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DES CRAYONS MSF DE TOUTES LES COULEURS

La nouvelle campagne de Médecins Sans Frontières

article publié sur le site belge Lesoir

DES CRAYONS MSF DE TOUTES LES COULEURS

Médecins, pharmaciens, dentistes et kinés les proposeront très librement

Des crayons MSF de toutes les couleurs

L’asbl «Médecins sans frontières» a présenté, vendredi, sa nouvelle campagne de sensibilisation «Toutes les couleurs». Plus qu’axée sur un projet particulier, cette campagne a pour objectif de rappeler que «l’acte médical est un acte humaniste». Elle veut ainsi faire part de sa position: le refus de toute manifestation de rejet et d’exclusion.

Le slogan choisi est fort, il va droit au but et contient toute la morale de l’association. Jugez plutôt: «Nous soignons aussi les Noirs et les Arabes. Si cela vous dérange, ne nous versez pas d’argent». Un tel slogan permet aux donateurs d’exprimer un choix clair, sans interprétation possible.

Mais ce n’est pas tout, Médecins sans frontières poursuit un autre but: «inviter l’ensemble du corps médical à être à nouveau partie prenante dans les débats de société».

Et pour cela, elle sollicite la participation directe des médecins, dentistes, kinésithérapeutes et pharmaciens. En effet, ils recevront, par la poste, des boîtes de crayons de couleur qu’ils seront chargés de proposer à leurs patients. Une boîte vaut 200F et la somme ne devra pas être versée au médecin (ou autre), mais par virement sur le compte de l’association.

Autrement dit: on fait confiance…

Médecins sans frontières souhaite qu’en achetant la boîte de crayons, les gens prennent conscience que leur acte sous-tend toute une philosophie pour la tolérance envers «l’autre» et pour l’édification d’une société harmonieuse.

Bien sûr, le choix des crayons n’est pas innocent… Il y en cinq: un par couleur de peau. En outre, l’association propose aux enfants de 6 à 12 ans de réaliser un dessin sur le thème: «Un monde où chaque couleur a sa place».

Pour présenter sa nouvelle campagne, Médecins sans frontières s’est assuré le concours de personnalités diverses. Etaient donc présents à la conférence de presse, entre autres: le sénateur Roger Lallemand qui a clairement affirmé son soutien à l’action de MSF, et Jacques Rogge, médecin et président du comité olympique belge qui a aussi indiqué son souhait d’impliquer les médecins belges dans la campagne.

L’association a choisi divers supports pour affirmer ses idées, notamment les quotidiens qui publieront une «lettre ouverte» dans laquelle se trouvent réaffirmés les principes qui sont à la base de l’action de Médecins sans frontières.

Un spot-TV mettant en scène un médecin sera également diffusé; il expliquera clairement ce qu’attend l’association des téléspectateurs et surtout des citoyens qu’ils sont avant tout.

Une campagne un rien différente de la précédente qui avait pour cible l’Afrique (rappelez-vous, il s’agissait du slogan: «Africa is beautiful»). Celle-ci coûte 25 millions, mais l’association Médecins sans frontières espère récolter bien plus que de l’argent; elle compte sur «l’adhésion du corps médical et du public» afin que chacun se rende compte que le geste médical ne connaît ni les frontières, ni les races, ni les religions. Dans cette optique, le succès de la campagne sera difficiliment mesurable mais combien plus gratifiant.

St.

CONTRE UNE LOI LIBERTICIDE, UNE AUTRE POLITIQUE MIGRATOIRE EST POSSIBLE

Communiqué des États généraux des migrations (EGM)

 

Le PROJET DE LOI POUR UNE IMMIGRATION MAÎTRISÉE, un droit d’asile effectif et une intégration réussie a été adopté par le parlement le 1er août 2018. En dépit de quelques évolutions depuis sa présentation en février, il reste un texte régressif dont l’esprit est dans la droite lignée des politiques qui échouent depuis plusieurs décennies. Des solutions alternatives existent pourtant comme le démontre le MANIFESTE DES ÉTATS GÉNÉRAUX DES MIGRATIONS.

Malgré la volonté déclarée du gouvernement et de sa majorité législative d’en faire un texte alliant « humanité » et « fermeté », l’examen du contenu de ce projet de loi permet rapidement de se rendre compte que c’est la seconde qui a pris le pas sur la première. Entre les nombreux durcissements (restriction des conditions d’attribution de la nationalité française à Mayotte, durée de rétention administrative allongée, recours non suspensifs pour certaines personnes…) et les multiples rendez-vous manqués (absence d’interdiction de l’enfermement pour les mineur-e-s ou encore maintien du « délit de solidarité »), ce projet de loi va encore précariser les personnes migrantes.

Le texte, préparé sans concertation avec les organisations présentes sur le terrain, est dénoncé par des acteur-trice-s aussi varié-e-s que les salarié-e-s de la Cour nationale de droit d’asile (CNDA) et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) mais aussi le Défenseur des droits, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) ou le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.

Face à un gouvernement qui travaille seul, les membres des États généraux des migrations se sont lancés dans un processus citoyen pour défendre une politique migratoire alternative respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes.

Depuis plus de 10 mois, nous sommes plus de 10 000, issus de 1650 associations et collectifs, à nous être concertés pour réfléchir collectivement à des propositions concrètes basées sur l’expérience de terrain. Fin mai 2018, nous avons adopté le « Manifeste des assemblées locales réunies pour la première session plénière des États généraux des migrations ». Plutôt que d’essayer de résoudre une « crise migratoire » qui n’existe pas, nous défendons un certain nombre de principes indispensables à une politique migratoire de long terme : accès aux droits fondamentaux pour les personnes migrantes ; respect du droit d’asile effectif ; liberté d’entrée, de circulation et d’installation dans l’espace européen ; égalité des droits entre français-e-s et personnes étrangères.

L’adoption d’une énième loi fondée sur la fermeture et le rejet ne change rien à la détermination des membres des États généraux des migrations : parce que l’humanité de demain se construit avec l’accueil d’aujourd’hui et contre les dérives issues des politiques migratoires actuelles, nous continuerons à plaider pour une politique d’ouverture qui place le respect des droits au centre des préoccupations.

 

Paris, le 2 août 2018

 

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LA PRÉFECTURE DE GUYANE ENVISAGE D’ACHETER UN AVION POUR EXPULSER LES PERSONNES EN SITUATION IRRÉGULIÈRE !

Communiqué LDH

La Ligue des droits de l’Homme a appris, par le quotidien France Guyane du vendredi 3 août 2018, que la préfecture de Guyane envisage très sérieusement d’acquérir un avion pour procéder aux expulsions des ressortissants étrangers en situation irrégulière. Le budget de cette opération est démesuré : environ trois millions d’euros ! Il s’ajoutera au budget actuel de fonctionnement de la lutte contre l’immigration irrégulière en Guyane, qui s’élève à deux millions et demi d’euros soit un coût (officiel) entre 3 000 € et 4 500 € par expulsion.

Selon les propos du directeur de cabinet du préfet, « le but est de mettre en place avec sérénité et efficacité un éloignement lointain » notamment des « profils les plus dangereux » sortants de prison. Or, il s’avère que les exemples d’expulsions donnés par la préfecture concernent tous des personnes en situation irrégulière en Guyane. Pour essayer de justifier une telle dépense, il est envisagé que cet avion participe aussi à la surveillance aérienne des sites d’orpaillage illégal de Guyane…

La LDH pointe la démagogie de la préfecture pour se justifier et récuse l’amalgame qui est fait entre criminels et personnes en situation irrégulière. Elle dénonce cette opération particulièrement coûteuse pour les contribuables et dont l’efficacité reste à prouver.

D’autres dépenses sont pourtant nécessaires quand on sait qu’en Guyane, selon les derniers rapports officiels1, 46 000 personnes ne bénéficient pas d’un accès direct à un service d’eau potable, que le taux de non scolarisation des 12/16 ans est d’environ 5 % et que 22 % de la population guyanaise n’a pas accès de façon certaine à un service d’urgence médicale générale en moins de trente minutes.

La LDH demande à ce que les politiques publiques soient réorientées d’urgence pour répondre aux besoins fondamentaux des populations de Guyane.

Paris, le 8 août 2018

1. Rapport annuel de Guyane 2017 publié le 21 juin 2018 par l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM), HTTPS://WWW.IEDOM.FR/GUYANE/PUBLICATIONS/RAPPORTS-ANNUELS/ [cons. 5/8/2018]

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