Le samedi 14 juillet : Rassemblement Place de Catalogne à Perpignan – Caravane bruyante jusqu’au Centre de rétention administrative

Dans le cadre de la journée nationale de marche contre les Centres de rétention et en solidarité avec les migrants, le 14 juillet vous trouverez ci joint le tract d’appel du Comité de soutien au Sans Papiers 66 et du collectif « Bienvenue aux migrants dans le Conflent »

Nous nous rassemblerons d’abord à 10 heure Place de CATALOGNE  puis nous rejoindrons le parking du Lycee ARAGO pour partir en caravane bruyante jusqu’au Centre de rétention administrative (près de l’Aéroport de Rivesaltes)

Le  14 juillet anniversaire de la prise de la BASTILLE réaffirmons:

LIBERTE  …. DE CIRCULATION

EGALITE …. DES DROITS POUR TOUTES ET TOUS

FRATERNITE … ET SOLIDARITE AVEC LES MIGRANTS 

fichier PDF –>  manif CRA 14 juillet 2018-24

Retour sur la fête du TC

La fête du TC-2018 a rassemblé des milliers de personnes parmi les nombreux stands associatifs présents. Des débats très motivant sur la lutte des cheminots, sur la Palestine, sur l’accueil des migrants,…(les deux premiers programmés malencontreusement pendant la retransmission de la coupe du monde de foot, le samedi 30 juin, sur plusieurs écrans, ce qui a évidemment attiré beaucoup de monde, aux dépens des débats…).

Le programme musical a été très apprécié du public nombreux, avec en particulier Tiken Jah Fakoly (toujours aussi engagé contre le néocolonialisme et la France-Afrique) et Les Dakh Daughters (groupe théâtral musical très original alliant musique traditionnelle et punk).

La LDH avait son stand avec tracts, livres, brochures, auto-collants,… Elle annonçait les 5èmes rencontres « Décoloniser nos imaginaires » avec deux films et débats

le samedi 29 septembre à partir de 14 heures au cinéma Castillet

« La tête d’Ataï » et « Le retour sur Ouvéa »  sur le thème Histoire et identité confisquées : la Kanaky-Nouvelle Calédonie (le référendum est fixé au 4 novembre 2018)

Invités : Daniel Guerrier (ancien Président de Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak) Medhi Lalloui (réalisateur, scénariste et écrivain) des membres du Mouvement des Jeunes Kanaks de France.

repas + concert dans la salle du cinéma par le groupe Mabelina 

A 21h – En direct avec la Kanaky (duplex avec des membres de la LDH de Nouvelle Calédonie)

Non à l’adoption du projet de loi Asile et immigration !

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Le projet de loi asile-immigration porté par le ministre de l’Intérieur, adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 22 avril dernier, dans le cadre d’une procédure d’urgence, est sécuritaire, discriminatoire, xénophobe et liberticide. Il vise principalement à accélérer les procédures de demandes d’asile  en opérant des contrôles plus stricts, des tris cyniques entre les migrant-e-s, en favorisant l’enfermement et en orchestrant une régression de l’accès aux droits.  Parmi les mesures les plus scandaleuses, ce projet consacre dans les textes le principe de délation organisée prévu par la circulaire Collomb du 12 décembre 2017, qui commande aux intervenant-e-s du 115 et des différents centres d’accueil et d’hébergement d’adresser mensuellement la liste des personnes hébergées qui sont réfugiées ou dans l’attente de leur demande d’asile à l’OFFI (Office français de l’immigration et de l’intégration). Il double la durée maximale de rétention qui passe ainsi de 45 à 90 jours pour soit disant rendre plus efficace l’éloignement du territoire, quand bien même, il est  désormais établi que cette mesure est totalement inefficace : les statistiques démontrent que la grande majorité des expulsions ont lieu durant les 15 premiers jours.

De fait, des milliers de personnes sont ainsi enfermées uniquement parce qu’elles sont pauvres et étrangères et que l’administration souhaite garantir leur éloignement du territoire, en les privant ainsi de façon disproportionnée de leur liberté. Avec elles, leurs enfants sont de plus en plus nombreux à être retenu-e-s et donc enfermé-e-s dans ces structures. Le projet de loi, s’il est adopté en l’état, amplifiera encore cette situation.

Les travaux sénatoriaux ont encore durci considérablement le contenu, notamment en supprimant la carte pluriannuelle de quatre ans, en supprimant la possibilité des frères et sœurs mineur.e.s d’accéder au titre de séjour par le regroupement familial, en ramenant à 7 jours au lieu de 15 le délai de recours pour les « dublinés » (personnes passées par un autre pays de l’accord Dublin avant d’arriver en France)

Nous, organisations syndicales (Syndicat de la Magistrature, Syndicat des avocats de France, SNPES/PJJ-FSU) et associations (DEI-France, FASTI, LDH) dénonçons totalement ce texte qui loin de répondre à l’urgence de la situation en terme d’accueil, de mise à l’abri et de réponse systématique et inconditionnelle aux besoins de première nécessité des personnes ayant migré, porte gravement atteinte aux droits et à la dignité des migrant-e-s, accroît l’enfermement à des fins punitives et réduit l’accès à la justice.

La politique expéditive qui le sous-tend est inefficace, coûteuse et contraire aux devoirs d’humanité qui nous incombe quelques soient les raisons qui ont poussé ces milliers de personnes à quitter leur pays d’origine, tantôt pour fuir les guerres, les catastrophes écologiques ou économiques ou dans l’espoir d’une vie meilleure, au risque de leur vie et de leur santé. C’est pourquoi nous revendiquons des mesures qui garantissent le respect de la dignité des migrant-e-s, leur protection et l’accès au droit. Nous réclamons la fin de rétention dont a fortiori celle des enfants, la régularisation de tou-e-s les sans papiers, la suppression effective du délit de solidarité, le retrait de la circulaire Collomb et du projet de loi asile et immigration, ainsi qu’une véritable politique de lutte contre les trafics d’êtres humains.

Signataires :

Ligue des droits de l’Homme (LDH), Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPES), PJJ-FSU, Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (SAF), Fasti, Défense des enfants international (DEI).

Paris, le 22 juin 2018

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