Troyes: rassemblement du vendredi 18 juillet

Vous avez, Monsieur Le Président souhaité une clarification. Les citoyen.ne.s ont voté et vous l’avez ainsi obtenue. Il vous appartient désormais de la prendre en considération.




Motion à l’intention du Président de la République.

Monsieur le Président de la République,

Au soir des élections européennes, vous avez dissous l’Assemblée nationale considérant les résultats du scrutin et de votre majorité qui venait de subir une lourde défaite.

A la suite du choc de la dissolution, et ce malgré le délai très court de la campagne électorale, les militant.e.s et citoyen.ne.s de gauche se sont engagé.e .s pour faire barrage au Rassemblement National RN. Ils ont soutenu le Nouveau Front Populaire et son programme progressiste, le seul pouvant à long terme combattre l’extrême-droite.

Dans l’entre-deux tours, une partie de la Majorité Présidentielle et du Nouveau Front Poplulaire ont passé un accord moral pour ne pas donner une seule voix au Rassemblement National et à ses alliés.

 L’Extrême-Droite n’est pas une force politique comme les autres. Son éventuel accès au pouvoir ne constituerait pas un changement de politique mais serait un bouleversement qui ferait sortir la France du cadre démocratique en remettant en cause l’Etat de droit et les libertés fondamentales.  Son programme est antidémocratique, discriminatoire, raciste, sexiste et homophobe. De plus, l’extrême-droite rassemble des groupuscules ultra-violents dont les pratiques courantes visent à terroriser leurs adversaires. Pendant la campagne électorale du deuxième tour des élections législatives, leur xénophobie, leurs pulsions idéologiques et leur vision identitaire, contenues jusque-là, ont refait surface au grand jour, se voyant aux portes du gouvernementet ont entrainé une recrudescence des actes violents qui a été observée sur l’ensemble du territoire.

Les citoyen-nes ont largement répondu à l’obligation morale et politique de faire obstacle à l’extrême-droite et ont permis de sauver nos institutions. Le Président de la République et sa majorité doivent en tenir compte.

Au soir du 7 juillet, les urnes ont parlé : l’extrême-droite a été défaite ainsi que la majorité présidentielle. Cette dernière a pu sauver des élu.e.s grâce aux votes barrage contre l’extrême-droite des citoyen.ne.srépublicain.e.s.

Fortes de la légitimité acquise par ces résultats, nos organisations, au travers du programme du NFP, vont tout faire pour renouer avec le dialogue et le progrès social. L’espoir suscité par le vote est immense et nos attentes et revendications sociales le sont tout autant. 

Pour ces raisons, nous demandons :

  • L’abrogation de la réforme des retraites ;
  • L’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux ;
  • L’égalité professionnelle femmes-hommes ;
  • Des moyens pour tous nos services publics (Hôpitaux, Médecins, SNCF, France Travail, Sécurité Sociale, l’Education Nationale, …).
  • L’abrogation de la loi immigration
  • Un plan d’urgence écologique
  • Une vraie politique de réindustrialisation du pays ;
  • La garantie des libertés fondamentales, des libertés d’expression, de création et de manifester, en commençant par voter une amnistie des militant·e·scondamné.e.s lors d’actions revendicatives.

Nous vous demandons de respecter le résultat des urnes, de mettre un terme à votre politique économique et sociale violente qui dure depuis 7 ans et de nommer un nouveau Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire, conformément à la tradition républicaine et à la Constitution.

Vous avez, Monsieur Le Président souhaité une clarification. Les citoyen.ne.s ont voté et vous l’avez ainsi obtenue. Il vous appartient désormais de la prendre en considération.