Communiqué de presse : Évacuation du bidonville de la Porte de Clignancourt

6 février 2016

Evacuation du bidonville de la Porte de Clignancourt

«Aux mêmes maux – toujours les mêmes remèdes»

Plus de 48 heures après l’évacuation du bidonville de la Porte de Clignancourt, il convient de dresser un premier bilan visant à mesurer les écarts entre les annonces préalables portées et relayées tant par la Préfecture de Police, la Préfecture de Région que la Mairie du 18ème sur les modalités et les conditions de prise en charge des familles ou personnes isolées et les réalités du moment.

Sur les 300 à 400 personnes qui résidaient sur ce bidonville, la Préfecture n’a prévu de prise en charge que pour 167 « personnes vulnérables », les autres étant mises à la rue en pleine période hivernale. Les hébergements devaient se situer au plus près de l’arrondissement pour ne pas casser les démarches d’insertion engagées (domiciliation administrative, scolarisation, emploi, suivi médical, demandes de logement….). Les personnes prises en charge ont été réparties sur 6 hôtels de la région, à savoir 47 personnes à Stains, 25 personnes à Gennevilliers, 26 personnes à Noisy le Grand, 25 personnes aux Ulis, 24 personnes à Cergy-Conflans Saint Honorine et 20 personnes à Maurepas (essentiellement des personnes isolées). En réalité pas plus de 80 personnes ont été dirigés par bus vers ces centres d’hébergement. Aucune personne n’a été mise à l’abri dans un site d’hébergement d’urgence proche des écoles du 18ème pour les enfants déjà scolarisés.

La majeure partie des « Bâtisseurs des cabanes », soit 88 personnes, se trouvent actuellement sur un nouveau terrain en région parisienne depuis mardi 02 février (soir), que certains d’entre eux occupaient déjà depuis dimanche après-midi. Ils ne disposent que d’une vingtaine de tentes légères pour les enfants, les adultes ne disposant que de matelas en plein air. Après une deuxième nuit hivernale, sans ressources, les vivres commencent à manquer, pour certains il y a déjà urgence sanitaire, à l’approche d’une troisième nuit dans les mêmes conditions. Ils veulent continuer le projet de construction de maisons, c’est leur espoir de se sortir un jour du cycle infernal bidonville – expulsion – bidonville, pour certains pour la sixième fois.

De son côté, la préfecture de Police a largement communiqué auprès des médias présents au moment de l’expulsion sur le sérieux du diagnostic social réalisé en amont, à savoir : une enquête conduite cabanon par cabanon, famille par famille afin de pouvoir répondre au plus près aux besoins de chacun et ce avec l’aide des associations. Le manque de sérieux du diagnostic se dévoile dans les chiffres avancés par la préfecture : 135 cabanons avec moins de 300 habitants soit deux habitants par cabanon ! Il convient de dénoncer cette posture, du fait qu’il n’y a eu aucun diagnostic individuel réel et sérieux, comme le prévoit pourtant la circulaire du 26 août 2012, de même que les propos inappropriés et abusifs sur la présence de cas de tuberculose et de mucoviscidose ne devaient en rien justifier une expulsion !

Les conséquences de cette expulsion vont conduire de fait à reproduire les mêmes effets pourtant largement dénoncés :

  • Une déscolarisation des enfants qui étaient inscrits dans le 18ème
  • Un éloignement des personnes souffrantes des centres de soins.
  • L’arrêt brutal de toutes les démarches d’insertion et d’accompagnement qui avaient été engagées.
  • Une reconstruction de bidonville pour ne pas rester dans les rues.

La Mairie du 18ème a fait savoir qu’après un temps de stabilisation en hôtels (à la fois provisoire et souvent hypothétique en ce qui concerne la reconduction des attributions de ces hébergements), les familles dont les enfants sont scolarisés dans le 18ème pourraient être rapidement et prochainement rapprochées. Il convient d’émettre de sérieux doutes sur la portée de ces engagements qui ne reposent au final sur aucune garantie.

Signataires – Fédération de Paris de la LDH, Comité local MRAP 18, Fédération de Paris MRAP, Association l’Ecole dans la rue, Solidarité Jean Merlin, Association « Les bâtisseurs de cabanes », SNPES.PJJ.FSU 75

Colloque L’accès aux droits : construire l’égalité, le Défenseur des droits

M. Dominique BAUDIS, Défenseur des droits
vous invite au colloque

L’accès aux droits : construire l’égalité

Logo DDD
qui se tiendra le Lundi 2 décembre 2013
à la Salle Lamartine – Immeuble Jacques Chaban-Delmas
101 rue de l’Université – Paris 7ème

La question de l’accès aux droits constitue un enjeu central d’égalité et de citoyenneté, en même temps que
d’effectivité de la loi. Le Défenseur des droits a donc souhaité réunir un panel d’acteurs associatifs, institutionnels
et des chercheurs pour dresser un état des lieux de l’accès aux droits en France, et examiner
des voies concrètes d’amélioration.
Le colloque sera ouvert par le Défenseur des droits et M. Claude Bartolone,
président de l’Assemblée nationale, qui accueille cette manifestation.
Mme Christiane Taubira, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice,
interviendra en fin de matinée.

En savoir plus
Bulletin d’inscription en ligne

colloque-accesdroits@defenseurdesdroits.fr

Rassemblement à la mémoire de Brahim Bouarram

Rassemblement au Pont du Carrousel

à la mémoire de Brahim Bouarram

11 H

(Mº Palais-Royal, Musée du Louvre – ligne 1)

Appel pour un 1er mai de refus du racisme et de la xénophobie

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.

Dix-huit ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l’autre ont fait tache d’huile. L’année dernière, ici même, nous avons été nombreux à exprimer notre espoir d’un changement de politique favorable aux immigré(e)s et leurs familles. Nous espérions une lutte plus affirmée contre les discriminations, et pour une citoyenneté à part entière. La promesse d’octroyer le droit de vote pour les étrangers, est aujourd’hui une promesse abandonnée, et la traque des sans-papiers continue avec toutes ses conséquences sur des femmes et des hommes de plus en plus fragilisé(e)s et abandonné(e)s.

L’instrumentalisation des débats sur l’Islam et la laïcité, conduisent à encourager la montée de l’intolérance et de la haine, alors que doit être encouragé le vivre ensemble démocratique.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité  instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens.

Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l’extrême droite et aux populistes de droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

C’est pourquoi toutes les organisations signataires, appellent à un

Rassemblement le 1er mai 2013, à Paris à 11h au Pont du Carrousel.

FORMATION ORGANISEE PAR LA FEDERATION DE PARIS


Pour la constitution du groupe d’intervention en milieu scolaire de la fédération de Paris

La fédération de Paris a pour objectif de monter un groupe de ligueurs qui puissent répondre aux demandes d’interventions dans les établissements éducatifs.

Une réunion d’échanges et de formation est programmée

la matinée du samedi 27 octobre au matin (programme à venir),

au siège national de la LDH (salle Dreyfus) 138 rue Marcadet 75018 Paris.

Ceux qui souhaiteraient nous rejoindre dans cette aventure sont invités à prendre contact avec la fédération afin de se joindre, à l’intervention que la fédération réalisera lundi 10 septembre dans un collège du 19ème arrondissement. C’est un moyen de se forger une première expérience, de voir un peu de quoi il en retourne…

Contact : fedeparis@ldh-france.org

Projection Festival Films des Droits de l’Homme – Paris

PROJECTION FILM « 9Ter » AU CENTRE WALLONIE BRUXELLES

A l’occasion de la 10e édition du Festival international des films des Droits de l’Homme (6-13 mars 2012), le Centre Wallonie-Bruxelles est heureux d’accueillir la projection d’un documentaire belge en compétition.

Vendredi 9 mars à 18h30
« 9 Ter »

Un film documentaire de Céline Darmayan et Origan Cannella, en leur présence.
2010 – Belgique – 58 minutes

« En Belgique, l’article 9ter de la loi du 15 décembre 1980 autorise une personne étrangère à demander un titre de séjour si elle souffre d’une maladie entraînant un risque réel pour sa vie. Pour beaucoup de personnes sans-papiers, cet article est la seule solution pour accéder à un statut légal. A Bruxelles, en mars 2009, plus de 1000 personnes décident d’entamer une grève de la faim. Ce film nous emmène à la rencontre d’hommes et de femmes qui, prisonniers de cette situation, sont confrontés à ce choix : mettre ou non leur vie en danger pour obtenir des papiers ».

Tarif : 5€. Tarif réduit : 3€.

Toutes les informations sur le festival : http://www.festival-droitsdelhomme.org




Rencontres 2010 du livre et de la presse des droits de l’Homme

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Programme
Dossier de présentation

Rencontres 2010 du livre et de la presse
des droits de l’Homme

Afin de donner toujours plus de visibilité à nos valeurs et à nos combats, nous organisons tous les deux ans des Rencontres du livre et de la presse des droits de l’Homme.

La 4e édition des Rencontres du livre et de la presse des droits de l’Homme se tiendra les samedi 22 et dimanche 23 mai 2010 à l’Espace d’animation des Blancs Manteaux – 48, rue Vieille du Temple 75004 Paris (métro Saint-Paul).

Le titre est « Travail : droits et défis », décliné autour de six grands débats et tables rondes : le travail en question, santé et travail, travail et discriminations, immigrations et travail, travail – emploi et droits sociaux et travail et développement durable.

Sont prévus également autour d’une librairie centrale (Équipages et Envie de Lire) , des dédicaces, une librairie jeunesse, des stands de revues et d’associations.
L’espace exposition accueillera plusieurs projets artistiques : Jean-François BATELLIER, illustrateur – Sophie PRUNIER-POULMAIRE, maître de conférences en ergonomie, et Antoine BONNEMAIN, ergonome, avec l’exposition « Le travail révélé : regards de photographes, paroles d’experts »Gérard DALLA SANTA, photographe – L’association Un sourire de toi et j’quitte ma mère explore ce qui se joue entre les deux univers du travail et de la création, « Objets de grève » présente des objets fabriqués par des travailleurs lors de mouvements de lutte.

Le café littéraire, La Machine à café, sera un espace de rencontre, un endroit de discussion avec des écrivain(e)s et des chercheurs mais également des artistes et des intellectuels.

Seront présents :
Michel Chauvière (Trop de gestion tue le social, La découverte) bâtit ses derniers travaux comme des remparts à l’égard « d’une déconstruction » de l’action sociale.
Jean-Pierre Dubois (La justice bafouée, La Découverte) présente le nouvel Etat des droits de l’Homme en France qui interroge la valeur de la justice.
Dominique Fabre (J’aimerais revoir Callaghan, Fayard) raconte avec une écriture unique la vie des invisibles, des sans-voix, des « comme tout le monde ».
Marie-Hélène Lafon (L’Annonce, Buchet/Chastel) explore l’amour – et ses conséquences – d’une femme du Nord, mère d’un garçon de onze ans, pour Paul, paysan dans le Cantal.
Dominique Manotti (Bien connu des services de police, Série noire/Gallimard) interroge, à partir d’un commissariat de la banlieue nord de Paris, la « nouvelle politique de sécurité » voulue par le ministre de l’Intérieur, futur président de la République.
Pierre-Michel Menger (Le travail créateur. S’accomplir dans l’incertain, Seuil/Gallimard) montre dans quelle mesure l’acte de création est avant tout un travail.
L’association Un Sourire de toi et j’quitte ma mère a pour objet la conception, la réalisation et la promotion d’actions citoyennes et sociales pour contribuer à lutter contre les inégalités.
Martine Sonnet (Atelier 62, Le temps qu’il fait) raconte l’histoire de son père et de toute une génération d’ouvriers.

Cafézoïde proposera un buffet « Végétariens du monde » ainsi que des animations pour les enfants autour des droits de l’Homme.

Informations pratiques
Entrée Libre
Espace Blancs Manteaux
48 rue Vieille du Temple
75004 Paris
Tel : 01.44.54.75.79
Métro : Saint-Paul / Hôtel de ville

Horaires : Samedi 22 mai de 10h00 à 20h
Dimanche 23 mai de 12h à 19h

« Les droits de l’homme et leur impact sur la pauvreté, la violence et les conflits dans le monde arabe »

« Les droits de l’homme et leur impact sur la pauvreté, la violence et les conflits dans le monde arabe »

Sciences Po Paris, Amphithéâtre Jacques Chapsal, 27, rue Saint-Guillaume, 75007 Paris

La Ligue des droits de l’homme (LDH), en partenariat avec l’Association Sciences Po Monde arabe (SPMA),

l’Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (ICEDH),
la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH),
le Réseau euro méditerranée des droits de l’homme (REMDH),

vous invite à une conférence :

La question des droits de l’homme n’engage pas seulement le droit ou la morale. Si l’on condamne souvent les traitements infligés par leurs gouvernants aux citoyens du monde arabe, on omet de dire que non seulement ces actes (emprisonnement, torture, etc.) ont des conséquences qui se mesurent à l’aune de la situation économique, mais qu’ils exercent également une influence non négligeable sur le contexte social en ce qu’ils sont susceptibles d’engendrer violences et conflits.

Avec l’aimable présence de :

Bahey Eldin Hassen, directeur de l’ICEDH
Driss El Yazami, secrétaire général de la FIDH
Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH
Kamel Jendoubi, président du REMDH


mardi 9 mars 2010, de 19h15 à 21h15,