L’égalité de rémunération entre homme et femme a depuis l’an dernier sa journée mondiale. L’occasion de rappeler que ce combat est loin d’être fini, et d’expliquer pourquoi les multiples lois en vigueur ne changent pas la donne.
« A travail égal salaire égal » , ce principe écrit dans la loi française pour la première fois en 1972 est, contrairement à ce qu’on lit parfois, dépassé.
En 1983, il a été remplacé par cet autre principe : « à travail de valeur égale, salaire égal« .
Cette différence sémantique introduite par la loi Roudy change tout.
Elle permet de tenir compte des différences de professions occupées par les hommes et les femmes, et donne un cadre de comparaison. Valeur égale, cela veut dire que le travail en question exige » un niveau comparable de connaissance consacrée par un titre, un diplôme ou une pratique professionnelle, un niveau comparable de responsabilités, et de charges physiques ou nerveuses « .