Référendum en « Nouvelle Calédonie » : Victoire du non en demi teinte

Les résultats du référendum du 4 novembre 2018 sur l’indépendance ou non en Nouvelle Calédonie sont inattendus.  La victoire du non à l’indépendance (56,7 %) n’est pas aussi nette que prévue ou attendue par ses partisans et leurs dirigeants (les sondages prévoyaient 70%) et les indépendantistes de ce fait sortent renforcés. On peut relever un vote massif de la jeunesse kanake pour l’indépendance. C’est aussi un échec des partisans du boycott défendu par le Parti Travailliste et le syndicat USTKE.  L’étude des résultats par province montre un clivage politique profond.

fleche2  Lire les articles complets du monde.fr  et de rfi.fr

Extrait du monde.fr :

« S’il donne un ancrage légitimé par les urnes à la France, ce vote ouvre aussi une nouvelle phase de dialogue avec des indépendantistes confortés par les résultats.

La victoire est nette, mais certainement pas aussi large que ne l’avaient espéré les partisans du non à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Dimanche 4 novembre, ils ont obtenu 56,7 % des suffrages exprimés (78 360 voix) contre 43,3 % (60 573 voix) en faveur de l’accession à la pleine souveraineté. L’autre enseignement majeur de ce scrutin est la participation historique pour un scrutin de cette nature : 80,6 % des électeurs inscrits ont pris part au vote. Celle-ci avait été de 74,2 % lors de la consultation sur l’approbation de l’accord de Nouméa de 1998. »…

Extrait de rfi.fr :

« Le « non » à l’indépendance l’a emporté dimanche 4 novembre en Nouvelle-Calédonie, à l’issue d’un référendum d’autodétermination. La victoire des anti-indépendantistes était attendue, mais la surprise est venue du score de leurs rivaux, qui vont pouvoir demander une nouvelle consultation. En attendant, Nouméa doit aussi se concentrer sur d’autres défis. Et notamment diversifier son économie, très dépendante du nickel et des subventions de l’Etat français.

Une dynamique qui va peser dans le rapport de force sur les futurs référendums, désormais au cœur des enjeux. Car la question est désormais de savoir s’il y aura deux autres consultations sur l’indépendance, comme le prévoient les accords signés il y a 20 ans entre les deux camps« …

Retour sur l’initiative de la LDH « Imaginer, penser, comprendre la Kanaky ».

Dans le cadre des rencontres Décoloniser nos imaginaires organisées par la LDH-66, le thème de cette année s’intitulait « Imaginer, penser, comprendre la Kanaky ».
Nous avions deux films de Medhi Lalloui,  La tête d’Ataï et Retour sur Ouvéa  projetés dans la salle n°1  du cinéma Castillet bien fournie.
Un débat riche a suivi chaque film  avec Daniel Guerrier (ancien Président de Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak) Medhi Lalloui (réalisateur, scénariste et écrivain) des membres du Mouvement des Jeunes Kanaks de France. Beaucoup d’intervenants dans la salle.
Voici le lien de notre passage à France  » Occitanie  » (début du reportage à 2mn30 du début de l’émission du mardi 2 octobre 2018).

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/emissions/jt-local-1920-pays-catalan

Dans ce reportage on assiste à la rencontre entre la délégation de militants Kanaks et les militants de la LDH-66 (remise de cadeaux et interventions dans le cadre des coutumes du peuple Kanak).