Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus


Cynique jusqu’au dernier moment, D. Trump

D. Trump nie toute responsabilité dans les violences au Capitole. Il a fallu plusieurs heures pour que, pressé par son entourage, il demande aux manifestants de « rentrer chez eux » non sans leur avoir déclaré qu’il les aimait.

Trump disparaissant, est- ce que le « trumpisme » disparaîtra ? Pas sûr.

Des enquêtes en cours mettent au jour des implications à tous les niveaux de responsables ; la police fédérale (FBI) avait la veille alerté sur des violences possibles, les hésitations des commandements de la police du Capitole, des complaisances, voire la complicité de policiers (l’un posant avec un manifestant, un autre arborant la casquette rouge des trumpistes).

Plus de 170 enquêtes criminelles ont déjà été ouvertes et près de 70 personnes ont été inculpées,  des policiers suspendus ou licenciés. Et D. Trump ?

Des élus démocrates s’interrogent aussi sur la complicité  de leurs collègues républicains.

Le « trumpisme » a gangréné une partie de la population. La démocratie survivra-t-elle à cette décomposition ? ( cf. l’exécution de Lisa Montgomery, voir l’article sur ce site)


La Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), le revirement annoncé vivement critiqué

Se rappeler un  article de la CNDA en fin d’été qui annonçait la révision de ses critères pour accorder le droit d’asile ( jurisprudence « Kaboul » ) aux Afghans quand leur dossier avait été rejeté par L’OFPRA.

Elle avait en 2019 annulé près de 75% des rejets.

La nouvelle méthode  développe un « mode d’emploi » s’appuyant sur des indicatifs qualitatifs et quantitatifs pour évaluer la violence.  « Cette méthode surprend, le choix d’un pourcentage ne permet pas toujours une analyse objective d’un danger » 

Ce revirement annoncé  ( à la fois sur le fond et sur la forme) a provoqué en interne une certaine crispation. Un collectif (67 rapporteurs) écrit à la présidente de la CNDA concernant des décisions: « un tournant majeur  dans la façon dont la justice est rendue… en ce qu’elles [les décisions]  apparaissent avant tout motivées par des considérations qui ne ressortent pas du domaine de l’asile. »

Une source interne estime qu’il s’agit  de décisions « purement politiques ».

Ces décisions font l’objet d’un pourvoi en cassation devant le conseil d’État.