La LICRA s’attaque à une association antiraciste !

Communiqué de la FASTI

(Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleur-euse-s Immigrés)

La LDH-66 soutien la FASTI et l’ASTI-66

La LICRA s’attaque à une association antiraciste !

La FASTI s’indigne du communiqué publié hier par la Licra appelant la Mairie de Paris à renoncer à financer notre projet d’accompagnement juridique de couturiers sans papiers du quartier de la Goutte d’Or. Nous regrettons que, face à cette pression extérieure, la Mairie de Paris ait décidé de reporter l’examen de la délibération.

La FASTI et le Mouvement des Asti sont présents sur le terrain, depuis plus de 50 ans, à travers de nombreuses actions de solidarité concrète avec les personnes étrangères : permanences juridiques, cours de français, accompagnement à la scolarité, groupes de discussions, mobilisations, actions de sensibilisation etc…

Aujourd’hui comme hier, ces actions s’inscrivent dans un positionnement résolument antiraciste, anticolonial, anticapitaliste et féministe. La FASTI a toujours lutté contre les politiques de l’Etat dès lors qu’elles organisent l’inégalité entre les personnes. La revendication d’égalité réelle entre toutes et tous est au fondement de la création de la FASTI et anime aujourd’hui encore les 57 associations et 2 000 bénévoles qui accueillent et accompagnent plus de 25 000 personnes étrangères chaque année.

Aux côtés du mouvement social associatif et syndical et des premier-e-s concerné-e-s, la FASTI est engagée au quotidien pour la solidarité, l’égalité réelle des droits entre tout-tes, la liberté de circulation et d’installation et contre les discriminations racistes.

Dans un contexte où les Etats ferment leurs frontières et leurs ports et laissent mourir les migrant-e-s en Méditerranée et aux frontières de l’Europe, que tout le monde s’alarme de la montée des nationalismes et de l’extrême droite, que des crimes policiers restent impunis, qu’une véritable chasse aux sans-papiers est organisée, que le colonialisme continue à faire des ravages dans les territoires d’Outre-Mer, en Palestine et ailleurs, la LICRA ne trouve rien de mieux à faire pour dépenser son énergie que de s’en prendre au combat de la FASTI.

Ce choix confirme que la LICRA a choisi son camp : certainement pas celui de l’antiracisme et encore moins de la liberté d’expression.

Le 13 novembre 2018

Contacts : 01 58 53 58 53 / coordination@fasti.org

Lire l’info sur le site LeParisien

fleche2 Lire la réponse de l’UJFP (Union juive française pour la Paix) organisation solidaire de la FASTI : La LICRA et ses attaques contre le mouvement de solidarité avec la Palestine

fleche2  fiche_d_information_licra_– (1) (au format PDF) de l’Agence France Palestine sur la LICRA et ses attaques conte le mouvement solidaire de la Palestine

fleche2  Lire le communiqué national de la LDH

PROCÈS DES 7 DE BRIANÇON : SOLIDAIRES DES MIGRANTS, ILS SONT MENACES DE PRISON

Communiqué de presse du Comité de soutien des 3 + 4https://www.relaxepourles3plus4.fr/

PROCÈS DES 7 DE BRIANÇON : SOLIDAIRES DES MIGRANTS, ILS SONT MENACES DE PRISON – RELAXE POUR LES 7 DE BRIANCON !

Une audience exceptionnelle dans un contexte d’intimidations des personnes migrantes et des militant·e·s

L’audience du procès des 7 de Briançon poursuivis pour « aide à l’entrée sur le territoire français d’étrangers en situation irrégulière en bande organisée », qui s’est tenue hier le 8 novembre, a été marquée par la force et l’endurance de la défense et la mobilisation pacifique continue à l’extérieur du tribunal de Gap. Le verdict a été mis en délibéré au 13 décembre 2018.

C’est dans une ambiance tendue que l’audience s’est tenue pendant plus de 17 heures hier au tribunal correctionnel de Gap. Les longs débats, qui ont duré près de 11 heures, n’ont pas permis d’établir le caractère délictueux des faits reprochés, mais a été réaffirmé le caractère fondamental du droit de manifester.

Au terme d’1h30 de réquisitoire et après avoir finalement (et enfin !) abandonné la circonstance aggravante de « bande organisée », le Ministère public n’a même pas pris la peine d’établir la responsabilité individuelle de Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo concernant les infractions qui leur étaient reprochées, principe pourtant indispensable en droit pénal. Il a néanmoins demandé au tribunal de condamner chacun des prévenu·e·s à respectivement 6 mois d’emprisonnement avec sursis simple pour Bastien, Benoit, Eleonora, Lisa et Théo ; 12 mois dont 8 avec sursis simple pour Juan ; et 12 mois dont 8 avec sursis avec mise à l’épreuve pour Mathieu.

En revanche, les avocat·e·s de la défense (Me Binimelis, Me Brengarth, Me Chaudon, Me Djermoune, Me Faure-Brac et Me Leclerc) ont brillamment démonté, aux termes de 3h10 de plaidoiries, un à un les quelques éléments avancés par le Parquet, et ont démontré qu’il n’y avait pas d’infraction à reprocher à des « marcheurs solidaires ». Le procès a également permis aux avocat·e·s et aux prévenu·e·s de dénoncer, à nouveau, les violations quotidiennes des droits des personnes migrantes commises par les forces de l’ordre à la frontière franco-italienne, les agissements illégaux restés impunis à ce jour du groupuscule Génération Identitaire et les tentatives d’entraves au droit fondamental de manifester à la fois des prévenu·e·s mais aussi des personnes exilées.

En face du tribunal, un rassemblement pacifique de soutien a réuni plus de 2 500 personnes venues de la région de Gap, de Briançon, de Marseille, Toulouse, Grenoble, etc. Collectifs, associations françaises et européennes et militant·e·s étaient rassemblé·e·s pour soutenir les prévenu·e·s et dénoncer les pressions, intimidations et poursuites à l’encontre des militant·e·s, et porter haut et fort leur attachement à la solidarité dans les Alpes et au-delà. C’est dans un esprit pacifique et déterminé que le soutien s’est organisé de 7 heures à 2 heures du matin, malgré une présence policière disproportionnée. La préfecture avait mobilisé plus d’une dizaine de camions de CRS, plus d’une dizaine de camions de gendarmes, de nombreux policiers en civil, et même un canon à eau.

En plus des poursuites intentées par le procureur de Gap contre Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo, d’autres bénévoles solidaires des personnes migrantes de Briançon sont convoqués devant la justice en janvier 2019, comme Pierre de l’association Tous Migrants.

Nos organisations dénoncent l’acharnement de certains procureurs contre celles et ceux qui défendent les droits humains en venant en aide aux personnes migrantes.

Soutenues par près de 50 000 personnes qui ont déjà signé la pétition lancée par les organisations signataires, celles-ci espèrent donc que le tribunal se prononcera en faveur de la relaxe des 7 de Briançon, et demandent l’abandon de toutes les poursuites pour délit de solidarité contre les personnes, dans les Alpes et ailleurs, qui agissent dans un esprit de fraternité.

Rappel des faits :
Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo sont poursuivi·e·s pour avoir participé en avril dernier à une marche solidaire pour dénoncer les violences commises par le groupuscule identitaire à l’encontre des personnes exilées dans la région de Briançon. L’État leur reproche d’avoir à cette occasion « facilité l’entrée de personnes illégales sur le territoire français », et de l’avoir fait « en bande organisée ». Ils et elles risquent jusqu’à 10 ans de prison et 750 000 euros d’amende.

Comité de soutien des 3 + 4https://www.relaxepourles3plus4.fr/

Communiqué de la FIDH dont la LDH est membre (5/11/2018)

Voir le site de reporterre.net

Liberté et relaxe pour les 7 de Briançon!

La famille d’Amarilda embarquée par la police des frontières!

Lire les articles de l’Indépendant du 24 octobre 2018 (article et vidéo) et du 25 octobre 2018

« Panique et inquiétude dans le comité de soutien à la famille d’Albanais installée à Perpignan, qui a été emmenée en début d’après-midi ce mercredi par les policiers de la PAF, en direction de Toulouse. Une expulsion du territoire est redoutée. Un rassemblement est organisé au pied levé devant la préfecture des P.-O. à 18 heures ce mercredi…. »

Le pire était à venir. Ce jeudi matin, 25 octobre 2018, en catimini, la famille a été sortie du CRA et forcée à monter dans un avion à 11H. Après la rafle du mercredi, la déportation du jeudi !

Cela ne pourra que faire monter l’indignation et la colère. Honte au préfet et au gouvernement.

Une conférence de presse s’est tenue au local du MRAP vendredi 26 octobre.