NON A LA LOI DARMANIN ! MOBILISATION NATIONALE LE 6 NOVEMBRE

A Paris, devant le Sénat à 13h

Communiqué de presse

Le projet de loi Asile & Immigration conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Présenté au Sénat à partir du 6 novembre, il prolonge l’appareil répressif des lois antérieur à l’encontre des personnes étrangères. 

Manipulant l’émotion provoquée par le meurtre de Dominique Bernard, Gérald Darmanin présente ce projet de loi comme « le plus dur et le plus ferme de ces trente dernières années », dont le point central est de faciliter l’expulsion des étranger.es, avec ou sans-papiers, quel que soit leur statut, ne se « comportant pas selon les valeurs de la République ».

Alors que les ministres tergiversent sur la possibilité de régulariser pour un temps limité à un nombre réduit de personnes, les personnes migrantes sont de plus en plus déshumanisées et considérées uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.

Mais quels que soient les derniers équilibres trouvés au sein du gouvernement, ce sont d’abord et avant tout les aspects « répressifs qui vont primer, ce qui ne fera qu’accentuer les conditions d’existence des personnes étrangeres.
Face à cette nouvelle régression raciste, c’est toute la société qui doit se lever. Avec les collectifs de sans-papiers, les syndicats et les associations, nous appelons à nous mobiliser pour faire échec à Darmanin.

Le 6 novembre, jour d’ouverture des débats au Sénat sur la loi Asile et Immigration, nous appelons à un rassemblement à partir de 13H, devant le Sénat, place Pierre-Dux, afin d’interpeller les parlementaires et les éclairer sur les conséquences concrètes de ce projet de loi.

Après le 6 novembre, nous continuerons à nous mobiliser pour une politique d’accueil digne 
UCIJ 2023 – Uni.e.s contre l’immigration jetable

Ile-de-France : Des centaines de travailleurs sans-papiers en grève contre leur « surexploitation »

Publié sur 20 minutes le 18 octobre 2023

Environ 500 travailleurs et travailleuses sans-papiers dénoncent leur « surexploitation » et réclament leur régularisation

Ils et elles viennent du bâtiment, de la logistique, du nettoyage ou encore de la distribution… Des centaines de travailleurs sans-papiers ont enclenché ce mardi matin un mouvement de grève coordonné dans plus de 30 entreprises en Ile-de-France pour dénoncer leur « surexploitation » et réclamer leur régularisation, a-t-on appris auprès de la CGT, qui les accompagne.

Au total, environ 500 personnes, essentiellement originaires d’Afrique, occupent ce mardi 33 entreprises où ils sont employés, principalement à Paris et en Seine-Saint-Denis. Chronopost, Veolia, Suez, GLS, DPD, FedEx, Carrefour, Sépur, Franprix, Onet… Les salariés et salariées de ces grands noms affirment subir « de multiples discriminations » et des conditions de travail « dégradées » dans un tract diffusé par la CGT.

Salaires inférieurs au smic

35 sites sont occupés sur toute l’Ile-de-France, selon Gérard Ré, secrétaire confédéral de la CGT, chargé des questions de travailleurs migrants, contacté par 20 Minutes. « Il s’agit pour les travailleurs de dénoncer les conditions de travail, la majorité des entreprises sont des sociétés d’intérim qui sont utilisées pour les surexploiter et profiter du fait qu’ils n’ont pas de papiers. Chez Sépur, par exemple, ils ne reçoivent pas d’équipements de sécurité, ils viennent avec leur propre équipement. Dans le secteur du nettoyage, les femmes peuvent travailler encore moins que la durée conventionnelle à des salaires inférieurs au smic », explique le syndicaliste.

« Nous faisons partie intégrante de la classe ouvrière de ce pays. Nous créons des richesses et du développement comme nos collègues. Nous cotisons et contribuons comme vous au système de solidarité nationale de sécurité sociale. Nous refusons de continuer à être méprisés et ignorés », énonce le tract diffusé par la CGT.

Occupation de locaux

L’objectif est selon l’organisation syndicale d’obtenir des documents pour prouver que ces hommes et ces femmes travaillent bien pour ces entreprises, et ensuite obtenir leur régularisation.

A quelques pas du Stade de France, 34 d’entre eux se sont introduits au siège d’une entreprise d’intérim à Saint-Denis, pour le compte de laquelle ils sont employés comme éboueurs ou ouvriers du bâtiment, notamment sur les chantiers des Jeux olympiques et du Grand Paris, a constaté un journaliste de l’AFP. Accompagnés par des militants syndicaux, ils ont déployé une banderole de la CGT et promis d’occuper les locaux jusqu’à leur « régularisation ».

Près des deux tiers des ouvriers du bâtiment sont immigrés

Entre 7.000 et 10.000 travailleurs sont régularisés chaque année. Insuffisant pour la CGT, qui estime cette main d’œuvre à plusieurs centaines de milliers de personnes.

En Ile-de-France, les immigrés (avec ou sans papiers) représentent près de deux tiers de la main-d’œuvre totale (60,8 %) des ouvriers du gros œuvre du bâtiment et des travaux publics. Un cuisinier francilien sur deux était immigré et plus de quatre sur dix exerçaient comme agents de gardiennage et de sécurité (47 %), agents d’entretien (45 %) ou assistantes maternelles (43 %).

Calçotada de soutien aux sans papiers : dimanche 13 mars- Parc Ecoiffier à Alénya

Calçotada au parc Ecoiffier à Alénya, c’est un repas solidaire pour les sans papier organisé par le Comité de soutien aux sans-papiers dont la LDH-66 est membre – Prix du repas 18 euros et pour les invités migrants 10 euros. La date limite d’inscription est le 8 mars.

Le débat sur la nouvelle édition du CESEDA (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) sera présenté par la Fasti.