Amazonie : quelles sont les causes des incendies ?

Les actuels incendies touchant l’Amazonie ne sont pas isolés. Ce phénomène inquiétant concerne d’autres continents.  

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En Amazonie, c’est l’équivalent d’un terrain de football qui s’envole en fumée toutes les minutes. Au Brésil, ces incendies sont habituellement un moyen de nettoyer des zones, de défricher, de fertiliser des terres et de les rendre cultivables. Mais cette année, les départs de feu sont particulièrement nombreux, avec 75236 foyers, soit 84% de plus qu’en 2018.

Des émissions de gaz à effet de serre exponentielles

Selon la Nasa, les techniques utilisées par les paysans brésiliens sont cette fois plus agressives. “Ils ne se contentent pas de brûler des restes de récolte ou des petites parcelles. Ils ont laissé sécher des arbres de la forêt pendant des mois au Soleil, avant d’y mettre le feu”, analyse Doug Morton, scientifique de l’agence spatiale américaine. Or, plus la terre est sèche, plus il y a du vent et plus les feux sont incontrôlables, comme ceux que l’on constate cette année en Afrique ou en Sibérie. Un cercle vicieux car moins il y aura d’arbres, plus les températures se réchaufferont, et plus les feux de forêt seront destructeurs.

« L’impact sanitaire du changement climatique menace d’annuler les progrès du XXe siècle »

Publié sur lemonde.fr

L’élévation de la température due au réchauffement de la planète provoque une dégradation de la santé humaine qui ne fera qu’empirer, alerte le médecin Jean-David Zeitoun dans une tribune au « Monde ». Il plaide pour des mesures drastiques.

Tribune. En 1861, le physicien irlandais John Tyndall montrait que les émissions de CO2 d’origine humaine piégeraient l’énergie solaire dans l’atmosphère, ce qui élèverait la température. Il décrivait l’effet de serre. Depuis, la science climatique a largement confirmé cette prédiction. Les données récentes indiquent que le réchauffement mondial se concrétise plus vite que prévu. Les conséquences qui avaient été anticipées procèdent maintenant de l’observation quotidienne : températures plus élevées mais aussi montée des océans et phénomènes extrêmes, à savoir des sécheresses et incendies, des précipitations massives et inondations. Les effets de cette dégradation du climat sur la santé humaine relèvent de la même évidence mais sont gravement sous-médiatisés.

Les canicules créent un stress thermique qui augmente les décès cardio-vasculaires et par accident cérébral, ainsi que la morbidité respiratoire par pollution à l’ozone. L’élévation moyenne de la température – hors canicules – augmente aussi le risque d’asthme et d’allergies, dont la fréquence a plus que doublé en vingt ans.

Plusieurs maladies microbiennes, encore appelées tropicales mais peut-être pas pour longtemps, vont nous affecter. Il peut s’agir de maladies vectorielles, c’est-à-dire véhiculées par des insectes, comme la maladie de Lyme, le chikungunya ou même la dengue. Ou de pathologies liées à l’eau (choléra) ou à l’alimentation (salmonelles) car la sécurité alimentaire sera touchée. Rappelons aussi que la chaleur augmente le risque d’antibiorésistance, qui est une question déjà critique. On pourrait rajouter les retombées psychologiques, avérées à la suite d’événements extrêmes, ainsi que le risque de disruption sociale liée aux tensions, aux migrations voire aux conflits.

Ceci ne représente que ce que nous connaissons car il y a ce que nous ne savons pas, les fameuses « inconnues inconnues ». Plusieurs experts estiment que de nouveaux risques émergeront, correspondant à des maladies que nous ne saurons pas traiter. L’énormité du problème le rend littéralement existentiel. Compte tenu de l’inertie du système climatique – quoi que nous fassions, la météo et le climat vont continuer de changer pendant plusieurs décennies –, l’impact sanitaire est déjà partiellement inévitable et irréparable. Il menace d’annuler et surtout d’inverser les progrès du XXe siècle qui se traduisent notamment dans l’allongement de l’espérance de vie. Aujourd’hui la Banque mondiale quantifie à 7 millions les décès annuels prématurés dus à la pollution, laquelle est très liée aux émissions. Les estimations à 2030 y ajoutent au minimum 500 000 morts climatiques par an.

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Article du Canard Enchaîné sur le G7 : démenti des deux plateformes « Alternatives G7 » et « G7 EZ !

Communiqué des plateformes « Alternatives G7 » et « G7 EZ ! », organisatrices du contre-sommet du G7, suite à la parution d’un article du Canard Enchaîné, daté du mercredi 28 août 2019.

À aucun moment les plateformes n’ont eu de « discrètes négociations avec Laurent Nunez ».

Nous démentons fermement l’information du Canard Enchaîné selon laquelle, « En échange d’une annulation des sept rassemblements de désobéissance civile, les responsables des deux groupes d’activistes locaux ont eu l’autorisation officieuse de défiler le dimanche dans Bayonne, lors de la marche dite « des portraits ». »

Nous avons eu des contacts avec les autorités, notamment avec les sous-préfets et la mairie d’Hendaye parce qu’il a fallu exiger de manière répétée aux autorités préfectorales que les forces policières reculent : à plusieurs reprises elles se sont postées à l’entrée du camp, engendrant des tensions supplémentaires destinées à saboter le consensus d’action porté sur le camp et à justifier une répression toujours plus intense.

Nous avions pourtant été clairs dès le dimanche 25 à midi devant un grand nombre de journalistes, lors d’une conférence de presse. Cette action a été annulée pour deux raisons :

· L’arrestation vers 3h du matin d’une personne clé pour la mise en place dans de bonnes conditions du mur populaire du 25. Une action mal maîtrisée aurait certainement eu pour conséquences l’arrestation de nombreuses personnes et aurait affaibli considérablement les forces vives sur le camp.

· Un climat de tensions et de provocations par les forces de police qui s’était amplifié. Nous avons réussi à éviter l’invasion du camp par les forces de l’ordre. Un scénario qui s’était déroulé à Gênes en 2001 et que nous voulions éviter à tout prix. Dans ce cadre nous ne souhaitions pas mener de front l’encadrement des actions du 25 et assurer la sécurité du campement, où résidaient par ailleurs des familles avec des enfants en bas âge, des personnes âgées ou handicapées. Nous avons choisi de garder nos forces sur le camp pour le protéger jusqu’au bout.

Nous dénonçons que différents secteurs puissent apparemment alimenter les dissensions entre militants et les fausses rumeurs sur les organisateurs du contre-sommet. Il semble qu’une campagne est menée pour ternir l’image d’un contre-sommet qui lui, pour sa part, a réussi à faire converger une centaine de mouvements sociaux basques et hexagonaux autour de la défense et de la construction commune d’alternatives sociales, écologiques et politiques. Cette manœuvre n’a d’autre but que de diviser le front qui se dessine avant une rentrée sociale qui s’annonce chargée. Nous ne tomberons pas dans le panneau.

Enfin, nous déplorons plus d’une centaine d’interpellations préventives et des gardes à vues injustifiées dont trois observatrices de la LDH, des militant·e·s de nos associations et des journalistes. Nous comptons aussi des dizaines de blessés. Trois personnes de nationalité allemande ont été interpellées dans des conditions toutes aussi douteuses et condamnées en comparution immédiate respectivement à 3 mois et 2 mois de prison ferme sur le fondement de l’infraction de groupement en vue de commettre des violences alors qu’ils étaient dans leur véhicule lors de l’interpellation. Ils sont actuellement en détention.