GLYPHOSATE : APRÈS LE NOUVEL AVIS DE L’EFSA, 33 ORGANISATIONS EXIGENT QUE LA FRANCE DÉFENDE LA FIN DU GLYPHOSATE CETTE ANNÉE

Communiqué commun et pétition dont la LDH est signataire

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu aujourd’hui son nouvel avis très attendu sur les risques du glyphosate. Cette évaluation doit permettre à la Commission européenne et aux Etats membres de l’UE de décider ou non de la ré-autorisation du glyphosate, substance active du célèbre Roundup de Monsanto-Bayer, pesticide le plus vendu au monde, d’ici la fin de l’année. Une trentaine d’organisations de la société civile mobilisée depuis des années sur ce sujet, avec plus d’un demi-million de citoyen-ne-s via leur pétition commune, exigent que la France joue un rôle moteur et sans ambiguïté pour faire interdire en 2023 le glyphosate en Europe. Alors que des doutes subsistent sur la position que portera la France au niveau européen, il est urgent d’en finir avec cette substance classée « cancérogène probable » pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/ONU).

La très attendue évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments « de l’impact du glyphosate sur la santé humaine, les animaux et l’environnement. n’a pas permis d’identifier de domaines critiques », informe l’EFSA. Cependant, « les conclusions de l’EFSA font état de certaines lacunes dans les données (…) que la Commission européenne et les États membres devront prendre en considération lors de la prochaine étape de la procédure de renouvellement de l’autorisation. Parmi les questions qui n’ont pas pu être finalisées figurent l’évaluation d’une des impuretés du glyphosate, l’évaluation des risques alimentaires pour les consommateurs et l’évaluation des risques pour les plantes aquatiques ».

Cet avis va maintenant permettre aux Etats membres de l’Union européenne de décider du sort du glyphosate d’ici la fin de l’année. L’enjeu est énorme et porte sur une ré-autorisation (ou non) pour 15 ans.

Alors que le président Macron s’était engagé à sortir du glyphosate en France « au plus tard » début 2021, il n’a pas tenu cette promesse. Au niveau européen, la substance active déclarée du Roundup de Monsanto-Bayer avait été ré-autorisée pour 5 ans fin 2017, malgré de nombreux scandales : Monsanto papers, manipulation de données scientifiques, dissimulation d’informations aux autorités, rémunération de spécialistes pour rédiger des tribunes et études scientifiques favorables (ghostwriting), opération de propagande, menaces et intimidation de scientifiques et d’organisations publiques chargées d’étudier le cancer, procès outre-Atlantique, fichage illégal.

Fortes d’une mobilisation d’un demi-million de citoyen-ne-s en France et d’une initiative citoyenne européenne réunissant le million de signataires nécessaires, les organisations exigent aujourd’hui que la France défende l’interdiction du glyphosate en Europe en 2023. Pour ces organisations de la société civile : « Compte tenu des risques largement documentés pour l’environnement et la santé humaine, il est plus qu’urgent d’appliquer le principe de précaution inscrit dans les textes européens et la Constitution française pour en finir avec le glyphosate et amorcer enfin une vraie transition agricole et alimentaire ».

La coalition d’une trentaine d’organisations de la société s’appuie pour cela sur de récentes études scientifiques accablantes :

– le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (ONU) a classé le glyphosate comme « cancérogène probable » pour l’homme en 2015. Pour le CIRC, le glyphosate génère un stress oxydant et est génotoxique ;

– des données scientifiques attestent également du potentiel génotoxique du glyphosate – dans son analyse de 2021, l’Inserm affirme qu’ « une analyse des études toxicologiques montre que les essais de mutagénicité sur le glyphosate sont plutôt négatifs, alors que les essais de génotoxicité sont plutôt positifs, ce qui est cohérent avec l’induction d’un stress oxydant. » ;

– l’INRAE, dans une étude de mai 2023 portant sur la pollution des sols par les pesticides, démontre que « les molécules les plus fréquemment détectées sont le glyphosate et l’AMPA, son métabolite principal, présents dans 70 % et 8 3% des sols prélevés » ;

– l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a alerté en 2022 sur les conséquences du glyphosate sur plusieurs générations de truites, suggérant un effet perturbateur endocrinien ;

– l’EFSA a identifié des risques pour les espèces vertébrées non ciblées suite à l’exposition aux produits à base de glyphosate en 2015 ;

– l’Inserm a souligné en 2021 que « le glyphosate peut présenter des propriétés de perturbation endocrinienne qui ont un impact sur la fonction de reproduction ». Ces propriétés ont été mises en évidence dans plusieurs études (ICI et ICI) faisant le lien entre une exposition durant la grossesse et la hausse des naissances prématurées, un faible poids à la naissance et le développement anormal des organes reproductifs des nourrissons ;

– l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a, elle, souligné la toxicité chronique de la substance sur les espèces aquatiques en 2022.

Dans une lettre remise ce 5 juillet à la Première ministre, nos organisations rappellent tous les effets néfastes avérés de cet herbicide, les raisons pour lesquelles la France et plus largement l’UE ne devrait pas autoriser cette substance toxique.

Signataires :

Agir pour l’environnement, Alerte des Médecins sur les Pesticides, Amis de la Terre, Attac France, Bio Consom’acteurs, Bloom, Cantine sans plastique France, CCFD-Terre-Solidaire, Commerce équitable France, Confédération paysanne, Ekō, FNAB, Fondation pour la Nature et l’Homme, foodwatch France, France Nature Environnement, Générations Futures, Greenpeace France, Ingénieurs sans frontières agriSTA, Institut Veblen, Justice Pesticides, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Noé, Notre affaire à tous, Réseau Action Climat, Réseau Environnement Santé, RESOLIS, Secrets Toxiques, SOL, Terre & Humanisme, Terre d’abeilles, Union Nationale de l’Apiculture Française, Vrac, WECF France, WeMove Europe.

Sources

Paris, le 6 juillet 2023

La terreur et le sang à Ste Soline

L’actualité médiatique de ce 4 avril a tourné la page, Après le scandale de Ste Soline, les médias “dépendants” sont chargés aujourd’hui de divertir l’opinion avec moult sujets divertissants. L’essentiel étant de faire oublier l’innommable agression armée contre des manifestants venus là pour dénoncer l’absurdité de la privatisation industrielle de l’eau. Mais nous n’oublierons jamais.

Ci dessous un premier témoignages vécu sur place. un deuxième témoignage, tout aussi important en pièce jointe.

Rappel à manifester ce 6 avril. (Voir agenda fin de page)

Ste Soline, une raison supplémentaire de nous rassembler.

Sur PLACE à Sainte SOLINE

Premier Témoignage transmis par la Confédération Paysanne01, retrouvez le deuxième témoignage ici. (Publiés avec l’accord des auteurs) 

 

Nous y étions. Nous étions ce week-end dans le Poitou. Nous n’y étions pas pour casser du flic, non, pas pour être violentes,  violents, non, nous y étions pour défendre nos droits et nos vies.

 Pour défendre le droit à l’eau pour tous, pour défendre un modèle agricole résilient, pour défendre un mode de vie égalitaire et bienveillant, pour défendre une société juste et capable de s’adapter aux catastrophes à venir, sans y concourir, pour défendre un autre monde que le leur. 

Nous voulions simplement faire entendre notre voix et notre désir d’un futur meilleur. Une perspective qu’ils ont refusé à de multiples reprises : impossible pour eux d’envisager un débat et une issue démocratique à ces  questionnements essentiels.
Le week-end dernier, nos demandes ont été accueillies par des grenades et des tirs.

L’origine de la violence ne fait pas de doute pour nous. Nous avons été attaqué.es et gazé.es pendant que nous marchions simplement à travers champs, encore loin de la bassine, par des flics sur des quads. Nous avons été noyées sous une pluie de projectiles alors que nous tentions simplement de comprendre ce qu’il se passait. Nous avons été agressées alors que nous n’avions rien pour nous protéger sinon des vulgaires lunettes de piscine. 

Nous avons été assaillies par des milliers de grenades qui ne cherchaient rien d’autre qu’à blesser.

Les médias parlent d’affrontements. FAUX. Nous n’avons jamais affronté personne, nous, seulement été attaquées. Et nous les avons vus, ces combats sidérants, à plusieurs centaines de mètres de nous. Des jets de cailloux face à des tirs d’armes de guerre ; des milliers de grenades et de tirs sur des hommes et des femmes protégés par leurs simples vêtements et de modestes parapluies face à des policiers parés de gilets pare balles et de boucliers

Ce que nous avons vu et vécu ce week-end nous a profondément choqué. Une scène d’une violence comme aucun.e d’entre nous n’en avait jamais vu.

Du sang. Des blessés. Des cris d’agonie. Des camarades à terre. Des corps inanimés portés à bout de bras pour les mettre en sécurité.

Alors que nous étions bien éloignées des abords de la bassine, une grenade a explosé à quelques mètres de nous, projetant une personne à terre. Des gens ont accouru, l’ont relevé, l’ont transporté. Son visage était défiguré, le sang coulait sur le sol. Il n’y avait plus de lèvre supérieure, et une flaque de sang à la place du reste du visage. 

Jamais je ne pensais voir une telle scène, une telle violence sous mes yeux. Les yeux emplis de larmes, nous avons couru vers l’arrière. L’enfer se déchaînait autour de nous, la fumée envahissait l’espace, le bruit nous assourdissait, les cris appelant les médics ( médecins) retentissaient à travers les champs. Personne ne savait que faire, où se réfugier, comment se protéger.
Les grenades se sont multipliées, forçant notre repli. 

Nous nous sommes retrouvés plus loin, pour goûter. 25 000 personnes assises dans un champ en train de partager leurs maigres réserves, à quelques pas des flics qui observaient le moindre de nos faits et gestes. Nous étions frustrés, et déterminés à tenir tête à l’armée déployée pour nous empêcher d’accéder à la bassine. Mais, comme une seule personne, nous nous sommes résignés et avoués vaincus lorsque la nouvelle s’est répandue que les médecins n’avaient plus d’équipement pour secourir les blessé.es. Alors, comme une seule personne, nous sommes rentrés au camp en une marche infinie à travers champs.
Ce que nous avons vu ce week-end, c’était une scène de guerre.
Aucun autre mot ne peut décrire ce que nous avons vécu.

A l’issue de la manifestation, j’ai croisé un de mes amis. Je lui demande simplement si ça va, et il me répond non. Il soulève ses lunettes de soleil, et je vois son œil droit rouge, tuméfié. Il ne voit plus d’un œil. Les médics lui ont assuré que ça devait se remettre d’ici quelques jours ou semaines. Mais pour l’instant, il a mal. Nous parlons de choses et d’autres, cherchons à changer de sujet. Je lui demande ses projets pour le futur, il me répond qu’il est en train de se former pour s’installer avec des vaches laitières, avec des amis, et faire du fromage. C’était son rêve. Avec un œil en moins, il ne sait pas si ça sera encore possible. Parce qu’il a participé à une manifestation, parce qu’il voulait défendre nos droits et nos vies, tout son rêve et son futur sont remis en question. Il est vivant, lui, au moins, mais toute sa vie est gâchée.

Ça aurait pu être moi. Ça aurait pu être n’importe lequel ou laquelle d’entre nous. Ça aurait pu être vous. Nous sommes tristes, marqué.es, choqué.es, mais nous sommes aussi déterminé.es.

Nous ne serons plus jamais les mêmes. Nous avons vu la seule réponse du gouvernement à nos revendications : la violence. Loin de nous faire peur et nous faire taire, cette barbarie nous offre une détermination renouvelée, une rage nouvelle et une ardeur au combat. Cette cruauté renforce notre volonté de nous battre.

Tous et toutes, ensemble, levons-nous pour défendre un modèle démocratique.
Tous et toutes, ensemble, dressons-nous pour faire entendre nos idéaux.
Tous et toutes, ensemble, luttons pour construire le monde que nous voulons.
Résistance   

 

========================================

communiqué de l’intersyndicale de l’Ain

 jeudi 6 avril 2023

grande journée de grève et de manifestations 

  Rassemblements dans l’Ain
– Bourg-en-Bresse : 14H30 Champ de Foire
– Bellegarde :  10h00 devant la mairie
– Belley :          17h00 place des Terreaux
– Lagnieu :       9h00 parking de la salle polyvalente 
– Oyonnax :     9h30 parking de Valexpo
– Saint Genis Pouilly :  10h au centre Jean Monnet

   et le vendredi 7 avril
– Belley : 20h00 Retraite aux flambeaux, Place des Terreaux

Sainte Savine, un cataclysme politique

LDH Pays de l’Ain recommande à ses adhérents, à ses sympathisants et tout citoyen.nes de venir soutenir la Confédération Paysanne

En deuxième partie le communiqué de la LDH qui publie ici la vidéo de ses observateurs à Ste Soline, La preuve manifeste des ordres qui ont attenté à la vie même de manifestants, de surcroît non violents.

Après les mensonges de l’exécutif, cette vidéo doit être diffusée sans retenue.

 https://www.ldh-france.org/violences-policieres-la-ldh-appelle-a-ne-rien-lacher/

La Ligue des Droits de l’Homme appelle à ne rien lâcher

Communiqué de la Confédération Paysanne de l’Ain

Appel à rassemblement contre la répression du mouvement social

Jeudi 30 Mars – 19h00
Bourg-en-Bresse devant la Préfecture

EN SOUTIEN AUX blessé.es du mouvement des retraites et de Ste Soline (dont 2 manifestants dans le coma) 

Alors que la répression du mouvement syndical des retraites se renforce de semaine en semaine,       la répression de ce week-end à Ste Soline lors de la manifestation contre les accapareurs  de l’eau via les méga-bassines a franchi un stade supplémentaires: usages proscrit d’armes de guerre interdiction de passage des secours, sans compter les mensonges d’Etat des différents ministres et Préfets que les articles de presse mettent à jour les uns après les autres.

Et maintenant, la menace de dissolution du mouvement des “Soulevements de la Terre”.

Un appel à rassemblement national devant les Préfectures est appelé 

pour Jeudi 30 Mars par la Confédération paysanne, Bassines NonMerci 

et Les Soulèvements de la terre

en soutien aux deux manifestants dans le coma, aux blessé·es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières.

La Confédération paysanne de l’Ain s’associe et appelle au rassemblement ce JEUDI 30 MARS à partir de 19h00 comme écrit plus haut

Télécharger l’appel national à rassemblement. Merci de relayer au maximum

Signé: Le bureau de la Confédération paysanne de l’Ain

 

 

Ce qui s’est passé à Ste Soline nous provient petit à petit des différents témoignages qui remontent      et la situation est glaçante !

Il est nécessaire de faire connaitre ce qui s’est passé face aux mensonges nombreux et sans mesures du Ministre de l’intérieur et de la Préfète des Deux-Sèvres !

Rappelons également que, en dehors des affrontements sur-médiatisés, ce week-end a permis la tenue d’une conférence internationale sur l’eau, la plantation d’une haie par les paysan.nes de la Conf’,… et plein d’autres moments très loin de ce qui a été décrit par un  système médiatique en boucle

Les Scientifiques dénoncent techniquement ces Méga-bassines

La lutte CONTRE les Méga-bassines est une lutte POUR les paysan.nes !

 

La Bataille des Méga-Bassines : Qui veut la Guerre de l’Eau ?

Ce qui s’est vraiment passé à Sainte-Soline malgré les mensonges de la préfecture et du ministre de l’Intérieur

 

Le lendemain de cette journée de mobilisation historique contre les méga-bassines, la Confédération paysanne, les Soulèvements de la Terre et BassinesNonMerci,  tiennent à rappeler les faits. Alors que des intox et les mensonges sont affirmés au plus haut niveau de l’Etat, nous avons vu et pouvons prouver :   # Une mobilisation historique de 30 000 personnes


Première intox de la préfecture, il y aurait eu 6000 manifestant-e-s et « 1000 individus radicaux violents » isolés du cortège. Tous les journalistes, élu.e.s, observateurs présents sur place peuvent en témoigner, la mobilisation était largement plus importante. Nous comptions déjà 10 000 personnes sur le campement tôtsamedi matin (avec des considérations logistiques de repas  et approvisionnement qui peuvent en témoigner), et des milliers de personnes sont arrivées tout au long de la matinée.

Les 3 cortèges qui se sont formés au départ de la manifestation regroupaient plus de 25000
personnes. De nombreux autres manifestant.e.s, notamment les personnes qui venaient des sept convois en provenance des grandes villes  (chacun composés de plusieurs centaines de véhicules) ont été entravées par la police et ont rejoint la manifestation après que les cortèges se soient élancés.

Nous arrivons donc facilement au chiffre de 30 0000 manifestant-e-s mobilisés pour la défense del’eau. C’est 4 fois plus que la dernière mobilisation à Sainte-Soline. A chaque fois que la préfecture interdit, mais surtout à chaque fois que nous trouvons les gestes de désobéissance adéquat pourimpacter les projets de bassines, les manifestations grossissent.Les dizaines de milliers de personnes rassemblées hier sont venues de toute la France et d’Europe. Elles ont cheminé pendant 6km jusqu’au chantier pour l’entourer et l’arrêter. Le tout dans une ambiance festive, déterminée et en se tenant ensemble – loin du cliché vendu par Gerald Darmanin de 1000 individus isolés cherchant la violence. Il n’y pas d' »éléments radicaux » mais un peuple de l’eau qui se soulève.


Dossier photo : https://driveterrecom.girofle.cloud/s/yG8YdGERT9qjSSg


L’information a été noyée par le discours gouvernemental de diabolisation des opposant.es, mais une partie du cortège a brièvement pu pénétrer dans l’enceinte du chantier. Puis, à l’extérieur, c’est notamment une pompe centrale du dispositif venant d’être installée les mois précédents ainsi que plusieurs canalisations qui ont été démontées et mises hors d’état de nuire.
En parallèle, plus de 300 mètres de haies ont été plantées durant le cortège par les paysannes et paysans de la Confédération paysanne, car elles sont un moyen majeur pour retenir l’eau dans les sols. Une serre a également été montée sur une parcelle de Sainte-Soline pour montrer qu’il faut plafonner et prioriser l’eau. En effet, l’installation au maraîchage en Deux-Sèvres reste très difficile par manque d’accès à l’eau, accaparée par les promoteurs des bassines.
# Une répression brutale et de nombreux-ses manifestant.e.s blessé.e.s

Tout ce qui suit peut être prouvé par les historiques d’appels, messages et témoignages concordants de dizaines de personnes dont des élu.es et paysan.ne.s.

Les Observateurs de la Ligue des Droits de l’Homme ont également publié un fil et bientôt un communiqué l’attestant et confirmant l’entrave par les forces de l’ordre :

Déni de démocratie, passage en force du gouvernement autant sur les retraites que sur les bassines, il ne reste que la brutalité policière et la violence politique du 49-3 au gouvernement. Sur les bassines, malgré des propositions de dialogue répétées depuis septembre 2021, le gouvernement n’a comme réponse que l’usage décomplexé d’armes de guerre contre ses opposants comme il l’a à nouveau prouvé hier.

Contrairement à ce qui a été annoncé par le ministre de l’Intérieur et la préfecture, ce ne sont pas 7 blessé.es, mais plus de 200 que nous recensons. Parmi eux, nous comptons au moins 40 blessé.es graves, une personne risque de perdre son oeil, beaucoup de plaies délabrantes aux jambes et au visage (machoires arrachées) provoquées par des grenades GM2L et des LBD. Une dizaine de personnes ont été transférées au CHU, une vingtaine de personnes avec leur pronostic fonctionnel engagé ou mutilées. 3 personnes ont même eu leur pronostic vital engagé. Nous sommes inquiets pour ces blessés, la priorité est et doit être à leur prise en charge.
Quelques images :

 https://driveterrecom.girofle.cloud/s/in3wJAfo24PBHCR


SUR LE CAS SPÉCIFIQUE DE LA PERSONNE EN URGENCE ABSOLUE TRANSFÉRÉE AU CHU DE POITIERS ET L‘ENTRAVE A L’ARRIVEE DES SECOURS PAR LES FORCES DE L’ORDRE

Une des personnes les plus gravement blessée aurait reçu une grenade GM2L au niveau de la tête. Entre le moment où elle a été blessée (13h30) et le moment où l’ambulance est arrivée (15h10), il s’est écoulé 1h40. L’hélicoptère du SAMU a décollé à 17h10, soit 3h40 plus tard. Le SAMU n’a pas pu intervenir plus tôt car il a été entravé par la police. Il est actuellement dans le coma après une intervention cette nuit, son pronostic vital reste engagé. Nous considérons que le gouvernement est doublement fautif de son état critique actuel et de ce qui pourrait encore survenir de pire. 

Une personne en urgence vitale a du attendre plus d’une heure avant que la préfecture autorise le Samu à passer après des appels de la Confédération paysanne et Marine Tondelier – un blocage confirmé par les observateurs de la Ligue des Droits de L’Homme dans un communiqué : https://twitter.com/LDH_Fr/status/1639650502395699200?s=20

Voici le détail des informations que nous avons pu recouper à ce propos auprès d’observateurs
de la ldh, d’élus et de médecins de l’équipe médic de la mobilisation présents sur place :
La personne a été blessée aux alentours de 13h30 aux abords de la bassine.
Il y a eu au minimum 7 appels du SAMU et 3 appels aux 112, entre 13h35 et 14h50 demandant une intervention pour une urgence absolue.

 A deux reprises au minimum, l’opérateur SAMU répond qu’il a eu l’ordre du commandement de la gendarmerie de ne pas intervenir.

À 14h00, les manifestants décident collectivement de se replier pour prendre en charge les blessés.
Les affrontements cessent à ce moment là et la zone redevient calme. A 14h50 une médecin urgentiste présente dans la manifestation demande un hélicoptère pour cette urgence absolue. Une ambulance du SMUR finit par arriver à 15h10, et l’état du blessé ne permettant pas son déplacement, il ne part qu’à 16h10 après avoir été intubé et ventilé. Il s’est déroulé plus d’une 1h30 entre le premier appel au SAMU faisant état d’une urgence absolue et l’arrivée de l’ambulance. Ensuite, bien qu’au courant de l’urgence absolue du blessé et qu’il n’y ait pas d’autres blessés graves parmi les manifestants, le SAMU décide de garder l’ambulance sur place et déplacer le blessé au poste médical avancé de la Pommeraie au lieu de l’emmener directement au CHU de Poitiers (il y aurait eu 40-45min de route pour aller à Poitiers).Un avocat présent au poste médical de la Pommeraie avancé a vu l’hélicoptère du SAMU décoller à 17h10 vers Poitiers. Il s’est donc passé au minimum 3h40 entre le premier appel SAMU et son arrivée au CHU de Poitiers.

# La lutte internationale pour le partage de l’eau se poursuit

Nous réitérons notre demande d’arrêt immédiat des travaux et l’ouverture d’un dialogue sur la
préservation et le partage de l’eau pour la fin prochaine des projets de méga-bassines. Malgré la brutalité inouïe du gouvernement, le mouvement sort encore renforcés par ce niveau de mobilisation inédit. Et nous le disons : si le gouvernement s’obstine, nous reviendrons et continuerons à trouver es moyens que les chantiers s’arrêtent par des gestes de désobéissance toujours plus massifs. No bassaran !

             ===============================

 

les Synonymes de Bassines

absurdité, contresens, égarement, énormité, erreur, folie, illusion, incohérence, incongruité, inconséquence, ineptie, stupidité.

leur antonyme :

“eau bien commun”

De plus en plus grave

Nous étions habitués au bras d’honneur présidentiel, nous avons  maintenant compris qu’il a fait le choix de la force contre la raison  et le droit. Créer un climat de peur, et soumettre le peuple.

L’interview de Arié ALIMI

PREMIER RAPPORT DES OBSERVATEURS DES LIBERTÉS PUBLIQUES  SUR L’ INNOMMABLE  SITE  DES BASSINES à STE SAVINE

(nous reviendrons prochainement sur l’aberration scientifique des bassines)

Première synthèse – Observations des 24-26 mars 2023 à Sainte-Soline

ÉDIFIANT
Ce document est publié à titre de première synthèse des faits les plus saillants relevés par les équipes d’observation. Le rapport d’observation complet fera l’objet d’une publication ultérieure. Du vendredi 24 mars au dimanche 26 mars, 22 membres des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières du 93, de Gironde, de Paris, du Poitou-Charentes et de Toulouse étaient présent-es pour observer le maintien de l’ordre sur la zone de Sainte-Soline dans le cadre des mobilisations contre les « méga-bassines ».

Dès nos premières observations le vendredi, nous avons constaté le bouclage ultra-sécuritaire de la zone avec des barrages routiers assortis de contrôles d’identité et de fouilles de véhicules généralisés, ainsi que la présence d’un camion doté d’un dispositif de renseignement. Ces opérations se sont poursuivies jusqu’au dimanche.

Six équipes d’observateur-ices étaient présentes sur le terrain de la manifestation le samedi 25 mars.
Dès le départ des cortèges depuis Vanzay jusqu’à leur retour, ceux-ci ont été surveillés de manière constante par un à deux hélicoptères.
Avant l’arrivée des manifestant-es sur le site de la bassine de Sainte-Soline, des binômes de gendarmes armés et coiffés de casque de moto, montés sur 20 quads, sont venus à leur contact. Les cortèges ont dès lors fait l’objet de tirs massifs et indiscriminés au gaz lacrymogène, créant une mise en tension importante. Dès l‘arrivée des cortèges sur le site de la bassine,

les gendarmes leur ont tiré dessus avec des armes relevant des matériels de guerre : tirs de grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades explosives de type GM2L et GENL, y compris des tirs de LBD 40. Nous avons observé des tirs au LBD 40 depuis les quads en mouvement.

Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée dans les cortèges, à l’aide de lanceurs et de dispositifs de propulsion à retard. Les détonations très rapprochées de grenades explosives étaient régulièrement suivies de cris d’appel au secours pour assistance médicale. Certaines grenades lancées n’ayant pas explosé, le terrain était miné, donnant lieu à des explosions différées.
A été également observé l’usage de 2 canons à eau. Par ailleurs, nous avons observé la présence de fusils (FAMAS) ainsi qu’au moins un fusil à type produit marquant codé EMEK EMF 100, PMC.

Le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes présentes sur place, occasionnant de très nombreuses blessures souvent graves allant même jusqu’à plusieurs urgences absolues.
Lorsque les élu-es ont fait une chaîne humaine autour des blessé-es pour les protéger et permettre leur évacuation, des

tirs de grenades lacrymogènes ont été observés dans leur direction, les contraignant à reculer. À ce moment, en contradiction avec ce que prétend la préfète des Deux-Sèvres, rien ne justifiait l’utilisation de la force à l’encontre de ces personnes. En particulier, nous n’avons observé aucun tir d’engin incendiaire au niveau de cette zone.

Nous avons constaté plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours, tant Samu que pompiers.

 

Le Samu a indiqué ne pouvoir intervenir pour secourir un blessé en état d’urgence vitale dès lors que le commandement avait donné l’ordre de ne pas le faire, dans une conversation téléphonique à laquelle ont assisté trois avocats de la LDH. Or, nous avons observé que la zone où se trouvait ce blessé était totalement calme depuis plusieurs dizaines de minutes, lorsque cette indication a été donnée. Cette zone se situait à 200 mètres au nord-ouest du dispositif de gendarmerie entourant la bassine et à 500 mètres de l’ensemble des manifestants.

Comme souvent, les forces de l’ordre étaient difficilement identifiables. Nous avons constaté la dissimulation de visages  par des cagoules, combinée à l’absence de RIO visibles.
En amont des observations, le 22 mars 2023, la préfète des Deux-Sèvres avait notifié à la Ligue des Droits de l’Homme que les observateurs et observatrices présentes sur les lieux seraient assimilées à des personnes manifestantes et devraient se conformer aux ordres de dispersion, leur déniant la protection que leur reconnaît le droit international et en contradiction avec la jurisprudence du Conseil d’État. Le matériel d’observation d’une équipe a été confisqué. De manière générale, nous avons constaté un usage immodéré et indiscriminé de la force sur l’ensemble des personnes présentes sur les lieux, avec un objectif clair : empêcher l’accès à la bassine, quel qu’en soit le coût humain.
Au regard de la gravité de la situation et compte tenu des observations menées ces derniers jours, un rapport d’analyse  complet et détaillé sera produit ultérieurement

=====================

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/video-violences-policieres-on-est-dans-une-situation-alarmante-pour-la-democratie-denonce-le-president-de-la-ligue-des-droits-de-l-homme_5725505.html

Communiqué de l’intersyndicale de l’Ain 

Mardi 28 mars 2023

10è journée nationale contre la réforme des retraites
La mobilisation sociale s’accentue, c’est l’heure du retrait !

à 9h30, OYONNAX rassemblement – Parking Valexpo
à 14h, BOURG EN BRESSE rassemblement au Champ de foire

La situation est alarmante pour la démocratie

Patrick BAUDOIN président de la Ligue des Droits de l’Homme est particulièrement inquiet du sort de la démocratie en France Il a été interrogé sur la plupart des grands chaines de Télévision Nous rapportons ici l’interview de France-Info.

VIDEO. Violences policières : « On est dans une situation alarmante pour la démocratie », dénonce le président de la Ligue des Droits de l’Homme (francetvinfo.fr)

*************

 Violences policières

« On est dans une situation alarmante pour la démocratie », dénonce le président de la Ligue des Droits de l’Homme 

Publié le 22/03/2023 07:27

Article rédigé par franceinfo Radio France

L’avocat dénonce des interventions des forces de l’ordre « disproportionnées ». Selon lui, « il faut revenir à une véritable déontologie des forces de l’ordre ». « On est dans une situation particulièrement alarmante pour la démocratie« , s’est ému mercredi 22 mars sur franceinfo

Me Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’Homme alors que le mouvement social contre la réforme des retraites se durcit depuis quelques jours après le recours au 49.3. Plusieurs manifestants ont dénoncé les violences policières et les interpellations arbitraires lors des rassemblements.

Ce mouvement social, qui est clairement en train de déborder, vous inquiète-t-il ?

C’était pleinement prévisible face à la surdité et à l’aveuglement du pouvoir et d’autre part, c’est effectivement extrêmement inquiétant parce qu’on a le sentiment que c’est incontrôlé et incontrôlable. On ne sait pas vers où l’on va. On est dans une situation particulièrement alarmante pour la démocratie et en présence de violences policières qui ne peuvent que faire dégénérer la situation.

Le ministre de l’Intérieur demande aux policiers de ne pas répondre aux provocations de l’extrême gauche. Tant que les manifestations ne sont pas déclarées, le préfet de police ne laissera pas faire le désordre, assure-t-il. Est-ce la bonne façon de fonctionner ?

Ça donne un peu l’impression du pyromane qui a ensuite un peu du mal à éteindre l’incendie. Il ne faut quand même pas oublier que la cause de ces manifestations, c’est encore une fois l’entêtement du pouvoir. Les manifestations non autorisées, ce ne sont pas des manifestations interdites. Il faut faire la différence. Ce sont des rassemblements spontanés, qui d’ailleurs se tiennent en général à peu près paisiblement, jusqu’au moment où interviennent des forces de l’ordre. Ces interventions des forces de l’ordre sont actuellement à nouveau, comme cela a été le cas au moment de la crise des Gilets jaunes, disproportionnées. On voit d’abord, et ça vient d’être dénoncé par la Défenseure des droits, des interpellations abusives, préventives, c’est-à-dire de manifestants qu’on va essayer d’empêcher d’accéder au lieu d’un rassemblement. C’est une atteinte à la liberté de manifestation. Les autres éléments que l’on a pu constater dans les jours écoulés, c’est tout de même à nouveau un comportement excessivement violent de la part des forces de l’ordre. On retourne à ce qu’on appelle la technique de la nasse qui pourtant a été interdite par le Conseil d’État.

300 policiers blessés depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, dont deux gravement. Les policiers sont aussi victimes de violences. Vous en convenez ?

J’entends l’argument. Je ne suis pas là du tout pour ‘taper sur la police’. Ce n’est pas du tout la position de la Ligue. Je ne conteste pas ni la difficulté du métier ni le fait qu’il n’est pas normal évidemment que des policiers puissent être blessés. Le problème, c’est la réponse qui est apportée au niveau du pouvoir, dans la technique du maintien de l’ordre. C’est une technique à nouveau de provocation et de violence qui elle-même va générer inévitablement une réaction qui va se reporter sur les policiers eux-mêmes. Donc il faut revenir à une véritable déontologie des forces de l’ordre.

Les policiers ont un numéro d’identification parce qu’il y a des abus, il y a des bavures, c’est incontestable. Le numéro Rio, [ce numéro d’identification individuel] on ne le voit pas pour beaucoup de policiers. Or, c’est élémentaire en terme aussi de déontologie. C’est cela que nous reprochons. Aujourd’hui, il y a aussi le recours au matraquage qui est quand même assez systématique. Les Brigades de répression de l’action violente motorisée (Brav M) sortent un peu du cadre du maintien de l’ordre normal. Ce sont des brigades de répression de la violence qui agissent elles-mêmes d’une façon qui est immédiatement ressentie comme violente. Donc, ça provoque forcément une étincelle.

Emmanuel Macron estime devant les députés de la majorité que la foule n’a pas de « légitimité » face au peuple qui s’exprime à travers ses élus. C’est un discours apaisant, selon vous ?

Certainement pas. Il faut distinguer la légalité et la légitimité. Il y a des périodes de notre histoire où on a eu des lois qui ont été adoptées en pleine conformité avec les dispositions légales et constitutionnelles et pour autant, elle était illégitime. Ce qu’oublie M. Macron, c’est qu’aujourd’hui, il y a une légitimité dans la réaction de la rue car, manifestement, il y a un mouvement populaire de grande ampleur qui est majoritairement et très largement hostile à cette réforme des retraites et à la façon dont ça s’est passé au Parlement. Venir nous dire aujourd’hui qu’il n’y a pas de légitimité à cette action, c’est extrêmement provocateur et en plus, c’est historiquement erroné. C’est à nouveau mettre de l’huile sur le feu.

Violence et répression contre :L’Eau Bien Commun »

Le GT de LDH 01 –  “les Droits du Vivant” est en alerte constante sur les profits iniques que peuvent tirer certaines entreprises, de la dégradation du climat et de l’usage de l’eau.

Ci- dessous communiqué LDH de ce jour: 24 mars

24 mars 2023 – Tribune collective « Nos organisations alertent sur l’arbitraire policier et juridique mis en place comme stratégie de répression des manifestations » 

Tribune collective signée par Patrick Baudouin, président de la LDH

Lire la tribune dans Le Monde

Après la décision préfectorale d’interdire les manifestations du 25 mars contre les mégabassines, les responsables de syndicats et d’organisations de défense des droits humains et de l’environnement s’alarment, dans une tribune au Monde, d’un « climat de répression et de violences » qui met en danger la liberté de manifester.

Face à la mobilisation citoyenne grandissante contre les mégabassines, les autorités publiques font le choix de la répression et non du dialogue. Cette répression s’est d’abord illustrée par les poursuites engagées contre les manifestants opposés aux mégabassines avec une dérive extrêmement grave de l’Etat visant à criminaliser, intimider et museler les mouvements sociaux. L’utilisation du terme « écoterroriste » sans fondement, en est aussi un symptôme. Pour la mobilisation de Sainte-Soline (Deux-Sévres), cinq prévenus n’ayant pas pris part aux violences survenues durant la manifestation ont été condamnés à des peines de deux à trois mois de prison avec sursis et à trois ans d’interdiction du territoire des Deux-Sèvres. Un jugement rendu sur le motif de « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences », donc sur le simple fait de leur présence à la mobilisation massive qui a eu lieu le 29 octobre 2022 à Sainte-Soline. Cette automaticité de la peine pour avoir participé à une manifestation en défense d’un bien commun, l’eau, est un grave coup porté à la liberté de manifester. De plus, elle frappe de manière arbitraire parmi les manifestantes et manifestants. Rappelons que plus de 7 000 personnes ont manifesté à Sainte-Soline.

Une répression pénale et systématique injustifiable

Le délibéré des récents procès de Niort et de La Rochelle a témoigné d’un même mouvement sécuritaire. La circulaire du ministre de la justice en date du 9 novembre 2022, demandant une répression pénale et systématique dans le cadre de contestations de projets d’aménagement du territoire démontre une volonté politique du gouvernement de faire taire par tous les moyens les opposants à des projets de mégabassines, de plus en plus injustifiables aux yeux d’une grande part de la population.

Matériels de surveillance retrouvés à proximité du domicile d’un militant, passage à tabac d’un militant opposé aux mégabassines quelques jours après la mobilisation de Sainte-Soline, menaces de mort contre le porte-parole de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres ; ce sont quelques exemples du climat de répression et de violences perpétrées qui, elles, n’ont fait l’objet d’aucune suite judiciaire pour le moment ni de condamnation de la part des représentants de l’Etat.

L’exemple de la lutte contre les mégabassines et de la répression dont elle fait l’objet, s’inscrit à cet égard dans la continuité des atteintes à la liberté de manifester et à la répression subie par le mouvement des « gilets jaunes ». Les autorités instrumentalisent de manière croissante depuis quelques années (rapport Amnesty International de septembre 2020) des lois contraires au droit international pour verbaliser, arrêter arbitrairement et poursuivre en justice des gens qui n’avaient commis aucune violence.

La liberté fondamentale de manifester

Enfin, les violences perpétrées récemment contre des paysans de la Confédération paysanne lors d’un barrage filtrant sur le viaduc de Millau, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, montrent que face à une opposition légitime, un usage disproportionné de la force publique est toujours de mise.

Nos organisations s’inquiètent et alertent sur les atteintes à la liberté de manifester et sur l’arbitraire policier et juridique mis en place comme stratégie d’intimidation et de répression des manifestations. Notre cri d’alarme vise à préserver la nature même d’un régime démocratique, la liberté fondamentale de manifester et la liberté d’expression citoyenne.

Les signataires de la tribune : Arnaud Schwartz, président de France nature environnement ; Benoît Teste, secrétaire général de la FSU ; Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France ; Claire Dujardin, présidente du Syndicat des avocats de France ; Hélène Bourdel, porte-parole du Mouvement pour une alternative non violente ; Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France ; Khaled Gaiji, président des Amis de la Terre ; Murielle Guilbert et Simon Duteil, co-délégué·es généraux de l’Union syndicale Solidaires ; Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne ; Patrick Baudouin, président de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac France

la FNSEA AU SECOURS DES PESTICIDES

LDH Pays de l’Ain:  « les Droits du Vivant«  est heureux de porter à votre connaissance le  dernier communiqué de Générations Futures.

NOUVEAU RAPPORT DE GENERATIONS FUTURES

La FNSEA et l’autorisation des pesticides : LOBBYING  ET GROSSES FICELLES

Générations Futures a publié ce mercredi un rapport pour dénoncer l’intense lobbying de la FNSEA visant à limiter la possibilité de retrait du marché de pesticides pourtant nocifs pour la santé humaine et l’environnement.

Quelques rappels

Début 2023 a été riche en victoires (abandon de la dérogation néonicotinoïdes, projet de retrait du S-métolachlore) pour le combat contre les pesticides de synthèse et cela a eu comme effet une réaction très forte du lobby de l’agrochimie et de ses alliés politiques.

Des données inexactes

Que ce soit lors de la manifestation des agriculteurs du 8 février, à Paris, ou lors du dernier salon international de l’agriculture, Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA, brandit à répétition un argument erroné. Selon elle, en France, à cause des retraits répétés de substances, les agriculteurs disposent de 30% de moins de produits pesticides que leurs collègues européens, ce qui met en péril la souveraineté alimentaire du pays. Générations Futures a vérifié cette information en consultant la base de données officielle de la Commission européenne sur les pesticides et la conclusion est sans appel.

La France fait partie des trois pays de l’Union européenne disposant du plus grand nombre de matières actives pesticides autorisées parmi les 453 approuvées. Aucun argument ne permet donc de dire que le pays souffrirait d’une inégalité de traitement en la matière.

UNE OFFENSIVE CONTRE L’ACTUEL SYSTEME D‘HOMOLOGATION DES PESTICIDES

En outre, dans son discours au salon international de l’agriculture, la Présidente de la FNSEA a lancé une offensive sans précédent contre le système d’homologation des pesticides, qui donne à l’ANSES (l’agence sanitaire française, indépendante du gouvernement) la charge de l’évaluation et de l’homologation des substances.

Elle s’est adressée aux parlementaires pour demander de redonner la décision finale aux politiques, (et non plus à l’ANSES, )alors que l’on sait qu’ils sont sous pression directe de la FNSEA.

GENERATIONS FUTURES REAGIT

Preuve que le lobbying de la FNSEA trouve écho auprès de décideurs politiques : les suggestions du syndicat agricole ont été reprises par des parlementaires du groupe Renaissance dans le cadre d’une résolution à l’Assemblée nationale et par des sénateurs du groupe Les Républicains au travers d’une proposition de loi.

Générations Futures est donc mobilisée pour faire barrage !

Par la publication de ce rapport, par l’envoi de courriers au gouvernement (Première Ministre, ministre de la Santé, ministre de la Transition écologique), ainsi qu’à des parlementaires,

Générations Futures 

alerte et proteste de la plus ferme des manières 

contre ce lobbying de la FNSEA.

Dans le cadre d’une conférence de presse en présence de son avocat Maître Lafforgue, Générations Futures demande au gouvernement d’éclaircir sa position en réaffirmant son attachement à l’application des règles d’homologation des pesticides telles que prévues par le Règlement 1107/2009, sans la moindre restriction ou charge nouvelle, afin de protéger la santé et l’environnement ! Générations Futures agira par tous les moyens possibles pour faire respecter ce point.

********************************

Lire en PJ l’intégralité du message de Générations Futures

PESTICIDES ?…aussi dans l’AIR

Générations Futures “ lanceur d’alerte,” et pas seulement. L’association travaille scientifiquement. Elle analyse, dénonce et interpelle, sur tout ce qui porte atteinte à la Vie et la santé.

Les Droits du Vivant«  de LDH01”  porte à votre connaissance son dernier communiqué aux adhérents. En pièce jointe, Intégralité et invitation à coopérer

=============.

PESTICIDES  DANS L’AIR
Nouveaux rapports de Générations Futures : Des pesticides dangereux retrouvés en quantités importantes dans des analyses d’air effectuées en milieux viticoles.

Générations Futures a publié ce jeudi les résultats d’analyses d’air conduite en 2021 et en 2022 en zones viticoles qui montrent que les Zones Non Traitées (ZNT) actuelles ne protègent pas suffisamment les riverains de pesticides de synthèse épandus.

QUELQUES RAPPELS

Générations Futures documente l’exposition de nos milieux et de notre santé aux pesticides de synthèse, pour alerter les décideurs publics sur l’urgence d’interdire leur réutilisation.

En 2021 et 2022 notre association a publié des rapports qui dénonce la présence de pesticides dangereux dans l’air très de zone de grandes cultures. Cette fois, l’association a enquêté sur des zones viticoles. La méthodologie est développée dans le rapport accessible sur  generations-futures.fr.

Des résultats qui démontrent une surexposition des riverains de vigne et des pesticides dangereux.
Il est clair, d’après nos relevés que les ZNT  de 10 m s’appliquant à la vigne (possiblement réduit par dérogation à 5 m )

ne sont pas ne sont pas du tout suffisante pour protéger les populations des pesticides.

En effet des prélèvements situés à 10, 25; 50 m ou même  60 m des vignes capturent des quantités encore importantes de pesticides dans l’air 

Nos résultats démontrent clairement une présence très importante de folpel,un fongicide connu comme étant préoccupant et classé comme cancérogène suspecté pour l’Homme par l’Union européenne.

Il est aussi soupçonné de perturber le système endocrinien.
Notre enquête souligne aussi aussi la présence importante de spiroxamine, autre fongicide, classé reprotoxique possible pour l’Homme par l’UE.

Au-delà de ces deux substances préoccupantes, l’enquête montre une exposition à des cocktails de nombreux pesticides. Jusqu’à 25 pesticides différents durant la même période pour un même capteur.

Ce fait est problématique car ses cocktails ne sont jamais évalués.

Nos demandes au gouvernement

Notre association demande au gouvernement un élargissement de ces ZNT et l’interdiction immédiate des pesticides à base de FOLPEL et de et de SPIROXAMINEsubstances dont les autorisations européennes expirent en 2023.Générations Futures prépare actuellement d’autres enquêtes pour dénoncer l’exposition du vivant aux pesticides  de synthèse est exigera des actions des décideurs publics

GENERATIONS FUTURES

179 rue Lafayette 75010

01 45 79 07 59

generations-futures.fr

                           ***********************************

Voir le message dans son intégralité en PJ

Ignoble répression policière en Guyane

L’exécutif serait-il en manque de guerres coloniales.?

RÉPRESSION POLICIÈRE INADMISSIBLE  

Projet de centrale électrique en Guyane, respect des droits des peuples autochtones

Communiqué LDH  du 01 mars 2023

Depuis plusieurs années, le village Prospérité est mobilisé contre la proximité du projet de centrale électrique de l’ouest guyanais (CEOG) et les conséquences désastreuses d’un tel projet pour la communauté, tant sur le plan environnemental que sur les conditions de vie des familles qui y vivent.

Alors que la mobilisation est installée et s’amplifie, soutenue par les peuples autochtones et une part importante de la population de Guyane, la préfecture accentue le déploiement de forces abusives et disproportionnées.

Après l’arrestation du Yopoto Sjabere, menotté dans son village aux premières heures du jour en octobre dernier, les pratiques d’intimidation se sont renforcées ces dernières semaines : gendarmes postés à l’entrée du village, patrouilles dans le village à des heures très tardives, drones qui survolent les habitations, tournées de quad sur le chantier nuit et jour…

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) et sa section de Cayenne dénoncent avec la plus grande fermeté la pression et les intimidations récurrentes des forces de l’ordre pour faire taire les légitimes revendications des villageoises et villageois et, plus largement, de toute la communauté contre un projet de déforestation massive et pour leurs droits à la terre et à sa préservation.

Intimidations récurrentes des forces de l’ordre pour faire taire les légitimes revendications des villageoises et villageois et, plus largement, de toute la communauté contre un projet de  déforestation massive et pour leurs droits à la terre et à sa préservation

 Aucun projet de développement, aussi nécessaire soit-il, ne peut se faire en bafouant les droits des peuples autochtones, leurs coutumes ancestrales, leurs liens avec la terre et leurs interactions avec leur environnement.

Nous nous joignons au Yopoto Sjabere, chef coutumier du village Prospérité ATOPO WePe – que Patrick Baudouin, président de la LDH, et Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la LDH, ont rencontré – et aux nombreuses voix qui le soutiennent dans sa lutte pour le déplacement du projet CEOG.

Paris et Cayenne, le 1er mars 2023