
En 2022, 94 enfants étaient détenus dans des CRA. Un chiffre qui augmente chaque année et qui inquiète, particulièrement à Mayotte où les enfants étrangers enfermés dans ces centres sont 30 fois plus nombreux qu’en métropole.
En 2022, 94 enfants étaient détenus dans des CRA. Un chiffre qui augmente chaque année et qui inquiète, particulièrement à Mayotte où les enfants étrangers enfermés dans ces centres sont 30 fois plus nombreux qu’en métropole.
Un collectif d’élues parisiennes rappelle que neuf familles monoparentales d’enfants en situation de handicap sur dix sont gérées par des mères seules. Des mères qui vivent un parcours du combattant face aux défaillances des institutions.
La France a rapatrié, ce mardi 24 janvier, 15 femmes et 32 enfants qui étaient détenus dans un camp pour jihadistes du Nord-Est syrien. Il s’agit du troisième rapatriement d’ampleur depuis juillet dernier. Les femmes, qui avaient rejoint le groupe État islamique, ont été remises à la justice et séparées des enfants. Claire Paucher, juge pour enfants à Bobigny, détaille comment se déroulera la prise en charge de ces enfants.
A l’occasion des Journées internationales des droits des enfants, un rapport de l’UNICEF dénonce le racisme et la discrimination à l’égard des enfants, dans tous les pays du monde, du fait de leur origine ethnique, de leur langue et de leur religion, et souligne que chaque enfant a le droit d’être inclus et protégé et de bénéficier des mêmes chances d’atteindre son plein potentiel.
Ils font état du « manque de places en foyer et d’assistants familiaux », « des placements non exécutés », des délais parfois supérieurs à six mois pour les mesures d’assistance éducative en milieu ouvert, ou encore des « ruptures dans les parcours des enfants ».
L’actu sous la loupe de Jean Camus
La France condamnée à l’ONU
Le Comité des droits de l’enfant a estimé que la France violait le « droit à la vie ».
Alors que la France se veut l’avant-garde en matière de normes sur le droit des enfants, la décision du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies sonne comme un désaveu cinglant.
Des familles françaises, des mineurs sont détenus arbitrairement en Syrie.
Le Comité estime que Paris viole particulièrement l’article l' »l’intérêt supérieur de l’enfant », le 2ème « son droit à la vie », le 3ème « de la protection des enfants contre des traitements inhumains et dégradants ».
« c ‘est la 1ère fois qu’une instance de si haut niveau dit aussi clairement que la France a manqué à ses obligations à l’égard de ces enfants qui ne sont accusés de rien et qui, en raison de leur âge, n ‘ont commis aucune espèce d’infraction ». Une ONG internationale.
La Cour européenne des droits de l’homme doit aussi statuer dans les prochains mois.
L’impéritie des pouvoirs publics, la gestion des crises sanitaires « à la française »
A priori, 2 affaires différentes mais, dans les 2 cas, cela démarre par la médiatisation d’un livre qui contraint le politique à se saisir de l’affaire ou, du moins en tout cas, à communiquer pour en donner l’impression. La communication ministérielle vise à faire oublier que le ministère a été pris de court.
Pourtant, pendant des années, les paroles, les témoignages de soignants, des familles, n’ont pas manqué. Aucun signal n’a été entendu. Dans l’Hexagone, il existe un tissu sans équivalent de surveillants sanitaires. Où sont les responsables ?
Comme pour le Médiator va-t-on en rester à la surface du récit, ne pas toucher au fond ? un travail d’esquive va se mettre en place de nouveau ?
La gestion de la sécurité sanitaire se fait au gré des scandales et des crises sanitaires.
La loi protège les victimes de violences conjugales et leurs enfants.
« L’humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur » (Déclaration de Genève sur les Droits de l’Enfant, 1924) . »L’enfant n’est pas seulement témoin des violences conjugales, il en est victime: ce qui se joue dans le conjugal, l’emprise et la violence, se joue aussi dans le parental ».
Ils seraient encore plus nombreux si on tenait compte des violences psychologiques et / ou verbales ainsi que des violences restant sous–déclarées par les victimes (femmes/hommes).
On estimerait le nombre d’enfants exposés aux violences conjugales en France à 4 millions.
En vertu de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant (CIDE) :
«Un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable».
Ainsi, il est reconnu que l’enfant doit grandir dans un milieu familial, dans un climat de bonheur, d’amour et de compréhension pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité.
C’est un texte de 54 articles, adopté par les Nations Unies le 20 novembre 1989 qui affirme qu’un enfant n’est pas seulement un être fragile qu’il faut protéger mais que c’est une personne qui a le droit d’être éduquée, soignée, protégée, le droit de s’amuser, d’apprendre et de s’exprimer, quel que soit l’endroit du monde où il est né.
Cette convention a été ratifiée par 191 pays sur 193. Seuls la Somalie et les États Unis ont refusé de s’engager.
Un texte très important, mais pas suffisant : il reste beaucoup à faire pour faire des droits des enfants une réalité. Les droits ne sont réels que dans la mesure où ils sont mis en pratique, pour les enfants comme pour tous. Promouvoir les droits des enfants, c’est tout d’abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder. C’est à ce prix que les droits de l’enfant seront véritablement respectés.
Même si la France traite globalement bien ses 15 millions de moins de 18 ans, elle « peut mieux faire », comme l’indique le Conseil français des associations pour les droits de l’enfant (Cofrade).
Il faut notamment lutter contre les abus perpétrés contre les athlètes mineur·e·s, la discrimination à l’égard des personnes LGBT et les inégalités entre les sexes.
Ces expulsions constituent des violations des lois sur la protection de l’enfance et l’immigration. La police falsifie des documents officiels.