Alaska Patagonie à vélo

communiqué de ABCDE

le 25 avril 20h00 à Foissiat

 

Bonjour,  

Peut-être vous êtes-vous déjà inscrit.e pour notre prochaine soirée, celle du 25 avril, à 20 heures, à la salle multimédia de Foissiat (Clos de Carouge, près de la place du village) ! Si ce n’est pas le cas, vous risquez de passer à côté d’une formidable épopée, celle qui a mené Sophie Planque et Jérémy Vaugeois, deux trentenaires explorateurs du monde, de l’Alaska à la Patagonie, à vélo. Le film que présentera Jérémy (https://youtu.be/k1x57I8osbE) est un hymne à la planète et retrace une très belle aventure humaine.

Nous vous recommandons donc vivement de vous inscrire et nous réjouissons à l’idée de vous retrouver. Et n’oubliez que le 3 mai, à l’Escale de Cras-sur-Reyssouze (Bresse Vallons), nous aurons le grand plaisir d’accueillir Karim Souini et Benoît Bizard pour la projection du film « A fon de cirk », une magnifique expérience de cirque social au Bénin. Il est également recommandé de s’inscrire.

 Elisabeth Leroux, avec le CA de l’ABCDE

 

ABCDE Association Bressane Citoyenne de Débats et d’Echanges

place de la Résistance    

01340 Montrevel en Bresse  

abcde.bresse@gmail.com        

http://sites.google.com/view/abcde-ain

ABCDE, créée en janvier 2018,

organise des conférences débats sur  tout sujet relatif aux enjeux de ce 21ème siècle. 

Là LDH condamne fermement les attaques contre le village palestinien de Huwara par des colons israéliens

Dans la nuit du 26 au 27 février, à la suite de l’assassinat dans le village de Huwara de deux colons, soldats dans l’armée israélienne, des groupes de colons israéliens ont mené une attaque meurtrière et destructrice contre la population civile de ce village, situé près de Naplouse en Cisjordanie occupée par Israël. Selon le Croissant rouge palestinien, au moins un Palestinien a été tué et des centaines ont été blessés. Soixante-quinze maisons ont été complètement ou partiellement détruites, des arbres ont été arrachés, plus de cent voitures ont été incendiées ou détruites. Même les secours palestiniens ont été attaqués et empêchés de porter secours à la population.

L’armée israélienne, quant à elle, n’a rien fait pour s’opposer à cette attaque sauvage et a bouclé le village pour trois jours. Ces événements s’inscrivent dans le contexte d’une escalade de la violence liée à l’occupation et à la colonisation croissante des territoires palestiniens. La violence des colons, qui a fait plusieurs dizaines de morts palestiniens depuis le début de l’année 2023, s’y exerce sous la protection de l’armée israélienne et elle est encouragée par le nouveau gouvernement israélien présidé par Benyamin Netanyahou qui compte en son sein des ministres d’extrême droite ouvertement racistes et opposés aux droits humains les plus élémentaires.

Face à cette coalition gouvernementale israélienne favorable à l’extension de la colonisation en Cisjordanie qui est une menace pour la paix dans la région et dans le monde, la communauté internationale doit se mobiliser pour soutenir le peuple palestinien, imposer sa protection et exiger que cessent l’occupation et la colonisation israélienne des territoires palestiniens.

Cela implique une condamnation ferme de cette politique de la part du gouvernement français et des sanctions contre l’Etat israélien tant qu’il ne respectera pas les droits du peuple palestinien, en particulier la suspension de l’Accord de coopération de l’Union européenne avec Israël.

 

UKRAINE la LDH exhorte à manifester

Un an après l’invasion générale de l’Ukraine par la Russie, rejoignez   la LDH aux manifestations organisées à Paris et dans toute la France

à Bourg en Bresse c’est le 23 Février 2023rassemblement 18 h devant la Préfecture                            Voir en pièce jointe, Appel du “collectif 01 Soutien au Peuple Ukrainien”

Communiqué LDH du 17 février 2023: 

Résistance du peuple ukrainien à l’invasion russe : respect et solidarité ! Les troupes russes doivent sortir d’Ukraine, sans délai, sans conditions. Solidarités face aux enjeux globaux : apprendre de l’Ukraine

Soutien à la résistance civile et militaire

Aux côtés du peuple ukrainien, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) exige le retrait immédiat et sans conditions des troupes russes de l’ensemble du territoire.

Face à cette guerre d’agression, comme à d’autres moments de l’Histoire, la résistance armée est légitime au regard du droit international comme au regard du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Composante intégrale des moyens pour aboutir au retrait russe, elle doit donc être soutenue.

La résistance du peuple ukrainien reflète aussi au quotidien ses aspirations à une société plus égalitaire, plus fraternelle, déjà exprimées lors des mobilisations « de la Dignité » (Maïdan) de février 2014.

Y compris en ce temps de guerre, la société ukrainienne est riche des débats qui la traversent. L’existence d’expressions en défense des droits et libertés publiques démontre combien la démocratie et l’obligation pour les institutions de rendre des comptes restent d’actualité. Il faut s’en féliciter, et la solidarité de la communauté internationale doit intégrer un soutien à sa société civile organisée qui contribue à la démocratie.

La permanence des voix et des multiples formes de refus de l’agression qui viennent de Russie et de Biélorussie est aussi un enjeu important. Il faut soutenir celles et ceux qui sont poursuivis et condamnés pour leur opposition à la guerre, et accueillir celles et ceux qui refusent de combattre.

Crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide

Assassinats, viols et tortures, bombardements sur les populations civiles… sont autant d’éléments perpétrés au quotidien par l’armée russe en Ukraine depuis le 24 février 2022 qui caractérisent crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les enlèvements et la déportation avérés d’enfants ukrainiens vers la Russie pourraient aussi relever de la qualification d’actes de génocide.

Tous ces crimes sont de la responsabilité globale des plus hautes autorités de la Russie. Les sanctions internationales doivent inclure ces hauts responsables.

Le refus de l’impunité doit prévaloir pour chaque crime, à tous les niveaux. Les sanctions internationales doivent en intégrer tous les auteurs.

Mobilisations et solidarités face aux crises : apprendre de l’Ukraine

De nombreuses voix soulignent un « deux poids, deux mesures » entre les engagements pour l’Ukraine et les solidarités limitées des pays riches face à d’autres conflits et aux crises globales (pandémie, climat, crise économique…). Certains en déduisent que le soutien à l’Ukraine serait illégitime ou que Poutine serait dédouané.

La mobilisation pour l’Ukraine montre au contraire ce qu’on est en droit d’attendre des pays du Nord en termes de solidarité globale face aux crises majeures dans notre monde globalisé et interdépendant.

Paris, le 17 février 2023

Communiqué LDH “Un an après l’invasion générale de l’Ukraine par la Russie” en pdf.

Lire l’appel à rassemblement du 25 février 2023 partout en France, et à Paris, à 14h, place de la République.

OXFAM le scandale de la répartition des richesses

Le rapport d’OXFAM vient à point au moment où le peuple est dans la rue pour clamer l’absurdité d’une réforme à contre sens du droit, de l’égalité et de la solidarité.

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RAPPORT  de  OXFAM FRANCE

Oxfam France est membre de la confédération Oxfam, une organisation internationale de développement qui mobilise le pouvoir citoyen contre la pauvreté. Oxfam International travaille actuellement dans 67 pays afin de trouver des solutions durables pour mettre fin aux injustices qui engendrent la pauvreté.

Depuis 2020, les 1 % les plus riches ont capté près de deux fois plus de richesses que le reste de l’humanité

Publié: 16 janvier 2023 

  • Les ultra-riches ont capté la moitié des nouvelles richesses au cours des dix dernières années et ont maintenant dépassé ce chiffre.  
  • La fortune des milliardaires augmente de 2,7 milliards de dollars par jour alors même que les salaires de 1,7 milliard de personnes ne suivent pas le rythme de l’inflation. 
  • Un impôt allant jusqu’à 5 % sur les multimillionnaires et les milliardaires du monde   entier pourrait rapporter 1 700 milliards de dollars par an, soit une somme suffisante pour sortir 2 milliards de personnes de la pauvreté.

D’après un nouveau rapport publié aujourd’hui par Oxfam, les 1 % les plus riches ont accaparé près des deux tiers des 42 000 milliards de dollars de nouvelles richesses créées depuis 2020, soit près de deux fois plus que les 99 % restant. Au cours des dix dernières années, les 1 % les plus riches avaient accaparé environ la moitié des nouvelles richesses. 

 

« La loi du plus riche » sera publiée le jour de l’ouverture du Forum économique mondial à Davos, en Suisse. Les élites se réuniront dans la station de ski suisse à l’heure où la richesse extrême et l’extrême pauvreté ont augmenté simultanément pour la première fois en 25 ans.

« Alors que les populations font tous les jours des sacrifices sur des produits de base comme les denrées alimentaires, les ultra-riches s’enrichissent à un rythme qui dépasse leurs rêves les plus fous. Cette nouvelle décennie, qui a débuté il y a seulement deux ans, promet d’être la plus avantageuse à ce jour pour les milliardaires, de nouvelles années folles placées sous le signe de la prospérité pour les plus riches du monde », affirme Gabriela Bucher, directrice générale d’Oxfam International.

« Taxer les ultra-riches et les grandes entreprises est une solution majeure pour sortir des crises qui se succèdent et se superposent depuis 2020. Il est temps de tordre le cou à la théorie du ruissellement », poursuit-elle.

Les milliardaires ont enregistré une hausse sans précédent de leurs richesses. Depuis 2020, avec la pandémie et la crise du coût de la vie, 26 000 milliards de dollars (63 %) des nouvelles richesses ont été accaparés par les 1 % les plus riches, alors que le reste de l’humanité n’a reçu que 16 000 milliards de dollars (37 %). Pour chaque dollar de nouvelle richesse mondiale gagné par une personne faisant partie des 90 % les plus pauvres, un·e milliardaire a gagné 1,7 million de dollars. La fortune des milliardaires augmente de 2,7 milliards par jour. Cette hausse spectaculaire vient clore une décennie de profits records durant laquelle le nombre des milliardaires ainsi que leur fortune ont doublé.

Les profits des secteurs de l’alimentation et de l’énergie…..

SUITE  PIECE JOINTE

QATAR et L’ INACCEPTABLE

1° QATAR  communiqué de la LDH

2° QATAR  lettre ouverte commune 

Qatar 2022

Participer à la réprobation mondiale

Communiqué LDH   14.11.2022

La tenue de la prochaine Coupe du monde de football au Qatar est emblématique des liaisons dangereuses entre sport, argent et politique. Le choix de ce pays par la Fédération internationale de football association (Fifa) a été opéré dans des conditions qui légitiment fortement le soupçon de corruption. Il a été effectué en occultant sciemment l’aberration écologique et les violations massives programmées des droits de l’Homme. Des dizaines de milliers de migrants venus pour la plupart de pays asiatiques ont été ainsi exploités de manière inhumaine sur les chantiers des stades et autres infrastructures, en travaillant selon des horaires illimités, pour des rémunérations dérisoires et avec un hébergement indigne, sous des chaleurs extrêmes, jusqu’à perdre la vie pour au moins six-mille-cinq-cents d’entre eux, selon des sources sérieuses. C’est en pleine connaissance de toutes ces souffrances humaines endurées pendant des années que les jeux vont se tenir et les supporters les applaudir..  S’il n’est plus possible d’empêcher qu’ils se tiennent, il est en revanche nécessaire et opportun d’en dénoncer les effets néfastes et de désigner clairement les responsables.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) demande ainsi aux joueurs de l’équipe de France, dont la composition reflète une diversité bienvenue, symbole d’ouverture au monde, de manifester publiquement, comme le font d’autres équipes nationales, leur désapprobation devant les conditions de réalisation des chantiers de la Coupe du monde portant gravement atteinte aux droits humains.

Elle exhorte la Fifa, impliquée au premier chef dans ce désastre humain et environnemental, à reconnaître enfin sa responsabilité, et à en tirer les conséquences en consacrant une large partie de ses gains financiers à la juste indemnisation des travailleurs victimes. Elle invite enfin les autorités françaises, qui ont elles-mêmes œuvré pour le choix malheureux opéré, à appuyer ces démarches tout en faisant pression sur le Qatar pour que cessent les multiples violations des droits fondamentaux dans ce pays.

Paris, le 14 novembre 2022

 le communiqué LDH “Qatar : participer à la réprobation mondiale”

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15.11.2022
Qatar 2022 : 

exigeons la fin des persécutions contre les personnes LGBT !

Lettre ouverte commune, signée par la LDH, à l’attention du président de la Fédération française de football et des professionnels du football français

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,

La Coupe du monde de football débutera le 20 novembre prochain au Qatar, Etat qui persécute, emprisonne et torture les personnes LGBT,

les privant de leurs droits les plus fondamentaux.

Depuis des mois, des organisations de défense des droits humains dénoncent ces exactions. Selon Amnesty International, “les femmes et les personnes LGBT sont toujours victimes de discrimination, dans la législation et dans la pratique“. Human Rights Watch dénonce de son côté des “exactions commises par les forces de sécurité qataries contre des personnes LGBT : passages à tabac, arrestations et détentions arbitraires, violences verbales, physiques, intimidations, humiliations“.

Plusieurs personnalités politiques de toutes sensibilités, ainsi que des artistes dénoncent ces violences d’Etat, notamment l’auteure Virginie Despentes et l’acteur Vincent Lindon. Des sportifs ont également pris position contre ces atteintes insupportables : le champion olympique Tom Daley, les footballeurs Josh Cavallo, Eric Cantona et Philipp Lahm. Les joueurs de l’équipe de football d’Australie ont quant à eux participé à une vidéo pour dénoncer ces violations des droits humains dont sont victimes les personnes LGBT.

Que fait la Fédération française de football ? Qu’attendent les grands clubs pour dénoncer ces violences ? Pourquoi n’entend-on aucun joueur de l’équipe de France prendre clairement position contre les violations des droits fondamentaux commises par le Qatar ?

Rappelons que, selon les Règlements généraux de la Fédération française de football, « toute discrimination pour des raisons de race, de religion, de politique ou pour toute autre raison est interdite » et qu’ « il appartient aux instances de garantir qu’aucune atteinte ne puisse être portée à la dignité ou à l’intégrité d’une personne sur la base de ces mêmes considérations. »

Fédération, dirigeants, joueurs et arbitres du football français, vous avez le pouvoir d’être entendus par des millions de personnes. Vous devez assumer votre responsabilité morale, juridique et historique, en dénonçant les discriminations et les violations des droits fondamentaux dont sont victimes les personnes LGBT au Qatar, Etat organisateur de la Coupe du monde de football 2022 !

Nous demandons que vous preniez position publiquement pour défendre ces droits fondamentaux !

Cosignataires : Collectif Rouge Direct, Stop Homophobie, Amnesty International France, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Caroline Mécary (avocate), Etienne Deshoulières (avocat), Emmanuel Pierrat (avocat, écrivain), Jean-Baptiste Marteau (journaliste), SOS Homophobie, Fédération Sportive LGBT+, Le Coin des LGBT, ADHEOS, Sports LGBT, Mélanie Vogel (Sénatrice des Français•e•s de l’étranger), Andy Kerbrat (député Loire-Atlantique), Jean-Luc Roméro-Michel (adjoint à la Maire de Paris), Benoît Hamon (ancien Ministre), Ségolène Amiot (députée de Loire-Atlantique), Sandrine Rousseau (députée de Paris), Irène Tolleret (députée européenne), Jean-Michel Goustour (président de Progressistes LGBT+), Génération.s LGBTI+, Philippe Liotard (sociologue), Familles LGBT, Mousse, Fédération LGBTI+, Couleurs Gaies (Centre LGBTQI+ Metz), Éducation LGBT, Le Girofard (Centre LGBTIQ+ Bordeaux), Les Bascos (Centre LGBT+ Pays Basque), QUAZAR (Centre LGBTI+ Angers), Homogène (Centre LGBT Le Mans), Radio Stonewall, Les Séropotes, Fiertés Rurales, Solidarité Internationale LGBTQI, Fierté Montpellier Pride, Marche des Fiertés Béziers, Pride Marseille.

La France au regard d’Israel…QUESTION ?

Communiqué  de l’AFPS  de l’AIN

Dans le message ci-dessous, Elsa Lefort, nous invite à amplifier notre mobilisation. Le comité de l’Ain de soutien à Salah vous appelle à participer nombreuses et nombreux à une manifestation le 


Vendredi 4 novembre à 17 heures

Rassemblement devant la préfecture, marche jusqu’à la Place de l’Hôtel de Ville de Bourg en Bresse.

 

Les 50 prisonniers politiques palestiniens ont annoncé la fin de leur grève de la faim, après 19 jours de grève. Ils ont obtenu des engagements concernant la libération prochaine de prisonniers âgés, malades, ainsi que des femmes et des enfants en détention administrative. Cette grève a également permis de remettre au centre de la lutte des prisonniers palestiniens, la question de la détention administrative qui permet à Israël d’incarcérer les Palestiniens sans charge ni jugement, pour des durées indéfiniment renouvelables. Le relais de leur combat et de l’arbitraire que représente cette détention partout dans le monde a été pour eux un précieux soutien également.

Nous vous remercions pour la mobilisation et le soutien que vous avez apporté à Salah et à ses camarades en grève de la faim pendant ces 19 jours. Durant cette grève, la mobilisation nous a permis d’atteindre plusieurs fois la diplomatie française et la Ministre Catherine Colonna est enfin sortie de son silence en répondant à plusieurs questions posées par des Parlementaires. Après 7 mois de silence, c’est une avancée importante à noter !

La peine actuelle de Salah court jusqu’au 4 décembre 2022, mais comme à chaque fois, nous n’avons aucune garantie que Salah soit libéré à cette date. L’autre menace qui plane toujours sur Salah Hamouri, est son expulsion forcée de Palestine.

Nous vous invitons donc à continuer et à amplifier la mobilisation, afin de contraindre la diplomatie française à passer à la vitesse supérieure dans sa fermeté pour obtenir la libération immédiate de notre concitoyen et sa liberté de vivre à Jérusalem avec sa femme et ses enfants.

Merci pour votre soutien,

Elsa Lefort
pour le Comité de soutien à Salah Hamouri #LiberezSalah
https://twitter.com/liberezsalah
https://www.facebook.com/free

 
SALAH  HAMOURI  Avocat

Cible de l’extrême droite Israélienne Victime d’avoir défendu les droits des opprimés 

Ce militant des droits humains franco-palestinien est une nouvelle fois en prison sous le régime de détention administrative, sans inculpation ni jugement, depuis le mois de mars dernier et doit y rester au moins jusqu’en décembre prochain.

 Ni Salah, ni ses avocats ne connaissent les faits qui lui sont reprochés.

Pour avoir adressé le 14 juillet une lettre exposant sa situation au Président de la République, il a été transféré à la prison de haute sécurité d’Hadarim, En septembre il a, avec 49 autres prisonniers « administratifs », entamé une grève de la faim ; il a alors été placé à l’isolement en guise de punition. Le 13 octobre, ils ont suspendu cette grève. De plus, Salah est sous la menace d’être expulsé de Jérusalem, la ville où il est né et où il a vécu. Son épouse, française, et leurs deux enfants sont interdits d’entrer et de vivre à Jérusalem.


Salah doit recouvrer sa liberté !
Salah doit pouvoir vivre en famille à Jérusalem comme il le souhaite !
Salah doit pouvoir exercer son métier d’avocat !
Salah doit pouvoir aller et venir sans restrictions dans et hors d’Israël et des Territoires Palestiniens !

 


Monsieur Macron, Président de la République, 

doit obtenir la libération de Salah Hamouri, 

ressortissant français !

Israël/Palestine : le harcèlement contre l’avocat des droits humains Salah Hammouri doit cesser

Nous soussigné-e-s, organisations, syndicats et associations, condamnons et rejetons les mesures coercitives des forces israéliennes d’occupation que subit le défenseur des droits humains et avocat au sein de l’association palestinienne Addameer, Salah Hammouri.

Celles-ci constituent une violation des obligations de l’occupant définies conformément au droit international humanitaire et aux droits humains.

Depuis de longues années, Salah Hammouri fait l’objet d’une campagne d’intimidation continue exercée par les forces d’occupation israélienne en raison de son rôle actif dans la défense des droits humains. Il a passé neuf ans dans les prisons israéliennes, répartis en six détentions dont la plus longue a duré sept années consécutives entre 2005 et 2011. Face à l’obligation de choisir entre l’expulsion en France pendant 15 ans ou l’emprisonnement en Israël pendant sept ans, Salah Hammouri a choisi la prison plutôt que la déportation. Depuis le début du mois de mars 2022, il se retrouve à nouveau dans les geôles israéliennes, en détention administrative sans inculpation ni procès, sur la seule base d’un dossier déclaré secret que même son avocat ne peut consulter, ce qui rend sa détention coercitive et illégale.

Par ailleurs, les forces de l’occupation ont pris de nombreuses mesures à l’encontre de Salah Hammouri dans le but de l’expulser de Jérusalem. La dernière a eu lieu en octobre 2021 en approuvant une décision de lui retirer sa carte d’identité jérusalémite, sous prétexte de déloyauté envers l’Etat d’Israël et sur la base de preuves déclarées secrètes. Des tentatives sont actuellement en cours pour l’expulser vers la France dont il détient la nationalité et où résident sa femme et ses enfants, après les avoir empêché·es de rentrer dans les territoires occupés, le privant ainsi de ses droits familiaux. Lorsqu’il sera mis en liberté, Salah Hammouri sera contraint de quitter la ville de Jérusalem. Il est prévu que la Cour suprême israélienne statue sur le retrait de la carte d’identité de Salah Hammouri en février 2023.

Les mesures prises contre Salah Hammouri revêtent à la fois une importance et un danger.

D’une part, le retrait de son titre d’identité pour cause de déloyauté envers l’Etat occupant, fondé sur des preuves confidentielles, constitue une mesure sans précédent dans le cadre de la guerre contre l’existence arabe et palestinienne à Jérusalem. Bien que la ville soit un territoire occupé selon le droit international, les Palestinien-ne-s y souffrent de mesures de colonisation et de judaïsation de plus en plus accrues, dont l’objectif est de supprimer leur existence de la capitale. Cette décision contre Salah Hammouri ouvre alors la porte aux forces d’occupation israéliennes leur permettant d’expulser tout·e citoyen·ne palestinien·ne de Jérusalem et de lui retirer, tout simplement, sa carte d’identité sur la base de documents classés secrets. Cela signifie donc une possibilité supplémentaire de réduire le nombre des Palestinien-ne-s de Jérusalem sans aucune justification légale.

D’autre part, Salah Hammouri est ciblé par les forces de l’occupation israélienne en tant que défenseur des droits humains et avocat auprès des prisonnier-e-s palestinien-ne-s. Israël déclare en effet une véritable guerre contre les défenseur-e-s des droits humains à titre individuel ou collectif, en accusant systématiquement de terrorisme les associations palestiniennes des droits humains, dont l’association Addameer au sein de laquelle Salah Hammouri travaille. Ce dernier a notamment été l’objet d’un piratage de son téléphone portable au moyen du logiciel d’espionnage Pegasus développé par l’entreprise israélienne de sécurité informatique NSO Group Technologies. L’objectif de l’État israélien, à travers ces mesures, est de transmettre un message à tou-te-s les activistes et défenseur-e-s pacifiques des droits humains : ils-elles ne disposent d’aucune impunité et peuvent subir à tout moment la restriction de leur mobilité, la dispersion de leurs familles, des détentions arbitraires et l’expulsion de leur pays.

En outre, bien que Salah Hammouri soit détenteur de la nationalité française, 

le gouvernement français n’a joué aucun rôle actif pour exercer des pressions 

en vue de sa libération, en dépit de sa détention coercitive. Le gouvernement 

israélien a d’ailleurs pris récemment une mesure punitive à l’encontre de 

Salah Hammouri en le plaçant en isolement, après qu’il a adressé une lettre au

 président français Emmanuel Macron lui demandant d’exiger sa mise en liberté.

 En effet, le gouvernement français n’a fait aucune déclaration publique, ni 

dénoncé sa détention arbitraire ou appelé les autorités d’occupation israélienne 

à le libérer. Il s’est contenté de lui rendre visite et d’inviter le gouvernement

israélien à « respecter ses droits ».

Ces mesures sont visiblement insuffisantes et incompatibles avec la réaction habituelle des autorités françaises dans les cas de détention arbitraire des citoyen-ne-s français, et ne font pas preuve d’une volonté politique suffisamment forte pour tenir les autorités israéliennes responsables.

 

En conséquence, les organisations, syndicats, associations et commissions de défense 

des droits humains signataires de la présente déclaration, affirment ce qui suit.

 

  1. Rejeter les intimidations et les violations coercitives que Salah Hammouri subit comme une punition pour son travail de défenseur des droits humains, ceci dans l’objectif de le dissuader, ainsi que tou-te-s les autres défenseur·es, de continuer de soutenir les droits des Palestinien-ne-s ou à critiquer Israël, et particulièrement :
    – condamner et rejeter la détention administrative, contraire aux dispositions du droit international et exiger la libération immédiate des prisonnier·es administratif·ves dont celle de Salah Hammouri [1] ;
    – condamner et rejeter la décision israélienne de retirer son identité jérusalémite à Salah Hammouri, sur la base des documents confidentiels et d’une prétendue déloyauté vis-à-vis de l’Etat occupant. [2]

 

  1. Nous demandons au gouvernement français d’agir concrètement et rapidement pour la mise en liberté de son ressortissant Salah Hammouri, de dénoncer et d’empêcher la révocation de sa résidence et son expulsion forcée de Jérusalem, et de le dédommager des violations de ses droits.

 

  1. Demander à la Cour pénale internationale (CPI) de faire avancer au plus vite le dossier d’enquête sur les violations flagrantes du droit international humanitaire et du droit pénal international par l’Etat d’Israël, et assimilables à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

 

  1. Demander aux Nations unies, en particulier à l’Assemblée générale, au Conseil de sécurité et au Conseil des droits de l’Homme, de prendre des mesures effectives pour mettre fin aux pratiques israéliennes visant à supprimer leur identité aux Jérusalémites, à vider la ville de sa population arabe et à modifier sa composition démographique en violation du statu quo juridique à Jérusalem.

 

  1. Demander aux gouvernements du monde de mettre en œuvre la compétence universelle, conformément à l’article 147 de la quatrième Convention de Genève, afin d’affirmer la responsabilité de l’Etat d’Israël et de mettre fin à son impunité face aux violations graves qu’il commet à l’encontre des Palestinien-ne-s, dont notamment les arrestations arbitraires et les déplacements forcés.

 

  1. Demander aux Etats membres de la communauté internationale, aux Parlements du monde et aux organismes de la société civile d’exercer des pressions sur Israël, aux fins de respecter les actions relatives à la défense des droits humains et de protéger le peuple palestinien et en particulier ses défenseur·es, en garantissant leur liberté d’expression et de circulation, leur droit de documenter les violations de l’occupation et de poursuivre juridiquement ses pratiques au niveau international.

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Cette déclaration reste ouverte à la signature des organisations et

institutions intéressées ici. Lire la liste complète des signataires

Le 31 août 2022

Notes
[1] Tous les organismes confirment que la détention administrative exercée par Israël va à l’encontre des articles 42 et 78 de la quatrième Convention de Genève (1949) qui, selon le Comité international de la Croix rouge, n’autorise qu’exceptionnellement la détention administrative dans certaines circonstances impérieuses. Cependant, Israël utilise la détention administrative de façon systématique pour des raisons tenues secrètes, rendant ainsi la détention administrative arbitraire et contraire à l’article 75 du premier protocole joint aux Conventions de Genève (1977) qui fait lui-même partie du droit international coutumier

[2] Affirmer que la détention administrative est contraire aux dispositions du droit international, en particulier à l’article 43 de la Convention de la Haye relatif aux lois et aux coutumes de guerre sur terre (1907) et à l’article 64 de la quatrième Convention de Genève (1949) qui privent les forces d’occupation d’agir en tant qu’entité souveraine dans les territoires occupés. De plus, elle va l’encontre de l’article 45 de la Convention de la Haye et de l’article 69 (3) de la quatrième Convention de Genève qui n’autorisent pas aux forces de l’occupation d’exiger la loyauté à la population du territoire occupé, sans oublier l’expulsion de la population du territoire occupé qui est considéré comme un crime de guerre conformément à l’article 8 de la Charte de Rome. Au cas où ces pratiques font partie d’une politique systématiquement élargie contre les populations civiles, tel qu’Israël le fait, elles constituent un crime contre l’humanité en vertu de l’article 7 de la Charte de Rome. Par ailleurs, le retrait des titres d’identité des habitant·es de Jérusalem, en particulier les défenseurs des droits humains, constituent une violation des dispositions du droit international relatives aux droits humains, notamment le droit de vivre en famille et la liberté de circulation incluant le droit de partir et de rentrer dans son pays, la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique conformément aux articles 19, 21 et 22 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

 

Enfin, la déportation des Jérusalémites s’oppose aux exigences du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale qui attribuent le caractère illégal à tout changement de situation démographique dans la ville de Jérusalem.

 

De plus, vider la ville de Jérusalem de sa population arabe constitue une application 

brutale du principe d’apartheid qui est internationalement condamné.

Repoussés au-delà des limites. Il est urgent de mettre un terme aux refoulements aux frontières de l’Europe

Il est urgent de mettre  un terme aux refoulements  aux frontières de l’Europe

Strasbourg 07/04/2022

« Face à l’ampleur et à la normalisation des refoulements aux frontières de l’Europe, il est urgent que les gouvernements et les parlementaires mènent une action concertée », a déclaré aujourd’hui Dunja Mijatović, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, en rendant public une Recommandation aux gouvernements et aux parlementaires des États membres décrivant la multiplication des refoulements et des violations connexes des droits de l’homme observée aux frontières terrestres et maritimes des pays européens.

« Cette Recommandation est publiée dans une période où la protection des droits de l’homme en Europe est mise à particulièrement rude épreuve » a déclaré la Commissaire. « La guerre qui fait rage en Ukraine cause des morts, des destructions et a contraint plus de quatre millions de personnes à quitter leur pays pour tenter de se mettre à l’abri ailleurs en Europe.

 

La réponse immédiate des pays européens montre qu’il est possible  de mettre la protection de la dignité humaine et le respect des obligations internationales au centre de l’action des États. »

 

Un tel principe devrait aussi s’appliquer à la protection des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants venant d’autres parties du monde. Malheureusement, dans de nombreux États membres du Conseil de l’Europe, depuis plusieurs années, ces personnes ont fait l’objet de refoulements. Ainsi que le souligne cette Recommandation, « ces pratiques vont à l’encontre des obligations incombant aux États membres en matière de droits de l’homme car elles sont contraires au principe de non-refoulement, fragilisent le droit d’asile, privent les personnes renvoyées des garanties fondamentales qui devraient s’appliquer, et entraînent souvent des violences, des actes de torture et d’autres mauvais traitements graves, voire portent atteinte au droit à la vie. »

La Recommandation décrit la manière dont plusieurs pays ont fait du refoulement des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants une politique officielle, qui est parfois même inscrite dans la législation nationale, et met en garde les États contre les tentatives visant à limiter encore la surveillance exercée sur les opérations qu’ils mènent à leurs frontières.

Quatre principaux domaines d’action sont identifiés dans cette Recommandation pour enrayer le phénomène

Premièrement, les gouvernements doivent mettre en œuvre de bonne foi les obligations leur incombant en matière de droits de l’homme, notamment au titre de la Convention européenne des droits de l’homme, et cesser de fuir leurs responsabilités. « Lorsque les États manquent à leurs obligations, ils fragilisent l’État de droit et les garanties durement acquises dans le domaine des droits de l’homme. Cela représente un danger pour nous tous, et pas uniquement pour les réfugiés, les demandeurs d’asile et les migrants. »

Deuxièmement, il faut que les gouvernements augmentent la transparence et la responsabilité, notamment en renforçant les mécanismes qui permettent d’exercer un contrôle indépendant des opérations de surveillance des frontières. Ces mécanismes sont indispensables pour empêcher les refoulements, mettre au jour les violations et combattre l’impunité.

Troisièmement, tous les États membres du Conseil de l’Europe doivent reconnaître que les refoulements sont un problème grave, de dimension paneuropéenne, dont le règlement requiert la participation de tous. Cela suppose aussi, pour un gouvernement, de dénoncer les violations des droits de l’homme et de demander des comptes à ses homologues.

 « Les refoulements étant une réalité indéniable en Europe, tous les États membres, y compris ceux qui ne mènent pas directement de telles opérations, doivent se sentir concernés et agir. Rester passif revient à tolérer silencieusement que des violations des droits de l’homme soient commises », a prévenu la Commissaire.

Quatrièmement, les parlementaires doivent se mobiliser pour empêcher l’adoption de propositions législatives qui autoriseraient les refoulements et pour abolir toutes les dispositions en ce sens qui seraient déjà en vigueur. Il leur appartient aussi de demander des comptes à leur gouvernement et d’utiliser leur mandat pour attirer l’attention sur les violations des droits de l’homme qui se produisent.

Lire la Recommandation « Repoussés au-delà des limites : quatre domaines d’action urgente pour faire cesser les violations des droits de l’homme aux frontières de l’Europe » (également en anglais)

 

3 communiqués importants de la LdH Nationale

Sommaire

1° Préconisations LDH  Usage des armes

2° Julian Assange …Asile  en France ?

3° Arrêtés municipal liberticides.

  

Utilisation des armes par les forces de l’ordre

20.07.2022  Lettre ouverte de Patrick Baudouin, président de la LDH, à l’attention des parlementaires

           

Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur,Pour la LDH (Ligue des droits de l’Homme), le dialogue avec les parlementaires est un enjeu important. Nombre de sujets semble aujourd’hui diviser, voire cliver, notre société, et nous le regrettons. Défenseurs et défenseuses des droits de l’Homme, nous considérons que le respect de l’Etat de droit, et notamment des conventions internationales qui protègent les droits fondamentaux, doit être la base de tout dialogue concernant l’organisation des pouvoirs publics. C’est pourquoi je souhaite par la présente lettre attirer votre attention sur la question de l’utilisation de leurs armes par les forces de police au regard de ces textes fondamentaux. Les forces de l’ordre doivent pouvoir disposer d’armes en cas de nécessité, cela ne suscite aucune question mais elles ne peuvent utiliser celles-ci que de façon exceptionnelle, conformément aux principes de nécessité et de proportionnalité, et dans un cadre juridique qui doit tout à la fois être clair pour la police et protecteur pour toutes et tous.

La loi n°2017-258 du 28 février 2017 a créé l’article L.435-1 du code de la sécurité intérieure (CSI) qui énumère un certain nombre de cas dans lesquels les forces de police sont habilitées à faire usage de leurs armes.

Cet article avait pour objet de rassurer les forces de police, mais l’actualité récente démontre que les policiers maîtrisent mal les hypothèses dans lesquelles ils sont habilités à faire usage de leur arme, et que l’article L.435-1 du CSI a plutôt ouvert la voie à des interprétations dangereuses, plaçant les policiers dans une incertitude juridique croissante qui amène même certains d’entre eux à réclamer une présomption de légitime défense. Ceci n’est pas acceptable. Nous pensons que le cadre juridique doit être clarifié, mais aussi que le contrôle et les formations adéquates doivent être améliorés.

C’est pourquoi en s’appuyant sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) et les avis ou rapports d’institutions de la République (CNCDH, Défenseure des droits ou Cour des comptes), la LDH a élaboré une note d’analyse que vous trouverez ci-joint comprenant un certain nombre de préconisations pouvant servir de base à une proposition de loi ou à des amendements lors de la prochaine loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur.

Je suis bien évidemment à votre disposition pour discuter de ces analyses et propositions.

Je vous prie de bien vouloir croire, Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur, en l’expression de ma haute considération.

Patrick Baudouin, président de la LDH

Les préconisations :

En vue de restaurer la confiance des citoyennes et citoyens envers les forces de l’ordre et dans le souci de protéger les individus contre une utilisation non nécessaire ou disproportionnée de la force par la police, la LDH sollicite en conséquence les parlementaires pour : 

 

1/ Déposer une proposition de loi pour supprimer l’article L.435-1 du code de la sécurité intérieure ;

2/ Déposer des amendements au projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur ou déposer des propositions de loi pour :

  • Suivre les recommandations institutionnelles issues de l’avis récent de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) pour rétablir la confiance entre la police et la population ;
  • Améliorer la formation initiale et continue des forces de l’ordre , tant sur les conditions d’utilisation (technique) des armes que sur l’expérience de terrain ; ainsi qu’une formation théorique, sur les conditions d’emploi (formation juridique), avec des cas pratiques, en incluant une formation sociologique pour prendre conscience des biais de comportement, amenant à une escalade des tensions, ou pouvant aussi amener à cibler davantage certaines populations considérées comme la « clientèle » policière ;
  • Exiger un renforcement du contrôle des armes et un suivi de leur usage par :
    • Un contrôle par le Parlement ­ de l’achat des armes afin d’en limiter le volume, notamment pour les armes les plus vulnérantes, ­ et du choix de l’armement de dotation des policiers et des gendarmes ainsi qu’un contrôle de l’existence d’un test des armes lors de simulations de situations, par un organisme indépendant, qui devrait être impératif ;
    • Un suivi obligatoire de l’emploi des armes, car les procédures judiciaires montrent que le report de l’usage d’une arme dans le fichier de traitement relatif au suivi de l’usage des armes (TSUA), n’est pas toujours effectué ou de façon lacunaire ;
    • Un recensement obligatoire par le ministère de l’Intérieur de tout décès ou de toute atteinte à l’intégrité physique d’une personne (au moins en cas de mutilation ou d’infirmité permanente) par une personne dépositaire de l’autorité publique utilisant une arme, en singularisant le cas de l’arme à feu et en tenant compte des recommandations de l’étude sur le « monitoring des décès » par les forces de l’ordre.

3/ S’inspirer de la proposition de loi sénatoriale visant à rétablir la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre par le renforcement d’une autorité indépendante en charge de la déontologie des forces de sécurité pour débattre de la création d’une autorité indépendante de contrôle de l’activité des forces de l’ordre ;

 

4/ Poursuivre la réforme constitutionnelle initiée en vue de rendre le parquet indépendant par-rapport à l’exécutif.

 

Lire la note “Usages des armes : analyse et propositions”

Paris, le 20 juillet 2022

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Appel de Paris pour Julian Assange
         19.07.2022  Communiqué commun dont la LDH est signataire

Julian Assange est un journaliste australien en prison.

En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste.

 

Rappel :

Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public.

C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces informations. Certains se sont même associés à WikiLeaks.

Les journalistes français et leurs hiérarchies sont ici interpellés puisque trop de grands médias font preuve d’un silence suspect face au sort de Julian Assange.

 

Celui-ci est persécuté par les États-Unis depuis douze ans, avec l’aide de leur allié britannique. Poursuivi, harcelé, sali dans son honneur, il a déjà été privé de liberté pendant plus de onze ans au Royaume-Uni (une année en résidence surveillée avec un bracelet électronique, sept ans réfugié politique dans les locaux exigus de l’ambassade d’Equateur à Londres et depuis trois ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh).

Julian Assange risque d’être extradé vers les Etats-Unis qui le poursuivent pour « espionnage ».

Là-bas, il encourt jusqu’à 175 ans de prison !

 

Depuis des années, la fédération internationale des journalistes (FIJ) avec ses 190 affiliées représentant

quelques 600 000 adhérents des médias dans 150 pays et les syndicats nationaux ont plaidé sa cause sans relâche.

Depuis des années, des collectifs, des organisations, des médias, des personnalités alertent sur la persécution

dont est victime Julian Assange et demandent sa libération.

 

Plusieurs appels ont été lancés. Récemment, l’appel de Genève* a réuni journalistes, rédacteurs en chef et directeurs, éditeurs et médias (Club suisse de la presse, 22 juin 2022).

Le 3 juillet, à la suite d’un rassemblement place de la République à Paris soutenu par une vingtaine d’organisations et de médias – à l’occasion du 51e anniversaire de Julian Assange –, un comité de soutien français est créé et un nouvel appel est lancé.

 

Cet appel de Paris demande :

– que Julian Assange soit libéré, protégé, réhabilité, rendu dans tous ses

   droits personnels et professionnels et indemnisé ;

– que le gouvernement français lui accorde l’asile politique.

 

Julian Assange est nommé** en 2022 pour le prix des droits de l’Homme

Václav Havel du Conseil de l’Europe qui, chaque année, récompense une

personne, organisation non gouvernementale ou institution œuvrant à la

défense des droits de l’Homme. C’est déjà une reconnaissance essentielle

pour ce prisonnier politique victime de la raison d’Etat de Washington.

 

S’il était extradé vers les Etats-Unis, quelle personne au monde

(journaliste, lanceur d’alerte, etc.)oserait encore informer sur des

dossiers gênants pour l’administration américaine ?

 

     Julian ASSANGE doit être libéré..

… LA FRANCE DOIT LUI ACCORDER L’ASILE.

 

Signataires : Acrimed ; Alertes.me ; Anticor ; Assange, l’ultime combat ; Attac France ; Au poste ; Blast, le souffle de l’info ; Le Canard réfractaire ; Convergence nationale des collectifs de défense et développement des services publics ; Elucid média ; Fédération internationale des journalistes (FIJ) ; Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH) ; Le Grand Soir ; Là-bas si j’y suis ; (LDH) Ligue des droits de l’Homme ; Maison des lanceurs d’alerte ; Les Mutins de Pangée ; Rencontres annuelles des lanceurs d’alerte ; Robin des lois ; Syndicat national des journalistes (SNJ) ; Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) ; Terre et Liberté pour Arauco ; Toute la France avec Assange – Unity4JFrance.

 

** Les six parrains et marraines sont :

Mme Mairead Corrigan Maguire, prix Nobel de la paix ;

  1. Thorbjørn Jagland, ancien secrétaire général du Conseil de l’Europe ;
  2. Luiz Inácio Lula da Silva, ancien président de la République du Brésil (2003-2010) ;

Mme Dominique Pradalié, présidente de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ;

  1. Noam Chomsky, professeur émérite de linguistique ; et M. Jeremy Corbyn, député britannique.

 

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Les habitants de Groslay privés pour une durée indéterminée,
et sans justification, de leur liberté d’aller et venir
Communiqué LDH

 

Par deux arrêtés pris le 6 juin dernier, le maire de Groslay (Val d’Oise) a cru bon interdire à tout mineur de circuler sur

la commune sans être accompagné d’une personne majeure entre 21h à 6h. Il a ensuite purement et simplement interdit

les regroupements de plus de quatre personnes sur une partie considérable de la ville puisque le périmètre d’interdiction s’étend sur un rayon de cent mètres autour de l’ensemble des lieux d’habitation.

Ces deux interdictions, loin d’être circonscrites à une période, sont prises pour une durée indéterminée et sont fondées sur de vagues considérations de ce que le maire considère à tort comme relevant de l’ordre public.

Face à cette double dérive sécuritaire, la LDH (Ligue des droits de l’Homme), vigie des abus liberticides de certains maires, a décidé d’introduire deux référés liberté qui seront audiencés ce jeudi 21 juillet devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

 

Paris, le 20 juillet 2022

Télécharger le communiqué “Les habitants de Groslay privés pour une durée indéterminée et sans justification de leur liberté d’aller et venir” en PDF

Quand l’Europe s’impose… au respect des droits humains

Maintenant, il faut rapatrier

l’ensemble des enfants !

Communiqué LDH  du  05.07.2022

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) prend acte avec satisfaction de l’annonce faite par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères du rapatriement de 35 mineurs et de 16 mères, jusqu’alors retenus dans des conditions épouvantables dans des camps du Nord-Est syrien. C’est une demande que la LDH portait depuis de nombreux mois. A ce titre, elle a participé à plusieurs initiatives dénonçant la violation caractérisée de nombreuses dispositions de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) et l’impasse juridique, humanitaire et sécuritaire qui caractérisait la position de la France, de plus en plus isolée en Europe. La LDH a d’ailleurs récemment envoyé un courrier en ce sens au président de la République et a sollicité une rencontre pour évoquer avec lui l’urgence de la situation. En procédant à ce rapatriement, la France rompt heureusement avec une politique dite du « cas par cas » qui, de facto, a abouti à ne rapatrier que quelques orphelins. En réalité, et en dépit des demandes répétées de nombreux représentants de la société civile et de nombreuses institutions, tout rapatriement avait cessé depuis janvier 2021.

L’inflexion manifestée par l’Etat français est à mettre au crédit de toutes celles et de tous ceux qui se sont mobilisés en faveur de ces enfants. Mais tous ne sont pas rentrés en France. Plus de 160 mineurs sont toujours détenus avec leurs mères dans les camps et ils y survivent privés d’école, de soins, de nourriture, exposés à la violence physique et psychologique.

La France doit procéder maintenant au rapatriement de l’ensemble des enfants et des mères. Il en va de sa crédibilité en tant que pays attaché à la défense des droits de l’Homme et au respect de ses engagements internationaux. Il en va de la vie même de ces enfants pour lesquels un jour de détention supplémentaire est un jour de trop.

Paris, le 5 juillet 2022

Télécharger le communiqué “Maintenant, il faut rapatrier l’ensemble des enfants !” en format PDF