Fin de vie : les députés approuvent un article-clé créant un droit à l’aide à mourir



Les députés ont approuvé, samedi 17 mai, la création d’un « droit à l’aide à mourir », et rétabli le principe selon lequel les patients devront s’auto-administrer la substance létale, sauf lorsqu’ils ne sont pas en capacité de le faire, lors de l’examen de la proposition de loi de leur collègue de la Charente-Maritime Olivier Falorni (groupe Les Démocrates).

L’article créant ce droit a été adopté par 75 voix, contre 41. Un vote sur l’ensemble du texte relatif « au droit à l’aide à mourir » est prévu le 27 mai.



La #LDH appelle à faire évoluer le cadre légal sur la #findevie : elle soutient, de façon complémentaire, un droit opposable aux soins palliatifs et la reconnaissance de l’autonomie personnelle en fin de vie en consacrant un droit d’obtenir une aide à mourir. www.humanite.fr/poli…

(Source)




Point de vue

Ça n’est pas parce que les politiques affichent à grands renforts d’articles de presse leur pratique religieuse en l’associant à leurs convictions personnelles sur la fin de vie que celle-ci appartient aux religieux. Bayrou et Retaillau peuvent aller à la messe aussi souvent qu’ils le veulent (1), il n’appartient pas à Mgr Éric de Moulins Beaufort (2), pas plus qu’au recteur de la Grande mosquée de Paris (3), au grand Rabin de France (4), au président de la Fédération protestante (5) ou au métropolite Dimitrios Ploumis (Dimitrios de France selon son nom épiscopal) (6), pas plus d’ailleurs qu’aux 25% d’agnostiques français, de décider d’un tel choix. C’est bien à la société civile que cela revient. 92% des Français se déclarent favorables à l’euthanasie.

RD

(1 ) https://www.franceinfo.fr/politique/francois-bayrou/francois-bayrou-assistera-a-la-messe-inaugurale-du-pape-a-rome_7249944.html

(2) https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2025-05/responsables-religieux-de-france-s-expriment-sur-la-fin-de-vie.html

(4) https://www.franceinfo.fr/societe/euthanasie/fin-de-vie-le-grand-rabbin-de-france-cosignataire-d-une-tribune-contre-la-proposition-de-loi-assure-etre-dans-une-position-humaniste_7252071.html

(5) https://www.franceinfo.fr/societe/euthanasie/debat-sur-l-aide-a-mourir-la-fraternite-ce-n-est-pas-offrir-une-porte-de-sortie-facile-estime-le-president-de-la-federation-protestante-de-france_7250928.html

(6) https://www.chuv.ch/fr/dso/dso-home/pratique-clinique/pratiques-religieuses-en-milieu-hospitalier/a-lhopital/christianisme/eglise-orthodoxe#:~:text=Euthanasie%20et%20suicide%20%3A%20L’Eglise,et%20spirituelles%20de%20la%20d%C3%A9tresse.



Fin de vie : « Il souhaite faire traîner les choses car il a un problème personnel avec ça », pourquoi François Bayrou veut-il temporiser ?



En voulant scinder le texte déjà débattu sur la fin de vie le Premier ministre prend le risque qu’il ne soit pas voté avant la fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron.

François Bayrou veut-il euthanasier la loi sur la fin de vie ? C’est ainsi que les députés favorables au texte analysent la récente proposition du Premier ministre. Ce dernier souhaite sur le sujet deux projets de loi au lieu d’un, le premier porterait sur les soins palliatifs et l’autre serait dédié à l’aide à mourir. « La fin de vie et les soins palliatifs, je pense que ce sont deux sujets séparés », a ainsi déclaré le centriste devant les députés macronistes d’Ensemble pour la République, mardi 21 janvier.



Loi sur la fin de vie : « François Bayrou doit mettre de côté ses convictions personnelles »


Alors que le Premier ministre François Bayrou a dit vouloir deux lois distinctes – l’une sur les soins palliatifs, l’autre sur l’aide à mourir –, le député Olivier Falorni, fer de lance sur le sujet, dénonce une manœuvre dilatoire.

C’est un nouveau recul pour les partisans de l’euthanasie et du suicide assisté. Le Premier ministre François Bayrou a déclaré mardi 21 janvier vouloir scinder en deux le texte sur la fin de vie, avec une loi consacrée aux soins palliatifs et une autre sur l’aide à mourir. Olivier Falorni, député de Charente-Maritime (groupe Les Démocrates), rapporteur général du projet de loi dont l’examen a été stoppé en juin par la dissolution et qui a déposé le 17 septembre une proposition de loi sur la fin de vie, réagit à ces propos.