Dans le nord de la France, les autorités poursuivent leur politique visant à éviter les points de fixation de campements d’exilés. À Loon-Plage, près de Dunkerque, aux habituels déboisements et labourages de terrain s’ajoutent désormais l’installation de clôtures barbelées autour du port et la fermeture de leur principal lieu de distribution alimentaire.
Le 18 avril, entre Grande-Synthe et Loon-Plage (Nord), un véhicule a mortellement percuté un exilé qui traversait la chaussée. Cette route, celle du Pont-à-Roseaux, surplombe un vaste domaine du grand port maritime de Dunkerque (GPMD) où se nichent depuis la fin 2021 plusieurs camps informels de candidats à l’exil vers l’Angleterre, malgré la politique du »zéro point de fixation » menée sur place par les autorités locales.
La France accusée de « violations systématiques » des droits des migrants à sa frontière avec l’Italie
Une enquête très documentée publiée jeudi par la Défenseure des droits souligne des « violations systématiques » par les autorités françaises des droits des personnes migrantes souhaitant entrer sur le territoire depuis l’Italie, ainsi que des privations de liberté « arbitraires et indignes ».
Sur le plateau de CNews, la psychologue Marie-Estelle Dupont affirmait mercredi 3 avril que des campagnes préventives de santé expliquent aux enfants de 11 ans comment faire un anulingus. Si le site du Gouvernement onsexprime, destiné aux 10-19 ans, en donne une définition et informe sur comment se protéger des IST, il ne fait aucune description détaillée et n’incite en rien les internautes à en pratiquer.
Le nombre de réclamations auprès de cette autorité indépendante est en hausse de 10% en 2023. Elles concernent principalement les relations avec les services publics.
Des jeunes de plus en plus nombreux, c‘est la tendance révélée par Santé publique France. Les pensées suicidaires déclarées ont été multipliées par plus de deux depuis 2014 (échantillon de plus de 30000 personnes) chez les jeunes de 18 à 25 ans passant de 3,3 % à 7,2 %. Quand elles stagnent pour les autres classes d’âge à 4,2 %.
Une rupture, les suicides déclarés les douze derniers mois ont augmenté de plus de 60 % (de 0,7 % en 2017 à 1,1 % en 2021) pour cette tranche d’âge, de 50 % sur la même période (de 6,1 % à 9,2%) pour l’ensemble de la vie. Depuis 2000, les différents baromètres à intervalles réguliers donnaient pour ces âges, des résultats inférieurs ou comparables. Un changement important note Santé publique France, cette tendance semble se poursuivre.
Passée la période du COVID -19, la demande de soins ne faiblit pas. Au contraire : services saturés en pédopsychiatrique, en psychiatrie, délais pour accéder à une consultation qui s’allongent (jusqu’à 6 mois pour une Tentative de Suicide) alors qu’un contact dans le mois suivant est préconisé. Ni l’hôpital, ni la médecine de ville ne voient baisser la vague.
Ces prises en charge plus tardives ont de lourdes conséquences, peu ou pas de prévention, peu de possibilités pour désamorcer les crises. Au CHU de Nantes, le service est passé de six médecins à un médecin en quelques mois.
Et ce constat remonte à tous les niveaux. Lancée en 2021, la plate-forme d’écoute, d’orientation et d’intervention a dépassé les 50 000 appels. Lille,Montpellier, Brest recevaient en moyenne 600 à 800appels quotidiens. « On est aujourd’hui plutôt à 1 000 appels par jour ». « Cesbesoins interrogent les moyens, mais au-delà, l’organisation des soins qu’il faut remettre en question ». C.E Notre -Dame responsable de la plate -forme.
En France, le suicide représente la deuxième cause de décès chez les 15- 24 ans juste après les accidents de la route. Il est le plus élevé des pays européens. Un adolescent sur cinq souffre de troubles dépressifs. La prescription des psychotropes explose chez les mineurs. Les admissions pour troubles alimentaires connaissent une augmentation de 30 % à 40 %. Pour les 13 % d’enfants et adolescents nécessitant des soins en neuropsychiatrie (soit 1,6 million de jeunes), on compte 600 psychiatres sur toute la France. La plupart des pays européens ont lancé un plan pour répondre à l’urgence. En France, pas de plan, ni décennal, ni quinquennal, ni triennal, aucun. Certes il y a tant de raisons de vouloir mourir que s’il fallait s’occuper de tous les désespérés, on n’en finirait pas. Raisonnement fallacieux s’il en est. Il en va de nos enfants. On s’inquiète pour nos vieux jours alors que les jeunes vont si mal.
Pour expliquer cette tendance qui s’établit dans le temps long, ces professionnels rappellent que cette phase de la vie est celle « de toutes les vulnérabilités, un moment de transition, une transformation de constructions et d’acquisition de l’autonomie ». « Unepériode d’apprentissages, de découvertes, d’expériences, mais aussi de doutes, d’inquiétudes, de peurs ».
Est-ce plus vrai aujourd’hui qu’hier ? Les fragilités sont-elles devenues plus fortes? Tous les cadres censés protéger sont questionnés aujourd’hui ; la famille, l’école, l’université. Un sentiment d’isolement parfois même au sein des familles « s’ils parlent de leur mal -être à leurs parents ?» la réponse est souvent la même : « je ne veux pas les inquiéter » « comme si nous-mêmes adultes apparaissions trop fragiles ». « Un sentiment d’enfermement à l’heure où les réseaux sociaux et les écrans donnent pourtant l’impression d’être hyperconnecté.
Des dépressions de plus en plus précoces. La crise du COVID-19 a marqué un tournant, mais avant des dépressions se manifestaient de plus en plus tôt. « Avant les idées noires, les TS concernaient plutôt des jeunes de 14-15 ans. Maintenant la majorité a plutôt entre 11 et 14 ans avec une singularité ; on voit plus de filles que de garçons »quand les morts par suicide sont plus des garçons que des filles.
La crise du Covid-19 a provoqué un accélérateur ; son effet s’éloigne maintenant. « On devrait constater des signes d’amélioration. Or, il n’en est rien, c’est même l’inverse » une cheffe du service pédiatrie.
Cette tranche d‘âge est un moment difficile, ces jeunes ne se reconnaissent plus comme relevant de la pédopsychiatrie, mais il leur est difficile de se diriger vers e service adulte. Ces jeunes ont pourtant des besoins. L’âge de ‘’transition’’ correspond au « pic d’émergence » des troubles psychiatriques, 75 % apparaissent avant l’âge de25 ans.
Par endroits, s’amorcent des dispositifs innovants ouverts, pour les patients atteints du trouble borderline, des séances de psychothérapie de groupe (hospices civils de Lyon), avec un binôme de soignants qui changent à chaque séance très impliqués dans le programme. Très vite, le groupe dégage des catégories de symptômes, des « critères » ; sentiment de vide, d’abandon, de colères intenses, des comportements auto dommageables – drogue, automutilations. « On dit souvent que la TS est un appel à l’aide, mais pour moi c’est surtout une manière de poser une limite ». « C’est aussi une manière d’éteindre la douleur. Et pourtant, moi, j’aime la vie » . Les participants mettent des mots sur les maux « avec une maturité assez déconcertante» de l’avis de tous au sein du service.
D’autres modèles thérapeutiques sont proposés ailleurs. Mais les possibilités de prise en charge sont limitées. Pourtant les diagnostics sont de plus en plus fréquents parmi les 16-30 ans. Les lits sont tous occupés avec un âge moyen de 27-28 ans, quand il se situait plutôt après 30 ans, il y a une décennie. « On a fait le pari d’une prise en charge reposant sur le consentement et sur la collaboration du sujet ». Le « virage de l’ambulatoire » a permis de réduire le temps d’hospitalisation. « Une prise en charge précoce, avant que le mal-être ne se chronicise, peut permettre de vivre le mieux possible ».
Le dilemme aussi vaste et complexe que possible de la fin de vie ne peut escamoter et faire passer au second plan la santé mentale des jeunes.
JC
Sainte-Savine, mars 2024
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Les quelque 200 signataires réclament une « évolution des conditions de travail » afin de « soulager les professionnels éprouvés par leur engagement physique et émotionnel ».
Salué pour sa politique en matière de protection de l’enfance, le département de Loire-Atlantique avait décidé d’accompagner les jeunes les plus fragiles jusqu’à leurs 25 ans. Il vient de rétropédaler, provoquant la colère du secteur social.
Le but de cette commission d’enquête est de « faire la lumière sur les dysfonctionnements de l’aide sociale à l’enfance », expliquent les députés socialistes.
Selon les chiffres du ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, plus de 12 300 enfants sont morts sur le territoire palestinien entre octobre et la fin du mois de février.
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Cette pratique encore utilisée dans une trentaine de pays touche environ 200 millions de femmes. Cette perpétuation s’explique par leur perception en tant que normes sociales avec un effet de contrainte et de prescription, ces résistances sont justifiées par des raisons traditionnelles, religieuses et même morales.
Depuis 1990, le risque pour une fille de subir ces mutilations a été divisé par trois selon l’ONU.
Le recul de cette pratique est menacé par la progression de sa « médicalisation » c’est à dire un recours aux professionnels de santé plutôt qu’aux praticiens « traditionnels » au nom de l’asepsie, de l’hygiène et de la suppression de la douleur. Ainsi, en Egypte, en Indonésie, plus de 80 % des mutilations sexuelles féminines sont « médicalisées », mais le nombre de victimes reste stable depuis des décennies- autour de 90% des femmes de ces pays.
Si les populations concernées voient cette l’implication de médecins comme un progrès, une meilleure maîtrise des risques, il n’empêche que les traumatismes et les difficultés sexuelles persistent. Sur le plan éthique avoir recours à des compétences et un statut de professionnels de la santé pour perpétuer une pratique considérée comme une violation des droits humains est inacceptable.
En France, environ 125 000 femmes ont subi des mutilations sexuelles. Elles ne sont pas pratiquées, pour autant les fillettes risquent d’y être confrontées lors d’un retour dans leur pays à l’occasion de vacances.
Il n’y a pas de fatalité, au Burkina Faso, près de trois quarts des femmes ont subi ces mutilations, moins de 10% de la population s’y déclarent encore favorables selon l’UNICEF.
Leur abandon passe donc par des campagnes de communication et de sensibilisation ambitieuses visant à provoquer des changements d’opinion.
D’après le Monde du mercredi 28 février 2024, d’«un collectif d’une centaine de responsables d’associations»
A l’occasion de ce centenaire, des artistes et des icônes de la musique se mobilisent pour un concert solidaire « Ce soir on chante pour les 100 ans des droits de l’enfant », diffusé en prime sur W9 le mardi 12 mars 2024, dès 21H05. Notre Ambassadrice Elodie Gossuin, accompagnée par Jérôme Anthony, animera l’émission.
La bande de Gaza meurt de faim. La nourriture manque terriblement dans le territoire palestinien, bouclé par Israël. Premières victimes de la malnutrition, les enfants sont de plus en plus nombreux à être hospitalisés. Début mars, une équipe de l’OMS a constaté sur place le décès de dix enfants, en raison de la malnutrition.
Une centaine de jeunes migrants, qui occupaient depuis samedi le lieu culturel Centquatre-Paris, était en cours d’évacuation lundi pour rejoindre des hébergements d’urgence provisoires tels que des gymnases, a indiqué la mairie du 19e arrondissement.
Des soldats israéliens se sentant « menacés » ont tiré à balles réelles sur des Palestiniens lors de cette distribution d’aide humanitaire ayant tourné au chaos dans le nord de la bande de Gaza, ont affirmé des sources israéliennes.
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L’ancien secrétaire d’Etat chargé de l’enfance a commenté en direct, sur France Info, la publication de nouveaux décrets de la loi « Taquet ». Et il en a profité pour tacler les départements qui se plaignent d’une loi « irréaliste et inapplicable ». Il a aussi estimé qu’il faut maintenant aller plus loin. Mais comment faire… « si on n’a plus personne pour s’occuper des enfants ».
Le décret paru dimanche au Journal officiel prévoit également « une surveillance de nuit comme de jour au sein de la structure », avec un « professionnel formé ».
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C’est une période que les organisations humanitaires redoutent.
Chaque année, l’hiver aggrave les conditions de vie des populations vulnérables confrontées à des crises humanitaires. Le froid, l’humidité, la pluie, la neige, l’absence de chauffage dans des habitats précaires sont autant de situations qui mettent la vie des familles et des enfants en danger.
En Syrie, en Afghanistan, en Ukraine, les températures descendent l’hiver sous le seuil des – 20 degrés. Les risques sont alors majeurs pour les plus fragiles. Les besoins des populations, déjà tant affectées par ces crises qui s’additionnent, sont démultipliés. Affronter l’hiver est donc pour des millions de personnes, enfants, familles, déplacés, réfugiés, une question de survie.
Sur le terrain, l’UNICEF et ses partenaires mettent tout en œuvre pour soutenir les populations.
À Bruxelles, le gouvernement français a œuvré dans le plus grand secret pour obtenir l’autorisation d’enfermer des mineurs exilés, sans limite d’âge, dans des centres construits aux frontières de l’Europe. Cette disposition inscrite dans le Pacte sur la migration et l’asile, qui sera voté au printemps par le Parlement européen, pourrait violer la Convention internationale des droits de l’enfant.
On les appelle des mineurs isolés. Ces jeunes migrants qui sont arrivés en France et ont sollicité l’aide du conseil départemental de Haute-Garonne comme c’est leur droit. reconnus comme n’étant pas mineurs, ils se retrouvent à la rue, sans ressources. Plus de 200 jeunes seraient ainsi concernés, dont une vingtaine de filles.
Le retour du redoublement et les classes de niveaux vont accroitre les inégalités à l’école. Les classes populaires, principales pénalisées, ne seront pas dupes. Le point de vue de Jean-Paul Delahaye, ancien haut fonctionnaire de l’Éducation nationale.