
Se déclarant « prêt » à revenir sur la suppression de deux jours fériés si une solution alternative est trouvée, le futur ex-Premier ministre, déclenchant à juste titre une levée de boucliers, « assume » les décrets sur l’AME, considérant que les étrangers doivent « être associés » à l’effort demandé aux Français.
L’AME est l’un des dispositifs les plus ciblés par la droite et l’extrême droite. C’est pourquoi, il est naturel pour le Premier ministre de s’en prendre aux immigrés, espérant ainsi éviter la censure et le retour dans ses foyers.
Pourtant, comme le signalent des internautes sur les réseaux sociaux, les migrants ne sont pas les meilleurs clients des centres de balnéothérapie.
Tout ça pour rembourser une dette dont nombre d’économistes affirment qu’il n’y a rien à en craindre et que des moyens existent pour la réduire.
Aveuglé par les dogmes des idéologues, François Bayrou a menti à 3 reprises à propos de la taxe Zucman : contrairement à ce qu’il a affirmé ce 31 août, la taxe Zucman n’est pas « une menace sur les investissements » ; ce n’est pas « une taxe inconstitutionnelle car confiscatoire » ; les riches ne vont pas partir.
Car il existe des riches qui veulent payer, telle Marlene Engelhorn, héritière de l’empire chimique BASF, qui a choisi de renoncer à 90 % de son héritage, soit 25 millions d’euros, pour dénoncer les inégalités fiscales et a manifesté à Davos avec une pancarte «Tax the rich».
Il existe également des larbins qui, eux, ne veulent pas faire payer les riches. Pour l’inénarrable Agnès Verdier-Molinié : « Il est mensonger de faire croire que les riches et les grandes entreprises vont tout payer ! »
Les sénateurs, de leur côté, excluent de faire payer les riches, une majorité d’entre eux ayant voté contre la proposition de loi Zucman.
Pourtant, les économistes rappellent qu’« Un Etat ne rembourse jamais sa dette, il ne paie que la charge de la dette »
Ils se demandent si le problème est le niveau de la dette publique française dans l’absolu ou son mode de gestion.
Dans les meilleures écoles d’économie, on enseigne qu’il n’y a rien à craindre de la dette française et que son remboursement total est un objectif irréaliste et probablement non souhaitable.
Même Macron, qui le soutient pourtant officiellement, appelant les ministres à l’unité, évoque déjà l’après-Bayrou, avec les chefs du socle commun, avant la chute programmée de son gouvernement lundi prochain.
Il est effectivement grand temps que François Bayrou rentre à Pau … de balle et balai de crin*, ajouterons-nous, nous abandonnant, nous aussi, à la facilité, pour évoquer le néant qui correspond à la situation actuelle du personnage, incapable de résister à la droite extrême, aujourd’hui en pleine cacophonie, et à l’extrême-droite, qui n’attend qu’une dissolution « ultra-rapide », espérant encore prendre sa place.
(*C’est intentionnellement que nous évitons ici l’usage d’autres expressions plus triviales, qui nous ramèneraient, par un cheminement logique, à d’autres sombres affaires le concernant.)
RD
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