Elan de solidarité pour les enfants de sans-papiers privés de cantine scolaire par le maire de Perpignan

Publié sur lindépendant.fr du vendredi 27 septembre 2019

Suite à la mobilisation de RESF contre la privation de cantine solaire pour les enfants de sans-papiers décidée par la marie de Perpignan une association, Promesse de solidarité propose de restaurer gratuitement ces enfants.

Ci-dessous l’article publié sur l’indépendant au sujet de la mobilisation de RESF le 25 septembre à Perpignan

Perpignan : 50 enfants de parents sans-papiers privés de cantine scolaire

L’association RESF, qui finance elle-même les repas des enfants, a dénoncé ce mercredi 25 septembre la situation en se rassemblant devant l’Hôtel de ville.

La municipalité est dans le collimateur de l’association Réseau éducation sans frontières. Comme l’an dernier à la même époque des enfants de familles sans-papiers n’ont pas accès aux repas des cantines. Selon Anne-Marie Delcamp « 65 élèves de maternelles et de primaires sont concernés. Déjà lors de l’année scolaire précédente, les enfants n’y avaient accès qu’après les vacances de la Toussaint« .

Pour dénoncer cette situation, le collectif a donc décidé de s’afficher devant l’Hôtel de ville, dans l’attente de réponses concrètes de la municipalité. Il est engagé depuis cinq ans sur cette thématique et finance, notamment grâce aux dons, la prestation municipale. « La mairie dit qu’elle priorise les enfants dont les parents travaillent. Ces sans-papiers n’ont pas le droit de travailler. Certains ont des activités, notamment associatives, et il est dommage qu’on les prive de cela« .

Contactée par téléphone Nathalie Beaufils, adjointe au maire en charge de l’éducation, confirme les tensions en cette rentrée. « On travaille avec RESF. Notre volonté est d’écrire une convention qui puisse cadrer tout cela. J’espère qu’elle sera opérationnelle à la rentrée prochaine« .
L’élue affirme cependant que 21 des 68 enfants concernés « ont été pris en charge parce que leur lieu d’habitation était éloigné de l’établissement scolaire. Pour les autres enfants, on applique les mêmes degrés de priorité que pour tous les Perpignanais. Chaque cas individuel sera examiné mais c’est vrai que l’on doit dans les années à venir mieux pouvoir intégrer ces enfants dès le premier jour d’école« .

Julien Marion