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Manifeste contre le gazoduc transfrontalier Aude et Pyrénées Orientales – Décembre 2017

Manifeste contre le gazoduc transfrontalier

Aude et Pyrénées Orientales

Décembre/2017/Janvier 2018 

Le projet MidCat ressurgit sous un autre nom STEP (South Transit East Pyrénées), un autre format, et dans une concertation préalable précipitée portée par la société TIGF (Transports et Infrastructures Gaz France) pour en faciliter l’implantation, mais avec les mêmes objectifs. Un gazoduc d’interconnexion qui irait de la frontière espagnole jusqu’à Barbaira près de Carcassonne, en traversant le Roussillon et l’Aude. Une infrastructure au coût annoncé, de l’ordre de 290M€. Ce gazoduc est inscrit dans les projets d’intérêt commun (PIC) européens et de ce fait est éligible à d’importants financements publics européens.

L’objectif du projet d’interconnexion gazière promue par l’État espagnol est d’accroître fortement la capacité d’exportation de gaz « naturel » de la péninsule ibérique vers l’Europe pour trouver des débouchés au gaz importé via ses terminaux méthaniers gaz, pourrait inclure du gaz de schiste provenant du nord du Sahara, dont l’exploitation par la fracturation hydraulique est interdite en France.

Ce projet démesuré a démarré en Catalogne par un premier tronçon (Martorell-Hostalric) en 20112012. MidCat a été arrêté en 2014, la France ne cautionnant pas son utilité.

Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) a publié une étude alarmiste en novembre 2017, soulignant qu’après deux ans de stabilité les émissions de gaz à effet de serre repartaient à la hausse.

Alors que l’inutilité de ce projet pour la sécurité d’approvisionnement de la France est reconnue par de nombreux acteurs et que l’analyse coût-bénéfice le remet en question, il est inacceptable que de l’argent public le finance. De plus, le STEP, première pierre du projet plus large Midcat, n’est qu’un projet d’infrastructure gazière parmi d’autres qui fleurissent en Europe, au péril d’un avenir libéré des énergies fossiles.

L’enjeu prioritaire aujourd’hui porte sur les mesures à prendre pour lutter contre le changement climatique. En 2016, l’augmentation de la température globale a atteint +1,1°C par rapport à l’ère préindustrielle et nous observons déjà les conséquences sévères du dérèglement climatique.

Les signataires du manifeste contre le gazoduc transfrontalier s’insurgent contre ce projet et veulent que la lutte contre le changement climatique, qui constitue l’enjeu majeur pour la planète, soit la priorité d’action des politiques publiques.

C’est pourquoi nous demandons :

• de stopper l’avancement du projet STEP

• un débat public sur l’opportunité de ce projet, s’appuyant sur une expertise indépendante,

• la publication officielle de l’étude Poyri, commanditée par la Commission européenne, livrant une analyse coût-bénéfice du projet indépendante.

• l’étude de solutions alternatives pour faire baisser les consommations d’énergie et développer les énergies renouvelables sur le territoire

• l’arrêt des financements publics aux énergies fossiles,

• l’arrêt de toute nouvelle construction d’infrastructure pour les énergies fossiles

• des productions d’énergies renouvelables au plus près des consommations dans chaque territoire,

• que notre territoire ne soit pas un lieu de transit pour les énergies fossiles,

• que les investissements européens soient alloués à l’éradication des passoires énergétiques dans l’habitat et au développement des énergies renouvelables.

Les signataires du manifeste réfutent les arguments de la société TIGF porteuse du projet STEP : prix plus compétitifs, sécurisation des approvisionnements en gaz en Europe

La nécessité d’une sécurisation des approvisionnements n’est pas démontrée : la commission de régulation de l’énergie (CRE) souligne la surcapacité existante sur le marché du gaz.

– La baisse du prix du gaz pour le consommateur est une illusion

Des prix compétitifs qui signifieraient selon la loi du marché baisse des prix pour le consommateur est encore une illusion énoncée par le porteur du projet. En effet, la taxe carbone a pour objectif annoncé, de donner un « signal prix » aux énergies fossiles pour en baisser la consommation. De plus, la construction d’une nouvelle infrastructure gazière d’interconnexion non rentable serait plutôt susceptible de faire monter le prix du gaz sur le marché.

et alertent sur les conséquences préjudiciables d’un tel projet pour le territoire:

impact fort pour l’environnement : sur un couloir de passage de 30 m de large et 120 km de long (côté français), une canalisation enterrée fracturera les terres agricoles, les zones naturelles, dont la forêt de chênes liège des Albères ce qui laissera une cicatrice indélébile dans les paysages.

entrave à l’écoulement des eaux des nappes superficielles, dans des territoires déjà fragilisés par la sécheresse.

atteinte grave à l’économie locale : agriculture et tourisme.

Pour éviter l’emballement du dérèglement climatique, il faut sortir le plus vite possible des énergies fossiles, alors que le projet STEP et toutes les nouvelles infrastructures gazières qui fleurissent en Europe nous enfermeraient dans un avenir fossile pour des décennies.

Le Collectif contre le gazoduc transfrontalier (dont fait partie la LDH)

                    Non au gazoduc

12 Janvier devant la préfecture, manifestation soutien aux sans papiers

Régularisation des sans-papiers : La préfecture aux abonnés absents

Dans le département, de très nombreuses familles déboutées du droit d’asile survivent dans l’angoisse permanente et dans des conditions de vie précaires. Elles demandent à être régularisées pour enfin vivre dignement. Or, selon une circulaire datant de 2012, dite circulaire Valls, les familles présentes en France depuis plus de 5 ans avec des enfants scolarisés depuis plus de 3 ans devraient pouvoir obtenir un rendez-vous avec le service préfectoral auprès duquel déposer leur dossier de demande de régularisation. Or, depuis plusieurs mois, le guichet « étrangers » a​  pour instruction de refuser ces dossiers. Les associations Asti et Cimade qui  accompagnent ces familles dans leurs démarches se heurtent à la même fin de non recevoir. Dans le département, une vingtaine de ​familles sont dans ce cas. Comble de l’acharnement et de l’injustice, cinq d’entre elles se sont vues notifier une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) avec assignation à résidence et obligation de signer chaque semaine à la Police aux frontières avec obligation d’être accompagnées de leurs enfants. La préfecture refuse d’en donner les raisons aux associations qui l’interpellent régulièrement. 

La semaine dernière, une délégation du comité de soutien aux sans-papiers s’est rendue à la préfecture pour remettre un courrier s’insurgeant contre ces refus réitérés. Elle a été éconduite sous prétexte qu’elle n’avait pas demandé de rendez-vous, alors qu’il est bien établi que la préfecture ne répond pas, en tout cas dans des délais acceptables compte tenu des situations d’urgence, aux demandes d’entrevue qui lui sont faites. 

Face à une telle situation, nous avons décidé de nous rassembler, avec les familles sans-papiers, devant la préfecture vendredi 12 janvier à partir de 17h30. Nous appelons à la solidarité la plus large. Soyons nombreuses et nombreux.

 

120 ans, après sa naissance, la Ligue des Droits de l’Homme, plus que jamais d’actualité

Création en 1898 : une vieille dame ?

  • A l’occasion de l’affaire Dreyfus, pour défendre un innocent victime de l’antisémitisme et Iogo LDHde la « raison d’Etat », mais elle déclare étendre son action à :
  • La défense de tout citoyen victime d’une injustice ou d’une attente à ses droits fondamentaux, avec comme référence la DDH de 1793, faisant suite à celle de 1789, votée 40 jours après le début de la Révolution.

Entre 1900 et les années 1920

  • Campagnes pour défendre des militants syndicaux qui veulent améliorer les conditions de vie des travailleurs = intégration des droits économiques et sociaux et du combat pour la justice sociale
  • Dialogue pour préserver la paix, avant et après la guerre de 14, notamment avec la Ligue allemande et la Ligue belge. 1922 : création de la FIDH
  • Vaste campagne pour réhabiliter les fusillés pour l’exemple (encore d’actualité au dernier congrès)

Dans les années 30

  • Rôle important pour le rassemblement de toutes les forces démocratiques dans la lutte contre le fascisme
  • Signature au siège de la LDH du Pacte qui fonde le Front Populaire en 1935

Pendant l’occupation nazie

  • Locaux de la LDH occupés dès le 2ème jour de l’arrivée de l’armée allemande à Paris
  • Archives saisies et envoyées à Berlin
  • Beaucoup de militant-es s’engagent dans la résistance
  • Le tiers des membres du Comité Central a été fusillé et déporté

Les années 50 et 60

  • La Ldh se consacre aux problèmes liés à la décolonisation et aux répressions violentes dans les colonies (Sétif en mai 45, Madagascar en 1947)
  • Lutte contre la torture en Algérie
  • Soutien aux luttes émancipatrices des peuples

A partir de la fin des années 60

  • Défense des libertés des soldats
  • Actions en faveur des droits de la femme (contraception, avortement, droits citoyens)
  • Abolition de la peine de mort

Depuis les années 80

  • Souci et combat constant sur les Droits des migrants et des Rroms :
  • Régularisation de tous les étrangers
  • Droit de vote aux élections locales
  • Pour le droit au logement et l’accès aux soins
  • Prise en compte formelle des droits économiques et sociaux, dont le manifeste est voté solennellement lors du congrès du Centenaire, en 1998

De manière plus générale :

  • Lutte contre les discriminations à l’embauche, au logement, aux soins, de genre ….
  • Lutte contre le racisme et l’antisémitisme
  • Vigilance sur le danger des extrêmes droites en France et en Europe

… et plus récemment :Iogo LDH

  • Attention portée aux problèmes soulevés par les progrès de la science, défense de nouveaux droits, notamment environnementaux
  • Défense des droits individuels sur Internet, pour que le Net et les réseaux sociaux ne deviennent pas un espace universel de surveillance et d’atteintes à la vie privée

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