Les professionnels de la protection de l’enfance en colère et dans la rue à Paris




Plus d’un millier de personnes sont descendues dans la rue ce 25 septembre à Paris pour dénoncer l’état de « délabrement » du secteur de la protection de l’enfance et exiger une « réaction forte » du nouveau gouvernement.



« Un bénéficiaire des Restos du Cœur sur dix est un bébé de moins de trois ans »


Depuis cinq ans, Radio Restos prend l’antenne un week-end par an au profit des Restos du Coeur. Cette année, c’est à partir de ce vendredi soir et jusqu’à dimanche que de grands animateurs et grandes animatrices de radio vont de relayer. Cette année, l’opération vise particulièrement la petite enfance, les bébés de 0 à 3 ans : « Il y en a 126 000 parmi les bénéficiaires des Restos, c’est assez considérable : 10% de nos personnes accueillies sont des bébés« , relève Yves Mérillon, porte-parole de l’association.



Violences, surdosages médicamenteux, travail forcé : comment l’Aide sociale à l’enfance a travaillé avec des familles d’accueil sans agrément


Alors qu’elles ne disposaient pas de l’agrément nécessaire, plusieurs familles renvoyées devant la justice ont hébergé des dizaines de mineurs qui racontent avoir vécu un calvaire. Les 630 000 euros d’argent récoltés n’ont jamais été déclarés au fisc.

C’est une affaire hors-norme qui sera jugée du 14 au 18 octobre 2024, devant le tribunal de Châteauroux. Dix-neuf personnes comparaissent pour, entre autres chefs d’accusations, graves maltraitances sur une vingtaine d’enfants qu’ils ont hébergés entre 2010 et 2017 dans l’Indre, la Haute-Vienne et la Creuse. En toute illégalité. Ces « familles d’accueil » n’ont en réalité jamais obtenu l’agrément officiel des autorités et se sont pourtant vu confier des dizaines d’enfants par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Nord. La cellule investigation de Radio France a enquêté sur ce scandale, qui pose plus largement la question du contrôle et des moyens accordés par la puissance publique à l’aide aux mineurs.