Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus



La honte et le déshonneur

ET DEMAIN……. LA DEMOCRATIE,

Après des années de laisser-faire, Facebook annonce le blocage des comptes Instagram et Facebook du président sortant, D. Trump.

Les réseaux ont pris part à l’élection de D. Trump. Pendant 4 ans ils ont diffusé ses messages de haine, ses messages racistes, ses menaces, ses mensonges,  il a fallu un appel à l’insurrection pour que M. Zuckerberg se décide à bloquer les comptes de D.T.

Malgré l’avalanche de messages illégaux, obscènes ou dangereux, les réseaux sociaux ont toujours adopté la même position : en tant que président en exercice, ses publications  doivent être maintenues, elles ont valeur historique (sic).  On mesure maintenant l’ ampleur des dégâts et l’immense responsabilité de ces réseaux ; la page Facebook de D.T  affiche 30 millions d’abonnés, et 90 millions sur Twitter.

Ces  réseaux sociaux, de qui détiennent-ils la légitimité, le pouvoir de dire le bien, le mal, d’agir en lieu et place de l’État de droit ?

En  démocratie, des entités privées peuvent -elles impunément se substituer à la puissance publique ?

La démocratie aux USA a mis un genou à terre, les démocraties dans le monde sont ébranlées, fragilisées.

Comment  restaurer les valeurs, les droits de l’homme, de la justice, quand le pays offre le spectacle d’un État failli.  Les dirigeants des pays autoritaires vont pouvoir se repaître de ces images, cela va les conforter dans la gouvernance répressive de leur pays.

Mais c’est aussi un avertissement pour toutes les démocraties, en particulier celles des pays européens. La réaction de M. Le Pen en dit long à ce sujet, l ’exemple des dirigeants de pays qui flirtent avec le populisme et le dévoiement de l’État de droit.

Peut-on s’accommoder dans l’UE de la dérive de certains pays ? L’avertissement vaut aussi pour des partis politiques européens traditionnels qui continuent d’accepter dans leur groupe celui du premier ministre hongrois V. Orban, suspendu mais pas exclu.