À la Une de la PQR, il y a les images que montrent les rédactions, et celles qu’elles ne montrent pas. Les acteurs qu’elles soutiennent, et ceux qu’elles ne tolèrent pas. Les violences qu’elles condamnent, et celles qui ne comptent pas. Les bilans qu’elles dressent, et ceux qu’elles ne tirent pas. Les mots qu’elles emploient, et ceux qu’elles préfèrent taire. Évidemment, des Unes ne sauraient résumer la diversité des contenus éditoriaux et du travail journalistique des différents titres de la PQR que nous avons épluchés. Elles méritent néanmoins que l’on s’y attarde, d’une part parce qu’elles révèlent tout à la fois le cynisme commercial et les choix très politiques des chefferies éditoriales, et, d’autre part, du fait de leur potentiel effet de cadrage sur le débat public que leur confère leur visibilité.