ECPM
Le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l’Assemblée nationale adopte, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la Justice et actuel Président d’honneur d’ECPM. Douze jours plus tard, le texte est voté dans les mêmes termes par le Sénat, par 160 voix contre 126. Le 10 octobre 1981, après deux siècles de lutte abolitionniste, la loi est publiée au Journal officiel et la France devient le 35e État à abolir officiellement la peine capitale.
Quarante ans plus tard, 149 pays sont désormais abolitionnistes en droit ou en pratique. Des éléments déclencheurs tels que la conviction de la figure phare française de l’abolition, M. Robert Badinter, font écho et participent de l’évolution progressive des mœurs partout dans le monde. La France joue aujourd’hui un rôle primordial dans la promotion de l’abolition universelle de la peine de mort.
Abolition de la peine de mort ©Plantu, dessin paru dans Le Monde du 20-21 septembre 1981
Cet anniversaire est un événement à ne pas manquer : il est à la fois l’occasion de rappeler l’importance d’entretenir les valeurs de l’abolition en France, tout en continuant de sensibiliser le grand public sur le travail restant à accomplir pour que nous vivions, enfin, dans un monde dénué de toute exécution. Il est aussi l’occasion de rappeler que la France se doit de continuer à affirmer cette position au plan international.