En utilisant jusqu’à plus soif le champ lexical de la «sortie de route», les commentateurs politiques et médiatiques reprennent en fait le narratif de l’extrême-droite et se condamnent à considérer comme non essentiel le racisme de la formation politique qu’il a fondée.
Mort de Jean-Marie Le Pen : l’extrême-droite fait front dans la réhabilitation de sa figure tutélaire
Bien aidé par la tiédeur des réactions politiques de l’exécutif à l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen, le Rassemblement national, comme l’extrême-droite dans son ensemble, a unanimement rendu hommage au fondateur du Front national.
Pauline Perrenot est journaliste pour l’observatoire des médias Acrimed et autrice du livre Les Médias contre la gauche (Agone, 2023). Elle décrypte les mécanismes de l’extrême-droitisation des médias et rappelle le rôle essentiel des médias indés.
Si de tout temps à jamais la figure du « paysan » a été un enjeu politique, le positionnement messianique de l’extrême droite à son endroit n’en reste pas moins une escroquerie intellectuelle qui tend, exactement comme le système qu’il prétend combattre, à maintenir le monde agricole dans l’« ordre éternel des champs ».
Partager la publication "Interview avec Halyna Petrenko à la tête de Detector Media, organisation ukrainienne qui décrypte les stratégies de la propagande russe"
Dans la galaxie des médias d’extrême droite, Frontières occupe une place centrale. Le jeune média identitaire peut compter sur le soutien de l’écosystème pour diffuser ses idées réactionnaires, parfois aux frais du contribuable.
Les enquêtes de «Frontal» qui ont marqué 2024 : en septembre, «Libé» publie une partie des faux documents fabriqués par Jordan Bardella
Pour la fin de l’année, «Libé» revient sur les enquêtes de «Frontal», la newsletter consacrée à l’extrême droite, qui ont eu un impact médiatique et politique.
L’auteur de l’attentat du 20 décembre sur le marché de Noël de Magdebourg (Allemagne), Taleb Al Abdulmohsen, psychiatre saoudien de 50 ans, est ce que d’aucun appelle un « apostat » (note) qui s’est radicalisé à l’extrême-droite ces dernières années, fustigeant « l’islamisation de l’Europe ». En France aussi, quelques personnalités issues de familles musulmanes ayant quitté leur religion d’origine ont suivi la même trajectoire. Un phénomène encore marginal mais surexploité par l’extrême-droite qui remue le couteau dans les plaies de parcours intimes douloureux.
Gros médias, éditocrates : pourquoi ils sont déçus après l’attaque d’un marché de Noël à Magdebourg
La concentration des médias s’accélère en France, sous l’influence de quelques milliardaires qui possèdent des journaux, radios, télé. Qui sont-ils ? Quel contrôle exercent-il sur ce bien public qu’est l’information. Décryptage.
François Pinault a des vues sur Ouest France pour sa future chaîne TNT
La décision dans ce dossier, aussi appelé Bismuth, intervient à quelques jours de l’ouverture d’un nouveau procès pour l’ex-chef de l’Etat, celui des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007, qui doit s’ouvrir le 6 janvier 2025.
Des associations écologistes dénoncent des violences « intolérables » d’agriculteurs et annoncent porter plainte
Des plaintes ont été déposées pour des faits survenus mardi dans la Manche et dans l’Indre, et vont l’être jeudi concernant des faits advenus dans les Hautes-Alpes, a affirmé le mouvement France Nature Environnement.
Les quartiers, angle mort de la santé mentale en France ?
La santé mentale a été érigée grande cause nationale pour 2025 et nous sommes tous concernés. En France, une personne sur cinq souffrirait d’un trouble psychique ou d’une maladie mentale. Mais quid de la situation quand on habite un quartier difficile ? Et plus largement, sommes-nous tous égaux devant l’accès aux soins ?
Education à la sexualité : après les propos du ministre délégué Alexandre Portier, la Ciivise et le Planning familial répliquent aux pressions conservatrices
Mercredi au Sénat, ce membre du gouvernement a estimé que le projet de programme d’éducation à la sexualité n’était, « en l’état, pas acceptable », se rangeant aux côtés d’organisations conservatrices.
« Violence inouïe », « abattoir » etc : des journalistes dénoncent les méthodes de France TV
Suite à la suppression des journaux nationaux de France 3, branle-bas de combat à France Télévisions. Depuis plusieurs années, conséquence de la fusion des rédactions nationales de France 2 et France 3, des journalistes se retrouvent placardisés et relégués à faire des micros-trottoirs. Beaucoup d’entre eux se sentent dépossédés de leur métier et parlent de violence sociale. Une dérive qui se répercute sur la qualité de l’information et sur les choix éditoriaux. Malgré les alertes, notamment de la Société des journalistes de France 3, la direction ne semble pas prendre la mesure du problème.
Entre dîners clandestins et deals politiques, le RN tisse sa toile pour intégrer les cercles de pouvoir
Dans les cercles de l’élite parisienne comme chez les notables locaux, on ouvre de nouveaux accès au parti d’extrême droite, jusqu’alors cantonné à la marginalité.
Sébastien Chenu est à son aise. Le très sélect Cercle de l’Union interalliée, rue du Faubourg Saint-Honoré, reçoit du beau monde, ce soir de novembre. Coupe de champagne à la main, il badine avec l’ancien président du Medef Pierre Gattaz, salue l’ex-ministre macroniste Muriel Pénicaud, aperçoit Denis Ranque l’ancien patron de Thales. On remet, ce jour, les insignes de commandeur de la Légion d’honneur à Ross McInnes, le président du conseil d’administration de Safran, et « vieil ami » de Sébastien Chenu, qui l’a naturellement convié. L’élu est le seul représentant du Rassemblement national, mais sa présence ne défrise pas l’assemblée, qui réunit ce que Paris produit de mieux dans le monde politique et entrepreneurial. C’est peut-être un détail pour vous. Mais le lieutenant de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale le note : c’est la première fois qu’il est invité à un tel événement.
Partager la publication "France : ça ne tourne vraiment pas rond"
Partager la publication "L’Arcom inflige 150 000 euros d’amendes à la chaîne CNews pour avoir diffusé des propos inexacts sans vérification ni contradiction"
À quelques encablures du scrutin du 5 novembre, les Etats Unis et le monde retiennent leur souffle.
Dans quelques jours nous saurons si la plus grande démocratie et la toujours première puissance mondiale basculeront ou non dans le libertarianisme économique, l’isolationnisme, la complaisance envers les dictatures, l’obscurantisme religieux, le masculinisme débridé, le racisme assumé, voire la répression politique contre « l’Etat profond » ou les « ennemis de l’intérieur« .
L’enjeu n’est pas mince, pour les femmes américaines et le droit à disposer de leur corps, pour les enfants de Gaza et de Tyr, pour les soldats ukrainiens et les citoyens des pays d’Europe orientale, pour celles et ceux qui chérissent au plus au point la notion de « liberté positive » telle que l’a si bien décrite l’historien de la Shoah Timothy Snyder.
L’heure relève d’un schème existentiel pour la nation américaine car, comme l’a rappelé l’ancien chef d’Etat-major de l’armée des Etats Unis, derrière le bouffon Trump, le ludion, « l’apprenti » de la réussite mafieuse et sans entrave, il y a un programme s’apparentant « au fascisme le plus complet« .
Donald Trump II ne sera plus entravé par les reliquats du vieux parti atlantistes et libre échangistes, plus empêché par les règles de la loi commune puisque la cour suprême à son service aura rendu infondée la possibilité de poursuivre le Président au niveau fédéral pour sa complicité dans la tentative d’un coup d’Etat, ni même par la décence de la parole civique, puisqu’il aura gagné en imaginant que des Haïtiens exilés à Springfield mangent des chats et décrit la prise du Capitole le 6 janvier 2021 comme « une action pacifique, voire poétique« .
Dans ce contexte dantesque, il faut s’étonner et plus encore s’inquiéter de la fausse équanimité qui prévaut dans le badinage de la télévision française, à propos de la campagne électorale américaine en cours.
Sous couvert d’une appréhension didactique du sujet sur : les 7 swing states, le gender gap, le vote de la sun belt et de la rust belt, etc, il y a une banalisation de la candidature de Donald Trump qui est affligeante et qui renvoie une nouvelle fois à l’extrême-droitisation des lignes éditoriales dans les médias tv d’information de notre pays.
Ici, point besoin de passer sa journée sur Cnews pour le constater, ni même sur la nouvelle antenne populiste de l’armateur marseillais, il suffit de regarder la chaîne d’information du service public pour que tous les soirs la musique dominante souligne la pertinence de la bête politique et de communication que serait Donald Trump, contre une Kamala Harris décrite en difficulté dans les sondages, souvent à contretemps et pas à la hauteur de son concurrent.
Cette antienne, entre fascination et méconnaissance factuelle, ne relève pas simplement de la célèbre phrase de Simone de Beauvoir contre la torture en Algérie, « ce qu’il y a de plus scandaleux dans le scandale c’est qu’on s’y habitue« , elle s’inscrit dans un plan d’ensemble d’acclimatation des thématiques néofascistes qui ont pour principal objet de relativiser l’inacceptable et ramener le débat public à des postures et un formalisme grossier qui masquent le danger concret de la politique à venir.
Ainsi, transformer un meeting en karaoké, faire des chèques à des clients dans un supermarché ou vendre des hamburgers dans un drive d’une enseigne bien connue deviennent, même sur la télévision française, l’acméisme de la bonne communication politique face à une candidate démocrate considérée comme élitaire et coupée des réalités.
Dans cette mesure, les lignes de campagne d’un candidat ouvertement adepte de la manipulation et des vérités alternatives sont reprises sans mise en perspective par des chroniqueurs de circonstances sur des plateaux tout affairés à normaliser l’anormalité.
Evidemment, cette bulle n’aura aucun écho sur la réalité du vote des citoyennes et citoyens américains, mais cette dérive en dit long sur ce qui risque de se préparer lors de nos futures échéances nationales.
En effet, entre marchands de canons, transporteur maritime, intégristes catholiques détenteurs d’empires médias et chaîne publique d’information en panique de voir arriver sa privatisation, il ne manquera pas beaucoup de journalistes, animateurs et éditorialistes à l’appel de la défense du marinisme en 2027… au plus tard.
« Nous n’apprenons rien de nos médias » : la colère des habitants russes évacués de la région de Koursk
Sur les réseaux sociaux, des Russes de la région de Koursk, en Russie, critiquent leur armée, après l’invasion des forces ukrainiennes.
L’opération ukrainienne en territoire russe entre dans sa troisième semaine. Les forces ukrainiennes ont pénétré dans la région de Koursk sur une trentaine de kilomètres. Kiev revendique la prise de plus de 1.250 km2 de territoire russe, dont 92 localités, depuis le lancement de son attaque le 6 août. L’armée russe affirme qu’elle a repoussé plusieurs tentatives d’attaques ce mardi. Mais la situation reste très instable.
Les autorités russes ont commencé à creuser des tranchées autour de la centrale nucléaire de Kourtchatov, à l’ouest de Koursk. Au moins 130.000 habitants ont été évacués des zones concernées par les combats. Parmi les réfugiés, certains critiquent l’impréparation de leur armée et l’absence de soutien de leurs autorités.
Il y a beaucoup de colère chez les habitants évacués en catastrophe des zones envahies par l’armée ukrainienne. Certains laissent même des vidéos sur les réseaux sociaux pour dire tout ce qu’ils pensent de l’attitude des autorités locales. Comme cette habitante de Soudja : « Ce qu’ils disent à la télévision, ce n’est pas vrai. L’administration s’est enfuie, la police s’est enfuie, les pompiers se sont enfuis. Tout le monde s’est enfui et personne n’a été prévenu. »
Maria non plus ne croit pas la télévision qui répète que la situation est sous contrôle. Réfugiée à Koursk, partie en laissant tout derrière elle, elle essaie de savoir ce que sa maison est devenue : « Nous n’apprenons rien de nos médias. Nous regardons uniquement les chaînes YouTube et les TikTok des ukrainiens. Sans ça, nous ne saurions probablement rien du tout. »
Une chaîne de solidarité
Comme souvent, les Russes ne peuvent compter que sur la solidarité de la population, bien réelle, explique Youlia Zaytseva de la Croix Rouge de Koursk : « Chaque jour, une cinquantaine de personnes apportent leur aide bénévolement dans notre centre. Tout le monde essaie de venir aider après le travail. Oui, nous vivons dans une région transfrontalière et nous entendons souvent les sirènes ici. Les gens qui ont dû quitter leur domicile, c’est vraiment difficile. »
Le Canard Enchaîné vient de publier les 24 et 31 juillet une série de deux articles sous le titre « Ces guerres lointaines que tout le monde préférerait oublier ».
L’agression russe en Ukraine et la destruction punitive de Gaza par Israël saturent l’espace médiatique. Pendant ce temps, près d’une dizaine d’autres conflits parfois plus meurtriers encore, sont sortis des écrans radars ou, au mieux, y clignotent faiblement.
Le Canard Enchaîné s’est livré à un tour d’horizon macabre, en deux actes de ces guerres mises au rancart.
HB
Au Yemen, la machine houthis :
La guérilla menée par les rebelles houthis pro-iraniens constitue le prolongement maritime d’un conflit déclenché en 2014. Celui-ci oppose ces insurgés zaydites à un ersatz de gouvernement maintenu à flot par la coalition que conduit l’Arabie saoudite, sans pour autant empêcher les houthis de contrôler un bon quart du territoire dont Saana et de maintenir les deux tiers des Yéménites sous leur férule rétrograde. Pour le pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, le bilan humain est très lourd : 400 000 morts dues aux effets collatéraux du conflit (famine, épidémies et pénurie d’eau), 4,3 millions de déplacés et un rescapé sur deux dépendant d’une aide internationale chichement octroyée.
Une Syrie à la découpe
Le retour en 2023 de la Syrie au sein de la Ligue arabe ferait-elle oublier l’écrasement de l’élan démocratique parti de Deraa en mars 2011 et la longue tuerie fatale à 500 000 civils piégés entre les djihadistes et Bachar El Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. Pendant que les soudards de l’Etat islamique continuent à harceler les forces kurdes et l’armée de Damas et que la Syrie, terrain de jeu des combattants du Hezbollah libanais des pasdarans iraniens, est devenue le champ de bataille de la guerre de l’ombre que se livrent Israël et Téhéran, aucune solution politique est en vue, admet un envoyé spécial de l’ONU.
Paix à Bakou, mais hors de prix
Il a fallu trois décennies, deux guerres, 40 000 morts et l’exode de 100 000 civils pour sceller le sort du Haut-Karabakh, enclave arménienne en territoire azerbaïdjanais, stabiliser la situation et obtenir une paix dont le coût humain est très élevé. Depuis, le dictateur de Bakou, Ilham Aliyev, a d’autres appétits territoriaux en voulant souder à son royaume l’îlot azéri (en terre arménienne) du Nakhitchevan et annexer la région de Syunik.
Le Myanmar à bout
Sous la menace d’un exode perpétuel, les civils de l’ex-Birmanie paient un tribut écrasant à un « cauchemar sans fin » selon l’ONU. Depuis 2017 le taux de pauvreté a doublé et la moitié des 54 millions de Birmans vivote avec moins de 0,70 euro par jour. Le pays craque de partout. Dans l’Etat de Rakline, l’armée d’Arakan constitue une milice rebelle vouée à la défense de la communauté rohingya dont 1 million de ses membres ont fui au Bangladesh. La Cour internationale de justice de La Haye a ouvert une enquête pour actes de génocide. D’autres guérillas défient les putschistes dans plusieurs régions du pays.
République démocratique du Congo (R-décès)
Des centaines de milliers de civils sont pris en étau par les combats qui opposent l’armée congolaise et miliciens tutsis du M23, épaulés par l’armée rwandaise et qui laissent présager d’une guerre ouverte entre la RDC et le Rwanda. Les casques bleus se retirent progressivement de la Monusco. Le Nord-Kivu est ravagé par les tueries et les pillages par les Forces démocratiques alliées, rébellion musulmane venue d’Ouganda qui a fait allégeance à l’Etat islamique. Sept millions de civils ont été déplacés, dont 2,5 pour le Nord-Kivu. Au-delà de ces chiffres effarants, un bilan d’une cruauté indicible qui fait état d’exactions, notamment sexuelles, commises de part et d’autre de la RDC, dont témoigne le gynécologue obstétricien Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018.
Le Soudan et leurs soudards
Depuis 2023, le Soudan est le théâtre dévastateur de combats entre le « Président » de fait, Abdel Fattah al-Burhane, patron de l’armée, soutenu par l’Egypte, et le gourou des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, champion des Emirats arabes unis. Sur la quasi-totalité du territoire du Darfour, les FSR menacent de génocide les autochtones non arabes tandis que les forces de Burhane répliquent à coups de raids aveugles et que les combats gagnent El Facher pôle vital pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Le bilan humain est effrayant : plus de 15 000 morts, 9 millions de déplacés, 25 millions de vie suspendues à l’assistance extérieure dont 5 au seuil de la famine et une flambée d’épidémies. Près de 700 000 civils avaient auparavant fui vers le Soudan du Sud, pays né en 2011 et déchiré par une guerre civile à épisodes, qui a été fatale entre 2013 et 2018 à 400 000 habitants.
Sahel, le troublant trou noir
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso s’enfonce au fil des mois dans le chaos. Les juntes au pouvoir, qui ont bâillonné les média, la justice et les dissidences et qui ont chassé leurs partenaires occidentaux, n’ont pas tenu leur promesse de battre en retraite les djihadistes qui continuent de semer la mort dans les campagnes. En riposte, les régimes kaki n’hésitent pas à exterminer, avec le concours d’instructeurs russes, les villageois soupçonnés de complicité avec l’ennemi. Selon HRW , l’armée burkinabée a massacré, le 25 février dernier, 233 civils dont une cinquantaine d’enfants à l’extrême nord du pays. L’alliance des Etats du Sahel est un échec et la France concède qu’elle n’a plus aucun levier d’action ni d’influence et que le Sahel est devenu un trou noir.>
L’Ethiopie ou les Abysses abyssins
Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec 120 millions d’habitants, l’Ethiopie n’en finit pas de subir les conséquences d’un découpage en états régionaux, sur des critères ethnolinguistiques, et des appétits identitaires qui, entre 2020 et 2022, se sont traduits par des combats et 800 000 morts ainsi que par une alliance entre le Premier Ministre Abity Ahmed et l’Erythrée pour terrasser l’insurrection séparatiste du Tigré. A la mi-avril, des combats ont ensanglanté le secteur de Raya. Les milices d’ « autodéfense » et les troupes d’Addis-Abeda sèment partout la terreur. HWR indique que les tueries de civils par les forces gouvernementales sont devenues le lot quotidien d’un nombre incalculable d’Ethiopiens dans les zones de conflit. L’ONU estime que 11 millions d’entre eux sont en train de plonger dans une insécurité alimentaire aiguë, conséquence de l’afflux des réfugiés venus de Somalie, d’Erythrée et des Soudan et de l’alternance de sécheresses et de déluges dantesques.
Partager la publication "Ces guerres lointaines que tout le monde préférerait oublier."
Pologne: déçues du gouvernement, les manifestantes pro-avortement dans la rue
Ce mardi 23 juillet, plusieurs milliers manifestants pro-avortement étaient de retour dans les rues polonaises dont celles de Varsovie. Ils et elles protestaient contre le Parlement, qui a voté contre la dépénalisation de l’avortement. La libéralisation de l’IVG était pourtant l’une des promesses phares de la majorité progressiste emmenée par Donald Tusk. Mais la coalition du Premier ministre se heurte à ses propres dissensions sur la question.
Aux Etats-Unis, une vidéo montre un policier blanc tuant une femme noire, Sonya Massey, alors qu’elle avait appelé à l’aide
La femme a été abattue à son domicile car les policiers craignaient, selon eux, d’être aspergés avec de l’eau qui bouillait dans une casserole. L’un des agents a été inculpé pour meurtre.
Niger : Les droits humains en chute libre un an après le coup d’État
Les autorités répriment l’opposition et les médias et rejettent tout examen de leurs dépenses militaires.
Chasse à la baleine : l’arrestation du marin militant Paul Watson fait des vagues
Surnommé le pirate des océans, ou Capitaine Watson, le militant écologiste a été arrêté dimanche au Groenland. Le marin fait l’objet d’une demande d’extradition de la part du Japon. Une tribune de personnalités françaises ainsi qu’une pétition demandent l’intervention du président Emmanuel Macron auprès du Danemark. Pour l’heure, Paul Watson risque d’être détenu jusqu’au 15 août. Retour sur une drôle d’histoire de marin.
Armes françaises utilisées au Yémen : la justice administrative verrouille tout accès à l’information
Dans un jugement rendu le 19 juillet, le tribunal administratif de Montreuil s’oppose à ce que Disclose, Amnesty international France et le Centre pour les droits humains et constitutionnels accèdent aux documents douaniers liés aux livraisons d’armes françaises vers l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis, soupçonnés de crimes contre l’humanité au Yémen. Les trois associations ont décidé de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État.
Comment le commerce des armes alimente le conflit au Soudan
Un flux incessant d’armes alimente le conflit au Soudan et aggrave la crise humanitaire.
Les chaînes C8 et NRJ12 perdent leur fréquence sur la TNT
Des négociations doivent s’ouvrir d’ici à la fin de l’année pour permettre d’obtenir de nouvelles conventions plus exigeantes entre l’Arcom et les autres chaînes retenues.
L’application balbutiante de la loi immigration, six mois après son adoption
Le 26 janvier, la loi immigration était promulguée en France. L’une des lois les plus répressives de ces 40 dernières années, à l’exception d’une mesure, concernant les travailleurs sans-papiers. Elle vise à faciliter la régularisation de ceux qui travaillent dans les secteurs en tension. C’est-à-dire les domaines où les employeurs ont du mal à recruter. Reportage à Saint-Denis, au nord de Paris, dans une association qui aide aux démarches administratives.
Fin du droit du sol à Mayotte : pourquoi l’annonce de Gérald Darmanin remet en cause un principe historique en France
Quelle liberté d’expression pour les agents publics et quelle possibilité pour eux de signaler certaines pratiques ou décisions répréhensibles dont ils seraient témoins « de l’intérieur » ?
JO d’hiver 2030 : une catastrophe écologique et sociale annoncée
Les Alpes françaises vont accueillir les Jeux d’hiver 2030, a-t-on appris le 24 juillet. Des voix s’élèvent depuis des mois contre ces nouveaux JO qui aggraverait les dérèglements climatiques et les inégalités sociales. Une enquête de la Revue Z.
Que sait-on des injures et menaces homophobes reçues par une directrice d’école ?
Pendant plus de six mois, une directrice d’école, dans le Cantal, a été la cible d’insultes et de menaces de mort en raison de son orientation sexuelle. Une enquête est ouverte.
Johann Chapoutot : « Pour les macronistes, tout ce qui est de gauche est extrême »
Et si la France avait basculé dans une période presque autoritaire ? La question semble surréaliste mais elle se pose. L’historien Johann Chapoutot répond.
Partager la publication "En attendant la mi-août la terre continue de tourner"
Nous relayons ci-dessous sous forme de tribune un texte de François Bonnet, président du Fonds pour une presse libre (FPL), paru initialement le 10 juillet sur leur site.