Pourquoi publier http://site.ldh-france.org/pertuis/2020/03/08/droit-dans-les-yeux/
La section LDH de Pertuis travaille sur les Violences Intra Familiales depuis plusieurs années.
L’article « Droit dans les yeux » est paru récemment dans le journal Fakir (février 2020).
Nous avons décidé de le publier sur notre site, avec l’autorisation de l’auteur, parce que c’est un article emblématique sur les violences conjugales. Il permet avec une lecture accessible, de situer le problème, et de comprendre qu’il y a de multiples facettes souvent complexes.
Vous y verrez la difficulté pour une femme victime de violence conjugale, de porter plainte ou même simplement être entendue par la police, alors que les autorités assurent que tout est mis en place pour les accueillir.
Vous entendrez l’angoisse de la victime ainsi que son inquiétude pour ses enfants.
Vous entreverrez la spirale complexe qui est mise en place pour que la victime se sente responsable puis coupable des agressions qu’elle subit.
Vous vous étonnerez peut-être que l’agresseur n’a pas toujours conscience de la gravité de ce qu’il fait, et que trop souvent, il répond uniquement par la violence à des problèmes conjugaux.
Cet article illustre bien la complexité de ces dossiers, la difficulté pour une victime qui en réchappe de se reconstruire, mais aussi la difficulté pour la Justice à gérer au mieux ces affaires, à défaut de les prévenir.
Il n’y a pas de solution simple et unique à ces cas toujours particuliers, même si des comportements schématiques sont souvent reconnaissables. Souvent, la prévention progresse quand localement, un acteur institutionnel majeur (Commandant de gendarmerie, Procureur de la République,…) s’empare personnellement de ce sujet. Mais également, la prévention balbutie même avec des acteurs sociaux et des associations engagées, quand le sujet des violences intra familiales est traité avec un vieux relent de machisme et un soupçon de « elle l’a un peu cherché ».
C’est pourquoi, ce sujet terrible (plus d’une centaine de femmes assassinées par an et des dizaines ou centaine de milliers de cas moins dramatiques) ne doit plus être tabou, et qu’il faut ici aussi libérer la parole des victimes, en les écoutant et en les entendant.
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