PEINE DE MORT : EN 2023, LE NOMBRE D’EXÉCUTIONS À SON PLUS HAUT NIVEAU EN PRÈS D’UNE DÉCENNIE 


En 2023, le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau en près d’une décennie, notamment en raison d’une flambée des mises à mort au Moyen-Orient, et particulièrement en Iran. En dépit de cette augmentation, le nombre de pays ayant procédé à des exécutions n’a jamais été aussi bas. Preuve que notre combat continu pour l’abolition universelle fonctionne.  

Le caractère intrinsèquement discriminatoire et arbitraire de la peine capitale ne fait que s’ajouter aux violations des droits humains commises dans nos systèmes judiciaires. Il faut que la poignée de pays qui s’obstinent à recourir à ce châtiment vivent avec leur époque et l’abolissent une fois pour toutes

LE RAPPORT D’AMNESTY INTERNATIONAL

La peine de mort une nouvelle fois au cœur des débats lors de la session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tiendra cette année. Nous exhortons tous les gouvernements à se rallier à l’appel des Nations unies en faveur de l’abolition de la peine capitale afin de démontrer leur engagement crucial à l’égard des droits humains. 

Robert Badinter, le père de l’abolition de la peine de mort, est décédé


L’ancien garde des Sceaux Robert Badinter est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 95 ans. Le président Emmanuel Macron a annoncé qu’un hommage national sera rendu à celui qui a porté la loi du 9 octobre 1981 ayant aboli la peine de mort en France.

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Mort de Robert Badinter, architecte de l’abolition de la peine capitale en France


La peine de mort avant son abolition par Robert Badinter en 1981: un débat exacerbé en France


Discours de Robert Badinter sur l’abolition de la peine de mort 


Esclavage: la mission inachevée des abolitionnistes


Dans un contre-récit passionnant sur l’esclavage et son abolition, l’historien d’origine indo-caribéenne Kris Manjapra explique comment l’émancipation a failli à sa mission de libération des esclaves noirs.

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Comprendre en quelques points le 10 mai, la journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et leur abolition

Statue symbolisant la traite humaine • ©diplomatie.gouv.fr


Le 10 mai marque la journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et leur abolition. Elle a été instituée en 2006. Emmanuel Macron présidera la cérémonie organisée au Jardin du Luxembourg.

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40 ans d’abolition en France

ECPM

Le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l’Assemblée nationale adopte, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la Justice et actuel Président d’honneur d’ECPM.  Douze jours plus tard, le texte est voté dans les mêmes termes par le Sénat, par 160 voix contre 126. Le 10 octobre 1981, après deux siècles de lutte abolitionniste, la loi est publiée au Journal officiel et la France devient le 35e État à abolir officiellement la peine capitale.

Quarante ans plus tard, 149 pays sont désormais abolitionnistes en droit ou en pratique. Des éléments déclencheurs tels que la conviction de la figure phare française de l’abolition, M. Robert Badinter, font écho et participent de l’évolution progressive des mœurs partout dans le monde. La France joue aujourd’hui un rôle primordial dans la promotion de l’abolition universelle de la peine de mort.

© Plantu

Abolition de la peine de mort  ©Plantu, dessin paru dans Le Monde du 20-21 septembre 1981

Cet anniversaire est un événement à ne pas manquer : il est à la fois l’occasion de rappeler l’importance d’entretenir les valeurs de l’abolition en France, tout en continuant de sensibiliser le grand public sur le travail restant à accomplir pour que nous vivions, enfin, dans un monde dénué de toute exécution. Il est aussi l’occasion de rappeler que la France se doit de continuer à affirmer cette position au plan international.