Journée mondiale contre la peine de mort



Chaque année, le 10 octobre, des acteurs du monde entier se réunissent pour sensibiliser à la peine de mort et en appeler à son abolition dans tous les pays. Cette année, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et les autres membres de la Coalition mondiale contre la peine de mort combattent l’idée reçue et entretenue selon laquelle la peine capitale aurait un effet dissuasif et donc bénéfique à la sécurité des personnes et des communautés.



3 choses à faire pour soutenir l’abolition universelle de la peine de mort  


Homicide volontaire et prémédité, la peine de mort est un châtiment cruel et inhumain, un assassinat orchestré par L’État. Les pays qui la maintiennent dans leur législation y recourent souvent en pensant que ce châtiment peut renforcer la sécurité de leur population et leurs communautés. Il s’agit pourtant d’une idée fausse. La peine capitale n’a pas d’effet dissuasif sur la criminalité. En 2024, elle continue d’être appliquée dans de nombreux pays, sur tous les continents. En cette journée internationale pour l’abolition de la peine de mort, agissez à nos côtés pour soutenir l’abolition universelle.  

Arabie Saoudite : forte augmentation des exécutions pour trafic de drogue



Trente-et-une organisations de défense des droits humains ont alerté jeudi sur « la forte augmentation » de l’application de la peine de mort en Arabie saoudite pour trafic de drogue, avec 42 personnes exécutées pour ce motif depuis début 2024.


Les femmes aux premières lignes



En Iran, la syndicaliste kurde Sharifeh Mohammadi condamnée à mort


À la veille de l’élection du président réformateur Massoud Pezeshkian, le pouvoir judiciaire iranien a condamné à mort Sharifeh Mohammadi, accusée d’être membre d’un parti séparatiste kurde interdit et d’appartenir à un groupe de militants syndicaux. L’engagement syndical en dehors des organisations autorisées et contrôlées par l’État est interdit en Iran. Pour les ONG de défense des droits humains, ce cas illustre à nouveau la répression qui cible les « objecteurs de conscience ».



La Russie émet un mandat d’arrêt contre Ioulia Navalnaya, l’opposante et veuve d’Alexeï Navalny


La Russie a annoncé mardi 9 juillet avoir émis un mandat d’arrêt contre l’opposante en exil Ioulia Navalnaya, également veuve de l’opposant Alexeï Navalny, mort en prison en février dernier. Cette dernière est accusée de « participation à un groupe extrémiste ». Le tribunal Basmanny de Moscou a aussi ordonné par contumace le placement en détention provisoire de l’opposante.



En France aussi ce sont les femmes qui paient: Carla Bruni-Sarkozy mise en examen et placée sous contrôle judiciaire


Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen mardi dans les investigations à Paris sur la rétractation en 2020 de l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens.

PEINE DE MORT : EN 2023, LE NOMBRE D’EXÉCUTIONS À SON PLUS HAUT NIVEAU EN PRÈS D’UNE DÉCENNIE 


En 2023, le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau en près d’une décennie, notamment en raison d’une flambée des mises à mort au Moyen-Orient, et particulièrement en Iran. En dépit de cette augmentation, le nombre de pays ayant procédé à des exécutions n’a jamais été aussi bas. Preuve que notre combat continu pour l’abolition universelle fonctionne.  

Le caractère intrinsèquement discriminatoire et arbitraire de la peine capitale ne fait que s’ajouter aux violations des droits humains commises dans nos systèmes judiciaires. Il faut que la poignée de pays qui s’obstinent à recourir à ce châtiment vivent avec leur époque et l’abolissent une fois pour toutes

LE RAPPORT D’AMNESTY INTERNATIONAL

La peine de mort une nouvelle fois au cœur des débats lors de la session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tiendra cette année. Nous exhortons tous les gouvernements à se rallier à l’appel des Nations unies en faveur de l’abolition de la peine capitale afin de démontrer leur engagement crucial à l’égard des droits humains. 

Le rappeur iranien Toomaj Salehi condamné à mort pour son soutien aux manifestations après la mort de Mahsa Amini


La condamnation de ce rappeur de 33 ans, emprisonné depuis octobre 2022, est « inacceptable », a dénoncé jeudi le ministère des affaires étrangères français.

Un tribunal iranien a condamné à mort un célèbre rappeur iranien, emprisonné depuis plus d’un an et demi pour son soutien au mouvement de contestation de 2022 déclenché par la mort de Mahsa Amini, a rapporté mercredi 25 avril un média local. « Le tribunal révolutionnaire d’Ispahan (…) a condamné Toomaj Salehi à la peine de mort pour corruption sur Terre », l’un des chefs d’accusation les plus graves en Iran, a fait savoir l’avocat du chanteur, Amir Raisian, cité par le quotidien Shargh.



Toomaj Salehi : un artiste condamné à mort pour son audace


C’est évident qu’une transformation révolutionnaire est incontournable pour rétablir pleinement la dignité et les droits fondamentaux de l’être humain dans le contexte actuel de l’Iran, où la condamnation à mort d’un chanteur n’est qu’un témoignage parmi d’autres de l’étendue de l’oppression.

Toomaj Salehi, le vaillant artiste iranien, se retrouve aujourd’hui confronté à une sentence des plus grotesques : la condamnation à mort de la part d’un régime répressif qui redoute sa voix dissidente et sa plume accusatrice.

Son crime aux yeux des autorités : oser défier l’ordre établi, dénoncer les injustices et mettre en lumière les abus de pouvoir.

En Iran, un nombre record d’exécutions liées à la guerre contre la drogue


Dans sa dernière synthèse sur la peine de mort en Iran publiée jeudi, Amnesty International note une « augmentation ahurissante » des exécutions liées aux stupéfiants. Selon l’ONG, qui dénonce une instrumentalisation de la peine capitale pour « terroriser » la population, plus de la moitié des 853 peines capitales prononcées en 2023 sont liées à des affaires de trafic de drogue.

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Du monde entier


Iran: la peine de mort, «véritable outil de répression politique»


Ouïghours : vers une interdiction dans l’UE des produits issus du travail forcé


Spirale de violence au Burkina Faso : la FIDH demande la fin de l’impunité


Au Vietnam, trois importants opposants politiques ont été arrêtés, selon Human Rights Watch


Cambodge : Un projet de compensation carbone viole les droits d’une communauté autochtone


L’année 2023 a été la plus meurtrière de la décennie pour les migrants (ONU)

Communiqués de la LDH

Robert Badinter, le père de l’abolition de la peine de mort, est décédé


L’ancien garde des Sceaux Robert Badinter est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 95 ans. Le président Emmanuel Macron a annoncé qu’un hommage national sera rendu à celui qui a porté la loi du 9 octobre 1981 ayant aboli la peine de mort en France.

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Mort de Robert Badinter, architecte de l’abolition de la peine capitale en France


La peine de mort avant son abolition par Robert Badinter en 1981: un débat exacerbé en France


Discours de Robert Badinter sur l’abolition de la peine de mort 


Etats-Unis : un condamné à mort a été exécuté par inhalation d’azote, une première mondiale dénoncée par l’ONU


« Ce soir, l’Alabama a fait faire un pas en arrière à l’humanité », a déclaré Kenneth Eugene Smith avant son exécution.

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l’Alabama procède à la première exécution à l’azote au monde

10 octobre: Journée mondiale contre la peine de mort


Cette journée internationale est organisée chaque 10 octobre depuis 2003.

Elle a été instituée par la Coalition mondiale contre la peine de mort et elle est officiellement soutenue par le Conseil de l’Europe et l’Union européenne.

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Journée mondiale de la santé mentale


De l’urgence d’une stratégie nationale en faveur de la santé mentale des jeunes : l’UNICEF France et 16 associations tirent le signal d’alarme

Arabie saoudite : Un homme condamné à mort pour des tweets



Des critiques pacifiques exprimées sur les réseaux sociaux ont conduit à un verdict de peine de mort.

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Le pull over rouge

par Rémy Dufaut





A l’occasion du décès de Gilles Perrault, on relira avec émotion Le Pull overt rouge, paru en 1978, qui contribua largement à l’abolition de la peine de mort en France. Ce livre retrace l’histoire de  Christian Ranucci, condamné à mort puis exécuté en juillet 1976 pour l’enlèvement et le meurtre, commis deux ans auparavant, d’une petite fille de huit ans.

En 1979, Michel Drach en faisait un film dans lequel il « ne proclame pas qu’il était innocent. Il donne simplement à voir par quels étranges détours le court chemin de sa vie a abouti à l’échafaud. Il raconte une histoire vraie…  Car tout est vrai, même si plus d’un spectateur aura peine à en croire ses yeux et ses oreilles. Témoins escamotés, procédures baclées, procès-verbaux écartés du dossier : telle fut bien l’affaire Ranucci. »

L’histoire a davantage reconnu le nom de Christian Ranucci, alors que la dernière exécution capitale fut celle de Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977, à la prison des Baumettes, à Marseille, avant l’abolition de la peine de mort en octobre 1981, suite au long combat de Robert Badinter en particulier, hélas encore parfois objet de remises en cause dans notre pays, l’abolition universelle de la peine de mort demeurant au niveau mondial encore bien loin d’être acquise

Amnesty International a enregistré 883 exécutions dans 20 pays en 2022, ce qui représente une augmentation de 53% par rapport aux 579 exécutions recensées en 2021. Ce chiffre est le plus élevé qu’Amnesty ait enregistré au cours des 5 dernières années.

Le secret entourant le recours à la peine de mort empêchait toujours de l’évaluer précisément en 2022 dans plusieurs pays, tels que la Chine, la Corée du Nord et le Viêt-Nam – connus pour recourir massivement à la peine de mort – ce qui signifie que le total mondial est nettement plus élevé. Bien qu’on ignore le nombre précis de personnes exécutées en Chine, ce pays restait clairement en tête des pays qui exécutaient le plus, devant l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Égypte et les États-Unis.

ARABIE SAOUDITE : EMMANUEL MACRON DOIT INTERVENIR POUR EMPÊCHER L’EXÉCUTION DE SEPT JEUNES HOMMES


Vendredi 16 juin, le Président de la République française reçoit le Prince héritier d’Arabie Saoudite à l’Elysée. Amnesty international France demande solennellement à M. Emmanuel Macron d’intervenir auprès de Mohammed Ben Salman pour exiger de l’Arabie Saoudite qu’elle suspende l’exécution des sept jeunes hommes condamnés pour des faits commis alors qu’ils étaient mineurs.

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Ouganda: l’homosexualité désormais passible de la peine capitale


La loi « anti-homosexualité 2023 » a été promulguée, lundi 29 mai, par le président Yoweri Museveni. Dans le pays et au-delà, c’est l’indignation pour les ONG de défense des droits humains.

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Iran : exiger l’arrêt immédiat des exécutions et l’abolition universelle de la peine de mort

PEINE DE MORT EN 2022

NOUVELLE ANNÉE RECORD POUR LES EXÉCUTIONS


C’est le nombre le plus haut enregistré depuis cinq ans. Alors que la peine de mort continue de battre en retraite partout dans le monde, l’an dernier, les exécutions judiciaires ont atteint un niveau record depuis 2017. En cause, la frénésie particulièrement meurtrière de l’Iran, de l’Arabie Saoudite et de l’Égypte. Sans compter les milliers d’exécutions qui ont probablement eu lieu en Chine dans le plus grand secret.

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D’ici et d’ailleurs


En Israël, la «clause dérogatoire» de la réforme contestée de la justice a été adoptée


Iran: entre grâces et peines de mort, le pouvoir veut montrer qu’il garde le contrôle


Amnesty Côte d’Ivoire réclame «l’annulation de la condamnation» de 26 militants du parti PPA-CI


Ukraine : Les risques de la guerre pour les enfants placés en institution

Israël: violentes manifestations à Tel Aviv contre le projet de réforme judiciaire


De violentes manifestations se sont déroulées à Tel Aviv alors que la Knesset examine le projet de réforme judiciaire et que la loi sur la peine de mort pour les terroristes est adoptée en lecture préliminaire. Et le Premier ministre s’en prend directement au chef de l’opposition. 

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Iran : «Nous, prisonnières politiques, vivons dans une prison où plane l’ombre des peines de mort»


Sept femmes détenues dans la prison d’Evin à Téhéran, dont la célèbre avocate Nargess Mohammadi, qui a publié cette lettre en persan sur son compte Instagram, racontent les tortures psychologiques et interpellent l’opinion publique internationale sur les exécutions.

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