissement. Cependant, n’est-il pas temps de mettre en place des mesures qui empêchent de telles dérives ? Pourquoi ne pas faire du 12e arrondissement un terrain d’expérimentation d’un récépissé de contrôle comme cela existe dans certains pays européens ? NON à la banalisation de la surveillance policière dans nos rues !
Repas en fin de soirée
Chers habitants du 12ème arrondissement, amis, familles, voisins, élus, policiers et inconnus,
Nous vous adressons cette lettre car nous aimerions vous inviter à nous rencontrer, à échanger, et à construire ensemble.
Nos modes de vie sont différents des vôtres mais nous ne sommes pas des voyous pour autant.
Nous sommes des enfants, VOS enfants, scolarisés dans le quartier, et déjà investis dans des démarches d’adultes.
Certains diront que nous sommes agités ; nous dirons que nous sommes pleins de vie. Certains diront que nous sommes inquiétants, nous ne voulons pas vous faire peur. »
Ainsi commence la lettre que des jeunes du 12e ont adressée à des habitants excédés du bruit, des attroupements et autres attitudes considérées comme des «nuisances».
Un collectif d’associations locales et de citoyens s’est créé en décembre 2015 après avoir découvert dans la presse que dix-huit jeunes du 12e avaient porté plainte contre X pour «violences volontaires aggravées», «agression sexuelle aggravée», «discrimination» et «abus d’autorité». Ils se disaient victimes de ces faits qui auraient été commis par une dizaine de policiers du 12e arrondissement de Paris au cours de contrôles d’identité à répétition entre l’été 2013 et l’été 2015.
Depuis, nous sommes entrés en contact avec les jeunes, leurs éducateurs, des élus, des habitants. Il nous a semblé urgent de rendre publique non seulement la question des violences policières que, dans notre quartier comme dans bien d‘autres quartiers plus populaires, subissent des jeunes souvent mineurs, mais aussi de discuter ensemble de la place qu’on laisse aujourd’hui aux jeunes dans l’espace public. Cette discussion nous la souhaitons menée avec les jeunes et pour les jeunes. C’est le sens de cette quinzaine de juin « Place aux jeunes ! ».
En effet, si on assiste actuellement à une occupation de nos places comme le symbole d’une contestation politique, il faut se rappeler que les jeunes «en déshérence» de nos quartiers occupent les places publiques et les pieds de barre d’immeuble depuis fort longtemps ! Cependant, « la fureur de vivre » de ces jeunes ne résonne jamais dans les slogans des contestataires et ne se retrouve pas davantage dans la réalisation des aménagements en équipement social de nos villes, quoiqu’on en dise !
Par conséquent, face à ces jeunes qui occupent « nos places » jusqu’à tard la nuit, sans autre objectif que de se retrouver ensemble, sans surveillance, dans l’espace public, les riverains, hostiles « aux nuisances sonores » et les élus, calent à trouver des solutions qui satisfassent tous les acteurs.
Le projet ambitieux de notre quinzaine est donc de réunir les différents protagonistes pour débattre, échanger, trouver des solutions afin d’apaiser le climat social entre la population et sa jeunesse !
L’intention n’est autre que de définir ce que chacun désire vraiment plutôt que ressasser ce que l’on ne supporte plus.
Si nous rompons définitivement le dialogue, nous nous asseyons sur une véritable bombe sociale qui peut exploser à tout moment !