par Rémy Dufaut
C’était aujourd’hui la Journée de la Laïcité, célébrée chaque année le 9 décembre.
Cette date a été retenue pour commémorer la promulgation de la Loi du 9 décembre 1905 qui consacre la séparation des Églises et de l’État, il est important de le préciser.
Les médias français dans leur ensemble en ont fait état, de façon inégale. Une recherche sur le web (Google) renvoie plus de 600000 résultats.
Toutefois, dans l’Éducation Nationale, on semble marcher sur des œufs, le ministre Jean-Michel Blanquer, invité par Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFM TV ayant à cette occasion abordé en premier lieu le sujet de la gestion des fermetures des classes en cas de Covid-19 , avant d’évoquer les 98 « incidents » survenus lors de la commémoration en hommage à Samuel Paty et les 610 « signalements » enregistrés ce trimestre.
On apprend ce soir que, confirmant les récentes études documentant une défiance marquée des jeunes à l’égard de la laïcité à la française, les lycéens interrogés par l’ Ifop sont 71 % à estimer que les professeurs doivent « respecter les religions afin de ne pas offenser les croyants ».
C’est en 2011 que le Sénat adopte une résolution qui demande « que la République française instaure une journée nationale de la laïcité. Mais ce n’est que depuis 2015 que cette journée est organisée à l’école; le 17 novembre 2020, le député Vincent Ledoux dépose à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à instituer une journée nationale de la laïcité pour tous le 9 décembre.
Cette Journée de la Laïcité n’est donc pas la 116ème, comme souvent mentionné dans la presse. Mais il s’agit bien du 116ème anniversaire de la promulgation de la Loi du 9 décembre 1905 instaurant la séparation des Églises et de l’État, qui demeure notre référence.