Tract unitaire : Non à  la participation  de la  cinémathèque  de Perpignan à  la « Saison France-Israël »

Non à  la participation  de la  cinémathèque  de Perpignan à  la « Saison France-Israël »
Pas de complicité avec l’apartheid et la violence colonialiste !

L’Institut Jean Vigo, engagé depuis sa création dans un cinéma courageux d’histoire, de patrimoine, de qualité, ne doit pas tomber dans le piège de la « saison croisée France-Israël » concoctée par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu pour redorer son blason.
4 cinémathèques israéliennes partenaires de 4 cinémathèques françaises pour fêter les 70 ans d’un État qui n’a jamais respecté les conventions internationales, les décisions de l’ONU et les droits humains…Il est encore temps de se mobiliser pour que la cinémathèque de Perpignan renonce à cette opération marketing montée par Netanyahu avec la complicité de Macron.

Car avec cette initiative, l’état d’Israël veut en fait utiliser la culture, les arts, les sciences pour
faire oublier sa politique qui bafoue le droit international et les droits du peuple palestinien. Mais nul ne
doit ignorer la situation des habitants de la bande de Gaza soumis au blocus illégal, aux destructions des infrastructures civiles, aux bombardements, à l’utilisation d’armes non conventionnelles, à l’assassinat organisé des manifestants des récentes marches pacifiques. Nul ne doit ignorer la nouvelle loi israélienne renforçant et institutionnalisant les discriminations contre les citoyens israéliens non juifs, notamment donc les Palestiniens d’Israël. Nul ne peut ignorer l’annexion-confiscation de Jérusalem. Et comment méconnaître les réfugiés palestiniens dont le droit au retour est toujours nié, dont les conditions d’existence virent au drame depuis des décennies ! Sans oublier le sort inique fait aux prisonniers politiques, enfants compris.

L’Etat d’Israël veut contrer la vague d’indignation internationale que sa politique soulève, et la campagne civile pacifique « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » : la culture devient une arme stratégique pour laquelle il dépense des millions depuis plusieurs années pour promouvoir une image présentable du pays en envoyant en représentation des cinéastes, des écrivains, des artistes qui acceptent de servir de caution démocratique. Ceux-ci peuvent même se permettre de critiquer le pays pour la « vitrine » , à condition d’être contre le BDS …
Il est inadmissible que le cinéma soit utilisé pour faire oublier une politique criminelle pour les
Palestiniens et dangereuse pour la paix dans le monde. Les arts ne doivent pas servir à occulter les atteintes permanentes de l’état d’Israël à la culture du peuple palestinien (par la négation, l’effacement, la destruction d’infrastructures, l’empêchement de circuler et l’assassinat d’artistes).

La coopération avec les artistes israéliens peut et doit se poursuivre mais pas dans un cadre voulu
et contrôlé par le gouvernement de B Netanyahou. Plusieurs artistes israéliens sont eux-mêmes signataires de l’appel pour l’annulation de cette « Saison France-Israël », comme le cinéaste Eyal Sivan. Emmanuel Gat, Chorégraphe israélien du splendide spectacle « Story water » est venu à Avignon volontairement
en dehors de ce cadre. Le Théâtre du soleil d’Ariane Mnouchkine a refusé d’y participer et accueille
des artistes israéliens indépendants. Jean-Luc Godard et Ken Loach appellent à l’annulation de la
« saison ».
Notre cinémathèque de Perpignan doit aussi se positionner clairement et se retirer de ce
partenariat tant qu’Israël ne respecte pas le droit international et les droits humains fondamentaux.

Collectif 66 Paix et Justice en Palestine
Signataires : Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association de Soutien aux Travailleurs immigrés (ASTI), comité BDS France 66, Confédération Générale du Travail (CGT), Confédération du Travail (CNT), Coup de Soleil des PO, Candidatura d’Unitat Popular (CUP), Femmes Solidaires, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Génération-S, Jeunesse Communiste, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Mouvement de la Paix, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste français  (PCF), Parti de Gauche (PG), Survie LR, Syndicat Solidaires.

–> tract saison croisée cinematheque oct 2018

–> Signez la petition jean Vigo oct 2018

 envoyez votre signature à :  francepalestine66@gmail.com

Une image d’un manifestant palestinien tenant ses deux béquilles en l’air lundi 14 mai 2018 – AFP

Bombardements sur Gaza – commentaires de Ziad Medoukh

Commentaires de Ziad Medoukh publiés sur le site national de l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) en direct de Gaza ce dimanche 15 juillet 2018 :

Au lendemain d’une journée terrible pour les Palestiniens de Gaza.

Au lendemain de cette journée horrible pour les Palestiniens de Gaza. 60 raids israéliens partout dans la bande de Gaza. Deux adolescents de 15 et 16 ans tués et 25 blessés suite à des bombardements israéliens contre les civils de Gaza.

C’était la journée la plus difficile pour les Palestiniens de Gaza depuis la fin de la dernière offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza en août 2014.

Silence, on tue les enfants à Gaza !
Silence, on écrase les rêves de nos enfants !
Les agressions israéliennes contre les civils de Gaza se poursuivent.
L’enfance est assassinée à Gaza
L’innocence est assassinée à Gaza
La paix est assassinée à Gaza
La justice est assassinée à Gaza
Honte à cette occupation aveugle !
Honte à cette communauté internationale officielle complice !
Gaza résiste !
Gaza persiste !
Et Gaza existe !
Vive la solidarité
Vive la Palestine

Amitiés de Gaza la vie malgré les bombes de l’occupant.

Ziad Medoukh est directeur du département de français à l’Université Al Aqsa de Gaza et coordinateur du Centre de la Paix de Gaza. Il vit à Gaza. Il a terminé ses études de didactique du français à l’université de Paris VIII où il obtint en 2009 un doctorat en Sciences du Langage. Il est l’auteur de nombreuses publications concernant l’enseignement du français en Palestine et aussi la non-violence. Il est l’auteur de Gaza, Terre Des Oubliés, Terre Des Vivants, 70 poèmes de la paix palestinienne.